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Si J’Oublie Nos Souvenirs Dans Cette Vie: THE LAST YOU

chap1

C’était un jour de pluie normal, comme les autres. Triste et insipide, je marchais simplement dans les rues, tenant mon parapluie, me faisant bousculer de temps en temps par des personnes qui ne s’excuseraient jamais. C’est normal, j’avais 13 ans, qui s’excuserait devant moi ?

Ma maison n’était pas trop loin de l’épicerie, en moins de cinq minutes, j’y étais déjà. J’ouvris la porte : toujours cet endroit froid, sans vie.

Tout ce luxe ne pouvait pas combler ma solitude. Ils ne sont jamais là, non... plutôt, ils se foutent de moi, à tel point que je suis obligé de payer ma nourriture dehors avec l’argent que je conserve, alors qu’ils sont riches. Je ne dors même pas dans la maison principale.

Mais quelque chose semble différent. Je regarde les empreintes de pas boueuses sur le sol. Je n’ai qu’un frère, le chouchou de mes parents, mais il n’habite pas avec moi, il est dans la maison principale. Mes parents et lui sont "en voyage d’affaires", juste un prétexte pour ne pas me voir. Vous m’avez déjà chassé de votre maison, que voulez-vous encore ?

Les empreintes ne peuvent pas m’appartenir vu que je viens d’entrer. Il y a quelqu’un dans cette maison ? Non... c’est impossible. Peu importe à quel point ils ne se soucient pas de moi, mes parents y ont installé un dispositif de sécurité qui ne se déverrouille qu’avec un membre de la famille.

En fait, ils se soucient simplement des objets qu’ils ont laissés dans cette baraque.

Les empreintes mènent jusqu'à ma chambre. Je déglutis et enlève doucement mes chaussures. Je marche prudemment jusqu'à ma chambre, prenant au cas où une statue en marbre. Elle ne pourra pas se casser, n’est-ce pas ? Hein ?

À force de refouler mes sentiments sous un voile de froideur, cette expression est restée. On dit que si la cible ou la victime a peur dès le premier contact, ça encourage encore plus l’agresseur, donc c’est bien d’avoir un visage froid.

Je m’avance lentement vers la porte ouverte. Les lumières sont allumées, mais je ne vois personne. En fouillant encore et encore, je me rends compte qu’il y a quelque chose qui se tortille sous ma couette HXH.

Eh ! Est-ce qu’il sait combien j’ai dû supplier pour avoir cette couette ?! Non. Donc il devrait rapidement dégager.

Après avoir fini mon monologue intérieur, je me rends compte que je suis quasiment sans défense. Je n’ai rien à part la statue en marbre. Et s’il ou elle était armé(e) ? Un frisson me parcourt la colonne vertébrale.

Bon... on ne panique pas... on ne panique pas... on ne panique pas... OH PUTAIN JE PANIQUE !!!

Malgré mon visage impassible, ma main tremble intensément, si fort que je laisse tomber la statue en marbre sur mon pied.

[Aïe !!!-]

Je ferme précipitamment ma bouche. Je ne pense pas que cette personne ait senti ma présence. La personne sur le lit se tortille encore avant de finalement s’immobiliser et de s’endormir. Franchement, elle a vraiment du culot pour dormir aussi calmement.

Je n’ai pas de téléphone.

Je suis seul dans cette maison.

Je suis sans défense.

J’ai 13 ans.

Je n’ai pas de voisin.

Est-ce que le Seigneur veut voir ma fin arriver aussi rapidement ?

Attends... je crois qu’il y a une corde dans mon placard. Je pourrais l’attacher, n’est-ce pas ? Ne me demandez pas pourquoi elle est là.

Je vais dans mon dressing et retire la corde. Elle semble assez longue. Doucement, je m’approche de la personne.

Au moment où mon pied a le malheur d’entrer dans le périmètre du lit, je vois le monde tourner à 360°. J’échappe un cri de douleur face à la pression.

Maintenant, je suis sur mon lit, l’avant-bras de l’être sur mon cou, ses jambes bloquant les miennes et mes bras retenus par la corde avec laquelle je voulais l’attacher. Je m’étouffe.

[Qui es-tu ?]

Attends, c’est moi qui devrais poser cette question ! Et si tu veux que je réponde, arrête de presser ma gorge !

Je commence à manquer d’air. Je ne peux même pas articuler un mot. Je vois blanc, et mes yeux se révulsent. Après m’avoir regardé et avoir observé les alentours de la pièce pendant un instant, l’être me libère.

[Cough cough...]

Je tousse violemment. L’être m’empêche toujours de bouger. Il semble plus grand que moi, 16 ou 18 ans. Il a un œil vert cristallin et l’autre bleu roi. Il me regarde avant de finalement me relâcher.

[Je suis désolé.]

Tu crois vraiment que c’est le moment de s’excuser !? Même si ça fait quand même un peu de bien...

[Je cherchais juste un endroit pour me reposer.]

Ça se voit très bien qu’il ment. Cette maison est située dans la forêt encadrant la maison principale. À moins d’entrer par la porte arrière de la clôture, qui ne s’ouvre qu’à un membre de la famille, il est impossible d’y pénétrer.

Je regarde l’homme se lever et enfiler le manteau qui traînait sur le lit.

[Excuse-moi de t’avoir dérangé, je m’en vais.]

L’homme est parti.

????????????????????????????????????

C’est quoi ça ?! Même un speed dating est plus long ! Est-ce que je viens d’halluciner ? Ouais, c’est vrai, j’hallucine en ce moment...

Je touche mon cou, mais la sensation était bel et bien réelle. Putain... qui était-il ?

Pendant que je rumine encore mes pensées, j’entends la poignée de la porte se tourner.

Il n’est pas parti ?! Je suis vraiment idiot de l’avoir cru ! Et s’il revient spécialement pour me faire taire ?

Avec cette pensée, j’essaie subtilement de courir pour aller me cacher, mais en descendant, je me cogne contre l’être qui est subitement apparu devant moi.

Hein ? Humide ?

Je tombe au sol et regarde mes vêtements. Ils sont trempés. Ensuite, je le regarde, lui. Il dégouline complètement d’eau. C’est là que je me rappelle qu’il pleut dehors.

[Vous n’avez pas pu partir à cause de la pluie ?]

Je demande d’une voix faible et timide. Putain, qu’est-ce que la peur fait à ma voix !?

Il hoche simplement la tête. Pendant un court instant, j’ai l’impression de voir des oreilles d’animaux baissées sur sa tête. Je frotte avec frénésie mes yeux. Dieu merci, il n’y en a pas.

Peut-être que l’autre est déconcerté par mon action, mais il pose un genou à terre et met ses mains sur mon visage. Ses paumes froides sur ma peau me glacent le sang. Nos regards se croisent encore. Ses yeux hétéroclites m’effraient à tel point que je le repousse rapidement.

Il ne semble pas surpris par mon action et s’assoit simplement sur le sol.

[S’il te plaît, laisse-moi rester un peu.]

Sa voix est basse, comme une supplication, mais ses yeux, semblables à ceux d’une panthère, me disent qu’il est impossible de refuser.

Je frissonne.

Je suis figé.

Je ne comprends pas la situation. Mon esprit s’embrouille. Je le regarde. Son expression revêt celle d’un marionnettiste amusé et enjoué par les fils qu’il tient.

Il me sourit, ses dents blanches semblables à des crocs sur le point de m’avaler.

Comme s’il savait comment me tendre un piège.

Cela m’effraie si bien que je me sens vidé.

Je ne suis pas habitué à ressentir le sentiment qui m’envahit en ce moment. Est-ce de la peur ? De l’angoisse ? De l’appréhension ? Quelque chose de bizarre se forme en moi, mon souffle est court et mon cœur me fait mal.

Je me sens vulnérable… comme une proie.

Que fera-t-il si je le laisse rentrer ? Que me fera-t-il ?

Mais… pourquoi ai-je envie qu’il reste ?

Suis-je devenu fou à cause de la solitude ?

En moins d’une quinzaine de minutes, je me retrouve complètement à sa merci.

Est-ce que c’est ça, la manipulation ?

Je ne sais même pas quand j’y suis tombé. Juste une parole et des images ambiguës.

Il n’a rien fait d’extraordinaire, il m’a juste dit une phrase… Est-ce moi qui interprète trop ?

Où est-ce que tout a mal tourné ?

Je me sens comme un jouet, comme une poupée, relié à des fils que je ne vois pas,

quelque chose pour la satisfaction d’un autre.

Je sens quelque chose de froid me tirer.

Il me serre dans ses bras.

[Ne t’inquiète pas, je ne te ferai aucun mal.]

Il me tire légèrement loin de lui et prend ma main dans sa paume.

Le froid est toujours aussi dérangeant…

Soudainement, l’être embrasse le dos de ma main.

À cause de notre position, je pense que ça ressemble à une sorte de baiser médiéval,

comme lorsque les chevaliers embrassaient la main d’une dame avant de partir.

Puis il pose ma main sur sa joue. Toujours aussi froide…

[Je serai ton gardien à partir de maintenant…]

Sa voix est douce et tentante, comme celle d’un esprit renard ou d’un serpent.

C’est ainsi qu’a eu lieu notre première rencontre…

 

■■■ (séparation entre passé et présent)

 

29 ans.

Je me réveille doucement.

Il fait jour.

J’étais tellement fatigué par le travail que je me suis endormi et j’ai rêvé de lui.

Il y a toujours cette montagne de dossiers sur mon bureau,

trop fatigant à traiter…

Même en tant que PDG, je suis surchargé de travail.

Putain, trop épuisé pour continuer.

Je range mes affaires et me dirige vers le garage souterrain.

En passant, de nombreux membres de l’organisation me saluent.

Je leur rends leur salut.

Peut-être que je n’aurais pas dû accepter le travail qu’il m’a confié.

Je me rappelle ses paroles.

Ne me faire aucun mal et être mon gardien, n’est-ce pas ?

Dans ce cas… tu aurais dû rester.

Je monte dans ma voiture et le chauffeur démarre.

En tournant la tête pour regarder à travers la vitre, je vois deux personnes se tenant la main en sortant par la porte principale de l’entreprise.

Ils semblent être en couple… mais c’est faux.

Le garçon ne tient pas vraiment les doigts de la fille, c’est son manteau qui donne l’illusion.

Elle sourit avec ses dents, mais je vois bien que c’est forcé,

peu importe à quel point elle essaie de le cacher.

Elle se colle au jeune homme pour qu’on ne voie pas la supercherie.

Lui a une main dans sa poche, où on entrevoit une conversation téléphonique remplie de cœurs.

En analysant leur situation, j’en déduis ceci :

Ce sont deux enfants issus de familles riches.

Leurs parents ont arrangé leur mariage pour consolider leurs entreprises.

Mais ils ne s’aiment pas et doivent faire semblant.

Le jeune homme a déjà une petite amie.

Lui a-t-il menti ou bien elle sait et veut juste son argent ?

Quant à la jeune fille, je l’ai déjà vue traîner dans la rue,

vêtue de tenues révélatrices, accrochée au bras d’un homme plus vieux.

Elle a des sugar daddies.

Ce genre de situation arrive de plus en plus dans mon entreprise.

Tellement ennuyant.

L’amour est ennuyant.

C’est lui qui m’a appris à faire ce genre d’analyse.

La vie n’est qu’une succession de détails,

ceux que l’on remarque et ceux que l’on ignore.

C’est ce qu’il m’a dit avant de partir…

Pourquoi est-il parti ?

Pourquoi a-t-il dû entrer dans ma vie ?

Je détourne le regard.

Je ne vais pas salir mes yeux pour si peu.

Cela fait trois ans qu’il est parti.

J’ai 29 ans et la vie me semble particulièrement ennuyeuse.

Quand il était là, il y avait toujours quelque chose…

Et si ce jour-là, je l’avais rattrapé ?

Ou si nous ne nous étions pas disputés ?

Ou… si j’avais sauté avec lui ?

Ma vie serait-elle toujours aussi fade ?

Je descends de la voiture à un carrefour et dis au chauffeur que je veux continuer à pied.

Il me regarde, ahuri.

C’est vrai, je n’aime pas la foule.

Mais je n’aime pas non plus penser trop à lui.

Je le rassure d’un geste. Mon appartement n’est pas loin.

Sans attendre sa réponse, je commence à marcher.

Bien sûr, j’ai pris soin de me changer et de cacher mon visage.

Sans me vanter, je suis une célébrité depuis que mon entreprise a fait une percée sur le marché mondial.

Tout ça… grâce à lui.

J’ai toujours eu la mauvaise habitude de ne pas regarder devant moi quand je marche et sans faire exprès, je me cogne avec une fille tenant un gobelet d’eau qui se renverse sur moi.

[Dé...désolé.]

Je regarde la fille babillante et regarde autour de nous. C’était prémédité.

Non loin de là, il y a ses amies qui l’attendent, elles sont juste derrière le mur devant nous. La fille a porté un décolté large en v et se force à se coller à moi en essayant de toucher mon torse et mon ventre.

Est-ce qu’elle m’aurait reconnu ?

Malheureusement pour elle, on m’a appris comment faire. Je me retire de son étreinte, elle faille à tomber. Elle me regarde, je la regarde et je m’en vais.

Peut-être que mon expression froide l’a effrayée car elle reste figé là jusqu'à ce que ses amies viennent.

Si ça avait été lui, il aurait remplacé les vêtements de la fille et lui aurait donné une leçon de morale. En fait, c’était un bon type, j’avais peur pour rien. Je vais dans les toilettes les plus proches et je me change, toujours avoir deux tenues supplémentaires.

Je sors.

Cette fois je regarde où je marche et je regarde les autres.

Adultère, jalousie, envie, colère, surmenage, suicide, dépression, fausse personnalité, trouble psychologique, prison...

Pendant que je marche, je suis capable de tout discerner.

Une fois je lui ai demandé comment il faisait pour tout savoir, il m’a dit que c’était parce qu’il n’était pas d’ici. C’était peut-être vrai et c’est peut-être pour ça qu’il ne voulait pas rester avec moi.

Je suis à mon appartement. Les gardes sont surpris de me voir venir à pied.

Sans me préoccuper d’eux, Je monte les escaliers et je vais dans ma chambre. Toujours aussi froid. Cela me rappelle le temps avant qu’il n’entre dans ma vie.

Je me jette sur le lit et serre ma couette HXH, il l’aimait particulièrement.

Je me souviens de notre première nuit ensemble. J’avais tellement peur qu’il tente quelque chose sur moi que je n’ai pas dormi du tout.

Je me souviens également de notre dernière nuit ensemble,

de son corps nu,

de son visage rouge de désir,

de sa voix tremblante,

de ses ongles griffant mon dos,

de ses gémissements,

de l’intimité qui nous liait,

de ses plaintes et ses cris,

de ses supplications pour arrêter

mais ce jours-là,

je ne l'écoutais pas, je voulais plus toujours plus, encore et encore, je me suis enfoncé jusqu'à ce qu’il s’évanouisse avant de continuer à son réveil...

je suis dur.

Je vais dans la douche pour régler ce problème et j’en profite pour me laver. Peut-être que j’avais été trop brute dans notre relation, en fin de compte, c’est moi qui avais tout forcé.

Après ma douche, je me regarde dans le miroir. Est ce que l’homme en face de moi est moi?

Je ressemble à un prédateur, de la même façon dont je l’avais vu pour la première fois.

J’étais idiot.

j’ai comparé un renard à une panthère.

Même si ils sont tous les deux dangereux...

Je colle mon front à l’autre moi.

[Alex, putain t’as déconné.]

Je vais me coucher, je pleure un peu et je m’endors. À mon réveil, tout est blanc.

chap2

Est-ce que je suis mort ?

Ce serait génial.

Je commence à marcher dans cet espace blanc après avoir laissé mes chaussures à l’endroit de départ. Le sol n’est ni froid ni chaud. Je marche continuellement, encore et encore, sans m’arrêter dans cet espace vide, sans son.

Après un moment, je m’assois.

Cela va faire trois fois que je passe devant mes chaussures.

J’arrive à une conclusion : cet endroit est sans fin.

Je m’étends sur le sol.

Si quelque chose doit se passer, je préfère être reposé que fatigué par la marche incessante. Si je suis mort, cet endroit est sûrement l’enfer des damnés. Ce ne serait pas mal, vu le nombre de fois où on m’a traité de cette façon.

Cet endroit est bizarre. Il n’est pas comme ceux que j’ai expérimentés avant, pourtant j’y ressens la même sensation. C’est comme être plongé dans une eau invisible, laissant son esprit vagabonder librement. Quelque chose de vague, sans fondement, qui peut s’effondrer à tout moment.

Je me sens détendu et je lève mon bras. (Vous aussi, ça vous arrive de faire ça quand vous êtes détendu ?)

Après un moment incertain, un léger son de sonnettes me réveille. J’ouvre lentement les yeux et je vois un écran bleu avec divers chiffres défilant rapidement, comme le cryptage d’un serveur.

Au beau milieu de tous ces nombres, il y a écrit, en police si petite qu’on devrait presque regarder avec une loupe :

{Voulez-vous jouer ?}

Et en bas, dans un cadre serré, il y avait également écrit, dans un encadrement particulièrement voyant et en une police de 42 :

{OUI}

Il n’y avait pas d’autres réponses alternatives.

J’ai presque ri.

Si c’était une autre personne, elle n’aurait même pas vu la première phrase. Cet homme m’a expliqué que lorsque l’être humain regarde quelque chose, son esprit interprétera les éléments qu’il considère comme les plus importants et mettra plus de temps à remarquer les autres. Par habitude, il ne cherchera pas les petites clauses.

C’est comme lorsque l’on veut jouer à un nouveau jeu. Avant d’y jouer, on nous présente une sorte de liste à remplir pour pouvoir y accéder, avec de nombreuses petites lignes.

Mais combien sont ceux qui les lisent, ne serait-ce qu’un peu ?

Ils passent simplement et disent avoir tout lu. C’est également ce qui enchaîne certaines célébrités à leurs entreprises.

Lorsque je devais signer un contrat avec une société pour apparaître dans l’un de leurs magazines, cet homme avait passé toute la nuit à veiller pour lire entièrement le contrat, encore et encore, allant jusqu’à prendre quatre loupes pour être sûr de ne louper aucun détail.

Bon, revenons à l’histoire.

À quel jeu peut-on me forcer à jouer ?

Je remarque soudain qu’il y a un compte à rebours.

14...13...12...11...10...

Les chiffres ne font que défiler.

Dois-je appuyer sur {OUI} ? Même si je ne veux pas, il n’y a pas d’autres options.

Le temps continue de défiler. Qui sait quand ce panneau se réaffichera une fois le compte à rebours terminé ? Combien de temps vais-je rester ici ? Et s’il ne réapparaissait plus ? Suis-je vraiment mort ?

C’est ce genre de pensée qui est le plus normal chez l’être humain, et je n’en fais pas exception.

9...8...7...6...5...4...

Instinctivement, j’appuie avec force sur l’écran.

{Merci d’avoir accepté de participer au jeu.}

L’écran disparaît rapidement, et me voilà de nouveau seul.

Soudain, une vague de somnolence me prend et je tombe dans les bras de Morphée.

À mon réveil...

Nous sommes dans une forêt.

Je dis nous, car il y a d’autres personnes avec moi.

Cinq, peut-être...

Je regarde les autres.

Deux femmes, trois hommes, dont un jeune enfant.

Ils sont aussi étonnés que moi. Peut-être qu’on a eu la même méthode de rappel.

Je regarde l’environnement.

Le sol est sombre et collant, les arbres sont inhabituellement hauts, recouvrant le ciel, et les bruits d’animaux ne rassurent aucunement. Je ne peux même pas dire s’il fait jour ou s’il fait nuit.

Le froid grimpant sur ma peau est vraiment dérangeant.

Tellement ennuyant.

Peut-être que laisser le compte à rebours tomber à zéro aurait été une bonne idée (?).

[Est-ce... Est-ce que tout le monde va bien ?]

Dès que je l’ai entendu, je l’ai détesté.

Une voix tremblante de peur, faible et fragile, semblant s’éteindre au moindre souffle.

Tout ce que je déteste chez quelqu’un.

Je me suis retourné pour voir la personne qui parlait dans cette obscurité.

Dans le noir, comme la lueur d’une faible bougie dans une église scellée, la jeune fille était assise à même le sol, sur l’herbe boueuse qui avait sali sa robe blanche éclatante.

Sa voix appelait faiblement, s’enquérant de l’état des autres en dépit du sien, telle une sainte.

À cause de l’obscurité, je n’ai pas pu voir correctement son visage, mais il me donne une impression de déjà-vu.

J’ai failli vomir.

Les personnes montrant ce genre d’image sont toujours à double visage.

Cet homme m’a dit une fois de ne jamais faire confiance à ce genre de personne, ce sont des parasites.

Ils te séduisent et, après t’avoir conquis, te sucent la peau jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien.

Ensuite, ils se jettent sur d’autres.

Une fois, j’en ai moi-même payé les frais... mais ce n’est pas le plus important ici.

[Est-ce que quelqu’un peut me répondre ?]

Sa voix est vraiment niaise et agaçante.

Mais pourquoi me rappelle-t-elle quelque chose ?

[Où est-ce qu’on est ?]

Maintenant, c’est la voix d’un enfant.

[Je ne sais pas, mais ne t’inquiète pas, on sortira d’ici.]

La voix d’une jeune femme, semblant plus apeurée et fatiguée que l’enfant.

[Putain, c’est quoi ce foutoir ?]

La voix d’un adolescent mâle, particulièrement grossier.

[Où est-ce que le bus m’a déposé ? Je risque d’être en retard au travail ! J’ai une pile de dossiers et un rendez-vous à 9 h !]

Un esclave...

Je veux dire, un employé de bureau mâle.

Attends...

On est dans une forêt aussi obscure que le côté obscur de Dark Vador, et il pense encore au boulot ?!

Même moi, j’ai du mal à voir clairement.

Bon... Je crois que tout le monde a parlé.

Est-ce que je devrais en faire de même ?

Non.

Avec ce niveau de luminosité, je ne pense pas qu’ils m’aient remarqué.

C’est mieux de rester caché.

Cette forêt semble bizarre.

Il y a une odeur de décomposition qui traîne dans l’air, et la pénombre n’arrange rien.

Les animaux font des bruits étranges.

Je commence à me sentir agacé et angoissé.

Soudainement, les flambeaux nous encerclant s’illuminent.

Adieu, discrétion...

Au moins, je peux mieux voir la jeune fille et les autres.

Ouais, mon intuition était bonne, mais il y a quelque chose qui me dérange en la regardant intensément.

Attends…

Cette "sainte" de tout à l’heure, c’est…

[Alex!?]

[Az!?]

Je me souviens où j’avais entendu cette voix.

C’est celle de cet enfoiré d’ami qui est également le petit ami (mari) de mon frère et un des frères de mon petit ami (?).

Il faut que je fasse une rectification : il y a quatre hommes et une seule femme.

Cet enfoiré porte simplement des vêtements féminins et fait semblant d’être une femme.

Ma vision a-t-elle baissé à ce point ? Ou ses compétences se sont-elles améliorées ?

À son expression, je crois qu’il est lui aussi surpris.

Attends…

Je ne pense pas que ce soit de la surprise…

[Attention!!!]

Soudainement, Azraël m’attrape avec force et me tire vers lui.

Juste à temps pour éviter une flèche empoisonnée.

Comment je sais qu’elle est empoisonnée ?

Dès l’instant où elle a touché le sol, l’herbe s’est flétrie immédiatement.

Mes oreilles ont même sifflé à cause de la vitesse.

De ma position, je pouvais voir des ombres tournant autour de nous.

Le nombre qu’il y avait ne pouvait pas être calculé d’un simple regard.

Un frisson me parcourt l’échine.

Cela faisait longtemps que je n’avais pas ressenti ce sentiment…

Depuis son départ…

Je regarde Az.

Peut-être que je ne le déteste pas tant que ça, finalement…

Az: "Tu vas bien ?"

Il me demande ça avec une expression inquiète.

J’hoche simplement la tête.

S’inquiéter pour moi ? Peut-être que c’est un bon gars, finalement...

Azazel passe sa main dans ses cheveux courts blonds, tout en tenant sa taille, il semblait légèrement en colère et frustré.

Az: [ Tu ne peux pas faire attention?! Combien de fois t’as failli risquer ta vie!? Si c’était dans un endroit au relief plat, je n’aurais eu aucun appui pour t’attraper, tu ne tiens pas à ta vie? Si tu veux vraiment mourir, je pourrai te laisser avec grand-frère, je suis sûr qu’il ne se gênera pas pour te (Suit une série de mots que les gens normaux ne devraient ni dire ni entendre.)]

Il saisit fermement mon col, je ne pouvais pas comprendre pourquoi il était en colère alors que c’était moi qui avait failli mourir.

Az est, comme je l’ai dit plus tôt, mon beau-frère (?), et actuellement, la figure la plus célèbre du monde du divertissement, tout en étant trempé dans des affaires à caractère douteux.

La première fois que je l’ai rencontré, c’était dans l’un des bars qu’il gérait, et il a littéralement couché son frère…

Mais cette histoire est pour une autre fois.

En fait, Az n’était pas une si mauvaise personne, juste quelqu’un qui avait été adopté dans la mauvaise famille et avait fait certains choix qui l’avaient mis dans des situations... fâcheuses.

Surtout que, lorsqu’il était plus jeune et qu’il ouvrait la bouche, c’était un vrai salaud, ce qui lui attirait de nombreux ennemis.

En fait… c’est toujours un salaud.

La seule raison pour laquelle on se tolère, c’est parce que c’est le seul des frères qui ne veut pas me tuer directement quand on se voit.

Je me dégage rapidement de son étreinte.

Seulement pour être loupé de près par une autre flèche.

Avant que je ne puisse dire aux autres de fuir, je me rends compte qu’ils sont loin devant, avec Az en tête de file me tirant la langue au passage.

Ce b*tard.

À la vitesse à laquelle ils couraient, j’ai réussi difficilement à rattraper le rythme.

Les ombres que j’avais vues il y a quelques instants ont commencé à se déplacer, tout en restant dans l’ombre des arbres.

Bizarrement, les flèches ne nous visaient pas directement (enfin, presque).

Depuis le moment où la course avait commencé, les flèches ne faisaient que nous regrouper, nous empêchant de dévier du chemin…

Les ombres ne semblaient pas particulièrement nous poursuivre.

Elles étaient comme des bergers, nous encerclant pour éviter qu’un ne s’échappe du groupe.

J’avais eu la chance de pouvoir observer tout cela de ma position, surtout que j’étais quasiment en queue de file, au même niveau que la jeune femme et l’enfant.

Pendant que je courais, je regardais de temps en temps la jeune femme.

Pas que j’étais un bon samaritain pour l’aider, ou un play-boy pour l’aborder à cet instant de vie ou de mort.

Ce qui m’intéressait, c’était l’enfant.

Non, je ne suis pas Hisoka.

À cause de sa position, recroquevillé dans les bras de la jeune femme, le visage caché, je ne pouvais pas le voir clairement.

À vrai dire, cet enfant me troublait.

Il me donnait un sentiment de froid, comme une lame posée sur ma gorge.

Ce genre de sentiment ne me dérange pas vraiment, j’ai grandi comme ça.

Mais… c’est comme s’il y avait plus chez cet enfant…

Durant notre course effrénée, je ne me suis pas rendu compte que, plus on avançait, plus le chemin s’éclairait.

Et plus le chemin s’éclairait, plus les ombres ralentissaient, avant de finalement s’arrêter.

Même si elles s’étaient arrêtées, on devait continuer de courir.

Elles n’étaient pas les seuls dangers dans cette forêt.

Pendant qu’on courait, autour de nous s’agitaient des bêtes sauvages, prêtes à sauter à tout moment si les ombres n’étaient pas là.

Ce qui confortait encore plus ma théorie.

À force de courir, j’étais épuisé.

Même si j’avais une carrure imposante, j’ai toujours eu une santé fragile.

Je me sentais à bout de force.

Un peu, juste un peu… encore un peu…

La lumière se profilait avant de finalement éclater dans un torrent.

Enfin… nous sommes sortis de cette forêt sombre.

Enfin… pas complètement.

Tout le monde haletait, sauf la jeune femme pourtant avoir un poids supplémentaire n’arrangeait

pas. Je regarde les environs.

En fait cet endroit est entouré d’arbres mais ici au moins, le ciel est ouvert.

Il y a également non loin de notre espace, il y a...une maison en bois?

Ma vision est brumeuse, je ne vois pas clairement, ma gorge est sèche et mon estomac me fait mal, peut-être que j’ai trop forcé.

[Tu saignes.]

Une voix aussi douce et rafraîchissante que la neige en été atteint mes oreilles, contrairement à nous, l’être ne semblait pas fatigué ou quelque chose de cette façon.

Jeune, tendre et rafraîchissant, ce serait la façon dont je pourrais décrire cette voix.

Je regardes la personne, c’est ce même enfant mais tout est différent. Au moment où nos regards se croisent, c’est comme une décharge électrique qui nous submerge, l’enfant semble également surpris.

Il n’est plus dans les bras de sa sœur (?). Il essaie de tendre la main vers moi et touche mon nez.

Le contact froid me rappelle beaucoup de chose. Lorsqu’il retire sa main, je peux clairement voir l’empreinte rouge laissée par mon sang. Le contraste avec sa peau blanche blafarde est quelque chose d’étonnamment mignon et beau.

[Je vais bien.]

Je n’ai pas encore repris mon souffle donc ma voix est saccadée. L’enfant ne semble pas être convaincu, il fait une mignonne moue. Si c’ était un animal, ce serait le plus mignon des lapins (sans leur côté psychopathe, juste leur apparence), penser à cela me fait sourire.

L’enfant arrête de bouder et me sourit également.

J’entends les voix des autres qui nous appellent, nous demandant de rester en groupe. L’enfant me devance pour suivre sa sœur. Bon...il serait temps de faire plus amples connaissances. C’est bon aussi de partager nos différentes expériences.

Je me redresse de ma position échevelée de toute à l’heure. Ma poitrine me fait toujours mal et mon cœur bat vite, ça faisait longtemps depuis la dernière fois où j’avais eu cette sensation...depuis son départ...

Allez, on ne démoralise pas!

Je marche activement vers les autres, si je veux déprimer, je dois d’abord survivre.

***

Dans un monde au-delà du regard de tous, des yeux bleus et verts observaient tout avec fatigue.

Sa voix endormie résonna doucement faisait écho dans l’espace vide.

[Tu me manques.]

chap3

(À partir de là, ce serait le point de vue de Dieu.)

Tout le monde s’était réfugié dans la maison, en prenant le soin de la barricader. Ils semblaient être en sécurité pour le moment.

En vrai, c’était peut-être parce qu’Alex ne voyait pas bien mais cette maison était en fait énorme !!!

Même si le matériel ressemblait à du bois, ce n’en était pas... c’était plus dur comme de la pierre. L’intérieur était comme le hall d’un palais, brillant et resplendissant de mille feux. S’ils n’étaient pas dans une situation où leurs vies étaient en danger, ils en auraient profité pour prendre des photos. L’intérieur et l’extérieur contrastaient tellement qu’une œuvre d’art aurait été parfaite pour l’illustrer.

Pendant que les autres inspectaient la maison à la recherche d’éventuels indices pour comprendre la situation, Alex aperçut un objet qui lui semblait un peu trop familier. Il s’en approcha doucement, le saisit et l’examina. Cela ressemblait exactement à la statue en marbre qu’il avait à la résidence secondaire quand il était jeune. Mais il était sûr de l’avoir brisé il y a longtemps.

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[C’est l’objet que tu as voulu utiliser la première fois pour me frapper ?]

L’homme sourit. Il était vraiment beau. Ses cheveux mi-longs rouges aux mèches noires se penchaient légèrement sur le côté, révélant une oreille percée par une belle boucle en forme de papillon rouge. Bizarrement, son visage semblait être flouté dans les souvenirs d’Alex, pourtant ses yeux hétéroclites semblaient percer le corps d’Alex assis devant lui.

Alex : [En fait, c’est...] Alec bégaya en disant cette phrase, son teint était passé du rouge au bleu en un instant, il ne pouvait pas vraiment dire qu’il avait vraiment voulu l’abattre. Leur relation s’était un peu adoucie depuis un certain temps et il ne voulait pas revenir à cette période où il dormait un œil ouvert.

L’homme sourit, il tendit la main et caressa la joue d’Alex. À force, Alex s’était habitué à son contact froid. Sa voix montrait un sentiment inexplicable oscillant entre nostalgie et paresse.

[N’essaie pas de me mentir. Je ne t’en veux pas, je trouve même que cette statue est belle, être tué ou gravement blessé par ça aurait été sûrement l’une des plus belles choses qui pourraient m’arriver. Surtout que j’aurais réagi de la même façon si j’étais à ta place, pire, peut-être que j’aurais déjà tué l’autre personne...]

Cela fit frissonner Alex, il ne doit sérieusement jamais énerver cette personne, il souffre déjà assez à cause des coups qu’il reçoit. Alex se concentra alors activement sur le cahier de leçon en face de lui, il avait promis à cette personne de lui apporter la note maximale...

À un moment, il jeta un coup d’œil à l’horloge murale dans sa chambre. 23h47... Pourquoi cet homme n’a-t-il pas sommeil ? Il était également fatigué mais ne voulait pas le montrer en face de cette personne.

Alex : [Tu ne vas dormir ? Il se fait tard.]

[Je ne dors pas la nuit.]

Les deux se regardèrent un moment. Oh... ça explique beaucoup de choses.

[Mais bon... il est tard, je suppose que tu as sûrement sommeil. Bonne nuit Alex.]

L’homme se leva prêt à partir.

Alex : [Bonne nuit-]

C’est peut-être maintenant qu’Alex le réalisait mais il n’avait pas demandé son nom à cet homme. Il tendit instinctivement la main pour saisir l’ourlet du t-shirt de l’homme. Ce dernier sembla un peu surpris également.

[Qu’est-ce qu’il y a ?]

Alex : [En fait, je veux te demander quelque chose ?]

[Quoi ?]

Alex : [Ce que je veux te demander est...]

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Alex ouvrit doucement les yeux. Personne ne savait aussi bien que lui comment il haïssait et aimait ces souvenirs. Le souvenir d’un rêve avant le réveil, comme une illusion que tu pouvais toucher à un moment mais qui a soudainement disparu devant toi.

Il serra plus fort la statue dans sa main à tel point qu’il y apparut des fissures.

Peut-être qu’il était trop plongé dans ses pensées, mais il se rendit un peu tard que tout le monde avait déserté le hall pour une autre pièce. Après un moment de recherche, il se rendit compte qu’ils étaient à la salle à manger.

Il s’y rendit simplement.

En entrant dans la salle à manger, Alex vit tout le monde se tourner vers lui. Situation gênante... C’était comme entrer dans une salle de classe alors qu’on est en retard, surtout que le prof faisait déjà le cours. Pour mettre fin au malaise, Azraël toussa deux fois avant de continuer à parler.

Az : [Bon... comme je le disais avant, on a tous reçu un message sur nos téléphones avant d’arriver ici et ce message nous demandait si on voulait jouer.]

Tout le monde approuva.

Alex, qui avait été dans une salle blanche : ....

Az : [Il y avait deux options "oui" et "non" et on a tous choisi "oui" de notre propre initiative.]

Alex, qui avait été obligé de choisir "oui" : ...Pourquoi mon invocation était-elle si unique ?

Quand Az eut fini de parler, la pièce retomba dans un autre silence gênant et tendu. Chacun se regardait. En vrai, ils étaient tous dans un merdier. Peut-être conscient de cette situation et voulant la détendre, la seule jeune femme parla.

[Je sais que c’est un peu tard, mais mon nom est Kayla et l’enfant à côté de moi est mon frère Miko et vous ?]

Après elle, ce furent le jeune homme et l’employé de bureau qui se présentèrent.

[Vu qu’on est déjà dans la merde à quoi bon se présenter, mais bon... mon nom est River.]

[Mon... mon nom est Paul.]

L’adolescent dit son nom avec une voix légèrement en colère tandis que l’esclave... je veux dire l’employé de bureau parla d’une voix faible et peu confiante. Maintenant, il ne reste que deux personnes...

Azraël, avec son sourire habituel, se présenta avec une voix douce. Ce qui fit qu’Alex le regarda avec des yeux bizarres. S’en foutant de son regard, Az continua.

Az : [Je m’appelle Azraël, mais vous pouvez m’appeler Az.]

Au début, Alex pensait donner un faux nom mais si Az ne le faisait pas, il ne le ferait pas non plus.

Alex : [Mon nom est Alex.]

Maintenant que les présentations étaient faites, cela faciliterait les échanges. Soudain, une voix s’exclama.

[OH ! Mais je vous reconnais ! Vous êtes le président de Phénix Corporation et vous êtes la star du divertissement.]

Le jeune homme, jusque-là rigide, fut animé d’une flamme d’admiration en voyant ces deux stars. Il sauta joyeusement en serrant la main d’Azraël.

Ce dernier fut un peu déconcerté. En fait, vu que River ne voyait rien dans la forêt, il n’avait pas pu les reconnaître mais lorsqu’ils se sont présentés, il avait vite fait le rapprochement.

Franchement, qui sur Terre ne connaissait ces deux personnes ?

Alex (nom de famille auquel je n’ai pas encore pensé), le président de Phénix Corporation. Au début, l’entreprise appartenait à ses parents sous le nom de High Corporation, mais suite à des révélations de leurs actes criminels, l’entreprise a été délaissée par tous ses sponsors et s’est retrouvée au bas de l’échelle.

C’est là qu’intervient ce génie. À l’âge de 18 ans seulement, il décide de reprendre les rênes de l’entreprise et remet sur pied cet empire effondré.

Mieux que ça, il arrive à un stade qui dépasse tous les autres et est primé comme l’homme riche de la nouvelle génération à 20 ans, soit deux ans après. Bien sûr, selon certaines sources, il aurait été aidé par une personne d’une entreprise rivale, mais cette information n’a ni été confirmée ni vérifiée.

Maintenant passons à notre diva Azraël. Malgré son nom que beaucoup de personnes ont trouvé dérangeant, cette star a fait une percée dans l’industrie de la mode et du divertissement dès son arrivée, c’est-à-dire à 10 ans.

Il était le mannequin idéal et beaucoup fantasmaient déjà sur son apparence future.

Cet enfant s’est imposé en moins de 3 mois par ses talents divers, son intelligence remarquable, sa beauté flamboyante et sa langue acérée en plus d’être le plus jeune fils du plus grand conglomérat mondial.

Certaines célébrités, après avoir discuté avec lui, ont arrêté leurs carrières en disant qu’il n’atteindrait jamais en 10 ans ce que cet enfant a eu en 3 mois. (Ouais, là j’ai exagéré)

Depuis quelques temps, il semble qu’il ait arrêté de jouer, ce qui a donné l’occasion à de nombreux haters de spéculer et de salir sa réputation comme quoi, il était trempé dans des affaires louches et qu’il en avait subi les conséquences.

Mais en le voyant maintenant, River était sûr que tout était faux!

Peut-être que River était trop immergé dans sa contemplation de ces deux personnes brillantes au soleil, mais il se rendit compte trop tard que les regards s’étaient convergés vers lui.

En voyant cela, River leur tourna le dos en reprenant son air arrogant et brut.

Tout le monde : Oh~ un vrai tsundere.

Kayla ne se retint pas et rit ouvertement, ce qui fit rougir de honte River, et bientôt ce fut tout le monde. Au moins, cette action pu grandement détendre l’atmosphère. River se rappela de quelque chose.

River : [Vous êtes censé être un homme, n’est-ce pas ?] (En s’adressant à Az)

En fait, River n’est pas sûr, vu qu’il y a toujours une polémique au niveau du genre d’Azraël. (Même si le genre n’est pas confirmé publiquement, Alex le considère comme un homme, donc on prendra son point de vue.)

Az, en train de réfléchir : [Si tu veux...]

River : Ah, donc vous n’êtes même pas sûr de votre propre genre...

En fait, c’est la phrase que disait Az à chaque fois qu’on lui demandait son genre, donc c’est aussi la raison pour laquelle les gens sont confus, surtout que son corps et son apparence sont très mitigés.

Bon, ce n’est pas grave...

River : [Alors... pourquoi portez-vous une robe... si flashy ?]

Silence gênant.

Az toussa deux fois. Ce n'était pas le fait que River ait demandé à propos de sa tenue ou de son genre, c'est juste qu'ils se rendirent compte que le motif de sa robe, blanche pure légèrement tachée de boue et atteignant ses mollets, le faisait ressembler à une sainte.

Comme Alex, on peut dire qu’il déteste les personnes se présentant telles des saints, alors qu’ils ont des arrière-pensées. (Il ne s’est pas rendu compte qu’il y ressemblait quelques instants avant).

En fait, ce n’est pas qu’il déteste les robes ou qu’elles soient inconfortables, ni adaptées à son genre, il en portait même une avant de venir ici, c’est juste que le modèle était différent... attends... le modèle n’était pas le même...

Az : [Est-ce que les vêtements que vous portez maintenant sont les mêmes qu’avant ?]

Az n’était pas sûr, mais ça semblait un peu bizarre qu’il soit le seul à avoir changé subitement de vêtements en arrivant ici.

Au début, Alex pensait qu’Az essayait d’éviter le sujet, vu que le plus souvent ça s’étendait en longueur, surtout lorsqu'il était avec ses frères, mais il se rendit compte qu’il avait raison. Avant de dormir, il portait un pyjama noir aux lignes blanches sans aucune fantaisie et fermé jusqu'au cou.

Cependant, maintenant, il portait une chemise blanche à col v dont les boutons semblaient avoir été enlevés, ce qui rendait l’ouverture plus large et dévoilant encore plus son torse rigide et musclé.

Le pantalon semblait avoir été fait sur mesure, soulignant les contours de son corps sans pour autant être inconfortable. Ça semblait être une tenue parfaite de plage.

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Couplé avec son charme naturel, surtout à son visage de tombeur et ses cheveux noirs bouclés, il ressemblait à un play-boy PDG qui pouvait rouler 7 filles (Peut-être pas que des filles...) une même nuit sans pour autant être satisfait.

L’expression intérieure d’Alex devint bizarre en regardant les "choses" qu’il portait. Il avait beau être riche, il avait toujours adopté un comportement conservateur, évitant les soirées en bar et ne buvant que très peu d’alcool même dans les soirées.

Cela l’avait fait garder une apparence responsable dans le cercle, surtout qu’une fois, avant, une de ces soirées avait mis à mal sa relation avec l’homme... mais ça c’est pour une autre histoire.

Les autres aussi montrèrent des expressions surprises ou confuses, en fait tout le monde sauf Paul, qui portait un costume avant et après, c’était quasiment le même sauf la couleur qui était passée du bleu foncé au noir.

Kayla, elle, sembla être la plus confuse d’entre eux. Peu importe comment, elle essayait de forcer, mais elle ne se souvenait pas des vêtements qu’elle portait avant.

River, quant à lui, ne montra son étonnement que quelques secondes avant de revenir à son apparence ferme. Tant que c’était confortable...

Quand Alex observait le groupe, il n’a pas vu l’enfant de tout à l’heure. Inconsciemment, il se sentit agité, quelque chose qu’il n’avait pas ressenti depuis longtemps. Même si c’était comme une tempête à l’intérieur de lui, son visage était toujours impassible.

Cet homme lui avait dit que montrer trop de sentiments n’était pas bon, surtout dans le milieu où il allait progresser.

Alex parla doucement à Kayla en lui demandant où était son frère, mais elle ne le savait pas non plus, ce qui aggrava un peu l’inquiétude d’Alex. Il demanda à Az s’ils pouvaient arrêter un instant la réunion pour chercher l’enfant.

Heureusement, avant qu’il ne se mette à sa recherche, il remarque que l’enfant se tenait près de la fenêtre, essayant de voir quelque chose à travers les rideaux, extremement concentré. Il s’approcha silencieusement de l’enfant mais celui-ci sursauta comme un chat dès que Alex posa le premier pas, même sans le voir.

Il semblait être vraiment sensible à son environnement.

Le jeune enfant sembla s’être presque étouffé à cause de la surprise et semblait avoir du mal à reprendre son souffle mais il réussit quand même à balbutier quelques mots.

[Dehors....dehors est différent...]

Alex sembla être intrigué par ses paroles et après avoir réussi à calmer l’enfant qui faisait presque une crise de panique, il regarda lui aussi par la fenêtre barriquadée.

Une étendue d’eau majestueuse oscillant entre le bleu saphir et le vert cristalline, un endroit où majesté et douceur se mêlait, vous incitant à prendre une bouchée de cet endroit paradisiaque.

En regardant cet endroit extrêmement conflictuelle avec celui dans lequel ils étaient avant, Alex fut surpris mais il fut encore plus abasourdi par le papillon qui traversa tranquillement la vitre comme si ce n’était pas quelque chose de matériel pour calmement se poser sur la table au centre du hall, où se trouvait la statue en marbre.

Le papillon aux ailes rouges et aux rayures noires, laissait une traînée de poussière féerique mais semblant dangereuse. Avec ses deux antennes, il semblait capter l’atmosphère et surtout les personnes autour de lui.

Le hall était directement relié à la salle à manger donc de leur position, ils pouvaient voir tout ce qui s’y passait. Et ce fut donc sous leurs regards étonnés que le magnifique papillon commença à construire un cocon à partir de son propre corps, grandissant encore et encore.

Lorsque le cocon atteint un taille presque humaine, celui-ci explosa comme un feu d’artifice, salissant les environs et à l’endroit où était le cocon, se trouvait maintenant un jeune garçon, le regard enjoué et un sourire aux lèvres.

[Désolé pour le retard, nous pouvons enfin commencer le jeu.]

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