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L'Âme En Peine

Chapitre 1: Est-ce la fin?

Il pleut de plus en plus ces derniers temps et plus difficile de trouver une couchette sèche. Les mains froides, les cheveux mouillés, mes vêtements mouillés, mes yeux qui veulent sortir de leurs orbites tellement la faim me tiraille. Je partage ce coin de rue avec les rats et les autres SDF.

Ce matin encore je me battais avec papy Charles pour un bout de pain tout moisi, cette vieille ville branche même à la force de l'âge avait un coup poing dévastateur. Il m'a collé une sacrée raclée, lui qui ne se rappelle même plus le nom de ces enfants quand je le voyais, je me rendais compte de ma situation. Comment ai je fais pour en arrivée là. Moi, donc les affiches de la ville présentais, moi donc tout le monde craignais, moi dont on prenait rendez-vous des semaines à l'avance pour me rencontrer, moi qui avais cet empire immobilier, moi dont la richesse était grandissante, moi dont on ne présentait plus, moi Elton Von Mayer. J'avais tout. tout ce dont un homme pouvait rêver. Femme, sexe, argent, immeuble, célébrités. Quand est-ce que tout cela s'est allé ?

Ma chute a débuté avec elle, elle m'a tout pris, oui elle… Aliana Hegel quand je repense à son sourire narquois, toutes ces bonnes manières, si je pouvais revenir en arrière juste une fois. J'aurais tellement de chose à faire et...

(Bruit près de moi...)

- Egh dégage de cette couchette c'est la mienne!

C'est cette enculée de Toni cherchant la moindre excuse pour me raquetté maintenant, c'est ma couchette.

La dernière fois, c'était la veste que j'avais trouvée près de la boutique de bijoux Marlow, je ne peux l'accepter cette fois cela fait déjà 5 mois que je squatte les rues, il pense que je vais me laisser faire cet enculée....

- non Toni c'est la mienne je l'ai ramassé à la poubelle...

- est-ce que tu viens de me dire non?

- oui je me laisserai plus faire par des abus

- et il me cause bien la pétasse (hahahahahah)les gars, on va lui apprendre une bonne leçon de qui est le boss ici.

Ce que j'avais oublié, c'est que Toni ne marchait jamais seul il avait toujours ces acolytes près de lui ils me rouèrent de coup et je me mis à répliquer, coup sûr coup je m'y voyais déjà vainqueur, m'imaginant dans ces genres de séries bollywoodiennes où l'acteur pouvais battre tout un groupe de personnes à lui tout seul et à mains nues... dans l'euphorie du combat... Toni derrière moi avec sa batte de baseball me donna un coup à la tête et d'un coup tout s'assombrit…

Est ce la fin pour moi ?.... il était temps pour moi d'aller voir maman…et un sourire se dessinait sur mon visage telle une satisfaction, une libération... je pouvais maintenant ne plus rien penser.... j'étais libre... s'il était possible de revenir en arrière je changerai tout...

Je demanderai pardon à maman, papa, et aux frangins et peut être même vue une dernière fois ..(le souffle coupé)Dalila ... je viens vous retrouver papa et les frangins on sera plus séparé......

Chapitre 2: Un Réveil Inattendu

Une douleur sourde pulse dans mon crâne. J’inspire brusquement et sens un parfum familier flotter dans l’air : un mélange de bois ciré, de lavande et… de café fraîchement moulu. Ce n’est pas possible. Je rouvre les yeux d’un coup.

Au lieu du bitume froid et humide des ruelles que j’ai arpentées ces derniers mois, c’est un plafond orné de moulures dorées qui m’accueille. Mon cœur rate un battement. Je me redresse d’un bond. Une couverture de soie glisse sur moi. Mes doigts effleurent les draps : doux, luxueux. Ce lit… cette chambre…

— Monsieur Elton ?

Je sursaute. Une femme en uniforme se tient à l’entrée de la pièce, l’air inquiet. C’est… c’est Martha, la gouvernante des Mayer, avec son regard tendre et attendrissant. elle a l'air de m'inspecter telle une loupe.

— Vous allez bien, Monsieur ?

Je fixe son visage. Martha. Toujours la même coupe courte et sévère, le tablier impeccable. Elle paraît plus jeune, moins fatiguée. Je ne comprends pas. Mon cœur bat à tout rompre. J’étais mort. Je me souviens du coup de batte de Toni. Du froid. De la douleur. Du néant.

— Monsieur ? répète-t-elle, la voix tremblante.

Je sors du lit précipitamment et me rue vers le miroir en pied à côté de l’armoire. Mon reflet me renvoie une image que je ne pensais plus jamais revoir : un homme encore fringant, aux traits fermes, sans rides creusées par la misère. Pas de barbe en bataille, pas de cernes profonds. Mes cheveux sont bien coiffés, pas sales et collés par la crasse.

— Qu’est-ce que…?

Un bruit de pas retentit dans le couloir. La porte s’ouvre brusquement.

— Putain, Elton, t’étais encore en train de pioncer ? Papa va te tuer si tu rates le déjeuner !

Un jeune homme entre, un sourire moqueur aux lèvres. Mon souffle se coupe.

— Gabriel…

Gabriel Mayer. Mon petit frère. Celui que j’ai perdu. Celui qui est mort dans cet accident de voiture… il y a trois ans.

Il fronce les sourcils.

— Qu’est-ce que t’as, mec ? On dirait que t’as vu un fantôme.

Un fantôme. Je vacille.

— Tu fais une gueule de déterré, ajoute-t-il en riant.

Je n’arrive pas à parler. Ma gorge est sèche. Je lève les yeux, et derrière lui apparaît une autre silhouette : une jeune femme, élégante, les bras croisés, les yeux perçants.

— Sérieusement, Elton, tu vas encore te pointer en retard ? Maman nous attend, soupire-t-elle.

— Livia…

Ma sœur. Vivante. Elle aussi.

Je n’ai plus de doutes. Je suis revenu en arrière. Cinq ans. Juste avant que tout ne bascule.

Un frisson me parcourt l’échine. Si c’est un rêve, qu’il ne s’arrête jamais. Si c’est la réalité… alors cette fois, je ne laisserai rien m’échapper.

— Elton ? questionne Livia.

Je ferme les yeux une seconde. Inspire profondément. Quand je les rouvre, un sourire naît sur mes lèvres.

— J’arrive......

Chapitre 3: Le Goût du Passé

Je descends lentement l’escalier de marbre, mon regard balayant chaque détail du manoir. Ce n’est pas un rêve. Tout est là, intact. Je retiens mon souffle en franchissant le seuil de la salle à manger.

L’odeur du café et du pain chaud flotte dans l’air. Les lustres en cristal scintillent sous la lumière matinale. Mais ce qui m’arrête net, c’est la vision de ma famille, réunie comme si de rien n’était.

Les Domestiques : Ombres Bienveillantes

Sur le côté, des silhouettes en uniforme s’affairent en silence. Ils vont et viennent avec une précision mécanique, presque chorégraphiée.

Martha, la gouvernante, surveille le service d’un œil avisé, ses mains croisées devant elle. Son regard croise le mien un instant. Un froncement de sourcils, puis un sourire discret. Elle a dû remarquer mon hésitation.

Derrière elle, Paul, le majordome, un homme grand et mince à la moustache taillée au millimètre, verse du café à papa avec la précision d’un horloger. Il était l’une des rares personnes à oser me sermonner sur mes frasques passées.

À ma gauche, Sofia, une jeune domestique timide, pose une corbeille de pain sur la table. Elle évite soigneusement mon regard, mais ses joues rosissent légèrement. Avais-je déjà remarqué cela avant ?

Enfin, derrière moi, Jacob, le cuisinier, observe discrètement. Son tablier immaculé contraste avec ses bras robustes. Il m’a souvent nourri quand je rentrais ivre au milieu de la nuit, sans jamais poser de questions.

Leurs présences me frappent d’une manière nouvelle. Dans ma vie précédente, je les avais toujours considérés comme allant de soi. Aujourd’hui, ils sont une partie précieuse de ce monde que j’ai perdu.

Une Révélation Troublante

Je prends place à table sous les regards curieux de Gabriel et Livia.

— Tu t’es enfin décidé à émerger ? plaisante Gabriel.

— Je crois qu’Elton a encore rêvé trop fort cette nuit, ajoute Livia en feuilletant un magazine.

Papa baisse son journal et me fixe de ses yeux perçants.

— Tu as une sale tête, Elton. Trop de fêtes encore ?

Je souris légèrement et prends une gorgée de café. La richesse du goût m’assaille. Je me force à ne pas réagir, à masquer l’émotion qui me submerge.

— Je crois que j’ai juste eu… un réveil brutal.

Maman fronce les sourcils.

— Tu es sûr que ça va, mon chéri ? Tu sembles… ailleurs.

Je lui adresse un regard tendre.

— Oui, maman. Tout va bien.

Papa repose son journal, tapotant la table du bout des doigts.

— Bien. Parce que nous avons une réunion importante cet après-midi. J’espère que cette fois, tu seras à la hauteur.

Mon cœur se serre. Cette réunion… C’est là que tout avait commencé à s’effondrer.

Je lève les yeux vers lui, décidé.

— Je serai prêt, papa.

Un silence s’installe. Je sens le regard de Gabriel et Livia sur moi. J’ai répondu trop vite. Trop sérieusement.

Puis, une voix m’interrompt. Une voix que je n’aurais jamais cru entendre à nouveau.

— Monsieur Elton ?

Je me fige.

Martha s’est approchée, tenant un plateau. Elle me fixe avec une lueur étrange dans les yeux.

— Tout va bien, Monsieur ?

Son ton est poli, mais… il y a quelque chose. Comme si elle percevait mon trouble. Comme si elle savait.

Un frisson me parcourt l’échine.

Est-ce possible ? Aurait-elle… deviné que quelque chose a changé ?

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