Ethan : T'es prête ?

Chat : Miaou.

Ethan : Chut.

Elisa : Oui, je suis prête. Hello, joli chaton !

Chaton : Miaou.

Elisa : Comment elle s'appelle ?

Ethan : Shuisu.

Elisa : Oh, c'est joli comme nom ! Dis, je peux la prendre, Shuisu ?

Chaton : Miaou.

Ethan : Ça veut dire non.

Elisa : Ah... d'accords

Elisa : Bon, d'accord, je vais la laisser tranquille... Mais elle est vraiment trop mignonne !

Ethan : Elle n'aime pas trop être portée, mais tu peux la caresser si elle vient vers toi.

(Shuisu se frotte doucement contre les jambes d'Elisa, faisant entendre un petit ronronnement.)

Elisa : Oh, tu vois, elle m'aime déjà !

Ethan (en souriant) : Elle te teste, c'est tout. Elle est un peu... exigeante.

Elisa : Exigeante ? Pourquoi ?

Ethan : Elle a ses humeurs. Un jour, elle t'adore, le lendemain, elle te fait la tête sans raison.

Elisa : Ah, une vraie petite diva alors ?

Chaton : Miaou.

(Ethan éclate de rire.)

Ethan : Voilà, elle est d'accord avec toi

(Shuisu saute soudainement sur les genoux d’Elisa et s’y installe confortablement, les yeux mi-clos.)

Elisa : Tu vois, elle m’aime bien, finalement !

Ethan (croisant les bras) : C’est officiel. Elle m’a remplacé.

Elisa : Oh, arrête. Elle sait juste reconnaître une vraie amie. Pas vrai, ma belle ?

Chaton : Purrrr...

Ethan : Tu sais qu’elle fait jamais ça avec moi ? J’ai dû attendre des mois avant qu’elle accepte de s’asseoir sur moi...

Elisa (le taquinant) : Peut-être que c’est toi le problème.

Ethan (feignant d’être blessé) : Wow, merci, Elisa.

(Elisa rit, caressant doucement Shuisu, qui s’endort lentement.)

Ethan : Bon, à part conquérir mon chat, t’avais pas un truc à me montrer aujourd’hui ?

Elisa (se redressant) : Ah oui ! J’allais oublier. Attends...

(Elle sort de son sac une boîte joliment emballée et la tend à Ethan.)

Ethan : C’est quoi, ça ?

Elisa : Devine.

Ethan (en fronçant les sourcils) : Si c’est une autre blague pour me ridiculiser, je refuse d’ouvrir.

Elisa : Non, promis, c’est sérieux. Ouvre.

(Ethan défait soigneusement le nœud et ouvre la boîte. À l’intérieur se trouve un cadre avec une photo d’eux deux, prise lors d’un de leurs moments préférés ensemble.)

Ethan (ému) : Elisa... c’est... génial. Merci.

Elisa (souriant timidement) : C’est rien. Je voulais juste te rappeler que tu comptes pour moi... même si je pique l’amour de ton chat.

(Ethan rit doucement, serrant la boîte contre lui.)

Ethan : Merci. Ça compte beaucoup.

(Le silence s’installe un moment, juste interrompu par le ronronnement de Shuisu. Ethan regarde le cadre, l’air pensif.)

Ethan : Tu sais… je suis content qu’on soit amis. Parfois, je me demande ce que je ferais si t’étais pas là.

Elisa (baissant les yeux avec un petit sourire) : C’est gentil. Mais t’as pas besoin de moi, Ethan. T’es quelqu’un de fort.

Ethan : Peut-être… mais tu rends tout plus facile.

(Elisa le regarde, touchée. Elle hésite, comme si elle voulait dire quelque chose, mais Shuisu se redresse soudainement et saute de ses genoux, rompant l’instant.)

Elisa (en riant) : Ah, elle a senti que ça devenait trop sérieux !

Ethan (souriant) : Ouais, elle aime pas qu’on lui vole la vedette.

Elisa : C’est une vraie reine, ta Shuisu.

(Ethan repose doucement le cadre sur la table et se lève.)

Ethan : Allez, viens, j’ai une idée.

Elisa : Une idée ? Quel genre d’idée ?

Ethan (lui tendant la main) : Fais-moi confiance.

(Elle hésite une seconde, mais finit par prendre sa main. Ethan l’entraîne vers la porte, Shuisu les suivant curieusement jusqu’à ce qu’ils sortent dans le jardin.)

Elisa : Ethan, qu’est-ce que tu fais ?

Ethan : Attends…

(Il sort une petite lampe de poche de sa poche et éclaire un coin du jardin. Elisa plisse les yeux, essayant de comprendre ce qu’il regarde. Puis, elle voit.)

Elisa : Des lucioles ?!

Ethan (souriant) : Oui. Elles viennent toujours ici à cette époque. Je voulais te montrer.

Elisa (émerveillée) : C’est magnifique…

(Ethan l’observe discrètement, un léger sourire sur les lèvres, avant de détourner les yeux, comme gêné.)

Ethan : Je savais que ça te plairait.

Elisa : Merci, Ethan. C’est vraiment… parfait.

(Leurs regards se croisent, et pour un instant, le temps semble s’arrêter. Mais avant que l’un d’eux ne dise quoi que ce soit, Shuisu bondit entre eux, attirant leur attention.)

Elisa (en riant) : Décidément, elle est toujours là pour briser les moments importants !

Ethan (amusé) : Ouais, elle est la vraie star ici.(Shuisu, comme si elle sentait l’atmosphère, se faufile loin d’eux, les laissant seuls dans la lumière douce des lucioles.)

Ethan (regardant Elisa avec intensité) : Elisa... tu sais, parfois je me demande si tu vois à quel point tu es importante pour moi.

Elisa (surprise, son sourire s'effaçant légèrement) : Ethan…

Ethan (s’avançant d’un pas, son regard ne quittant pas le sien) : Je sais qu’on est amis, et ça compte énormément pour moi. Mais il y a quelque chose de plus que je ressens, et je ne peux pas l’ignorer plus longtemps.

Elisa (battant des cils, confuse, mais touchée) : Qu’est-ce que tu veux dire ?

(Ethan prend une inspiration, son cœur battant un peu plus fort, comme s'il se préparait à franchir un pas qu’il n’avait jamais osé avant.)

Ethan : Ce que je veux dire, c’est que… je crois que je suis tombé amoureux de toi, Elisa. Depuis longtemps déjà, en fait. Je n’ai jamais su comment te le dire, mais je ne peux plus faire semblant de rien.

(Le vent souffle légèrement, et une lueur de lucioles éclaire le moment de façon magique. Elisa reste un instant silencieuse, son cœur battant fort dans sa poitrine. Elle cherche les mots, déstabilisée par la confession.)

Elisa (d'une voix presque chuchotée) : Ethan… je… je ne savais pas que tu ressentais ça…

Ethan (avec un sourire triste, mais sincère) : Je sais. Je n’ai jamais voulu te mettre mal à l’aise. Mais il fallait que je le dise, même si ça change tout.

Elisa (regardant autour d’elle, nerveuse, avant de poser son regard dans le sien) : C’est juste que… je t’ai toujours vu comme un ami. Je ne pensais pas que… ça pourrait… changer entre nous.

(Ethan se rapproche encore un peu, le cœur lourd mais confiant dans ses sentiments.)

Ethan : Ça ne changera rien entre nous, Elisa. Je serai toujours là pour toi, peu importe ce que tu ressens. Mais je voulais juste que tu saches ce que je porte en moi.

(Elisa, émue par ses mots, laisse échapper un petit soupir, puis, sans réfléchir, elle fait un petit pas vers lui. Leurs regards se croisent à nouveau, cette fois avec une intensité nouvelle.)

Elisa : Ethan…

(Elle hésite un instant, puis se rapproche de lui, son cœur battant de plus en plus fort, comme si son corps savait ce qu’elle devait faire avant même qu’elle ne le décide.)

Elisa : Je… je crois que je ressens la même chose, mais j’avais peur de l’admettre. J’ai toujours eu cette peur, que ça change tout entre nous, mais… peut-être que c’est juste ce qu’il nous fallait.

(Le silence s’étire, mais cette fois, il n’est plus gênant. Il est rempli de promesses non dites. Ethan, le cœur palpitant, prend doucement la main d’Elisa, la regardant dans les yeux.)

Ethan : On peut essayer, si tu veux. Pas de pression, juste… être honnêtes l’un envers l’autre.

(Elisa sourit enfin, un sourire doux et timide, avant de poser sa tête contre son épaule, comme si elle trouvait enfin sa place à ses côtés.)

Elisa : Essayons.

(Et dans le calme de la nuit, entourés de la lumière des lucioles, ils restent là, ensemble, leurs âmes s'effleurant, prêtes à commencer une nouvelle aventure, main dans la main.)

Le lendemain matin, la lumière douce du jour filtrait à travers les rideaux, effleurant délicatement le visage d'Elisa. Elle se réveillait lentement, son cœur encore marqué par la douceur de la veille. Aux côtés d'Ethan, elle avait trouvé un moment de paix, une sensation de sécurité et de bonheur simple qu’elle n’avait pas ressentie depuis longtemps. Mais ce matin, la réalité semblait tout à coup plus proche, plus pesante.

Elle se leva sans faire de bruit, ne voulant pas déranger Ethan qui dormait profondément à ses côtés. Elle se glissa hors du lit, un léger sourire sur les lèvres, mais aussi une sensation étrange de culpabilité, comme si ce moment de bonheur n'était qu'une parenthèse trop courte dans sa vie tumultueuse.

En enfilant ses vêtements, elle jeta un dernier regard à Ethan, s’imprégnant de l’image de ce garçon qui, pour un instant, lui avait donné l'illusion que tout pouvait bien se passer. Elle n'était pas prête à lui expliquer la vérité, pas encore. Pas maintenant.

Elle quitta la maison de bonne heure, son esprit en proie à la confusion. Elle se rendait à la maison, mais quelque chose lui disait que ce départ temporaire allait changer quelque chose entre eux. Elle s’efforça de ne pas trop y penser, se concentrant plutôt sur ce qu’elle allait faire une fois arrivée chez elle.

Quand Elisa entra dans la cuisine, elle remarqua tout de suite le message sur son téléphone. Le nom de sa mère s’affichait sur l’écran, et en le lisant, un frisson traversa son dos. C'était une urgence.

Message de sa mère : Elisa, il faut qu'on parle. Je suis de retour à la maison. C’est urgent.

Le cœur d'Elisa s’emballa. Elle n’avait pas eu de nouvelles de sa mère depuis des mois. La dernière fois, elle l’avait laissée partir pour “trouver sa propre voie”. Elisa n’avait pas compris, et cette séparation l’avait marquée profondément. Mais le message était clair : quelque chose avait changé.

Elle appela aussitôt sa mère, sentant la nervosité monter en elle.

Elisa : Maman ?

Mère (d’une voix presque étrangère) : Elisa… je suis désolée de ne pas t’avoir contactée plus tôt. Mais… il y a des choses que tu dois savoir.

Elisa : Qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi tu me dis ça maintenant ?

Mère : Il faut que tu viennes à la maison. Je t’attends. Il y a eu… un changement.

Les mots de sa mère semblaient retenir un lourd secret. Elisa sentit une inquiétude grandissante.

Elisa : Maman, qu’est-ce que tu veux dire ?

Mère : Je t’expliquerai tout quand tu arriveras.

Elisa raccrocha, la sensation de malaise l’envahissant. Qu'est-ce qui pouvait bien se passer ? Pourquoi sa mère paraissait-elle si étrange, si accablée ?

Quand elle arriva chez elle, le silence régnait. Mais un malaise palpable flottait dans l’air. Sa mère, assise dans le salon, semblait plus âgée, comme si la vie l’avait marquée plus durement qu’elle ne l’avait imaginé. À côté d'elle, un homme que Elisa ne reconnaissait pas, son visage pâle et marqué par la tension.

Elisa : Maman… c’est quoi, tout ça ?

Mère (d’une voix brisée) : Elisa… je suis désolée, mais il faut que tu saches… ton père… il… il a eu un accident.

Un froid glacial envahit Elisa. Les mots de sa mère résonnaient dans son esprit, mais elle ne pouvait les accepter. Pas encore. Elle se sentit défaillir.

Elisa : Quoi ? Non… il… il va bien, non ?

Les larmes de sa mère répondaient à sa question. Elisa comprit, d’un coup, que son père n’allait pas bien. Que l’accident avait été bien plus grave qu’elle ne l’aurait imaginé. La réalité s’effondrait autour d’elle.

Mère (les larmes coulant sur ses joues) : Il est dans un état grave, Elisa. Je ne sais pas… je ne sais pas si…

Elisa ferma les yeux, cherchant désespérément à repousser la douleur. Elle se sentait écrasée, perdue dans un tourbillon d’émotions. Tout ce qu’elle avait cru connaître, tout ce qu’elle pensait être stable, venait de se fissurer. Et alors qu’elle essayait d’assimiler l’ampleur de la situation, un autre message fit vibrer son téléphone. Cette fois-ci, c’était un numéro qu’elle reconnaissait. Un ami de longue date. Un ami qui avait toujours eu des connexions, des solutions… parfois douteuses..