NovelToon NovelToon

Le Reflet De Nos Cœurs

Chapitre 1 - La rencontre

Julian savait qu'il n'était pas comme les autres. Depuis tout petit, il avait cette soif d'apprendre, ce besoin de plonger dans les livres, d'exceller dans chaque matière. Mais dans les couloirs du lycée, ses bonnes notes ne faisaient pas l'admiration qu'il espérait. Au contraire, elles faisaient de lui une cible.

 « Regardez le premier de la classe ! Alors, tu as pleuré parce que tu as eu un 19 ? » ricanaient les garçons de sa classe. Ils lui arrachaient parfois son sac, dispersaient ses cahiers dans la cour et l'insultaient de « geek » ou « intello pathétique ». 

 Mais ce n'était pas tout. Julian cachait un secret encore plus grand. Il savait depuis un moment qu'il était attiré par les garçons, et il était tombé amoureux de Saï, un garçon de sa classe. Grand, charismatique, avec un sourire chaleureux, Saï semblait tout avoir pour lui. Mais Julian n'avait jamais osé lui parler.

 Un jour, les moqueries dépassèrent les limites. Alors que Julian ramassait ses affaires, jetées une fois de plus par terre, Saï s'avança. « Ça suffit. » Sa voix était calme, mais son ton ferme. Il fixa les harceleurs. « Vous n'avez rien de mieux à faire que de vous en prendre à quelqu'un qui ne vous a rien fait ? » 

Les autres, surpris, marmonnèrent quelque chose avant de s'éloigner. 

Saï se pencha pour aider Julian à ramasser ses livres. « Tu vas bien ? » demanda-t-il. 

Julian, embarrassé, hocha la tête sans répondre. 

À partir de ce jour, Saï se mit à passer plus de temps avec Julian. Ils travaillaient ensemble, partageaient des déjeuners, et bientôt, ils se mirent à parler de tout et de rien. Julian découvrit que Saï n'était pas seulement populaire, mais qu'il avait aussi une douceur et une profondeur qu'il n'avait jamais soupçonnées.

Un soir, alors qu'ils étudiaient ensemble chez Saï, Julian se sentit submergé par ses émotions. « Pourquoi tu fais tout ça pour moi ? » demanda-t-il soudainement. 

Saï le regarda, surpris. « Parce que je t'aime bien, Julian. Tu mérites mieux que ce que ces idiots te font subir. » 

Ces mots firent battre le cœur de Julian à tout rompre. Mais il garda le silence, trop effrayé pour répondre.

Quelques semaines plus tard, à l'approche de Noël, Saï invita Julian à une fête chez lui. Après avoir échappé à la foule, ils s'étaient retrouvés seuls dans le jardin, entourés de guirlandes lumineuses. 

Saï brisa le silence. « Julian, je ne suis pas aveugle. Je vois à quel point tu te renfermes. Mais tu n'es pas seul. Tu sais ça, hein ? » 

Julian sentit les larmes monter. « Parfois, j'ai l'impression que si je disparaissais, personne ne le remarquerait. Mais toi... toi, tu es différent. » 

Alors qu'il parlait, Saï s'approcha doucement. « Tu comptes pour moi, Julian. Et pour être honnête, tu me fais battre le cœur. » 

Ces mots furent comme une explosion de lumière dans l'obscurité. Julian, dans un élan de courage, murmura : « Moi aussi, Saï. »

Ils se rapprochèrent, et dans le froid de l'hiver, ils échangèrent leur premier baiser sous les guirlandes scintillantes. 

chapitre 2 - Un avenir fondé

À partir de ce moment, Julian trouva une nouvelle force en lui. Avec Saï à ses côtés, il apprit à ignorer les moqueries. Petit à petit, les harceleurs se lassèrent, d'autant plus que Saï s'assurait toujours que Julian ne soit jamais seul. 

 Lorsqu'ils quittèrent le lycée, Julian sentit un poids immense se lever de ses épaules. Ils partirent ensemble pour l'université, prêts à commencer un nouveau chapitre de leur vie. 

 Et bien qu'il restât encore des défis à relever, Julian savait qu'avec Saï à ses côtés, il n'avait plus rien à craindre. Leur amour était sa lumière, son refuge, et son avenir. 

 La vie hors du lycée, bien que libératrice, n'était pas sans ses défis. Julian et Saï partageaient toujours leur petit appartement, mais avec le temps, les journées devenaient de plus en plus remplies. Entre les cours, les projets, et leurs aspirations personnelles, une distance invisible s'était installée. 

 Un soir, Julian rentra tard de la bibliothèque. Il trouva Saï, assis dans le noir, une seule lampe allumée, les bras croisés. 

 — Tu ne réponds même plus à mes messages maintenant ? demanda Saï, sa voix calme mais lourde de reproches. 

 Julian fronça les sourcils, fatigué.

— J'étais occupé. Tu sais à quel point ce projet me tient à cœur. 

 — Et moi ? riposta Saï en se levant. Est-ce que je compte encore pour toi ? On partage un appartement, Julian, mais j'ai l'impression d'être un colocataire, pas ton partenaire. 

 Julian soupira, sentant l'agacement monter.

— Ce n'est pas le moment, Saï. Je suis fatigué. 

 Mais Saï ne recula pas.

— Ce n'est jamais le moment ! Tu es toujours trop fatigué, trop pris. Quand est-ce qu'on a passé un vrai moment ensemble pour la dernière fois ? 

Julian sentit une colère sourde l'envahir, alimentée par le stress qu'il portait en silence.

— Peut-être que je n'ai pas le luxe de me distraire. Pas comme toi avec tes photos ! Moi, j'essaie de construire quelque chose de réel, de durable. 

 Les mots frappèrent Saï comme une gifle. Il recula d'un pas, son regard se durcissant. — « Quelque chose de réel », Julian ? Est-ce que je suis une distraction pour toi ? Tout ce qu'on a vécu, tout ce qu'on a traversé, ça n'est pas réel ?

 Un silence glacial s'installa. Julian ouvrit la bouche pour répondre, mais aucun mot ne vint. Saï secoua la tête, les yeux brillants de larmes qu'il refusait de laisser tomber. 

 — Si c'est ce que tu penses, alors peut-être qu'on a un problème plus grand que je ne voulais l'admettre. 

 Et sur ces mots, Saï quitta l'appartement, laissant Julian seul avec ses pensées.

 Les jours qui suivirent furent lourds et silencieux. Julian, rongé par la culpabilité, se plongea encore plus dans son travail, mais l'absence de Saï pesait sur chaque instant. Leur appartement semblait vide, et son cœur encore plus. 

 De son côté, Saï s'était réfugié chez un ami, tentant de trouver du sens à ce qu'ils traversaient. Il évitait les appels de Julian, pas encore prêt à affronter la douleur de leurs derniers mots. 

 Un soir, en feuilletant les photos de leur vie ensemble, Saï trouva une image qu'il avait presque oubliée. C'était une simple photo de Julian, assis près d'une fenêtre, un livre à la main, un sourire timide sur les lèvres. Une vague d'émotion le submergea. Il se rendit compte à quel point il aimait Julian, malgré ses défauts, malgré ses silences. 

Julian, incapable de supporter la distance, finit par se rendre chez l'ami de Saï. Il attendit dans la rue, le cœur battant, jusqu'à ce que Saï sorte enfin. 

 — Je suis désolé, murmura Julian, la voix tremblante. 

 Saï croisa les bras, son visage fermé.

— Pour quoi, exactement ? 

 Julian inspira profondément, rassemblant son courage.

— Pour tout. Pour t'avoir fait sentir que tu ne comptais pas. Pour m'être perdu dans mes peurs au point d'oublier que tu es ma force, pas une distraction. 

 Saï resta silencieux, mais Julian continua, les larmes aux yeux. — J'ai eu peur, Saï. Peur que tout ce qu'on a construit ne suffise pas. Peur de ne pas être assez pour toi, pour nous. Alors j'ai tout gâché. 

 Saï baissa les yeux, son propre cœur lourd de doutes.

— J'ai eu peur aussi. Que tu ne veuilles plus de nous. Que je sois un poids pour toi.

Ils se regardèrent, et dans ce moment, tout le reste sembla disparaître. 

 — Tu n'es pas un poids, murmura Julian. Tu es ma boussole.

 Saï s'approcha enfin, prenant Julian dans ses bras. Ils restèrent ainsi, serrés l'un contre l'autre, laissant leurs émotions les envahir. 

 — On doit parler, Julian, dit Saï doucement. Pas seulement quand ça va mal. On doit être là, vraiment, l'un pour l'autre. 

 Julian hocha la tête, le cœur lourd mais déterminé.

— Je veux qu'on y arrive, Saï. Parce que je t'aime.

 — Moi aussi, murmura Saï, un sourire timide éclairant enfin son visage. 

 De retour chez eux, ils prirent le temps de redéfinir leur équilibre. Julian apprit à poser ses livres et projets pour se consacrer à leur relation. Saï trouva des façons de soutenir Julian tout en poursuivant ses propres rêves. 

 Ils comprirent que l'amour n'était pas parfait, mais qu'il valait chaque effort. Leur dispute, bien que douloureuse, les rapprocha d'une manière qu'ils n'auraient jamais imaginée. 

chapitre 3 - La nouvelle fracassante

Un matin, alors que Julian se levait, il remarqua que Saï était assis à la table, plongé dans ses pensées.

Julian devina rapidement que quelque chose n'allait pas.

Après s'être préparé un café, il s'assit en face de son compagnon.

— Saï ? interrogea Julian.

— Il faut qu'on parle, répondit Saï.

Un frisson parcourut Julian, et une peur soudaine s'empara de lui.

— Oui ? répondit Julian d'une voix peu assurée.

— J'ai une proposition de stage en photographie.

Julian sourit à cette nouvelle et se détendit un peu.

— Mais c'est génial ! Ça se passe où ? demanda-t-il.

Saï leva les yeux et fixa Julian avec une expression mêlée de gêne et d'hésitation.

Julian comprit immédiatement que le stage se déroulait loin et lut une certaine culpabilité sur le visage de son compagnon.

— C'est à Tokyo, annonça Saï. Le stage va durer trois mois.

Le sourire de Julian s'effaça peu à peu, conscient que cette séparation serait une épreuve.

— Ne rate pas cette chance de te consacrer pleinement à ta passion, dit Julian avec un sourire forcé, ses yeux déjà humides.

— Tu sais que je t'aime, Julian, pas vrai ? dit Saï, lui aussi au bord des larmes.

— Oui, je le sais. Et moi aussi, je t'aime, plus que tout, répondit Julian.

Les deux jeunes hommes discutèrent longuement, essayant de trouver des solutions pour se revoir avant la fin des trois mois.

Quand le jour du départ arriva, ils ne purent s'empêcher de pleurer, serrés l'un contre l'autre.

Arrivés à l'aéroport, ils restèrent collés l'un à l'autre jusqu'à la dernière minute, ce qui attira parfois des regards compatissants, parfois désapprobateurs.

— Il est l'heure, Julian. Je dois y aller, murmura Saï.

Julian fondit en larmes, prit son amoureux dans ses bras, le serra fort et échangea un dernier baiser.

Il le regarda partir, lui disant au revoir jusqu'à ce que Saï disparaisse de sa vue.

De retour à l'appartement, Julian sentit le vide laissé par l'absence de son compagnon, un vide imprégné de l'odeur familière de Saï.

De son côté, arrivé à Tokyo, Saï était émerveillé. La ville dépassait toutes ses attentes, et l'hôtel était à la hauteur de ses rêves d'enfant.

Mais une fois le bonheur initial passé, une douleur s'installa : Julian lui manquait cruellement.

Frappé par cette réalité, il pleura et sortit un vêtement de Julian qu'il avait pris avec lui, cherchant du réconfort dans son parfum.

Séparés, les deux amoureux tentèrent de vivre leur vie chacun de leur côté, mais ils ne pouvaient s'empêcher de pleurer chaque fois qu'ils pensaient l'un à l'autre.

Un jour, Julian, submergé par le manque, prit une décision impulsive. Avec le peu d'économies qu'il avait, il acheta un billet pour Tokyo.

Arrivé à l'aéroport, il était euphorique, impatient de surprendre son compagnon.

Après le vol, il se rendit à l'hôtel dont Saï lui avait donné le nom et monta jusqu'à la chambre.

Mais en ouvrant la porte, prêt à crier de joie, il fut frappé par une scène inattendue : Saï dans les bras d'un autre homme.

Saï sursauta à l'ouverture de la porte et se retourna, affichant un mélange de surprise et d'incompréhension.

— Julian ? Mais... comment as-tu fait pour venir ? Tu n'avais pas l'argent... murmura Saï, incapable de cacher sa joie de le voir.

Mais Julian était envahi par une tout autre émotion : la douleur et la peur.

En voyant Saï dans les bras d'un autre, le jeune homme, jaloux de nature, pensa immédiatement qu'il avait été trahi.

— Saï, c'est qui ce type ? demanda Julian, la colère montant dans sa voix.

Saï, déconcerté, répondit 

^^^ La suite au prochain chapitre héhéhé^^^

Veuillez télécharger l'application MangaToon pour plus d'opérations!

téléchargement PDF du roman
NovelToon
Ouvrir la porte d'un autre monde
Veuillez télécharger l'application MangaToon pour plus d'opérations!