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Les Murmures De L'Été

Prologue

Bonjour, moi, c'est Nathan.

Je suis un jeune homme de 22 ans et je cache secrètement l'amour que je porte envers mon ami, Mathieu.

Commençons par les descriptions physiques, puis ensuite par l'histoire que Mathieu et moi partageons.

La description de Mathieu est assez simple : c'est un garçon simple, souvent habillé d'un jean bleu et d'une chemise, ce qui le rend d'ailleurs terriblement craquant. Il est brun aux yeux d'un vert clair, ce qui est magnifique chez lui. En fait, c'est simple, tout est beau chez lui, tout lui va comme un gant, il est parfait.

Puis ma description, bah... Je suis l'opposé de Mathieu. Je suis roux et je ne me trouve pas hyper beau. Je ne dirais pas que je suis moche, mais je suis banal, quoi. Pour ma part, je m'habille toujours avec un cargo et un t-shirt trop grand. C'est mon style vestimentaire, et je l'adore.

Passons à notre histoire :

Nous nous sommes rencontrés au lycée. Ouais, on s'est rencontrés assez tard.

C'était le jour de la rentrée, en seconde. Moi, je connaissais l'établissement par cœur, j'y étais depuis ma 6ᵉ. Mais lui, il était nouveau.

Quand je l'ai vu arriver dans la classe, mon cœur, dès le début, s'est mis à battre à tout rompre. Il était tellement beau. Mais à cette époque, je ne savais même pas que j'étais gay, malgré tous les signes qui ne trompent pas.

Vous savez, le cliché du mec qui arrive tout le temps en retard en classe et qui est ultra populaire et un peu idiot ? Bah, c'est Mathieu, sauf que lui, il n'est pas idiot, au contraire. C'est un gars en or.

Quand la prof commença à redouter Mathieu à cause de ses retards, il s'était mis à s'excuser et à demander s'il devait aller chercher un billet de retard. La prof était tombée des nues.

Un gars en or, je vous dis.

Quand il s'assit à sa place, un regard s'est échangé entre lui et moi. Comment vous dire que j'étais comblé à ce moment-là.

À l'heure du déjeuner, une main se posa brusquement mais aussi doucement sur mon épaule, et une voix me fit sursauter.

C'était Mathieu. Il m'avait abordé en premier.

L'année passa à ses côtés, et un jour, je suis allé le voir en lui disant une phrase qui lui avait fait peur au début. Je me souviendrai toujours de sa réaction trop mignonne :

Mathieu, j'ai un problème.

- Oui ? répondit-il.

- Je crois que j'aime les hommes.

Mathieu s'était mis à éclater de rire.

- C'est un problème, ça ?

Et après cette discussion, notre lien s'était renforcé davantage.

Les années passèrent, et vint la fin de la dernière année. Autant dire que cette année-là, j'étais profondément triste, car pour moi, fin d'année signifiait me séparer de Mathieu.

Mais Mathieu me rassura en disant que, dans tous les cas, il ne voulait pas mettre fin à notre relation. Il enrichit sa phrase par un :

<< D'ailleurs, je cherche un colocataire, ça t'intéresse ? >>

Et comment que ça m'intéresse ! J'ai sauté sur l'offre, ce qui fit rire Mathieu, d'ailleurs.

Et là, nous sommes le 22/05/2019, à l'heure où je vous partage mon histoire. J'ai donc 22 ans et Mathieu en a 23.

l'emménagement

PDV Nathan

Depuis que Mathieu m'a demandé de devenir son colocataire, je prépare mes cartons à fond.

Je suis super excité à l'idée d'emménager avec lui !

Ma mère, bien qu'attristée de me voir quitter la maison, comprend que c'est important pour moi. Malgré tout, cela me fait tellement de bien de partir du cocon familial.

Cela fait maintenant six mois que le lycée est terminé pour nous, et on s'apprête à emménager dans cette maison que nous avons trouvée. Pas trop chère, et surtout parfaite pour nous deux.

Normalement, d'ici un mois, nous serons installés ensemble.

J'ai tellement hâte que ce jour arrive. C'est fou comme Mathieu occupe mes pensées alors... alors qu'il n'est que mon ami.

Narrateur

Nathan était perdu dans ses pensées depuis maintenant une bonne heure. Il se laissait guider par son cœur, qui battait à tout rompre en pensant à son ami.

Soudain, son téléphone sonna. C'était Mathieu. Un sourire apparut sur son visage.

Ils entamèrent une longue discussion, et Nathan continua d'emballer ses affaires tout en parlant. Au moins, il ne perdait pas de temps.

...Éclipse d'un mois — ils ont enfin emménagé....

PDV Nathan

<> Je m'affalai sur le canapé. La maison était déjà meublée, donc nous n'avions pas besoin d'acheter quoi que ce soit.

Je fermai les yeux, mais d'un coup, un poids lourd s'écrasa sur le canapé à côté de moi.

- Tu as envisagé de faire un petit régime ? dis-je d'un air taquin.

- J'ai pourtant encore de la place pour ignorer des injures, ricana Mathieu à son tour.

Touché, je ne sus quoi répondre. <> fut mon seul argument.

Nous avions l'habitude de nous clasher, autant sur le physique que sur la mentalité. On adorait se taquiner de cette manière.

Les jours et les semaines passèrent, et cela fait maintenant un mois que Mathieu et moi sommes colocataires. Honnêtement, c'est le bonheur absolu.

On partage tellement de moments simples, mais incroyablement agréables.

Chaque matin, on a notre petit rituel : préparer le café ensemble. Mathieu est obsédé par les dosettes parfaitement dosées, tandis que moi, je balance les cuillères à l'arrache. Résultat, il me dispute gentiment à chaque fois, mais finit toujours par boire mon café en râlant qu'il est meilleur.

Le soir, c'est souvent séries ou jeux vidéo. Mathieu est imbattable à Mario Kart, mais quand il perd — parce que oui, ça arrive — il boude comme un gamin. Je ne peux pas m'empêcher de lui piquer la manette pour le provoquer encore plus.

Et puis, il y a ces discussions interminables. Parfois, on se retrouve à parler de tout et de rien jusqu'à deux heures du matin, allongés sur le tapis du salon, une bière à la main. On refait le monde, on se confie sur nos rêves, nos peurs, nos souvenirs. Mathieu a un rire si communicatif que, même quand il raconte des bêtises, ça me fait fondre.

Un soir, pourtant, c'était différent. On était tous les deux sur le canapé, comme d'habitude. Il faisait froid dehors, et Mathieu avait ramené un plaid qu'il avait jeté sur nous deux. L'atmosphère était calme, presque trop calme.

- Nathan, tu te rends compte que ça fait déjà un mois ? dit-il doucement, les yeux fixés sur l'écran de la télé.

- Ouais, c'est fou comme ça passe vite. Je ne m'attendais pas à ce qu'on s'entende aussi bien.

Il tourna la tête vers moi et esquissa un sourire.

- Moi non plus, mais je crois que je m'habitue un peu trop à t'avoir tout le temps dans les parages.

Il disait ça sur un ton léger, mais ses yeux trahissaient quelque chose de plus profond. Je sentis mon cœur battre un peu plus vite, sans trop savoir pourquoi.

- Bah, faudra te faire une raison. T'es coincé avec moi, mec, dis-je en riant pour alléger l'ambiance.

Mais il ne répondit pas. Il se contenta de me regarder, son sourire toujours là, mais un peu plus tendre cette fois.

Je détournai les yeux, mal à l'aise, sans comprendre pourquoi.

- On commande une pizza ? proposai-je, changeant brusquement de sujet.

Il hocha la tête, mais je sentais que quelque chose avait changé dans l'air. Un truc subtil, une tension qu'on ne nommait pas encore.

Et moi, comme un idiot, je priais pour que ce sentiment qui montait en moi ne soit pas ce que je croyais. Parce que ça compliquerait tout, n'est-ce pas ?

Et pourtant, au fond de moi, je savais que c'était déjà trop tard.

La révélation

PDV Nathan

Quelques jours s'étaient écoulés depuis cette soirée étrange. Depuis, tout semblait... normal. Peut-être un peu trop normal. Mathieu et moi continuions nos petites routines, nos plaisanteries habituelles, mais dans les moments de silence, je sentais cette tension à nouveau. Comme si quelque chose flottait dans l'air, entre nous deux, mais que personne n'osait y toucher.

Un soir, après une longue journée, je me retrouvai seul dans ma chambre. La maison était silencieuse, et mon esprit n'arrêtait pas de revenir à ce moment sur le canapé. Ce regard de Mathieu, ce sourire qui m'avait troublé bien plus que je ne voulais l'admettre.

<>, pensais-je.

Mais est-ce que je l'étais vraiment ? Je passais en revue tous ces petits gestes : la façon dont il me cherchait dans la maison, juste pour parler ou me raconter une anecdote qu'il avait vue en ligne. Comment il riait toujours un peu trop fort à mes blagues, même quand elles n'étaient pas drôles. Et surtout, ce sentiment qu'il m'observait parfois, pensif, comme s'il voulait dire quelque chose mais n'osait pas.

C'était peut-être rien. Ou c'était tout.

Narrateur

Quelques jours plus tard, tout bascula.

Un samedi soir, ils avaient décidé de rester à la maison, préférant une soirée tranquille plutôt que de sortir. Nathan avait insisté pour regarder un vieux film romantique, bien qu'il sache que Mathieu allait râler.

- Sérieusement ? Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain ? On dirait un film que ma mère adore, grogna-t-il en jetant un coussin sur Nathan.

- Tu vas aimer, j'en suis sûr. Fais-moi confiance, répondit Nathan en riant.

Ils s'étaient installés sur le canapé, Mathieu avec son éternel plaid qu'il partageait maintenant systématiquement avec Nathan. Le film avançait, et malgré ses protestations initiales, Mathieu semblait captivé.

À un moment particulièrement émouvant du film, Nathan sentit un mouvement à côté de lui. Il tourna la tête et vit que Mathieu le regardait, encore une fois avec ce même regard troublant.

- Quoi ? Qu'est-ce que j'ai ? demanda Nathan, mal à l'aise sous son regard insistant.

Mathieu hésita un instant, puis secoua la tête, un sourire timide aux lèvres.

- Rien. C'est juste que... tu fais toujours cette tête concentrée quand tu regardes un film. Ça me fait marrer.

Nathan rougit légèrement et détourna les yeux, fixant à nouveau l'écran.

Mais quelques minutes plus tard, il sentit quelque chose d'encore plus inhabituel. Mathieu avait posé sa main sur la sienne, doucement, presque timidement. Le contact le fit frissonner, mais il ne bougea pas.

- Nathan, je... commença Mathieu, mais il s'interrompit, comme s'il cherchait ses mots.

Nathan tourna lentement la tête vers lui, le cœur battant à tout rompre.

- Quoi ? demanda-t-il à voix basse, presque dans un souffle.

Mathieu inspira profondément, son regard sérieux maintenant.

- Je crois qu'on doit parler.

PDV Mathieu

Je ne savais pas pourquoi je faisais ça. Peut-être parce que je n'en pouvais plus de garder tout ça pour moi. Peut-être parce que le voir rire, sourire, vivre avec moi tous les jours, rendait tout ça encore plus difficile.

- Parler de quoi ? demanda Nathan, sa voix légèrement tremblante.

- De... nous, répondis-je, cherchant ses yeux, mais il les baissa rapidement.

Il y eut un silence. Je pouvais entendre mon propre cœur battre dans mes oreilles.

- Écoute, je vais être honnête, parce que je peux plus continuer comme ça. Je sais pas quand ça a commencé, mais... je ressens quelque chose pour toi.

Ses yeux s'écarquillèrent, et il sembla pris au dépourvu.

- Tu veux dire...

- Ouais, je veux dire que je crois que je t'aime, Nath, coupai-je, le cœur battant à tout rompre.

Ses lèvres s'entrouvrirent, mais aucun mot n'en sortit. Je sentis une boule se former dans ma gorge. Et s'il ne ressentait rien pour moi ? Et si j'avais tout gâché ?

PDV Nathan

Mon cerveau était en ébullition. J'avais du mal à traiter ce que Mathieu venait de dire. Il m'aimait ? Moi ?

Je sentais une vague de chaleur monter en moi, mêlée à une peur indescriptible. Mais au-delà de la confusion, il y avait une autre émotion, plus forte, plus intense.

C'était du soulagement.

Parce qu'au fond, depuis des semaines, peut-être même des mois, je ressentais la même chose.

- Je... je sais pas quoi dire, balbutiai-je, le regard fuyant.

- Tu n'es pas obligé de répondre maintenant, murmura Mathieu, retirant doucement sa main.

Mais je la rattrapai avant qu'il ne puisse la retirer complètement.

- Attends, dis-je, les mots me manquant.

Je le regardai enfin, et dans ses yeux, je vis cette même peur que je ressentais. Cette même incertitude.

- Moi aussi, je crois que je t'aime, lâchai-je dans un souffle.

Son expression passa de la surprise à un sourire rayonnant. Avant que je ne puisse dire quoi que ce soit d'autre, il se pencha doucement vers moi, ses lèvres frôlant les miennes.

Le baiser était hésitant, presque maladroit, mais il y avait une tendresse qui rendait tout ça parfait.

Quand il se recula, il me regarda avec un sourire en coin.

- Alors, ça veut dire que tu es coincé avec moi pour de vrai ?

Je ris, le cœur léger pour la première fois depuis des jours.

- Complètement coincé, répondis-je en l'attirant à nouveau vers moi.

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