Le vent sifflait entre les arbres centenaires de la forêt d’Amatsu, faisant danser les lanternes de papier qui éclairaient la clairière. Le clan Hayashi était réuni pour célébrer le seizième anniversaire d’Aiko, une jeune femme à la beauté aussi douce que la floraison des cerisiers.
Aiko, vêtue d’un robe de soie blanche noir et rouge qui révéler sa beauté . Selon la tradition du clan, c’est à cet âge que les jeunes découvraient leur “kami”, l’esprit protecteur qui les accompagnerait toute leur vie.
Le chef Hayashi, le père d’Aiko, un homme à la stature imposante et aux yeux emplis de sagesse, leva les mains vers le ciel étoilé. “Esprit des ancêtres, nous vous prions d’accorder votre bénédiction à Aiko en ce jour important,” implora-t-il d’une voix grave. “Révélez-lui son kami, guidez-la sur le chemin de la sagesse et de la force.”
Un silence empreint de respect s’abattit sur l’assemblée. Aiko ferma les yeux, se concentrant sur le battement de son cœur, attendant un signe, une vision, une sensation… Soudain, une bourrasque de vent la prit de court, la faisant vaciller. En ouvrant les yeux, elle ne vit plus les visages familiers de son clan, mais un ciel nocturne déchiré par des éclairs d’un bleu électrique.
Un rugissement assourdissant, venu des profondeurs de la terre, la fit sursauter. Devant elle, l’air se mit à scintiller, à se tordre, puis une forme gigantesque émergea de la lumière. Une créature majestueuse, recouverte d’écailles d’obsidienne luisantes, aux yeux dorés flamboyants, se tenait là, la fixant de son regard perçant, Aiko j était transformé en une autre femme, elle garda c est cheveux longs magistral et vêtu d une robe rouge comme la couleur de son dragon , un dragon se tenait devant elle
''Un dragon.
Un cri de stupeur parcourut l’assemblée. Jamais un kami aussi puissant n’avait été vu au sein du clan Hayashi. Les parents d’Aiko, figés par l’incrédulité, observaient la scène, un mélange de crainte et de fierté dans le regard.
Le dragon s’approcha d’Aiko, baissant sa tête imposante jusqu’à ce que son museau effleure sa main. Une chaleur réconfortante émana de la créature, apaisant les craintes d’Aiko. Elle sentit alors un lien se tisser entre eux, puissant et indéfectible.
Ce soir-là, la fête prit une toute autre tournure. La peur laissa place à l’émerveillement, les murmures inquiets se transformèrent en chants joyeux. Aiko, la jeune fille timide, était devenue Aiko la dragonnière, porteuse d’un pouvoir ancestral et d’un destin hors du commun.
Mais l’apparition du dragon souleva également de nombreuses questions. D’où venait ce pouvoir extraordinaire ? Pourquoi Aiko avait-elle été choisie ? Le clan Hayashi, uni face à l’inconnu, se jura de percer le mystère des origines d’Aiko et de l’aider à maîtriser son don exceptionnel.
La gardienne d ancestral
La nuit était tombée sur la forêt d’Amatsu, enveloppant la demeure du clan Hayashi d’une obscurité constellée d’étoiles. A l’intérieur, l’atmosphère était lourde, imprégnée d’une inquiétude palpable. Les rires et les chants qui avaient accompagné la célébration d’Aiko s’étaient tus, laissant place à un silence pesant.
Assis près du foyer crépitant, les parents d’Aiko, Hana et Takeshi,
observaient leur fille dormir paisiblement. Le visage d’Aiko, habituellement éclairé d’un sourire doux, semblait marqué par une fatigue inhabituelle, reflet de l’émotion intense qu’elle avait vécue.
“Takeshi,” chuchota Hana, sa voix tremblant légèrement, “comment est-ce possible ? Pourquoi notre Aiko est-elle différente ?”
Takeshi, le visage buriné par les années et l’inquiétude, caressa la main de sa femme.
“Je l’ignore, Hana,” répondit-il, sa voix rauque trahissant son désarroi.
“Jamais un tel pouvoir n’a été vu dans notre lignée.
Le dragon… c’est du jamais vu.”
Un frisson parcourut l’échine d’Hana. L’image du dragon majestueux, irradiant une puissance brute, était gravée dans son esprit. La fierté qu’elle ressentait pour sa fille se mêlait à une peur irrationnelle, un sentiment d’inconnu qui la glaçait jusqu’aux os.
“Penses-tu qu’elle est en danger ?”
murmura-t-elle, les yeux rivés sur le visage paisible d’Aiko. “Ce pouvoir… est-il une bénédiction ou une malédiction ?”
Takeshi soupira, incapable de répondre à la question qui les hantait tous les deux. Il savait qu’il ne trouverait pas la paix tant qu’il n’aurait pas percé le mystère des origines d’Aiko.
“Demain, je me rendrai au sanctuaire de la montagne,” déclara-t-il finalement, sa voix empreinte d’une détermination nouvelle. “Je consulterai Yumiko, la gardienne ancestrale.
Elle seule détient peut-être les réponses à nos questions.”
Yumiko était une femme âgée, respectée de tous pour sa sagesse et sa connexion profonde avec les esprits ancestraux. Elle vivait recluse dans un sanctuaire perché au sommet du Mont Haku, un lieu sacré où les frontières entre le monde des esprits et celui des hommes se confondaient.
Le lendemain, à l’aube, Takeshi quitta le village, le cœur lourd de questions et d’inquiétudes. Il gravit les pentes escarpées du Mont Haku, chaque pas le rapprochant du sanctuaire et, il l’espérait, de la vérité sur le destin extraordinaire de sa fille.
Chapitre 2
Takeshi gravissait lentement le sentier escarpé menant au Mont Haku. Chaque pas le rapprochait un peu plus de Yumiko, et avec elle, des réponses qu’il cherchait désespérément.
Lorsqu’il atteignit enfin les portes imposantes du château perché au sommet, deux jeunes filles se tenaient en travers de son chemin. Elles portaient des robes aux motifs anciens, et leurs yeux luisaient d’une étrange lueur mystique.
L’une d’elles prit la parole dans un langage inconnu aux humains :
— "Hā’thra ka no'thēn shār’va?"
Takeshi fronça les sourcils, incapable de comprendre, mais la jeune fille poursuivit avant de lui adresser la parole en japonais :
— "Veuillez patienter, Dame Yumiko arrive."
Un éclat de lumière envahit soudain l’entrée du château, forçant Takeshi à plisser les yeux. Lorsque la lumière s’apaisa, Yumiko se tenait là, imposante et majestueuse. Elle échangea quelques mots dans la langue mystérieuse avec les deux jeunes filles.
— "Fā’lin noré thūna Aiko. Mā’ra sōt’hria?" ("Que savez-vous d’Aiko ? Est-elle différente des autres ?”)
L’une des jeunes filles s’inclina légèrement avant de répondre :
— "Mā'shrin Aiko no'ka drākthar." ("Aiko est liée à un dragon.")
Yumiko posa un regard pensif sur Takeshi, puis poursuivit :
— "Lōth'en sa'vēr mirāka. Aiko thrīn vel'thara." ("Elle connaîtra son véritable destin. Mais seule elle pourra le découvrir.")
Les jeunes filles hochèrent la tête avant de reculer pour laisser Takeshi s’approcher.
Puis Yumiko se tourna vers lui et déclara en japonais :
— "Vous êtes ici pour Aiko, votre fille."
Takeshi hocha la tête.
— "Oui, j’ai des questions à vous poser."
Yumiko l’écouta en silence avant de répondre avec sagesse :
— "Notre fille est spéciale. Elle découvrira sa véritable nature en temps voulu… mais c’est à elle seule de la trouver."
Takeshi réfléchit un instant avant de s’incliner légèrement.
— "Merci pour votre réponse."
Yumiko offrit un dernier regard énigmatique avant de disparaître dans un halo de lumière.
Takeshi poursuivit son chemin, le poids des mots de Yumiko et de son étrange langage résonnant dans son esprit. Il ne pouvait s'empêcher de se demander ce que tout cela signifiait. Pourquoi avoir utilisé ce langage ancien et mystérieux ? Quel lien Yumiko entretenait-elle avec ces jeunes filles ? La réponse restait floue, mais il ne pouvait s'empêcher de sentir qu’il approchait de la vérité.
À l’intérieur du château, Yumiko se tenait face aux deux jeunes filles. Leur langue étrange flottait dans l’air autour d’elles, chaque mot prononcé semblant charger l’atmosphère de magie. Les filles échangeaient des paroles inaudibles aux oreilles humaines, mais tout en communiquant dans leur propre langue, elles s’agenouillèrent devant Yumiko. Elle leva la main, murmurant une incantation. Un éclat lumineux enveloppa son corps, et, dans une brève explosion de lumière, elle se retrouva vêtue d'une robe longue d’une beauté indescriptible.
Les tissus scintillaient sous la lumière, recouverts de motifs japonais sophistiqués et de symboles mystiques, qui semblaient s’animer à chaque mouvement de Yumiko. Dans un murmure presque imperceptible, elle lança un dernier sortilège, et un dragon majestueux apparut devant elles. Il émettait une aura de puissance et de sagesse, ses écailles chatoyantes dégageaient une lumière douce. Il observait les deux jeunes filles, ses yeux perçant l’obscurité comme s'il cherchait à en savoir plus sur elles.
Yumiko regarda les filles et parla à nouveau dans leur langue mystérieuse, sa voix douce mais autoritaire.
— "Aiko thūr'nō kethar la'thira."
("Aiko découvrira la vérité par elle-même.")
Les jeunes filles, stupéfaites, se regardèrent en silence, essayant de saisir le sens des paroles de Yumiko. Elles ne comprenaient pas entièrement, mais elles se sentaient déstabilisées par la gravité de ce qu’elles venaient d’entendre. La présence du dragon les perturbait encore davantage, car il semblait porteur de secrets cachés et de mystères qu’elles n’avaient pas encore effleurés.
Yumiko poursuivit dans leur langue ancienne :
— "Lā'vra sē'ra ok'thāri. Kethān ari'vār."
("Bientôt, elle nous répondra. Le moment est proche.")
Les filles échangèrent un autre regard, cette fois plus incertain, leur confusion grandissant. Elles ne parvenaient pas à saisir la signification profonde de ces paroles.
Une d’elles, tremblante, osa poser une question :
— "Kethar bī'lo nā?"
("Et pourquoi elle ? Pourquoi elle seule ?")
Yumiko la fixa intensément, son regard perçant, avant de répondre calmement, toujours dans la même langue :
— "Dū'na vāri, thūnīr."
("C’est son destin. Rien ne peut l’en détourner.")
Les deux jeunes filles se regardèrent une dernière fois, comprenant à peine tout ce qui venait de se dire. Elles se relevèrent lentement, prêtes à partir. Le dragon se retira silencieusement dans l’ombre du château, son regard scrutant encore les filles avant de disparaître.
Yumiko les observa partir, leur laissant le poids des mystères qu’elle venait de leur confier. Elle savait qu’Aiko découvrirait un jour la vérité par elle-même, et que ce moment, bien que difficile à appréhender pour elles, approchait à grands pas. Les filles s’éloignèrent, et dans le silence qui suivit, Yumiko ferma les yeux, méditant sur ce qui allait advenir.
Veuillez télécharger l'application MangaToon pour plus d'opérations!