Lundi 10 mars 2025, Paris. La lumière du matin filtrait à travers les rideaux en dentelle de la chambre de Camille, révélant une pièce remplie de livres éparpillés et de croquis inachevés. Elle se leva à 7h30, sentant un mélange d'excitation et d'appréhension. Aujourd'hui marquait le début d'une nouvelle vie, après avoir quitté son emploi dans une galerie d'art pour poursuivre son rêve d'écrire.

Camille, 28 ans, avait toujours été passionnée par l'art et la littérature. Ses amis la décrivaient comme une rêveuse déterminée, mais elle était hantée par des souvenirs d'une relation tumultueuse avec Marc, un artiste talentueux mais instable. Leur passion avait été intense, mais elle avait laissé des cicatrices profondes.

Alors qu'elle se préparait dans sa petite cuisine aux murs jaunes, elle se remémorait leur dernière dispute.

« Je ne peux pas vivre dans l'ombre de ta passion », lui avait-elle dit avec une voix tremblante et presque en colère.

La décision de partir avait été difficile mais nécessaire.

À 9h00, Camille se dirigea vers le café du coin, "Le Petit Noir", situé sur la rue des Martyrs. C'était un lieu qu'elle affectionnait particulièrement, où les arômes de café frais et les murmures des conversations créaient une atmosphère chaleureuse. Elle s'assit à une table près de la fenêtre, prenant son carnet et un stylo dans l'attente d'une nouvelle inspiration.

C'est là qu'elle croisa le regard de Lucas, un homme au charme désinvolte et à l'air mystérieux. Il avait les cheveux bruns en désordre et portait une écharpe grise qui accentuait ses yeux perçants. Lucas était un écrivain en herbe, connu pour ses nouvelles captivantes publiées dans des revues littéraires. Ils avaient brièvement échangé quelques mots lors d'un événement littéraire quelques mois auparavant, mais leurs chemins ne s'étaient pas croisés depuis.

Lucas s'approcha de sa table avec un sourire chaleureux.

« Camille ? » demanda-t-il avec curiosité. « C’est bien toi ? »

Camille sentit son cœur s'emballer. « Oui, c'est moi ! Je ne pensais pas te revoir ici », répondit-elle en essayant de cacher son enthousiasme.

Cet instant marquerait le début d'une nouvelle aventure, mais aussi le souvenir d'une passion qu'elle croyait oubliée.

Lucas s'installa en face d'elle sans attendre sa réponse, ses yeux brillants d'intérêt. « J'ai vu que tu avais quitté la galerie. Tu dois être excitée à l'idée de te consacrer à l'écriture ! »

Elle hocha la tête, un sourire timide aux lèvres. « Oui, c'est un peu effrayant aussi... Mais j'ai décidé qu'il était temps de suivre mes rêves. »

« Ça demande du courage », dit Lucas en jouant avec sa tasse de café. « Parfois, il faut prendre des risques pour trouver ce qui nous fait vraiment vibrer. »

Les mots résonnaient en elle comme une mélodie familière. Camille se surprit à se demander si Lucas pourrait être celui qui l'aiderait à raviver cette étincelle qu'elle croyait perdue.

Alors qu'ils discutaient des livres qu'ils adoraient et des projets futurs qui les obsédaient tous les deux, elle réalisa que cet instant marquerait le début d'une nouvelle aventure — non seulement sur le plan artistique, mais peut-être aussi émotionnellement.

L'air du café était chargé d'une énergie nouvelle alors qu'une complicité naissante s'établissait entre eux. Camille savait que ce moment était bien plus qu'une simple rencontre fortuite ; c'était le premier chapitre d'une histoire encore inédite.

Mardi matin, 11 mars 2025, au Petit Noir.

Le soleil filtrait à travers les grandes fenêtres du café, illuminant le petit espace chaleureux où Camille se leva avec une énergie renouvelée. Le souvenir de sa rencontre avec Lucas l’avait réchauffée, et elle se sentait prête à affronter cette nouvelle journée.

Après un rapide petit-déjeuner dans son appartement parisien, où les murs étaient ornés de souvenirs de voyages passés et de livres éparpillés sur la table, elle décida de retourner au "Petit Noir". L'idée de revoir Lucas la rendait légèrement nerveuse, mais elle était déterminée à profiter de cette connexion inattendue.

Lorsqu'elle entra dans le café, l'air était déjà empli des odeurs familières de café et de croissants chauds. Les tables en bois étaient occupées par des habitués plongés dans leurs livres ou leurs conversations animées. Camille repéra Lucas assis à une table près de la fenêtre, un livre ouvert devant lui. Ses yeux pétillants se levèrent vers elle et un sourire désinvolte illumina son visage. Son cœur s’emballa à cette vue.

« Bonjour, Camille ! » s'exclama-t-il en lui faisant signe de venir.

« Bonjour ! Je ne savais pas si tu serais là aujourd'hui », répondit-elle en prenant place en face de lui. Elle ressentait une excitation mêlée d'appréhension.

« Je suis un habitué des lieux », dit-il en souriant. « Et puis, j'avais hâte de te revoir. »

En l'observant, Camille ne pouvait s'empêcher d'admirer le contraste entre sa nonchalance apparente et la profondeur qui émanait de ses paroles. Ils commencèrent à échanger des idées sur leurs projets d'écriture respectifs. Lucas partagea ses propres aspirations littéraires avec passion, décrivant les histoires qu'il souhaitait raconter.

« Tu sais, j'ai toujours cru que l'écriture était une forme d'art qui nécessite autant de vulnérabilité que la peinture », dit-elle en réfléchissant à ses propres peurs créatives.

« C'est vrai », acquiesça Lucas. « Mais parfois, être vulnérable peut être effrayant. On a peur que nos mots ne soient pas à la hauteur. »

Camille sentit un frisson parcourir son échine. Ces mots résonnaient profondément en elle, évoquant des souvenirs douloureux de son passé avec Marc — leur passion partagée pour l'art et les débats intellectuels qui avaient nourri leur relation avant qu'elle ne s'effondre l'un de l'autre.

Elle plongea dans ses pensées pendant un instant, se remémorant les soirées passées à discuter avec Marc sous les étoiles. Chaque mot échangé avait été chargé d'émotion, mais aussi d'une certaine tension qui avait fini par les éloigner l'un de l'autre.

Juste au moment où elle commençait à se laisser emporter par cette connexion naissante avec Lucas, son téléphone vibra sur la table. En voyant le nom qui s'affichait sur l'écran — *Marc*, son cœur se serra instantanément. C'était comme si le passé revenait frapper à sa porte.

« Tu devrais répondre », suggéra Lucas en remarquant son expression troublée.

« Je... je ne sais pas si je veux », avoua-t-elle, hésitante.

Lucas lui lança un regard compréhensif qui lui fit chaud au cœur. « Parfois, affronter le passé est nécessaire pour avancer vers l'avenir. »

Ces mots résonnèrent profondément en elle. Elle savait qu'elle devait prendre une décision — ignorer l'appel ou faire face à son ancien amour dont l'image lui hantait encore l'esprit.

Avec une main tremblante, elle décrocha le téléphone et prit une grande respiration avant d'appuyer sur le bouton vert. La voix familière de Marc résonna dans son oreille comme une mélodie oubliée.

« Camille ? C'est moi... » commença-t-il.

Elle ferma les yeux un instant pour rassembler ses pensées avant de répondre.

*Mercredi matin, 12 mars 2025, au Petit Noir.*

La lumière du matin se glissait à travers les vitres comme d'habitude, créant des jeux d'ombres sur les murs du café. Camille s'installa à sa table habituelle, encore troublée par la conversation qu'elle avait eue avec Marc la veille. La tension entre son passé et son présent pesait sur ses épaules ne sachant quoi faire de ses sentiments présent et passé.

Elle commanda un café noir comme elle l'aime, cherchant du réconfort dans la chaleur de la tasse. Les odeurs de pâtisseries fraîches et de café torréfié l’enveloppèrent, mais son esprit était ailleurs. Elle se remémorait les mots de Lucas, qui résonnaient encore dans sa tête faisant chavirer son petit cœur au point de l'envoyer en réanimation.

Soudain, elle aperçut Lucas entrer dans le café, un sourire éclatant sur le visage. Il s'approcha d'elle avec une énergie contagieuse et sa bonne humeur toujours débordante.

« Salut, Camille ! Prête pour une nouvelle journée ? » demanda-t-il en s'installant en face d'elle sans attendre son invitation.

« Je suppose que oui », répondit-elle avec un sourire timide et doux.« J'ai réfléchi à ce que tu as dit hier. »

Lucas pencha la tête, curieux de savoir ce qu'elle a à dire .« À propos de la vulnérabilité ? »

« Oui, je réalise que j'ai toujours eu peur de montrer mes émotions... surtout après tout ce qui s'est passé avec Marc », avoua-t-elle avec un ton triste.

Lucas hocha la tête avec compréhension. « C'est normal. Mais parfois, laisser ces émotions s'exprimer peut être libérateur. »

Camille se sentit encouragée par ses mots. Ils passèrent la matinée à discuter de leurs rêves littéraires et de leurs peurs respectives. À chaque échange, elle se sentait un peu plus légère comme comme sur un nuage.

« Tu sais quoi ? J'aimerais vraiment écrire sur mes expériences », confia-t-elle. « Peut-être que cela m'aiderait à avancer. »

« C'est une excellente idée ! L'écriture peut être cathartique », répondit Lucas avec enthousiasme.

Alors qu'ils parlaient de l'art d'écrire et de se libérer des chaînes du passé, Camille réalisa que cette connexion avec Lucas était une opportunité de redécouvrir son propre potentiel créatif.

Mais alors qu'elle commençait à envisager un futur sans les ombres de son passé, son téléphone vibra à nouveau sur la table. Elle hésita un instant avant de voir le nom affiché : *Marc*.

Le cœur battant à la chamade, elle leva les yeux vers Lucas. « C'est encore lui... »

« Réponds-lui si tu penses que c'est ce qu'il te faut », suggéra Lucas doucement sans laisser paraître quoi que. ce soit de négatif.

Camille prit une grande respiration, consciente que chaque choix qu'elle faisait pourrait changer le cours de sa vie.

Avec une main tremblante mais déterminée, elle décrocha le téléphone et appuya sur le bouton vert. La voix familière de Marc résonna à nouveau dans l'air chargé d'émotion tant positive que négative.

« Camille... »