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Lier Malgré Nous

mon crush et mon futur frère

Les murs blancs de la maison étaient encore vides, mais elle ressentait déjà la pression qui pesait dans cet endroit. Elle s'appelait Élisa Evit. Toute son enfance n’avait été qu’un spectacle de violences et d’insultes entre ses parents. Elle ne pouvait qu’observer de loin, immobile, les larmes aux yeux, incapable de prononcer un mot. Dans sa tête, le seul mot qu’elle répétait en boucle était : « Arrêtez, s’il vous plaît. »

Ses parents divorcent, et elle fut placée sous la garde de son père. Cet événement l’affecta profondément. Dans les années qui suivirent, Élisa devint une fille timide, introvertie, et se contenta d’avoir seulement trois amis. Cette solitude marqua son quotidien jusqu’à sa troisième année au lycée.

Un jour, pendant une pause à l'école, Élisa discutait avec ses amies. Elle leur demanda, un peu hésitante :

« Dites, ça fait quoi d'avoir une belle-mère ? »

Lusia, l'une de ses copines, haussa les épaules et répondit :

« Je sais pas, je n’en ai jamais eu. »

Émilie, sa deuxième amie, ajouta en riant :

« Moi non plus, mais dans les séries, les belles-mères sont toujours méchantes, prêtes à torturer leur belle-fille. Mais pourquoi cette question ? »

Élisa baissa les yeux et murmura :

« Mon père veut se remarier… Il dit qu'il a rencontré une femme qui lui ressemble beaucoup. »

Lusia dit :

« D'accord, je comprends. Mais pourquoi tu ne discutes pas avec cette femme pour mieux la connaître ? »

Élisa répondit en soupirant :

« Elle viendra la semaine prochaine, jeudi, avec ses deux enfants pour qu'on discute tous ensemble. Mais franchement, ça m’angoisse. Je n’aime pas être entourée de beaucoup de monde. »

C’est alors que leur amie Ino, avec un sourire malicieux, changea de sujet :

« Bon, parlons d’autre chose ! Copine, tu as enfin trouvé un petit ami ? »

Alors qu’Élisa se levait pour se rendre en classe, elle répondit en riant légèrement :

« Non, pas vraiment. Les mecs, c’est pas trop mon truc. Je tremble toujours devant eux. Et franchement, les histoires d’amour, ça ne m’intéresse pas, surtout dans cette école. »

Elle marqua une pause, avant d’ajouter avec un sourire amusé :

« Imagine-moi amoureuse d’un gars qui ressemble à un criminel ! »

Elle éclata de rire, entraînant ses amies avec elle.

Tout d’un coup, quelqu’un la heurta violemment, et elle s’écroula au sol. Le jeune homme responsable de l’accident se précipita vers elle et demanda, paniqué :

« oh Minus ? Ne t'arrête pas n'importe où, je ne t’avais pas vue ! »

Élisa leva les yeux vers lui, et son regard croisa celui du garçon. Instantanément, elle devint toute rouge, incapable de répondre. Elle bafouilla quelques mots incompréhensibles, son cœur battant la chamade.

« Je... je suis désolée, c’est ma faute. Je ne t’avais pas vu… Pardon, vraiment… » balbutia Élisa, visiblement troublée.

Le garçon, avec un air fier et plein d’orgueil, répondit :

« La prochaine fois, évite de te mettre sur mon chemin, d’accord, petite ? »

Élisa hocha rapidement la tête, rouge de honte.

« Ou... oui... c’est promis… » dit-elle en s’inclinant plusieurs fois, nerveusement.

Le garçon s’éloigna, et immédiatement, Ino et les autres filles se mirent à crier d’excitation :

« Quoi ?! Tu as parlé à un garçon ?! Ce n’est pas possible ! »

Élisa les regarda, complètement perdue. Avec un air confus, elle demanda :

« Pourquoi vous criez comme ça ? Qu’est-ce qui vous arrive ? »

« Ouais, vous avez raison, j’ai parlé à un garçon ! » répondit Élisa avec un sourire joyeux, presque fière d’elle.

Mais tout d’un coup, son expression changea. Son visage s’emplit d’horreur alors qu’elle réalisait ce qu’elle venait de faire. Elle s’exclama, paniquée :

« J’ai parlé à un garçon ?! »

Lusia répondit en s’agitant, un grand sourire sur le visage :

« Mais c’est bon signe, tout ça ! Ce type, qui fait vachement penser à un dealer de drogue, est peut-être ton futur petit ami ! »

En entendant cela, Élisa devint toute rouge. Elle se mit à agiter les mains dans tous les sens, paniquée, et s’exclama :

« Non, non, non, ce n’est pas possible ! Ce type est bizarre, et on ne le connaît même pas ! Alors arrêtez de vous imaginer des choses ! »

Émilie, avec un sourire malicieux, répondit :

« Mais l’amour ne choisit ni le moment, ni l’heure, ma chère. »

Paniquée et rouge comme une tomate, Élisa s’exclama en bredouillant :

« Oh là là, c’est déjà l’heure du cours d’histoire ! Le temps passe si vite ! On doit aller en classe, allez, allez ! »

Les filles, en chœur, répondirent avec amusement :

« Elle fuit la Conversation ! »

Quand le cours d’histoire prit fin, Élisa sortit de la classe avec ses camarades en direction de la cafétéria. Tout en marchant, elle leur demanda d’un ton curieux :

« Au fait, vous pensez quoi du mec qui m’a renversée aujourd’hui ? »

Ino répondit en haussant les épaules :

« Moi, perso, je pense que c’est quelqu’un de calme, du genre à parler peu. »

Émilie ajouta avec un air pensif :

« Moi, je dirais qu’il est plutôt orgueilleux. Il avait vraiment un air suffisant. »

Mais Lusia, avec un sourire malicieux, demanda en fixant Élisa :

« Pourquoi cette question, hein ? »

Élisa répondit rapidement :

« Non, rien… C’est juste que, depuis qu’on s’est croisés, son image n’arrête pas de revenir dans ma tête. Vous pensez qu’il m’a cognée trop fort ? C’est pour ça que je n’arrête pas de penser à sa tête… bizarre ? »

Ino et les autres filles éclatèrent de rire avant de répondre en chœur :

« Non, non ! On pense que c’est autre chose ! »

Élisa les regarda, les sourcils froncés :

« Je sais pas à quoi vous pensez, mais c’est pas ça. »

Après un moment de silence, elle réalisa ce qu’elles insinuant. Elle devint rouge de colère et s’écria, presque comme un taureau prêt à charger :

« J’ai dit non ! Ce n’est pas ce que vous croyez ! »

Puis, d’un ton plus calme, mais toujours agacée, elle ajouta :

« Et même si c’était de l’amour, vous pensez vraiment qu’on était destinés à se croiser ? C’était juste une rencontre comme les autres, rien de plus. »

Tout d’un coup, alors qu’elle choisissait de la nourriture dans la cafétéria, Élisa heurta quelqu’un. En levant les yeux, elle réalisa que c’était encore le même garçon.

Elle le regarda fixement pendant quelques secondes, figée de surprise, puis devint toute rouge. Complètement paniquée, elle se mit à bafouiller un mélange incompréhensible de mots, incapable de formuler une phrase cohérente.

Le garçon lui lança avec un petit sourire, à mi-chemin entre l’agacement et la moquerie :

« Tiens, la petite souris de tout à l’heure ! Tu me suis ou quoi ? »

Élisa, rouge de honte, répondit précipitamment :

« Non, bien sûr que non ! »

Mais dans sa tête, c’était la panique totale : Pourquoi il est là ? Pourquoi il me regarde comme ça ? Ce mec… c’est un démon !

Puis, malgré elle, une autre pensée surgit : Mais… un démon BG... Non, pourquoi je pense ça, moi ?!

Le garçon haussa les épaules et dit d’un ton détaché :

« Bon, moi je dois aller manger. Et ne me suis plus, petite. »

Élisa répondit en bégayant :

« Ou… oui. Euh… non ! Arrête de m’appeler petite ! »

Les filles poussèrent des cris d’excitation, incapables de contenir leur joie.

« On s’en doutait ! Tu as un crush sur lui, avoue ! » s’exclamèrent-elles en riant.

Élisa, gênée, leva les mains pour les calmer et répondit rapidement :

« Bon, mangeons ! Ce n’est pas normal de parler de ça, sérieux… »

La fin des cours arriva. Élisa dit au revoir à ses amies, puis rentra chez elle. En ouvrant la porte de la maison, elle lança joyeusement :

« Salut, papa ! Je suis rentrée ! »

Son père, qui était assis dans le salon, répondit avec un sourire chaleureux :

« Bonsoir, ma petite princesse. Ta journée s’est bien passée ? »

Élisa hocha la tête avec un sourire :

« Oui, ça a été. Et toi, papa ? »

« C’était une journée magnifique, ma petite fille adorée, » répondit son père avec un sourire. Puis, d’un ton légèrement sérieux, il ajouta :

« Au fait, la femme dont je t’ai parlé… elle a changé de programme. Elle viendra à 20h ce soir. »

Élisa hocha la tête, un peu nerveuse :

« Donc, ils arrivent dans une heure ? D’accord… Je vais me laver et me préparer. »

Son père lui sourit et répondit :

« Très bien, pendant ce temps, je vais préparer la table. »

Élisa monta se laver, puis se changea en prenant son temps. Elle ne savait pas que les invités étaient déjà arrivés. Une fois prête, elle descendit tranquillement dans le salon, mais s’arrêta net en entendant des voix.

Lorsqu’elle entra dans la pièce, elle vit une femme élégante assise sur le canapé, accompagnée de deux jeunes. Son père se leva avec un sourire et lui dit :

« Élisa, je te présente Kethia, ma fiancée. »

Élisa répondit timidement :

« Bonjour… »

Mais son regard se posa sur le jeune garçon, et son cœur manqua un battement. C’était lui. Le garçon qu’elle avait rencontré à l’école.

Son père poursuivit, sans remarquer son trouble :

« Et voici Nasser, son fils. Il sera bientôt ton futur frère. »

Élisa resta figée, choquée par cette révélation. Elle n’arrivait pas à détacher ses yeux de Nasser, qui la regardait également,

Mon frère

A SUIVRE

mes amis et mon crush

— Mon frère ? Comment ça, mon frère ? balbutia Élisa, la voix tremblante et troublée.

Son père, toujours serein, lui répondit :

— Oui, c’est ça. Voici Kethia, ta future belle-mère. Elle, c’est Grâce, ta future sœur, et lui… c’est Nasser, ton futur frère.

Élisa sentit un tourbillon de pensées l’envahir. Dans sa tête, tout s’embrouillait : Ce n’est pas possible… Non, comment ça, mon frère ? Pourquoi lui, de toutes les personnes ? Pourquoi pas la mère de Luc, elle est célibataire… Pourquoi ? Juste au moment où je voulais oublier ce type orgueilleux, voilà qu’il entre dans ma vie ! Ce n’est pas normal. Mais… si vraiment il devient mon frère, au moins, je n’aurai plus à craindre ce que diront mes amies.

Reprenant son souffle, elle lança d’une voix hésitante :

— Bonsoir à tous… Je... je suis la fille de Monsieur Arly Évit. Je m’appelle…

Elle s’interrompit brusquement en croisant le regard de Nasser, fixé sur elle avec intensité. Elle sentit la panique monter en elle, son cœur battant à tout rompre. Pourquoi me regarde-t-il comme ça ? pensa-t-elle, en détournant rapidement les yeux.

Elle reprit son souffle et lança d’une voix hésitante :

— Bonsoir à tous… Je… je suis la fille de Monsieur Arly Évit. Je m’appelle…

Elle s’interrompit, remarquant le regard intense de Nasser fixé sur elle. Son cœur s’emballa, et, paniquée, elle s’exclama soudainement avec une voix forte :

— Je m’appelle Élisa ! Enchantée de vous rencontrer !

Kethia, souriante, répondit doucement :

— Bonjour, ma petite. Ton père nous a déjà tout dit à ton sujet. Je ne vais pas m’éterniser sur les présentations. Je suis simplement ravie de te rencontrer.

— Alors, mangeons ! proposa joyeusement le père d’Élisa, un sourire bienveillant sur les lèvres.

Alors qu’ils partageaient le repas, Grâce, la sœur de Nasser, lança une question à Élisa :

— Élisa, dis-moi, tu connais Nasser depuis longtemps ?

Élisa resta figée, incapable de répondre, la peur nouant sa gorge. Avant qu’elle ne puisse dire un mot, Nasser intervint avec un sourire moqueur :

— On s’est rencontrés aujourd’hui, pendant la pause au lycée. Je l’ai empêchée de passer, et elle m’a littéralement foncé dedans. Voilà comment la petite souris s’est fait remarquer.

Élisa, rouge de gêne, murmura :

— Arrête de m’appeler petite souris…

Nasser, amusé, haussa un sourcil et reprit son repas en silence, laissant Élisa dans ses pensées troublées.

Pourquoi il dit ça ? pensa Élisa, irritée. Ce n’est pas lui qui m’a empêchée de passer, c’est moi qui étais sur son chemin. Mais bon, je ne vais pas m’occuper de ça maintenant. Je dois juste finir ce dîner dans le calme.

Ils mangèrent et discutèrent pendant plus d’une heure, l’atmosphère devenant plus détendue au fil du repas. Lorsque l’horloge indiqua 22 heures, Kethia se leva en disant avec un sourire chaleureux :

— Bon, nous allons partir. Mais ne vous inquiétez pas, nous reviendrons très vite.

— À bientôt, chérie ! répondit le père d’Élisa avec enthousiasme, en raccompagnant ses invités jusqu’à la porte.

Nasser, sur le point de partir, jeta un dernier regard moqueur à Élisa et lança :

— À demain… petite souris.

Élisa, figée par ces mots, serra les poings pour contenir son agacement. Pourquoi il m’appelle toujours comme ça ? Il le fait exprès ou quoi ? pensa-t-elle en regardant la porte se refermer derrière eux.

Le lendemain matin, en chemin pour le lycée avec ses amies, Élisa lança timidement :

— Les filles, vous vous souvenez du mec de l’autre jour ?

Ino, intriguée, répondit avec un sourire en coin :

— Oui, bien sûr. Il s’appelle Nasser, c’est ça ? Ouuuuh, tu fais des recherches sur lui ou quoi ?

— Non ! s’exclama Élisa, légèrement embarrassée. Ce n’est pas ça… C’est pire… Il va devenir mon frère.

Émilie, bouche bée, s’arrêta net :

— Ton frère ? Mais comment ça, ton frère ?

Élisa soupira avant de leur expliquer :

— Mon père va épouser sa mère.

— Quoi ?! hurla Ino, choquée.

— Alors c’est fini, tu ne pourras plus jamais sortir avec lui maintenant, vu qu’il va devenir ton frère !

Lusia, toujours malicieuse, ajouta avec un sourire amusé :

— Vous êtes liés malgré vous, hein ?

— Arrêtez de dire ça ! protesta Élisa, les joues rouges de frustration. Je vais être obligée de voir sa tête tous les jours maintenant… Quelle horreur !

En marchant jusqu’au lycée, les filles discutaient des devoirs et d’autres sujets légers.

— Eh, Élisa, tu savais que mardi il y aura une journée portes ouvertes à l’école ? demanda Lusia avec excitation.

— Sérieux ? Wow, je viendrai ! Pas question de rater ça, même si j'ai du mal avec trop de monde, répondit Élisa en riant nerveusement.

Alors qu’elles continuaient leur conversation, Ino aperçut Nasser qui marchait dans la cour. Sans hésiter, elle fonça droit vers lui et lui barra le chemin :

— Eh, c’est toi, Nasser ?

Surpris, il répondit calmement :

— Oui, c’est moi. Une question ?

Ino, excitée, se retourna pour appeler les autres :

— Les filles, venez vite, c’est lui !

Lusia et Émilie se précipitèrent vers Nasser tandis qu’Élisa, hésitante, restait en arrière, le visage rouge d’embarras.

— C’est lui, les filles ! lança Ino en pointant Nasser.

Ino l’attrapa par le bras et l’amena vers Élisa.

— Toi, tu es Nasser, le futur frère de notre meilleure amie, c’est ça ? demanda-t-elle.

Nasser, confus, répondit avec un sourire amusé :

— Hmm, oui, je crois… Enfin, j’en suis presque sûr. Vous voulez parler d’Élisa, c’est ça ?

— Oui ! répondit Émilie. C’est mort, maintenant, hein !

— Qu’est-ce qui est mort ? demanda Nasser, intrigué.

— Oh, rien, rien… répondit Émilie en riant.

Il détourna son attention vers Élisa, qui regardait toujours de loin, visiblement mal à l’aise.

— Ça va, la petite souris ? lança-t-il avec un sourire en coin.

Élisa, incapable de soutenir son regard, bafouilla :

— Oui, oui, ça va...

Mais en voulant avancer, elle trébucha et tomba. Nasser la rattrapa rapidement, ses bras l’empêchant de toucher le sol. Élisa sentit son cœur s’emballer en réalisant à quel point ils étaient proches. Elle pouvait entendre les battements de son cœur à lui, ce qui la rendit encore plus nerveuse.

Se redressant brusquement, elle recula et balbutia :

— Lâche-moi, c’est bon !

Nasser haussa un sourcil avant de répondre avec un sourire taquin :

— Calme-toi, je ne vais rien te faire. Mais la prochaine fois, arrête de toujours tomber sous mon charme. À force, ça devient lassant. Et rappelle-toi que je vais devenir ton frère. Ce n’est pas correct, ça.

Il tourna les talons et s’éloigna, la laissant bouche bée.

Élisa resta figée un moment avant de murmurer, paniquée :

— Non… ce n’est pas possible.

Se tournant vers ses amies, elle déclara :

— Les filles, j’ai un problème.

— Quel problème ? demandèrent-elles en chœur.

Elle baissa les yeux et lâcha d’une voix tremblante :

— Je crois… Je crois que je suis amoureuse de mon futur frère…

À suivre...

Un rendez-vous inattendu avec mon crush

Ino s'exclama :

— Non, non, non, non, non, non, non ! Comment ça, tu es amoureuse de lui ?

Elle continua, choquée :

— Au début, c'était drôle quand on plaisantait sur le fait que tu allais sortir avec lui. Mais maintenant qu'on sait qu'il va devenir ton frère, là, c'est bizarre !

Émilie ajouta :

— Pour une fois, je suis d'accord avec Ino...

Lusia renchérit :

— Élisa, écoute-moi bien ! Efface ce mec de ta tête tout de suite, oublie-le, ne pense plus à lui. Fais comme si c'était juste une nouvelle connaissance.

Élisa, troublée, baissa les yeux et murmura :

— Je ne sais pas… Moi-même, je ne comprends rien. Je suis toute bouleversée d'un coup…

Ino, inquiète, insista :

— Ça se voit ! Tu es en train de tomber amoureuse de lui, c'est ça ?

Élisa rougit et répondit, hésitante :

— Non… Enfin, je sais pas…

Émilie lui lança un regard perçant et déclara :

— On parle tout le temps d’amour, mais là, on dirait que tu l’as compris toute seule, non ?

Élisa soupira et baissa encore plus la tête :

— Ce qui m'a fait croire ça ? Ben… c’est juste qu’être avec lui me fait ressentir quelque chose d’étrange… Depuis ce jour-là, je n’arrête pas de penser à lui. Et aujourd’hui, je crois que c’est encore pire…

Ses amies la regardèrent en silence, ne sachant pas quoi répondre.

— Mais non, mais non, mais non ! cria Ino en gesticulant dans tous les sens.

Elle soupira profondément avant de déclarer :

— Bon, on va trouver un moyen, on va t'aider à surmonter tout ça. Tu es notre amie, après tout !

Les deux autres filles qui étaient derrière elle acquiescèrent avec enthousiasme :

— Évidemment qu'on va t’aider !

Élisa, touchée, leur adressa un sourire timide :

— Merci, les filles...

Lusia prit un air sérieux et ajouta :

— D'abord, pour que tu puisses l'oublier, on va éviter de le croiser. On fera tout pour que tu n'aies plus à le voir, d'accord ?

Élisa hocha la tête :

— D'accord... Mais au fait, vous n’aviez pas quelque chose de prévu aujourd’hui ?

Lusia tapa du poing dans sa paume, comme si elle venait de se rappeler quelque chose :

— Ah oui ! On a une petite interro aujourd’hui !

Émilie, agacée, ajouta :

— Si vous voulez, on peut aller réviser avec les gars de littérature… Vous savez, ceux qui apprennent à écrire des livres et tout ça…

Elle leva les yeux au ciel et soupira :

— Franchement, ils sont ennuyeux...

Ino répondit en haussant les épaules :

— T’inquiète, ce sont de bonnes personnes.

Élisa haussa un sourcil, hésitante :

— Bon… faisons comme vous voulez…

La troisième amie de la bande, impatiente, lança :

— Allez, on y va ! On a beaucoup de devoirs, on n’a plus de temps à perdre !

Elles prirent alors la direction du café où elles devaient se retrouver vers 17h.

Arrivées au café, elles aperçurent trois garçons de la filière littérature assis à une table, accompagnés de deux filles de la même filière.

Soudain, Ino cria à travers le café :

— Eh, les amis !

L’un des garçons leva la tête et répondit d’un ton taquin :

— Ne venez pas ici !

Mais Ino, loin de se laisser décourager, fonça droit vers leur table avec enthousiasme.

Lusia soupira en la regardant :

— On sait toutes pourquoi elle est si joyeuse...

Les filles répondirent en chœur :

— Parce qu'il y a des garçons !

Lusia acquiesça avec un sourire malicieux :

— Exactement.

Ino s’installa avec un large sourire et lança joyeusement :

— Bonjour les garçons, comment ça va ?

L’un d’eux, Jean, lui répondit avec un sourire amusé :

— On va bien, merci. Et vous ?

Ino, toujours aussi enjouée, répondit :

— Nous aussi, on va bien ! Mieux encore, maintenant que je vous vois !

Jean éclata de rire, un sourire charmeur aux lèvres. Les filles de la filière littérature, assises à côté, jetèrent un regard agacé à Ino.

Élisa, exaspérée par l'attitude de son amie, lui murmura :

— Allez, calme-toi, serpent des sables. Tu ne vas pas encore séduire aujourd’hui !

Ino la fixa un instant avant de tirer la langue en riant.

Élisa s’excusa en souriant :

— Pardonnez-la, elle est toujours comme ça…

Jean haussa les épaules avec un sourire amusé :

— Ça ne fait rien, c’est bon. Bon, parlons de l’interro.

Lusia demanda :

— Vous voulez dire l’interro du prof de physique ?

— Ouais, répondit Jean. Cette interro concerne uniquement nos deux filières, donc si on veut réussir, on doit coopérer.

Lusia fronça les sourcils :

— C’est à quelle heure ?

Matis, un autre garçon de la filière littérature, répondit :

— Ce sera ce soir en visioconférence, à 20h.

Élisa ouvrit de grands yeux, visiblement paniquée :

— Visioconférence ?!

Lana, l’une des filles de la filière littérature, expliqua :

— Oui, c’est juste pour éviter la triche. Nos parents nous surveilleront pendant l’examen.

— Mais ça va être chaud… soupira Élisa. Bon, comment on s’organise pour réviser ?

Soudain, Jean leva la tête en apercevant quelqu’un au loin :

— Ah, attendez, il manque Luz… Le voilà qui arrive.

:

— Oui, c’est un nouveau. Il est dans notre classe depuis deux semaines.

Mais à peine Lusia posa les yeux sur lui, son visage se décomposa. Terrifiée, elle balbutia d’une voix tremblante :

— Nasser… ?

Jean confirma, surpris :

— Oui, Nasser Luz. Comment tu sais ça ? Tu le connais ?

Ino et les autres filles pâlirent en un instant et s’exclamèrent en chœur :

— On est mal… on est vraiment mal…

Élisa, submergée par la panique, rabattit aussitôt sa capuche sur sa tête, rougissant de plus en plus. Elle se répétait intérieurement :

Pourquoi… pourquoi est-il là, lui ?!

Nasser s’approcha du groupe et lança :

— Salut les gars, vous avez déjà commencé ?

Jean secoua la tête :

— Non, pas vraiment, on t’attendait.

— Ah ouais, désolé pour le retard, j’avais un truc à faire.

Puis, il remarqua Ino et sourit :

— Eh, t’es l’une des amies de ma future sœur.

Son regard balaya le reste du groupe, et il ajouta :

— Vous aussi, non ?

Ino répondit avec un sourire nerveux :

— Euh… oui, oui, c’est bien nous.

Nasser hocha la tête et regarda autour de lui.

— Si vous trois êtes là, alors elle ne doit pas être loin…

C’est alors qu’il aperçut Élisa, toujours cachée sous sa capuche. Il plissa légèrement les yeux et demanda :

— C’est elle ?

Il l’appela doucement :

— Élisa, c’est toi ?

Mais elle resta immobile, serrant encore plus sa capuche autour de son visage, incapable de prononcer un seul mot.

Amusé, Nasser reprit avec un sourire en coin :

— Petite souris ?

Élisa leva timidement la main en guise de réponse, toujours sans oser le regarder.

Lusia pensa en elle-même : Ça, ça n’arrange rien…

Jean, intrigué, demanda :

— Tu la connais ?

Nasser haussa les épaules :

— Ouais, c’est ma future sœur. Ma mère va épouser son père.

Matis s’exclama, surpris :

— Wow, c’est fantastique tout ça ! Invitez-moi au mariage !

Sentant que la situation devenait gênante, Ino intervint rapidement :

— Bon, révisons ! Les filles d’un côté, les garçons de l’autre !

— Ça marche, répondirent les garçons.

Ils se séparèrent donc en deux groupes et révisèrent jusqu’à 18h.

Petit à petit, chacun rentra chez lui. Les parents d’Émilie vinrent la chercher, et comme Lusia habitait juste à côté, elle partit avec eux. Les filles de la filière littérature quittèrent également le café avec Matis.

Il ne restait plus que Jean, Ino, Élisa et Nasser.

Ino se tourna vers Élisa et déclara :

— Ne t’inquiète pas, ma meilleure, je vais rester avec toi jusqu’au bout.

Jean intervint alors :

— Eh, Ino, ça te dirait un petit dîner, toi et moi ?

Ino écarquilla les yeux de surprise, puis, en quelques secondes, courut vers lui et lui attrapa le bras :

— Bien sûr, mon cher Jean !

Elle jeta un regard gêné vers Élisa et s’excusa :

— Euh… Élisa, je peux pas refuser, tu vois… ce serait méchant…

Élisa soupira et répondit :

— Bon, ça fait rien, vas-y…

— Merci beaucoup ! répondit Ino avec enthousiasme avant de partir avec Jean.

Élisa se retrouva alors seule. Elle murmura pour elle-même :

— Maintenant… je vais rentrer avec qui ?

— Moi, répondit une voix derrière elle.

Elle tourna la tête et vit Nasser la regarder avec un sourire.

— On y va ? demanda-t-il. C’est sur mon chemin.

À suivre…

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