Naples, une ville où la lumière du jour se battait contre l'ombre des ruelles. étroites, où les secrets se cachaient dans chaque coin sombre. Pour ceux qui osaient s'aventurer à l'intérieur de l'empire de Dante Valenti, la ville n'était pas seulement un lieu géographique, mais une promesse de pouvoir, de danger, et de loyauté sans failles. Dante, surnommé II Lupo (le Loup), était le roi de ce territoire, un homme impitoyable qui faisait trembler les plus grands politiciens comme les plus petites âmes perdues.

Dans les quartiers de la ville où les sirènes de la police ne s'entendaient jamais, où les gens vivaient dans la peur, Dante régnait sur son empire criminel avec une main de fer. Ses ennemis, s'ils n'étaient pas déjà morts, étaient en fuite, ne laissant derrière eux que des rumeurs de trahison et de sang.

Depuis plusieurs semaines, Livia Moretti, inspectrice de police, traquait une série d’assassinats inexpliqués qui secouaient la ville. Les victimes étaient des membres de clans rivaux, tuées dans des circonstances brutales, sans remords ni témoins. Pourtant, quelque chose ne collait pas. Il y avait un ordre derrière le chaos, une main invisible qui tirait les ficelles dans l’ombre. Et Livia savait que cette main était celle de Dante Valenti, le chef mafieux réputé pour sa cruauté.

Les rumeurs sur ses activités, ses contrats de sang, et sa manière froide et calculatrice de diriger ses hommes étaient légendaires.

Livia Moretti, avait grandi dans cette ville, mais elle n'avait jamais connu la peur comme maintenant. La mission était simple en apparence: mettre fin à l'ascension de Dante. Mais la réalité était bien plus complexe. Livia savait que la mafia n'était pas un simple ennemi. C'était un monstre aux multiples têtes, et chaque tête était protégée par des milliers de tentacules.

Elle n'était pas stupide. Elle savait que s'attaquer à Dante Valenti n'était pas une simple affaire de justice. C'était une guerre. Mais elle était prête. La vérité, elle le savait, se trouvait dans les ruelles sombres où l'on n'entendait jamais les cris des victimes, mais seulement le cliquetis des billets et le bruit des armes. Là où les policiers n'osaient même pas mettre les pieds.

Livia se tenait dans une pièce sombre au commissariat, son regard fixé sur le dossier qu'elle avait devant elle. Le nom de Dante Valenti était écrit en lettres noires, lourdes de promesses de sang. Elle avait étudié chaque mouvement de ce criminel. Ses trafics, ses alliances, ses trahisons. Mais ce qui la fascinait, ce n'était pas la violence qui émanait de lui. Non, ce qui la captivait, c'était son intelligence, son contrôle parfait de la situation. Et plus que tout, l'ombre de son passé, ce mystère qui entourait sa montée en puissance.

Ce soir-là, une source anonyme lui avait donné un rendez-vous dans un entrepôt abandonné, un lieu désert où les échos des pas résonnaient comme des menaces. Elle savait que c’était risqué, que cette rencontre pouvait être un piège. Mais elle n’avait pas d’autre choix. Les assassinats continuaient, et la vérité lui échappait à chaque coin de rue. Peut-être, pensait-elle, qu’ici elle pourrait enfin mettre la main sur l'information qui ferait toute la différence

"Tu penses vraiment pouvoir l'arrêter ?"

La voix de son collègue, Marco, interrompit ses pensées. Il était un vieil ami, mais aussi un homme de doute. Il savait qu'ils touchaient à quelque chose de bien plus grand qu'eux.

"Je n'ai pas le choix", répondit-elle fermement, ses yeux ne quittant pas le dossier. "Il doit tomber. Si on le laisse vivre plus longtemps, il finira par détruire tout ce qui reste de cette ville."

Marco la regarda, hésitant. "C'est un homme dangereux, Livia. Et tu sais ce qui se passe quand on s'attaque à un homme comme lui. Personne ne survit."

Elle se leva brusquement, fermant le dossier avec un bruit sec. "Alors, il est temps que ça change."

Quelques jours plus tard, Livia se rendit dans un entrepôt abandonné, un lieu que l'on disait être l'un des repaires de Dante. Elle n'était pas seule. Des hommes en uniformes étaient là, prêts à l'aider. Mais la tension était palpable. Elle arriva devant l’entrepôt, son cœur battant dans sa poitrine. L’air était lourd, chargé de l’odeur du sel de la mer et du métal froid. Livia s’arrêta un instant, respirant profondément pour calmer les battements de son cœur. Elle était prête. Ou du moins, elle le pensait.

C'était un piège, elle le savait. Mais il était trop tard pour reculer maintenant.

Elle marcha d'un pas assuré, son arme dissimulée sous sa veste. Le bruit de ses pas résonnait dans l'air lourd de l'entrepôt vide. Tout était trop calme, trop silencieux. La lumière vacillante des néons au plafond projetait des ombres inquiétantes sur les murs.

Soudain, un bruit sourd se fit entendre derrière elle. Elle se retourna rapidement, son instinct de policière en alerte. Un homme se tenait là, dans l'ombre, un sourire menaçant sur les lèvres. Ses yeux brillaient dans la pénombre, froids comme l'acier.

"Vous êtes bien loin de chez vous, inspectrice." La voix de Dante Valenti résonna dans l'air, grave, pleine de menace.

Livia ne montra aucun signe de faiblesse, même si son cœur battait la chamade. "Je suis ici pour vous arrêter, Valenti."

Dante s'avança lentement, son regard perçant la pénétrant jusqu'à l'âme. "Vous croyez vraiment pouvoir m'arrêter ? Vous n'êtes qu'un pion dans un jeu bien plus grand, ma chère."

La tension monta. Livia se tenait prête, son doigt effleurant la détente de son arme. Mais quelque chose dans la manière dont Dante la regardait l'empêcha de tirer. Il y avait quelque chose de... hypnotique, comme si ses yeux lui disaient qu'elle n'avait aucune chance.

"Je pourrais vous tuer ici, maintenant, mais vous avez du courage", dit-il enfin, un sourire en coin. "Je vais vous laisser partir... mais attention, inspectrice, la prochaine fois, il ne vous sera peut-être plus aussi facile de jouer à ce jeu."

Dante se tourna alors vers ses hommes, qui semblaient attendre ses ordres. "Relâchez-la."

Livia, choquée par cette décision inattendue, se retrouva bientôt libre, mais à quel prix ? Elle savait que tout ceci n'était qu'un avertissement. Dante Valenti n'agissait jamais sans raison. Et elle venait de découvrir que dans ce monde de ténèbres, même un inspecteur de police ne pouvait pas échapper à l'emprise du Loup.

Le lendemain matin, Livia se trouvait dans son appartement, les yeux rivés sur les papiers éparpillés sur son bureau. Le dossier de l’affaire des assassinats semblait plus épais à chaque nouvelle page qu’elle parcourait. Les victimes, des hommes liés à divers clans rivaux, avaient été tuées dans des conditions brutales, mais les circonstances de leurs morts étaient étrangement similaires. Un message codé, une signature laissée sur chaque scène de crime, mais rien de concret pour lier ces meurtres à un seul coupable. Pourtant, l'ombre de Dante Valenti planait sur chaque détail.

Elle se leva brusquement, frustrée. Elle avait cru qu’en rencontrant la source anonyme, elle pourrait enfin obtenir une information cruciale, mais au lieu de cela, elle s’était retrouvée face à un mur d’impuissance. Dante Valenti n’était pas seulement un criminel, il était un maître manipulateur, et la manière dont il l’avait laissée repartir ne faisait que renforcer la conviction que ce n’était qu’une partie de son jeu. Il la testait, l’observait, et chaque geste qu’elle ferait à partir de maintenant serait une pièce de plus dans son échiquier.

Livia s’assit à son bureau et ferma les yeux un instant. Il fallait qu’elle prenne du recul, qu’elle analyse la situation sous un autre angle. Elle se souvenait de chaque mot de Dante, de sa voix grave et de l’intensité de son regard. Il n’avait pas l’air de la considérer comme une véritable menace, mais plutôt comme un jeu. Et ce jeu, elle ne comptait pas le perdre.

Son téléphone vibra, interrompant ses pensées. C’était un message, sans doute un avertissement, mais son cœur se serra lorsqu’elle lut le nom de l’expéditeur : Marco.

Marco : J’ai des infos. Tu devrais venir au commissariat tout de suite.

Livia n’hésita pas une seconde. Même si elle savait que tout cela venait d’une source interne, elle ne pouvait pas se permettre de négliger un indice, surtout après sa rencontre avec Dante. Elle attrapa son manteau et se dirigea vers le commissariat.

---

Le commissariat était animé comme d’habitude. Les policiers discutaient à voix basse, des rapports étaient échangés, mais Livia se sentait comme une étrangère dans cet endroit qu’elle connaissait si bien. Elle longea les couloirs jusqu’à la salle de réunion où Marco l’attendait.

"Tu as des nouvelles ?" demanda Livia, fermant la porte derrière elle.

Marco hocha la tête, l’air sombre. "C’est pire que ce que je pensais, Livia. J’ai parlé à une source, quelqu'un proche de Valenti. Il semble que les assassinats ne soient que le début. Dante prépare quelque chose de bien plus grand. Et il veut te voir."

Livia le regarda, les sourcils froncés. "Te voir ? Pourquoi moi ?"

"Parce que tu es la seule qui ose l’affronter. Il te connaît, inspectrice. Et il pense que tu es une menace... mais pas la plus grande." Marco marqua une pause, comme s’il pesait ses mots. "Il te manipule, Livia. Tout ça n’est qu’un jeu pour lui."

Livia se redressa. "Je n’ai pas l’intention de jouer à ses jeux, Marco. Si Dante veut me voir, je vais lui montrer ce que c’est que de jouer avec un inspecteur de police."

Marco la regarda avec une lueur de préoccupation dans les yeux. "Fais attention, Livia. Ce type n’est pas comme les autres. Il a un pouvoir sur tout le monde. Et il connaît les faiblesses de chacun."

Livia savait que Marco avait raison. Dante Valenti n'était pas un simple criminel. Il était un homme d'ombres, d'intrigues et de manipulations. Mais elle n’était pas prête à reculer. Elle savait qu’elle était en train de plonger dans un abîme dont elle pourrait ne jamais sortir indemne, mais elle n'avait pas le choix. La ville avait besoin de justice, et elle n’allait pas laisser un homme comme Dante Valenti continuer à terroriser Naples.

---

Livia décida de prendre l’initiative. Elle savait que Dante l’observait, mais elle ne pouvait pas se permettre de rester dans l’ombre. Si elle voulait le déstabiliser, elle devait l’affronter de front. Peu importe le prix.

Elle se rendit dans un café discret en dehors du centre-ville, un endroit où les mafieux fréquentaient souvent pour échanger des informations sans éveiller de soupçons. Elle s’assit à une table dans un coin, attendant, ses doigts tapotant nerveusement sur la surface de la table. Chaque minute semblait durer une éternité, mais elle savait qu’elle ne pouvait pas se permettre de faire une erreur.

À peine une heure plus tard, la porte du café s’ouvrit dans un bruit métallique. Livia leva les yeux, son cœur s’accélérant en voyant une silhouette familière entrer. Dante Valenti. Il portait un manteau noir élégant, son regard balayant la salle avant de se poser sur elle. Il s’avança d’un pas lent, presque mesuré, et s’assit sans demander la permission.

"Inspectrice Moretti," dit-il d’une voix calme, mais pleine de menace. "Je vois que vous avez décidé de ne pas attendre que je vienne à vous."

Livia soutint son regard sans faiblir. "Je ne suis pas ici pour jouer à vos jeux, Valenti. Ce n’est pas vous qui dictez les règles."

Dante la fixa un instant, puis un sourire amusé se dessina sur ses lèvres. "Vous êtes pleine de surprises, inspectrice. Vous savez, j’aime les femmes de caractère."

Livia serra les poings sous la table. "Je ne suis pas ici pour discuter de vos préférences, Valenti. Je veux des réponses. Pourquoi ces assassinats ? Pourquoi moi ?"

Dante haussait les épaules avec nonchalance. "Parce que vous êtes la seule qui ose me défier ouvertement. Et parce que vous êtes la seule capable de voir au-delà des apparences. Mais vous vous êtes aventurée trop loin, inspectrice. Vous êtes bien plus impliquée dans tout ça que vous ne le pensez."

Livia le regarda, les yeux écarquillés. "Qu’est-ce que vous voulez dire ?"

Dante se pencha légèrement en avant, son regard perçant. "Je vais vous donner une chance, Moretti. Une chance de comprendre pourquoi vous êtes ici. Mais soyez avertie, une fois que vous connaîtrez la vérité, il n'y a pas de retour en arrière."

Livia sentit son souffle se suspendre un instant. Les mots de Dante étaient lourds de sous-entendus, un mélange de menace et de promesse. Elle savait qu'elle était sur le point d'entrer dans un territoire dangereux, mais reculer maintenant aurait signifié perdre sa crédibilité et, peut-être, l'affaire entière. Elle redressa les épaules, le regardant droit dans les yeux.

"Je n'ai pas peur de la vérité, Valenti. Si vous avez quelque chose à dire, dites-le."

Dante esquissa un sourire énigmatique, ses doigts pianotant sur la table, un geste presque imperceptible mais calculé. Il semblait peser ses mots, comme un joueur d'échecs choisissant son prochain coup.

"Très bien. Mais je ne parlerai pas ici. Ce n'est pas le lieu pour ce que vous devez entendre."

Livia haussa un sourcil, méfiante. "Et où voudriez-vous qu'on parle ? Vous pensez vraiment que je vais vous suivre sans savoir où vous m'emmenez ?"

Dante se pencha légèrement en avant, ses yeux sombres capturant les siens. "Si vous voulez des réponses, inspectrice, il va falloir me faire un peu confiance. Ou du moins, faire semblant."

Le silence s'installa entre eux, pesant. Livia savait que c'était une folie de le suivre, mais elle sentait aussi qu'elle n'aurait pas une autre opportunité comme celle-ci.

"Très bien," dit-elle finalement, sa voix calme mais ferme. "Mais sachez une chose : si c'est un piège, je ne tomberai pas sans riposter."

Dante éclata d'un rire bref, presque sincère. "C'est bien ce que j'aime chez vous, inspectrice. Vous avez du mordant."

Il se leva, ajustant son manteau. "Suivez-moi."

Livia hésita une fraction de seconde avant de se lever à son tour. Elle jeta un regard discret autour du café, cherchant des visages familiers ou des signes de danger. Rien ne semblait anormal, mais avec un homme comme Dante Valenti, tout pouvait être une façade.

Ils quittèrent le café et marchèrent dans les rues étroites de Naples, où les ombres des bâtiments semblaient s'étirer comme pour les engloutir. Dante marchait d'un pas tranquille, comme s'il n'avait rien à craindre, tandis que Livia sentait chaque muscle de son corps tendu, prête à réagir à la moindre menace.

Ils arrivèrent devant un immeuble ancien, dont les murs de pierre étaient marqués par le temps. Dante ouvrit une porte discrète et lui fit signe d'entrer.

"Après vous," dit-il avec un sourire qui n'atteignait pas ses yeux.

Livia entra, son regard scrutant chaque coin de l'endroit. C'était un loft aménagé avec goût, un mélange de modernité et de tradition italienne. Les fenêtres étaient masquées par des rideaux épais, et l'ambiance était tamisée, presque intime.

"Qu'est-ce que c'est que cet endroit ?" demanda-t-elle en se retournant vers Dante, qui refermait la porte derrière lui.

"Un sanctuaire," répondit-il en avançant vers un petit bar pour se servir un verre de vin. "Un endroit où personne ne viendra nous déranger."

Livia croisa les bras, sur ses gardes. "Je n'ai pas le temps pour vos mises en scène, Valenti. Vous aviez des réponses. Donnez-les-moi."

Dante s'adossa au bar, le verre à la main, et la regarda avec une intensité qui la déstabilisa malgré elle. "Très bien. Commençons par une vérité simple : les assassinats ne sont pas ce que vous croyez."

Livia fronça les sourcils. "Expliquez-vous."

"Ces hommes que vous tentez de venger... ils n'étaient pas innocents. Ils étaient des traîtres, des pions d'une guerre que vous ne comprenez pas encore. Et si vous continuez à fouiller, vous découvrirez que cette guerre est bien plus proche de vous que vous ne le pensez."

Elle sentit un frisson parcourir son échine. "Que voulez-vous dire par 'proche de moi' ?"

Dante posa son verre sur le bar et s'approcha d'elle, réduisant la distance entre eux jusqu'à ce qu'elle puisse sentir son souffle.

"Inspectrice, vous n'êtes pas une simple observatrice dans cette histoire. Vous êtes une pièce sur l'échiquier. Et ce que vous ignorez encore, c'est que vous jouez pour les deux camps sans même le savoir."

Livia recula légèrement, son cœur battant à tout rompre. "Vous mentez."

"Vraiment ?" murmura-t-il, un sourire narquois sur les lèvres. "Je vous laisserai le découvrir par vous-même. Mais souvenez-vous de ceci : parfois, la vérité est plus dangereuse que le mensonge."

Il se détourna, laissant ses paroles planer dans l'air comme un poison.

Livia serra les poings. Elle était plus déterminée que jamais à découvrir ce qui se tramait réellement. Mais pour la première fois depuis longtemps, elle se demandait si elle était prête à affronter la vérité.

...ΩΩΩΩΩΩΩΩΩΩΩΩΩΩΩΩ...

Livia s'était promis de garder son calme, mais la tension dans la pièce semblait suinter des murs. Face à Dante Valenti, dans cet endroit coupé du monde, elle ressentait un mélange de rage, de défi et une pointe de nervosité qu'elle n'osait admettre.

Il se tenait à quelques mètres d'elle, nonchalamment adossé contre le bar, un verre de vin à la main. Sa silhouette élancée et musclée était soulignée par un costume noir taillé à la perfection, et la lumière tamisée dessinait des ombres sur ses traits acérés. Ses cheveux noirs, légèrement ébouriffés, semblaient une provocation en eux-mêmes, comme s'ils défiaient la perfection de son visage. Mais ce qui frappait Livia, c'était ses yeux. Deux éclats dorés, intenses et insondables, capables de capturer une âme en un seul regard.

Et pourtant, derrière cette beauté presque irréelle, elle pouvait sentir la cruauté glaciale qui émanait de lui. Dante Valenti n'était pas qu'un homme; il était un prédateur, un manipulateur qui se nourrissait des faiblesses des autres.

"Vous êtes tendue, inspectrice," murmura-t-il en brisant le silence, sa voix grave et lente, comme un serpent sifflant à l'oreille de sa proie.

Livia esquissa un sourire froid, refusant de lui montrer qu'il pouvait la déstabiliser. Ses longs cheveux noirs tombaient en cascade sur ses épaules, encadrant son visage anguleux et ses lèvres pleines, impeccablement rouges. Ses yeux verts, lumineux et perçants, étaient fixés sur lui avec une détermination à toute épreuve. Elle avait l'apparence d'une femme élégante et sûre d'elle, mais en réalité, elle était un champ de mines prêt à exploser.

"Je suis tendue parce que je n'ai pas l'habitude de perdre mon temps," répondit-elle sèchement, croisant les bras pour masquer son malaise face à la proximité de Dante.

Il éclata d'un rire bref, un son presque amusé, mais chargé de mépris. "Vous êtes fascinante. Si courageuse, si déterminée... et pourtant si naïve. Vous croyez vraiment que vous avez une chance contre moi ?"

Livia s'avança d'un pas, ses yeux ne quittant pas les siens. "Je ne suis pas ici pour jouer, Valenti. Vos petits jeux de pouvoir ne fonctionnent pas sur moi."

Dante posa son verre avec lenteur, ses longs cils jetant des ombres délicates sur ses pommettes. Son sourire s'effaça, laissant place à une expression froide et calculatrice. "Vous pensez être différente des autres? Permettez-moi de vous détromper, inspectrice. Tout le monde finit par plier. Peu importe à quel point ils se croient forts."