Épisode 1 : La naissance d’un rêve

14 février 2009, dans la petite ville de Kurayoshi, un cri de bébé retentit dans une chambre d’hôpital. Kaito Sonoï venait de naître, offrant une joie immense à ses parents, Hiroshi et Akane. Leur entreprise, Sonoï Toys, était florissante, et Hiroshi voyait déjà son fils comme le futur dirigeant de leur empire familial.

Les premières années de Kaito furent remplies d’insouciance et de bonheur. Sa maison, située dans un quartier résidentiel tranquille, était toujours animée par les conversations de ses parents à propos de nouveaux jouets à concevoir. Mais bien qu’il soit entouré de ces inventions colorées, Kaito semblait être attiré par quelque chose de plus grand, même si à 5 ans, il ne savait pas encore quoi.

Un jour de juillet 2014, le destin de Kaito changea. Ce soir-là, son père et lui étaient installés devant la télévision pour regarder un événement que tout le pays attendait : la finale de la Coupe du Monde de football. Le Japon n’était pas en lice, mais l’ambiance était électrique. Kaito observait avec fascination les joueurs courir sur le terrain, les cris des supporters, et l’effervescence de chaque but marqué.

« Papa, c’est quoi ce jeu ? » demanda Kaito, les yeux brillants d’admiration.

« C’est du football », répondit Hiroshi en souriant. « C’est un sport très populaire. Mais tu sais, ça demande beaucoup de travail et d’entraînement pour devenir aussi bon qu’eux. »

Ce soir-là, alors qu’il était couché dans son lit, Kaito ne pouvait pas s’empêcher de repenser à ces joueurs. Leur détermination, leur esprit d’équipe, leur joie… Cela éveilla en lui une curiosité qu’il n’avait jamais ressentie auparavant.

Un rêve contrarié

Quelques jours après avoir vu la finale, Kaito fit part de son envie à ses parents :

« Papa, maman, je veux jouer au football ! »

Hiroshi éclata de rire, pensant que ce n’était qu’une lubie passagère. Mais quand il vit l’insistance dans les yeux de son fils, son expression changea.

« Kaito, ce n’est pas possible. Ton avenir est déjà tout tracé. Tu reprendras un jour Sonoï Toys, et tu deviendras un grand chef d’entreprise, comme moi. »

Kaito essaya d’argumenter, mais sa mère intervint doucement :

« Ton père a raison. Le football, c’est bien pour s’amuser, mais ce n’est pas un vrai métier. Tu as une responsabilité envers notre famille. »

Le cœur de Kaito se serra. Il ne comprenait pas pourquoi ses parents refusaient de le soutenir.

Trois ans plus tard : Le ballon oublié

Kaito avait maintenant 8 ans, et bien que ses parents aient refusé de l’inscrire dans un club, sa passion pour le football n’avait pas faibli. Un jour, en jouant près d’un parc avec ses amis, il trouva un vieux ballon dans un buisson.

« Regardez ce que j’ai trouvé ! » cria-t-il, les yeux pétillants.

Avec ses camarades, ils passaient leurs après-midis à courir derrière ce ballon sur une petite parcelle d’herbe. Chaque frappe, chaque passe, chaque chute faisait grandir l’amour de Kaito pour ce sport.

Mais il y avait une envie plus grande : jouer sur un vrai terrain, dans un vrai club.

La rencontre au city stade

Un après-midi, Kaito et ses amis décidèrent d’aller explorer un endroit dont ils avaient entendu parler : le city stade, une petite structure avec des cages en métal où des jeunes du quartier jouaient souvent.

Quand ils arrivèrent, Kaito fut impressionné par l’ambiance. Les adolescents jouaient avec intensité, leurs dribbles précis et leurs frappes puissantes. Bien que plus jeunes, Kaito et ses amis s’insérèrent timidement dans une partie.

C’est alors qu’un homme d’une quarantaine d’années, portant une veste avec l’inscription Kurayoshi FC, entra dans l’enceinte du city. Il observa les joueurs en silence avant de s’adresser à eux :

« Bonjour à tous. Je suis l’entraîneur du club local, et je suis ici pour repérer des jeunes talents. Si l’un d’entre vous est intéressé, nous organisons des sélections ce week-end. »

Ces mots résonnèrent comme une opportunité inespérée pour Kaito. Il pouvait enfin tenter sa chance et réaliser son rêve.

Le dilemme

Ce soir-là, Kaito rentra chez lui, le cœur battant. Il voulait parler à ses parents, leur demander leur permission… mais il connaissait déjà leur réponse.

Assis dans sa chambre, il prit une décision : il allait s’inscrire en secret.

Le lendemain, il prépara discrètement ses affaires. Avec l’aide de ses amis, il trouva le lieu des sélections. Lorsqu’il arriva sur le terrain, il vit d’autres enfants comme lui, excités et nerveux.

L’entraîneur demanda aux jeunes de former des équipes et d’enchaîner des petits matchs. Kaito, malgré son manque d’entraînement, se démarqua rapidement par sa vision de jeu et son habileté à distribuer les passes. À chaque action, il s’imaginait jouer devant des milliers de supporters.

À la fin de la journée, l’entraîneur s’approcha de lui :

« Tu as beaucoup de potentiel, jeune homme. Quel est ton nom ? »

« Sonoï… Kaito Sonoï », répondit-il avec une fierté mêlée de crainte.

L’entraîneur sourit. « Bienvenue à Kurayoshi FC. Nous commencerons les entraînements lundi. »

Un secret bien gardé

De retour chez lui, Kaito devait maintenant garder ce secret. Il savait que ses parents ne seraient pas d’accord, mais il était déterminé à suivre son propre chemin.

Alors qu’il s’endormait ce soir-là, un sourire éclairait son visage. Pour la première fois, il sentait qu’il avançait vers son rêve, même si cela impliquait de désobéir à ses parents.

Épisode 2 : Le premier entraînement

Lundi après-midi, le soleil d’hiver réchauffait doucement les rues de Kurayoshi. La journée d’école s’était terminée, et comme à son habitude, Kaito avait dit à ses parents qu’il allait jouer avec ses amis dans le parc voisin.

Mais aujourd’hui était différent. Avec son sac à dos contenant une paire de chaussures de sport usées et une bouteille d’eau, Kaito se dirigeait vers le petit terrain du Kurayoshi FC, le cœur battant d’excitation et de nervosité.

La découverte du terrain

Arrivé sur place, Kaito fut immédiatement impressionné par l’ambiance. Le terrain n’était pas très grand, mais il y avait des cages de but bien entretenues, des lignes peintes fraîchement, et un groupe de jeunes qui s’échauffaient déjà sous la supervision de l’entraîneur.

« Ah, Kaito, tu es là ! » lança l’entraîneur en s’approchant. « Bienvenue. Prends le temps de te changer et rejoins-nous sur le terrain. »

Kaito hocha la tête, trop intimidé pour répondre. Il repéra un coin à l’ombre pour enfiler ses chaussures, tout en observant les autres enfants. Ils avaient tous l’air plus expérimentés que lui, certains portant même des maillots de clubs professionnels.

L’échauffement

« Allez, tout le monde en cercle ! » cria l’entraîneur, attirant l’attention de tous les joueurs.

Kaito rejoignit le groupe en silence, essayant de ne pas se faire remarquer. L’échauffement commença par des étirements, puis des exercices de course. L’entraîneur, avec une voix ferme mais encourageante, expliquait chaque mouvement.

« Le football, ce n’est pas juste taper dans un ballon. Vous devez travailler votre corps, votre esprit, et votre coordination », dit-il en marchant autour du cercle.

Kaito, bien qu’essoufflé, sentait déjà une montée d’adrénaline. C’était différent des jeux informels avec ses amis. Ici, tout semblait plus sérieux, plus structuré.

Les exercices techniques

Après l’échauffement, l’entraîneur divisa les enfants en petits groupes pour des exercices techniques. Kaito se retrouva avec trois autres garçons de son âge :

• Renji, un garçon élancé avec des cheveux courts noirs et une expression sérieuse.

• Daiki, plus petit mais vif, avec un sourire constant sur le visage.

• Haruto, robuste et énergique, qui semblait déjà à l’aise avec le ballon.

Le premier exercice consistait à faire des passes rapides en triangle. Kaito, bien que novice, fit preuve d’une précision surprenante.

« Pas mal, Kaito ! » s’exclama Haruto après avoir reçu une passe parfaite.

Encouragé, Kaito se concentra davantage. Il écoutait attentivement les conseils de l’entraîneur et donnait le meilleur de lui-même, même si certaines passes manquaient de puissance.

Le petit match

Pour conclure l’entraînement, l’entraîneur organisa un petit match. Kaito fut placé dans l’équipe de Renji et Haruto, tandis que Daiki rejoignit l’équipe adverse.

Le match démarra à un rythme rapide. Kaito, d’abord hésitant, trouva peu à peu sa place. Il observa les mouvements de ses coéquipiers et tenta de leur offrir des passes opportunes.

À un moment, Haruto intercepta le ballon et sprinta vers le but. Voyant une ouverture, Kaito se positionna près de la surface. Haruto, remarquant son placement, lui fit une passe décisive.

Kaito frappa de toutes ses forces. Le ballon fila droit dans le filet, déclenchant des applaudissements spontanés de ses coéquipiers.

« Beau tir, Kaito ! » cria Renji.

Ce moment renforça la confiance de Kaito. Il se sentait à sa place, comme si ce terrain était fait pour lui.

La fin de l’entraînement

Lorsque l’entraînement prit fin, le soleil commençait à se coucher, peignant le ciel de teintes orangées. Les enfants se rassemblèrent autour de l’entraîneur, qui leur donna quelques conseils pour la semaine à venir.

« Vous avez tous fait du bon travail aujourd’hui », dit-il. « Mais rappelez-vous, ce n’est que le début. Si vous voulez devenir de bons joueurs, il faudra travailler dur à chaque séance. »

Kaito hocha la tête, déterminé. Alors qu’il rangeait ses affaires, il échangea quelques mots avec ses nouveaux coéquipiers.

« Alors, tu viens d’où, Kaito ? » demanda Haruto.

« Du quartier à côté… Et toi ? »

La conversation fut simple, mais chaleureuse. Kaito commençait à se sentir intégré.

Le retour à la maison

Sur le chemin du retour, Kaito marchait lentement, profitant de l’air frais et de la sensation d’accomplissement qui l’envahissait. Il n’avait jamais ressenti autant de joie en une seule journée.

Quand il arriva chez lui, ses parents étaient déjà à table, discutant du nouveau projet de leur entreprise.

« Kaito, tu es rentré tard aujourd’hui », fit remarquer sa mère, Akane, en relevant les yeux de son assiette.

« Oui… désolé, on a beaucoup joué au parc », répondit-il en évitant de croiser leur regard.

Il monta rapidement dans sa chambre avant qu’ils ne posent davantage de questions. Là, allongé sur son lit, il repensa à l’entraînement. Les visages de ses nouveaux coéquipiers, les encouragements de l’entraîneur, et surtout, ce moment où il avait marqué un but pour la première fois dans un cadre officiel… Tout cela restait gravé dans son esprit.

Mais une petite voix intérieure lui rappelait que ce secret ne pourrait pas durer éternellement. Ses parents découvriraient tôt ou tard qu’il s’était inscrit dans un club de football sans leur autorisation.

« Ils comprendront peut-être un jour », murmura-t-il en fixant le plafond, un léger sourire aux lèvres.

Pour l’instant, cela n’avait pas d’importance. Kaito avait fait le premier pas vers son rêve, et c’était tout ce qui comptait.

Épisode 3 : Une journée décisive pour Kaito

Le soleil se levait lentement sur la ville de Kurayoshi, baignant les rues d’une lumière douce et chaleureuse. Kaito, comme chaque matin, se réveilla au son de son réveil, un sourire aux lèvres en pensant à la journée qui l’attendait. Après un rapide petit-déjeuner, il enfila son uniforme scolaire et se dirigea vers l’école primaire locale.

Dans sa classe de CE2, l’atmosphère était studieuse. Les élèves, concentrés, écoutaient attentivement la maîtresse qui expliquait les subtilités de la grammaire japonaise. Kaito, bien que passionné par le football, ne négligeait jamais ses études. Il savait que l’équilibre entre l’école et le sport était essentiel pour réaliser ses rêves.

La matinée s’écoula paisiblement, rythmée par les leçons et les récréations. À la pause de midi, une rumeur se répandit parmi les élèves : le terrain de football, fermé depuis plusieurs semaines en raison de blessures fréquentes, était enfin rouvert ! Cette nouvelle provoqua une onde de choc parmi les enfants, qui se précipitèrent vers le terrain avec une excitation palpable.

Le terrain, bien que modeste, était le cœur battant de l’école. Il était stabilisé, avec des cages en métal et des filets usés par le temps. Les élèves de tous les niveaux étaient présents : CP, CE1, CE2, CM1 et CM2. Pour organiser un match équitable, ils décidèrent de former deux équipes mixtes, équilibrées en nombre et en compétences.

Kaito, en tant que meneur de jeu, coordonnait les passes et les déplacements. Il fit preuve d’une agilité remarquable, dribblant habilement entre ses adversaires. Ses passes précises permirent à ses coéquipiers de se positionner idéalement. L’équipe adverse, bien que déterminée, peinait à contenir l’attaque de Kaito. À la 10ᵉ minute, Kaito reçut une passe en profondeur, contourna le gardien et inscrivit le premier but.

Les minutes suivantes furent intenses. Kaito, toujours aussi vif, intercepta une passe mal ajustée et, d’un tir puissant, doubla la mise. Les spectateurs, principalement des filles, étaient captivées par son jeu. À la 20ᵉ minute, alors que le match touchait à sa fin, Kaito, bien positionné dans la surface, reçut une passe décisive et, d’un tir précis, marqua son troisième but, scellant ainsi la victoire de son équipe sur le score de 3-0.

Les filles qui observaient le match étaient impressionnées par le talent de Kaito. Certaines, admiratives, ne cachaient pas leur enthousiasme, tandis que d’autres échangeaient des regards complices, visiblement touchées par sa performance. Après la récréation, Kaito se rendit au club local pour s’entraîner seul sur le terrain secondaire. Il travailla sa vitesse, ses frappes et ses dribbles, déterminé à progresser.

Plus tard dans la soirée, alors qu’il s’apprêtait à quitter le terrain, Kaito aperçut Renji, son nouvel ami du foot. Renji, avec un sourire malicieux, s’approcha de lui. “C’est bien Suku Aki ? Le joueur professionnel qui joue au FC Tokyo ?” demanda Kaito, impressionné. Renji affirma et ajouta : “C’est mon père, haha.” Kaito, stupéfait, répondit : “Mais donc tu t’appelles Renji Aki ?” Renji acquiesça et, avec un clin d’œil, invita Kaito à rencontrer son père.

Quelques instants plus tard, Kaito se retrouva face à Suku Aki, le professionnel du FC Tokyo. Ils échangèrent quelques mots, et Suku lui donna des conseils précieux pour améliorer son jeu. Chez lui, dans sa chambre, Kaito repensa aux conseils de Suku Aki. Il se sentit inspiré et plus déterminé que jamais à poursuivre son rêve de devenir footballeur professionnel.

Après une journée riche en émotions et en découvertes, Kaito se coucha, le cœur rempli d’espoir et de motivation, prêt à relever les défis qui l’attendaient.