La pluie résonne, semblable à une douce mélodie,

Le bois crépite, encore chaud et fumant des événements de la journée..

Le vent chuchote à travers les décombres de ce village qui fut le mien..

Le parfum amère de ce paysage, mélangeant l’odeur de cendre, de verdure humide et de sang en quantité..

Le froid de la roche, semblable aux corps démembrés et éparpillés de mes amis, de ma famille et de l’homme qui détenait mon coeur..

Aussi silencieux que l’arrivait de la mort, ils décimèrent notre foyer sans que nous ayons le temps de fuir.

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Mon corps entaillé, endolori fût sauvé par l’homme que j’aimais au prix de sa vie..

Me couvrant du sien il me protégea de nos assaillants et me cacha de leurs regards, dans un dernier effort, il me chuchota qu’´une vie sans moi serait une vie sans espoir .. il ne se doutait pas qu’il en serait de même pour moi..

Lorsque je réussi à bouger et à me dégager, je sens son corps glisser sur le sol froid et humide, les yeux fermés, il semble si paisible, comme endormit.

Lorsque je parcours le paysage devant moi, je ne ressens rien, l’horreur de ce paysage ne me semble pas réel ou du moins je l’espérais.

Je me lève difficilement mais surtout douloureusement, ce qui me ramène à la réalité de la situation.

Désormais je suis seule, privée de mon entourage, privée de bonheur, de joie et d’amour, privé de lui..

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Marchant en direction de la forêt, je ne pouvais m’arrêter, un pas après l’autre j’avançais sans vraiment savoir où je me rendais, que ferai-je, et pourquoi..

Le bruit de mes pas résonnait dans cette immense forêt, le vent et la flore carressaient mes cheveux et mon visage comme une étreinte m’attirant encore plus loin dans mon avancé,

Puis l’eau, froide et douce au contact de ma peau, le yeux rivés sur cette cascade je continuai d’avancer, de l’eau jusqu’aux genoux, je ne m’arrêta point, jusqu’à ce que cette étreinte douce et froide ne m’engloutisse de la tête au pieds.

L’air manquait à mon corps et non à mon cœur qui se trouvait déjà noyé, arraché lorsque la vie de mon bien aimé quitta son corps.

Avec patience j’attendis enfin que la mort vienne me chercher.

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J’attendis plusieurs minutes, puis plusieurs heures et lorsque j’ouvrir de nouveau les yeux, je vis les rayons du soleil traverser l’eau de la cascade, comme une main tendu prête à venir me chercher.

Lorsque je tendis la main, mes doigts touchèrent les siens, m’attrapant ce rayon de lumière me tira de mon étreinte douce et froide.

Lorsque je sortis de l’eau je n’ai pu que constater que mon enfer ne faisant que commencer..

« Un corbeau niché sur un cœur enflammé »

Voilà une magnifique représentations de leurs actions..

Qui était il et pourquoi m’avait-il sauvé ?

Le cœur battant fortement, comme pour me rappeler que la vie ne m’avait pas quitté, je le regardais, cette homme que était à la fois mon sauveur et mon meurtrière..