La nuit étendait son voile noir sur Naples, cette ville où les pavés trempés d’une pluie récente semblaient murmurer les secrets de siècles de violence. Le silence pesant était brisé par le vrombissement sourd d'une Maserati noire, filant à travers les ruelles étroites. Aurelio Salvi, héritier redouté de la famille Salvi, s'enfonçait dans le cœur de la ville, là où le pouvoir et le danger se mélangeaient dans une danse mortelle.
Il gara son bolide devant un club privé, lieu de rendez-vous des figures les plus influentes de la pègre. La lumière tamisée des néons projetait une lueur spectrale sur son visage, accentuant ses traits sculptés par l’arrogance et la cruauté. Ses yeux couleur d’or scintillaient d’une intensité presque inhumaine, et chacun de ses pas résonnait avec une autorité glaciale.
— "Matteo," lança-t-il en entrant, cherchant son fidèle bras droit.
Un homme robuste, aux traits marqués par des années de loyauté, se leva à sa vue.
— "Tout est prêt, capo. Mais il y a un détail qui pourrait t'intéresser : Serena Bellanova sera là ce soir."
Aurelio haussa un sourcil. Serena Bellanova. Ce nom éveillait à la fois fascination et mépris. Elle était l’unique héritière du clan rival, une femme dont la réputation de froideur et de cruauté rivalisait avec la sienne. Leur guerre familiale, vieille de plusieurs générations, avait façonné Naples en un champ de bataille silencieux, où chaque sourire dissimulait une dague prête à frapper.
— "Elle a osé mettre les pieds ici ?" demanda Aurelio, un sourire en coin.
— "Il semble qu’elle enquête sur nous."
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De l’autre côté de la ville, Serena Bellanova se préparait. Dans son appartement minimaliste, elle ajustait une lame fine dans sa botte de cuir noir. Son regard vert émeraude, intense et calculateur, s’attarda un instant sur son reflet dans le miroir. Ses cheveux noirs encadraient un visage à la beauté glaciale, mais ce n’était pas son apparence qui inspirait la crainte. C’était son esprit vif, son absence de peur, et sa capacité à frapper là où cela faisait le plus mal.
— "Serena," murmura une voix derrière elle.
Livia Montessaro, sa cousine et alliée la plus proche, se tenait à l’entrée.
— "Tu sais que c’est risqué d’y aller seule. Les Salvi n’attendent qu’un faux pas de ta part."
— "Je n’ai pas peur d’eux, Livia. Ils jouent avec le feu, et je suis venue leur montrer qui contrôle les flammes."
Sans attendre de réponse, Serena sortit dans la nuit. Son plan était simple : infiltrer le club, confirmer l’échange illégal organisé par les Salvi, et envoyer un message clair. Mais elle savait aussi qu’un affrontement direct avec Aurelio était inévitable.
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Le club était un véritable sanctuaire pour l’élite du crime. Les lumières tamisées, les conversations feutrées, et la musique envoûtante formaient une façade trompeuse pour les alliances secrètes et les trahisons silencieuses.
Lorsque Serena entra, tous les regards se tournèrent vers elle. Sa présence était magnétique, imposante. Mais elle n’avait d’yeux que pour une silhouette debout au fond de la pièce. Aurelio Salvi.
Il l’attendait, un sourire glacial aux lèvres, son regard doré perçant la pénombre comme un prédateur évaluant sa proie.
— "Bellanova," dit-il en inclinant légèrement la tête, un mélange de respect et de défi dans la voix.
— "Salvi," répondit-elle, sans ciller.
Leur échange, bien que bref, fit monter la tension dans la pièce. Les autres convives, conscients de la rivalité entre leurs clans, retenaient leur souffle.
Aurelio fit un pas vers elle, brisant la distance entre eux.
— "Tu es bien courageuse de venir ici seule. Ou bien, est-ce que tu sous-estimes à ce point mes hommes ?"
— "Ce ne sont pas tes hommes qui m’inquiètent, Aurelio. C’est toi. Et crois-moi, je suis prête."
Son ton était glacial, mais ses yeux verts étincelaient de défi. Une part d’Aurelio fut amusée par sa bravoure, tandis qu’une autre s'irritait de son audace.
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L’atmosphère s’alourdit lorsqu’un homme s’approcha d’eux, tenant une mallette. C’était l’intermédiaire de l’échange que Serena était venue surveiller.
— "Alors c’est vrai," murmura-t-elle en reconnaissant l’homme.
Elle fit un geste subtil, et Livia, postée à l’extérieur, reçut le signal pour se préparer à intervenir.
Mais avant qu’elle ne puisse agir, Aurelio attrapa doucement son poignet.
— "Tu n’es pas ici pour t’amuser, Serena. Qu’est-ce que tu veux vraiment ?"
Le contact fut bref mais électrisant. Pour la première fois, une faille imperceptible apparut dans leurs masques respectifs. Était-ce de la curiosité ? Du mépris ? Ou quelque chose de plus dangereux ?
— "Ce que je veux, Salvi, c’est voir ton empire s’écrouler."
Son sourire, cruel et magnifique, ne fit qu’alimenter la flamme qui venait de naître entre eux.
Aurelio la regarda un instant, ses yeux dorés scrutant les profondeurs de son regard impénétrable. Un frisson léger parcourut l’air autour d’eux, comme si la pièce elle-même retenait son souffle. Mais il ne répondit pas immédiatement. À la place, il se redressa et se tourna vers l’homme avec la mallette, un léger signe de tête l'incitant à continuer l’échange. Serena, cependant, ne le quittait pas des yeux, son esprit tournant à toute allure, analysant chaque mouvement, chaque détail.
L’homme avec la mallette s’avança lentement, mais avant qu’il ne puisse entamer la transaction, un bruit soudain retentit : des coups de feu, discrets mais perçants, provenant de l’entrée du club. Le chaos s’installa instantanément. Les hommes de Salvi se levèrent, l’atmosphère se chargeant d’électricité, comme une tempête prête à éclater. Mais Serena n’avait pas bougé d’un pouce. Elle savait que ce moment viendrait.
Aurelio se tourna rapidement vers ses hommes, son expression glaciale ne trahissant aucune émotion. Il n'était pas un homme qui perdait le contrôle. Mais quelque chose d'autre s'était déclenché, un défi qu'il n'avait pas anticipé. Il tourna à nouveau son regard vers Serena, une lueur d'amusement et de méfiance dans ses yeux.
— "C’est toi, n’est-ce pas ?" dit-il lentement, son ton tranchant comme un rasoir.
Serena sourit légèrement, un sourire froid et calculateur, avant de répondre :
— "Si tu veux savoir si je suis derrière tout cela, tu n’as qu’à suivre les cadavres."
Le vacarme croissant ne faisait qu'accentuer la tension. Livia était là, dehors, prête à agir. Mais Serena savait que la situation n’était plus aussi simple que prévue. Elle s'était infiltrée dans le repaire des Salvi pour collecter des informations et frapper au bon moment, mais le moment où elle pourrait atteindre son but n’était pas encore venu. Pas tant que le terrain restait aussi incertain.
Aurelio se rapprocha d’elle, chaque pas résonnant comme une menace qui se faisait plus pressante.
— "Tu joues un jeu dangereux, Bellanova. Tu crois vraiment pouvoir me battre ?"
Serena ne répondit pas immédiatement. Ses yeux étaient fixés sur lui, une détermination de fer derrière la beauté glacée de son visage. Elle savait que la guerre qui s’était ouverte entre eux ne serait pas décidée ce soir. Ce n’était pas une simple question de pouvoir ou de vengeance, mais de domination, une guerre sans fin qui marquerait Naples à tout jamais.
Mais à cet instant, elle n’était plus simplement l’héritière d’un clan rival. Elle devenait un adversaire à sa hauteur. Une force qui ne se laisserait pas subjuguer, ni par les hommes de Salvi, ni par Aurelio lui-même. Elle s’était préparée à cela. Elle l’avait voulu.
Un nouveau coup de feu éclata, plus proche cette fois. Une détonation qui fit trembler le sol sous leurs pieds. Le chaos devenait irrémédiable, et Aurelio, sans un mot de plus, donna l’ordre de sécuriser l’endroit. Les portes étaient verrouillées. Plus de sorties.
Serena prit une grande inspiration. Il était temps de montrer à Aurelio que, même dans la guerre, certaines règles pouvaient être brisées. Elle ne comptait pas simplement détruire son empire. Non. Elle voulait qu’il en souffre. Elle voulait que chaque mouvement qu’il fasse soit une tentative désespérée de sauver ce qu’il pensait invincible.
Elle fit un pas en arrière, son regard toujours fixé sur lui.
— "Ce soir, Aurelio, tu vas comprendre que la seule chose que tu contrôles, c’est ta propre chute."
Les mots, froids et implacables, flottèrent dans l’air alors que la tension entre eux atteignait son apogée. La guerre, leur guerre, venait de commencer. Et cette fois, il n’y aurait pas de retour en arrière.
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Aurelio scruta Serena dans un silence lourd, ses yeux dorés cherchant à percer l'énigme qui se cachait derrière son calme glacé. Dans l'ombre de ce club, entre les lumières tamisées et le bruit sourd des hommes armés qui se préparaient à l'affrontement, il y avait une guerre qui allait bien au-delà des simples luttes de pouvoir. C'était une guerre de volonté, de fierté, de survie.
Le bruit des coups de feu s'intensifiait, mais, étrangement, Serena restait immobile. Elle observait les hommes de Salvi se préparer. Leurs visages étaient tendus, mais l'inquiétude n'effleurait même pas son esprit. Elle savait exactement ce qu'elle faisait. La situation était sous contrôle, du moins pour l'instant.
— "Tu n’as pas peur de mourir ce soir, Bellanova ?" demanda Aurelio, un léger sourire en coin.
Il était amusé par la froideur avec laquelle elle affrontait ce danger. Il savait qu’il n’était pas un homme que l’on pouvait défier sans conséquences. Pourtant, cette audace chez Serena le fascinait, mais la mise en scène de la rivalité entre leurs clans n’était plus une simple question de rivalité. Cela devenait personnel. Très personnel. Et il n’avait pas l’intention de la laisser s’échapper indemne.
Serena le défia du regard.
— "La peur, Aurelio, c’est pour les faibles. Et ce soir, je vais te montrer que la guerre que nous menons dépasse tes simples machinations."
Aurelio ricana, mais son rire ne tarda pas à se faner lorsqu’il aperçut le mouvement à l’entrée du club. Un homme s’avança, en sueur, les yeux écarquillés.
— "Capo… les portes sont verrouillées. Les hommes de Bellanova… ils sont à l’intérieur. On a été piégés."
Un instant de confusion s'empara de la pièce. Les hommes de Salvi se figèrent, scrutant l’obscurité, tendus. Mais Serena, elle, n’avait même pas bougé. Elle savait déjà ce qui se passait. Livia, sa cousine et plus fidèle alliée, avait réussi à percer les défenses du club. Il ne restait plus qu’à attendre le signal.
Aurelio, comme un serpent prêt à frapper, ordonna d’une voix froide :
— "Tous les hommes, aux positions. Personne ne sort tant qu'on n’a pas mis fin à ce chaos."
Les membres de la pègre se précipitèrent dans les couloirs, se préparant à chaque possibilité. Serena suivait chacun de leurs mouvements, les observant avec un calme implacable. Ce n’était pas juste une attaque, mais une déclaration de guerre. Elle avait déclenché ce feu, et elle n’allait pas le laisser s’éteindre avant qu’elle n’en soit la seule à sortir vainqueur.
Dans cette atmosphère d'incertitude, un autre homme, grand et maigre, s’avança vers Serena. Il portait un masque d’allié, mais il n’était qu’un autre pion dans le grand échiquier de la mafia napolitaine. Il s’approcha d’elle et chuchota :
— "Livia a réussi à neutraliser l’une des issues. Nous avons un chemin de sortie. Mais il va falloir bouger vite."
Serena hocha la tête lentement. Le moment était venu de déclencher la phase finale de son plan. Elle s’éloigna de l’homme, jetant un dernier regard à Aurelio, qui, malgré la situation chaotique, semblait être dans son élément. Il se déplaçait avec une précision mortelle, ordonnant à ses hommes de se réorganiser tout en scrutant la pièce comme un prédateur en quête de sa proie.
Les cliquetis des armes étaient devenus une symphonie macabre, l’adrénaline emplissant l’air lourd de tension. Mais Serena n’était pas là pour fuir. Elle n’était pas une victime dans ce jeu. Elle était là pour prendre ce qu’elle méritait.
Elle se tourna lentement vers Aurelio, son regard brillant d’une promesse de destruction imminente.
— "Tu te crois invincible, mais tu as oublié une chose, Salvi. La guerre n’est jamais gagnée par la force brute seule. Elle se gagne par ceux qui savent où frapper. Et ce soir, ce n’est pas toi qui décideras des règles du jeu."
Avant qu'il ne puisse répondre, elle s’élança à travers la pièce, le bruit de ses talons claquant contre le sol en écho à son audace. Dans le même instant, Livia fit sa réapparition, surgissant des ténèbres pour lui offrir la couverture nécessaire. Elles se frayèrent un chemin vers la sortie, un chemin que seules elles connaissaient.
Mais alors que Serena s’éloignait, un cri perça l’air. Le corps d’un homme s’effondra à ses pieds, une balle en plein cœur. Elle tourna brièvement la tête. Aurelio était derrière elle, ses yeux brûlant d'une rage contenue, mais aussi d’une fascination nouvelle. Il ne s’agissait plus seulement d’un affrontement de clans. Il s’agissait de deux volontés de fer se heurtant dans l’obscurité.
Serena sourit froidement. Il était temps de montrer à Aurelio la seule vérité qui comptait dans ce monde brutal : il n’y avait pas de place pour l’hésitation, pas de place pour la clémence. Seule la survie primait. Et ce soir, elle comptait bien survivre, coûte que coûte.
Le chaos régnait, les hommes tombaient autour d’eux, mais dans ce tumulte, il n’y avait plus de question de vainqueur. La partie était encore loin d’être terminée. Et à mesure que Serena s’échappait dans les ombres, elle savait que ce n’était que le début.
Aurelio, furieux, observa la scène, les dents serrées. Il la suivait, sans un mot. Il savait maintenant qu’il ne pouvait pas la sous-estimer. Pas maintenant. Pas jamais. Mais dans son esprit, une pensée persistait : ce n’était pas juste une guerre entre clans. Cela devenait un duel entre deux âmes déterminées à ne jamais se soumettre.
La nuit était tombée sur Naples, enveloppant la ville d’un manteau d’obscurité et de mystère. Aurelio, toujours en proie à une rage sourde, se tenait dans son bureau, les poings serrés sur le bureau en bois massif. Les souvenirs affluaient comme un torrent irrésistible, ravivant la douleur et la colère qui l’avaient consumé depuis la perte de ses parents. Ils avaient été les victimes innocentes d’un règlement de comptes orchestré par la famille Bellanova, et ce souvenir le hantait, lui laissant une cicatrice profonde.
Il se leva brusquement, sa silhouette se découpant dans la lumière tamisée. Chaque détail de cette nuit fatidique lui revenait en mémoire : les cris, l’odeur de la poudre à canon, et ce regard plein de défi dans les yeux de Serena. Elle était l’héritière d’un clan qu’il haïssait de tout son être. Elle représentait tout ce qu’il avait perdu.
— "Je vais te faire payer pour ce que ta famille m’a pris," murmura-t-il entre ses dents serrées. La promesse de vengeance s’enflamma en lui comme une flamme dévorante.
Aurelio savait qu’il devait frapper fort et vite. La guerre qu’il voulait mener contre les Bellanova ne pouvait pas se limiter à une simple confrontation. Non, il voulait les anéantir jusqu’à la racine. Il rassembla rapidement ses hommes, leur donnant des instructions précises sur le plan qu’il avait élaboré.
— "Nous allons frapper à l’aube," déclara-t-il avec une autorité glaciale. "Chaque membre de la famille Bellanova doit être éliminé. Je veux qu’ils comprennent ce que signifie croiser notre chemin."
Les hommes acquiescèrent, leurs yeux brillant d’une excitation meurtrière. Aurelio leur parla des faiblesses de Serena et de sa famille, exposant leurs habitudes et leurs routines. Il savait que Livia serait là pour défendre sa cousine, mais il avait prévu cela aussi. Livia était un obstacle qu’il comptait bien surmonter.
Le reste de la nuit passa dans un mélange d’adrénaline et de préparation. Aurelio ne pouvait s’empêcher d’imaginer le moment où il ferait face à Serena encore une fois, mais cette fois-ci, il serait le maître du jeu.
Au petit matin, alors que le soleil se levait lentement à l’horizon, Aurelio et ses hommes s’approchèrent discrètement du manoir des Bellanova. Le silence qui régnait autour était presque palpable, comme si la nature elle-même retenait son souffle avant le carnage à venir.
Une fois arrivés devant les portes du manoir, Aurelio donna le signal. Ses hommes se dispersèrent rapidement autour du bâtiment, s’assurant que personne ne pourrait s’échapper. Il se tenait au centre, prêt à mener l’assaut.
Le bruit des balles résonna dans l’air frais du matin alors que les portes étaient défoncées. Les membres de la famille Bellanova furent pris au dépourvu par cette attaque soudaine et brutale. Aurelio avançait avec détermination, son cœur battant au rythme de sa vengeance.
Il trouva rapidement Livia dans le hall d’entrée, essayant désespérément de protéger sa famille. Un sourire cruel se dessina sur ses lèvres alors qu'il l'observait.
— "Tu pensais vraiment pouvoir échapper à cela ?" lança-t-il avant de tirer sans hésitation.
Livia s’effondra au sol, surprise par la brutalité du coup. Aurelio continua son chemin à travers le manoir, chaque pièce révélant des membres éparpillés de la famille Bellanova qui tentaient de fuir ou de se défendre.
Les cris résonnaient dans toute la maison tandis qu’Aurelio traquait chaque personne liée à Serena. Il savait que cette action ne serait pas seulement une vengeance contre ceux qui avaient causé sa douleur ; c’était aussi un message pour Serena elle-même : elle n’échapperait pas aux conséquences des actes de sa famille.
Finalement, après avoir éliminé tous ceux qui se trouvaient sur son chemin, il atteignit le dernier étage où Serena pensait être en sécurité. Mais elle n’était pas là seule ; elle était entourée des derniers membres survivants de sa famille qui cherchaient refuge.
Aurelio fit irruption dans la pièce avec un sourire triomphant.
— "Surprenant combien votre fin est rapide quand on sait où frapper," déclara-t-il avec satisfaction.
Serena leva les yeux vers lui, ses traits marqués par la colère mais aussi par une peur palpable pour ceux qui l’entouraient.
— "Tu es un monstre," répondit-elle avec défi malgré l’angoisse qui l’étreignait.
Aurelio s’avança lentement vers elle, ses yeux brûlant d’une intensité meurtrière.
— "Et toi, tu es ma proie."
Avant qu'elle ne puisse réagir davantage ou tenter quoi que ce soit pour sauver sa famille déjà décimée autour d’elle, il fit un signe à ses hommes restants pour capturer Serena.
Elle se débattit avec acharnement alors qu'ils l’emmenaient hors du manoir en flammes – son monde réduit à néant sous ses yeux – mais Aurelio savait exactement ce qu’il faisait : il ne tuerait pas Serena tout de suite. Non, il voulait savourer sa victoire et faire payer chaque souffrance infligée aux siens avant que cela ne soit fini.
Alors qu’ils prenaient la route vers leur repaire secret sous l’obscurité naissante du soir, Aurelio jeta un dernier regard au manoir en ruines derrière eux et sourit froidement :
— "Bienvenue dans ta nouvelle réalité."
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