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Plus Âgé Et Puis Quoi Encore ?

le récit de Sophie

Je m'appelle Sophie, j’ai 16 ans, et ma vie n’a rien de particulier. C’est une vie simple, sans grande aventure. Je vais à l’école tous les jours, je fais mes devoirs, et le dimanche, je vais à l’église avec ma mère. Chez nous, il n’y a pas beaucoup de monde, c’est juste ma mère, mon petit frère et moi. Mon père ? Il n’est pas là. Je ne me souviens même pas bien de lui. Tout ce que j’ai, c’est ma mère, et je me contente de ce que j’ai.

Ma mère vend des produits dans le quartier. C’est souvent moi qui l’accompagne. Ce n’est pas une vie facile, mais on s’en sort. Quand je suis à l’école, je vois mes copines qui ont toutes des téléphones, qui parlent de leurs copains, et de l’argent qu’elles reçoivent. Ça me rend un peu triste parfois, mais je me dis que ce n’est pas grave. Je n’ai pas besoin de tout ça. Je préfère me concentrer sur mes études et ma famille.

Le week-end, ma mère me demande souvent de l’accompagner pour vendre ses produits chez des clientes. C’est devenu une routine pour moi. Je n’avais rien à faire d’autre de toute façon. Mais un jour, tout a changé. Ce jour-là, j’ai rencontré un homme qui allait bouleverser tout ce que je pensais savoir sur la vie.

C’était un homme plus âgé, probablement dans la quarantaine, et il était là chez la cliente de ma mère. Il m’a parlé, au début juste pour dire bonjour, comme tout le monde. Mais au fur et à mesure des rencontres, il a commencé à me dire des choses différentes. Il m’a dit que j’étais spéciale, que j’étais différente des autres filles. Moi, j’étais un peu gênée, mais je n’ai rien répondu. Je n’avais pas l’habitude qu’on me parle comme ça.

Je ne lui donnais pas trop d’importance, au début. Il semblait gentil, mais je n’étais pas prête à m’intéresser à lui. Et puis, un jour, il m’a proposé de sortir, juste pour discuter, rien de sérieux. Je n’y croyais pas vraiment, je me suis dit que ce n’était qu’une proposition parmi d’autres. Mais au fur et à mesure qu’on parlait, je commençais à me demander pourquoi il insistait autant. Il m’a dit que j’étais différente des autres filles, que j’étais spéciale. Et je me suis laissée convaincre, un peu par curiosité, un peu par envie de me sentir importante.

Mais je n’étais pas prête à tout ça. Je lui ai dit que je voulais prendre mon temps. Je ne voulais pas me laisser emporter dans quelque chose que je ne comprenais pas encore. Pourtant, quelque chose en moi me disait que j’avais peut-être trouvé quelqu’un qui me voyait autrement que les autres.

Je n’en parlais à personne, bien sûr. Comment l’aurais-je fait ? Mes amies, elles, avaient des relations avec des garçons de leur âge. Moi, je n’avais jamais eu ce genre de discussion. Ce n’était pas pour moi. Mais cet homme, Monsieur Laurent, me faisait sentir que peut-être, je pouvais avoir autre chose, quelque chose de plus.

Et c’est là que tout a basculé.

la rencontre

C'était une journée ordinaire. Comme chaque après-midi, ma mère et moi nous rendions chez une de ses clientes pour livrer quelques produits qu'elle avait achetés. Elle était vendeuse ambulante, et moi, je l’aidais dès que je pouvais. Aujourd’hui, nous allions chez Madame Leblanc, une femme du quartier qui lui passait régulièrement des commandes.

Ma mère avançait d’un pas sûr, le sac bien en main, me parlant de tout et de rien. Moi, je n’étais pas très bavarde en général, mais j’écoutais. Je n’avais pas le choix de toute façon.

En arrivant devant la porte de la maison de Madame Leblanc, ma mère frappa doucement, et après quelques secondes, la porte s’ouvrit sur un homme qui nous regarda avec un sourire poli.

Monsieur Laurent (en ouvrant la porte) :

"Bonjour, vous devez être Madame Lemoine ?"

(Il lui tend la main, avec une expression accueillante.)

Ma mère (souriante, lui serrant la main) :

"Oui, c’est bien moi. Enchantée, Monsieur Laurent."

(Elle lui parle en toute simplicité, comme elle le fait avec tout le monde. Mais moi, j’ai l’impression qu’il y a quelque chose de différent chez cet homme. Peut-être son air distingué, ou la manière dont il nous observe.)

Monsieur Laurent (jetant un coup d'œil vers moi, mais en continuant à s’adresser à ma mère) :

"Et voici votre fille, je suppose ?"

(Il me sourit poliment, mais son regard reste un instant sur moi, comme s’il essayait de me comprendre sans vraiment le dire.)

Sophie (avec un petit sourire timide) :

"Oui, c’est moi. Sophie."

(Je n'aime pas vraiment qu’on me parle comme ça, à me détailler, mais je garde mon calme. Ma mère lui explique déjà tout ce qu’il faut savoir.)

Monsieur Laurent (s’inclinant légèrement, montrant un respect naturel, mais me fixant un peu plus longtemps cette fois) :

"Une jeune fille bien, j’en suis sûr. Vous devez être fière d’elle, Madame Lemoine."

(Il laisse un sourire léger apparaître, mais il est plus calme, plus observateur, comme s’il analysait tout ce qui l’entourait.)

Ma mère (tout en avançant pour entrer dans la maison, en parlant toujours avec une voix douce et assurée) :

"Merci. Oui, elle est sage et travailleuse. Elle aide beaucoup."

(Elle lui parle de manière décontractée, mais je vois dans son regard qu’elle est toujours attentive, qu’elle observe tout ce qui se passe.)

Monsieur Laurent (à ma mère, mais toujours jetant de temps en temps un regard vers moi) :

"Elle a l'air d’avoir une belle personnalité. Ce n’est pas souvent que l’on rencontre des jeunes filles aussi posées."

(Il me sourit de nouveau, mais c'est un sourire qui semble en dire plus qu’il ne le dit. Un petit compliment qui me fait presque rougir, bien que je ne laisse rien paraître.)

Sophie (un peu gênée, mais en essayant de rester calme) :

"Je suis juste occupée à aider maman, c’est tout."

(Je ne suis pas du genre à me laisser émouvoir par des compliments, mais là, je ne sais pas pourquoi, son regard me perturbe un peu.)

Monsieur Laurent (sourit avec compréhension et lâche un petit rire léger) :

"Bien sûr, je comprends. Je ne voulais pas vous gêner. Il faut reconnaître qu’on est tous un peu comme ça à votre âge. Mais un jour, vous serez peut-être intéressée par un peu plus de liberté."

(Il sourit gentiment, mais il y a quelque chose dans sa voix, un ton subtil, comme une invitation non dite, une sorte d’incitation à plus de conversation.)

Ma mère (sans prêter attention à la subtilité de ses paroles, toujours gentille) :

"Elle a encore le temps pour ça. Pour l'instant, elle préfère rester avec nous."

(Ma mère ne semble pas se douter de l'impact que ce genre de paroles pourrait avoir sur une jeune fille. Mais moi, je sens que cet homme est un peu différent.)

Monsieur Laurent (regardant un instant ma mère, puis se tournant vers moi avec un sourire plus doux) :

"Mais je suis sûr qu’on pourra se retrouver un jour, non ? Peut-être que nous pourrons discuter un peu plus, un jour prochain. Qu'en dites-vous, Sophie ?"

(Cette fois, il me regarde directement dans les yeux, mais de manière calme, presque amicale, et je ne peux m’empêcher de sentir une légère chaleur dans mon estomac.)

Sophie (avec un petit sourire, plus réservé, mais curieuse) :

"Peut-être, si je trouve du temps."

(Je ne veux pas paraître trop fermée, mais je sais aussi qu’il faut être prudente. Une partie de moi se sent intriguée, une autre reste distante, comme si je sentais que je devais garder une certaine réserve.)

Monsieur Laurent (hochant la tête en souriant, comme s’il comprenait) :

"Bien entendu. Le temps fait son travail. À bientôt alors."

(Il se retire pour nous laisser entrer dans la maison, mais avant que je ne passe, il me jette encore un regard. Je le sens plus qu’il ne me parle, et ça m’énervait un peu, mais je n’ai rien dit.)

L'intrigue silencieuses

En quittant la maison de Madame Leblanc, je sentais encore le regard de Monsieur Laurent peser sur moi, même s’il n’était plus là. Je ne savais pas pourquoi cette rencontre m’avait autant marquée. Peut-être parce qu’il n’avait pas agi comme les autres adultes. Il avait quelque chose… une manière de parler, de me regarder, qui semblait différente.

Ma mère, elle, n’avait rien remarqué. Elle continuait à marcher d’un pas tranquille, me racontant ce qu’on avait à faire ensuite. Moi, je l’écoutais d’une oreille distraite, perdue dans mes pensées.

Ma mère (souriante, brisant le silence) :

"Ce monsieur Laurent, il est bien poli, non ? Tu as vu comme il est respectueux ?"

Sophie (faisant semblant d’être indifférente) :

"Oui, il a l’air… gentil."

(Je ne voulais pas trop en dire. Une part de moi ne comprenait pas encore pourquoi ses paroles me tournaient encore dans la tête.)

Ma mère (avec un petit rire) :

"Il t’a fait des compliments, hein ? Peut-être qu’il voit que tu es une bonne fille."

(Elle disait ça sans arrière-pensée, mais moi, je sentais qu’il y avait autre chose. Et ça me troublait plus que je ne voulais l’admettre.)

Je n’ai rien répondu. J’ai juste continué à marcher à côté d’elle, les yeux fixés sur la route. Mais dans ma tête, une petite voix ne cessait de me répéter les mots qu’il avait dits : "Peut-être qu’on pourra se retrouver un jour… discuter un peu plus." Pourquoi avait-il dit ça ? Et pourquoi est-ce que je ressentais ce mélange d’inquiétude et de curiosité ?

•°•

Les jours suivants, je n’ai pas pu m’empêcher de penser à lui. Ce n’était pas comme si j’étais amoureuse ou quoi que ce soit. Non, ce n’était pas ça. Mais il y avait quelque chose dans sa manière d’être qui m’avait marquée, et ça m’agaçait. Pourquoi est-ce qu’un homme comme lui m’avait regardée comme ça ? Et pourquoi est-ce que ça me faisait quelque chose ?

Un après-midi, alors que je rentrais seule de l’école, je le revis. Il était devant la maison de Madame Leblanc, discutant avec elle. Il m’aperçut de loin, et je vis son sourire se dessiner avant même que je ne sois proche.

Monsieur Laurent (avec un sourire chaleureux, se tournant vers moi alors que j’approchais) :

"Tiens, Sophie ! Comment vas-tu aujourd’hui ?"

Je m’arrêtai un instant, surprise qu’il se souvienne de mon prénom.

Sophie (calme, mais sur la défensive) :

"Bonjour, Monsieur Laurent. Je vais bien, merci."

(Je gardais un ton poli, mais je faisais tout pour ne pas montrer que j’étais un peu nerveuse. Ce n’était pas normal qu’un adulte s’adresse à moi comme ça, n’est-ce pas ?)

Il échangea encore quelques mots avec Madame Leblanc, puis se tourna à nouveau vers moi.

Monsieur Laurent (avec un regard légèrement curieux, mais toujours respectueux) :

"Alors, comment se passe l’école ? Toujours en train d’aider votre maman après les cours ?"

Sophie (hochant la tête) :

"Oui, je fais ce que je peux."

(Je répondais de façon simple, sans trop m’étendre. Je voulais écourter la conversation, mais il semblait vouloir continuer.)

Monsieur Laurent (souriant doucement) :

"Vous êtes vraiment une fille admirable. Si toutes les jeunes de votre âge étaient comme vous… Mais dites-moi, est-ce que vous avez un peu de temps pour vous ? Juste pour vous détendre, ou discuter ?"

Je fronçai légèrement les sourcils. Pourquoi posait-il cette question ?

Sophie (un peu méfiante, mais toujours polie) :

"Je suis souvent occupée avec mes devoirs et ma mère. Je n’ai pas beaucoup de temps libre."

Il hocha la tête, comme s’il comprenait.

Monsieur Laurent (avec un sourire rassurant) :

"Bien sûr, c’est important d’aider sa famille. Mais si jamais vous avez besoin de parler à quelqu’un, ou juste de prendre un moment pour vous, je serais ravi de vous écouter."

Ses paroles me laissèrent perplexe. Pourquoi disait-il ça ? Qu’est-ce qu’il cherchait exactement ?

•°•

En rentrant chez moi ce soir-là, je ne dis rien à ma mère de cette rencontre. Une partie de moi pensait que ce n’était rien, qu’il était juste gentil. Mais une autre partie… une autre partie sentait qu’il y avait quelque chose de plus.

Je décidai de rester sur mes gardes. Mais au fond de moi, je savais que ce n’était pas la dernière fois que je le verrais, et cette idée me troublait.

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