Le soleil se couchait lentement à l’horizon, teintant le ciel d’un orange sanguin, alors que le royaume d’E-Rantel commençait à sombrer dans la pénombre de la nuit. Les habitants, rassurés par la protection du Roi-Sorcier, continuaient leurs activités nocturnes, ignorant la tempête qui se préparait au loin.
Dans la Grande Tombe de Nazarick, Ainz Ooal Gown se tenait assis sur son trône imposant, entouré de ses fidèles Gardiens des Étages. Le calme régnait dans la salle du trône, seulement perturbé par le doux bruit des armures cliquetant légèrement alors que les serviteurs s’inclinaient devant leur maître. Cependant, ce calme n’était qu’une façade pour dissimuler l’agitation qui s’était emparée du cœur de la grande tombe.
Albedo, la belle Gardienne du premier étage et supervisant toutes les opérations, fit un pas en avant, son visage angélique marqué par une inquiétude inhabituelle.
— Seigneur Ainz, commença-t-elle d’une voix douce mais empreinte de tension, nous avons reçu des rapports troublants des régions frontalières. Des villages entiers ont été décimés par des forces inconnues. Les témoins parlent de créatures sombres, différentes de tout ce que nous avons rencontré jusqu’à présent.
Ainz, le crâne orné de ses rubis brillants, hocha lentement la tête, dissimulant l’inquiétude qui commençait à naître en lui. Chaque mot d’Albedo était comme une pierre jetée dans l’eau calme de son esprit, créant des ondulations d’incertitude.
— Des créatures sombres, dis-tu ? répondit Ainz d’une voix mesurée, résonnant dans la salle comme un écho lointain. Avez-vous plus de détails ?
— Malheureusement, non, Seigneur, intervint Demiurge, le démon gardien du septième étage. Nos espions n’ont pu fournir que des descriptions vagues. Cependant, il semble que ces créatures n’agissent pas seules. Elles sont dirigées par une force intelligente, une force qui semble avoir une connaissance approfondie de notre monde.
Ainz se leva de son trône, son regard vide se posant sur ses serviteurs. Un silence lourd s’installa alors qu’il réfléchissait aux implications de cette nouvelle menace. Qui ou quoi pouvait se cacher derrière ces attaques ? Était-ce un autre joueur comme lui ? La possibilité fit naître en lui une vague de peur mêlée d’excitation.
— Si cela est vrai, dit-il finalement, nous devons agir rapidement. Envoyez les équipes de reconnaissance et préparez Nazarick à toute éventualité. Albedo, je veux que tu renforces la défense du royaume. Demiurge, enquête sur cette force inconnue. Je veux savoir qui ou quoi est derrière ces attaques.
— À vos ordres, Seigneur Ainz, répondirent-ils en chœur, leurs voix résonnant d’une loyauté indéfectible.
Alors que ses serviteurs se retiraient pour exécuter ses ordres, Ainz resta seul dans la salle du trône, plongé dans ses pensées. L’idée d’un autre joueur éveillait en lui des sentiments contradictoires. D’un côté, la solitude qui le rongeait depuis son arrivée dans ce monde pourrait enfin trouver un répit s’il découvrait un autre être comme lui. D’un autre, il savait que la présence d’un tel être pourrait également signifier une menace pour son règne.
Alors qu’il méditait sur ces possibilités, une silhouette apparut dans l’ombre de la salle. C’était Pandora’s Actor, son double créé pour agir en son nom. Il s’inclina profondément avant de parler.
— Maître, j’ai entrepris une analyse des rapports de reconnaissance. Les patterns d’attaque sont extrêmement précis et ressemblent à des tactiques utilisées dans les guerres modernes. Il est fort probable que nous ayons affaire à un ancien joueur, tout comme vous.
Ainz hocha la tête, la certitude s’insinuant en lui. La partie qui se jouait maintenant dépassait de loin les simples intrigues politiques ou les batailles pour le pouvoir. C’était une partie entre deux êtres suprêmes, chacun cherchant à imposer sa domination.
— Très bien, dit-il en fixant Pandora’s Actor, prépare-toi pour un possible affrontement. Nazarick doit rester inviolable. Si un autre être suprême s’approche, nous devons être prêts à le recevoir, en tant qu’allié ou ennemi.
Avec ces mots, Ainz se détourna et se dirigea vers ses quartiers privés, sachant que la tempête qui approchait serait l’épreuve la plus grande qu’il ait jamais affrontée depuis son arrivée dans ce monde.
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Le chapitre se termine sur une note d’appréhension et de préparation pour la confrontation à venir, jetant les bases pour l’arc narratif où Ainz doit faire face à une menace de taille égale à la sienne.
La lune éclairait faiblement la forêt dense qui entourait le royaume d’E-Rantel. Les ombres s’étiraient sous les arbres centenaires, créant une atmosphère à la fois mystique et inquiétante. Dans cette obscurité, une petite escouade de Nazarick, composée d’ombres furtives, avançait silencieusement, leurs mouvements à peine perceptibles.
Mare Bello Fiore, le Gardien du sixième étage, menait l’équipe avec sa sœur Aura. Leur mission était claire : enquêter sur les villages détruits et collecter des informations sur ces mystérieuses créatures qui semaient la terreur.
— Mare, tu es sûr que c’est par ici ? demanda Aura, sa voix calme mais teintée d’une légère inquiétude.
Mare, en dépit de sa timidité habituelle, hocha la tête avec détermination.
— Oui, je… je suis sûr, Aura. Les traces mènent toutes ici… Et, je ressens quelque chose de bizarre… quelque chose qui ne devrait pas être là.
Ils avancèrent encore un peu, puis soudain, la forêt s’ouvrit sur une clairière où le sol était jonché de corps mutilés et de restes de bâtiments calcinés. L’air était lourd, imprégné d’une odeur de mort et de destruction.
Aura s’accroupit près d’un corps, observant les blessures avec attention.
— Ces marques… on dirait des griffes, mais elles sont plus profondes, plus brutales que celles des créatures que nous connaissons, commenta-t-elle en regardant Mare. C’est l’œuvre de quelque chose de très puissant.
Mare, tremblant légèrement, étendit ses pouvoirs pour analyser la zone. Il pouvait sentir des résidus de magie, mais ce n’était pas une magie qu’il reconnaissait. Elle était sombre, froide, comme une ombre tapie dans les recoins de la réalité.
— Ce n’est pas seulement la magie de ce monde… C’est comme si… c’était un mélange, dit-il avec une voix à peine audible, les yeux écarquillés par la surprise et la peur.
Aura se redressa, posant une main réconfortante sur l’épaule de son frère.
— Rentrons au plus vite et rapportons ça à Ainz-sama. Il doit savoir ce que nous avons découvert ici.
Alors qu’ils se préparaient à quitter la clairière, un bruit sourd se fit entendre derrière eux. Ils se retournèrent brusquement pour découvrir une silhouette massive qui émergeait des ombres. C’était une créature humanoïde, à moitié recouverte de plaques d’armure noire, ses yeux rouges brillant d’une lueur malveillante.
Aura dégaina immédiatement ses armes, prête à défendre son frère.
— Mare, prépare-toi ! Nous ne pouvons pas laisser cette chose nous suivre jusqu’à Nazarick !
La créature rugit, sa voix résonnant comme un écho dans la nuit, avant de se précipiter vers eux avec une rapidité surprenante. Aura esquiva habilement l’attaque, contre-attaquant avec précision, tandis que Mare lançait des sorts de soutien pour affaiblir l’ennemi.
La bataille fut brève mais intense. Aura, grâce à ses compétences supérieures en combat rapproché et à la magie de soutien de Mare, parvint à abattre la créature. Alors qu’elle s’effondrait au sol, elle laissa échapper un dernier souffle, un murmure dans une langue ancienne que Mare parvint à peine à comprendre.
— "Le Roi Déchu…"
Les mots résonnèrent dans l’esprit de Mare, éveillant une peur profonde. Ils avaient confirmé leurs soupçons : quelqu’un ou quelque chose de très puissant était à l’œuvre, et il portait un titre qui n’augurait rien de bon.
Sans perdre de temps, ils quittèrent la clairière et se dirigèrent vers Nazarick pour informer Ainz-sama de leur découverte. L’urgence de la situation ne leur laissait aucune place pour l’hésitation.
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De retour à Nazarick, Mare et Aura entrèrent dans la salle du trône, leurs visages fermes et concentrés. Ainz était déjà là, entouré de ses Gardiens, attendant leur rapport avec une impatience contenue.
— Ainz-sama, nous avons découvert l’origine des attaques, commença Mare en s’inclinant profondément. Une créature très puissante… elle a mentionné un nom avant de mourir… Le Roi Déchu.
Ainz, bien que restant stoïque, sentit une étrange sensation s’installer en lui. Le Roi Déchu… ce nom résonnait en lui avec un écho inquiétant. Qui pouvait se cacher derrière un tel titre ?
— Très bien, Mare, Aura. Vous avez fait un excellent travail, les rassura-t-il. Nous devons maintenant préparer Nazarick pour faire face à cette nouvelle menace. Cette créature n’était probablement qu’un avant-goût de ce qui nous attend.
Les Gardiens acquiescèrent, conscients de la gravité de la situation. Les jours à venir promettaient d’être des plus périlleux pour Nazarick.
Ainz se leva de son trône, son regard se perdant dans l’obscurité au-delà des grandes portes de la salle du trône. Le jeu venait de commencer, et il devait s’assurer que chaque mouvement soit parfaitement exécuté. Le Roi Déchu ne savait pas encore à qui il avait affaire.
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Ce chapitre se termine en introduisant la menace directe du Roi Déchu et renforce l’atmosphère de mystère et de tension autour de ce nouvel ennemi. Nazarick est en alerte maximale, et Ainz commence à préparer sa contre-attaque.
Le soleil venait à peine de se lever, projetant une lumière douce et dorée sur la Grande Tombe de Nazarick. Mais à l’intérieur de la forteresse, l’ambiance restait tendue, les ombres des récents événements planant lourdement sur les esprits.
Ainz Ooal Gown, assis sur son trône, observait les Gardiens qui s’étaient rassemblés pour la réunion stratégique. Son esprit était en ébullition alors qu’il analysait les informations rapportées par Mare et Aura. L’identité du "Roi Déchu" demeurait un mystère, mais il était clair que cet être représentait une menace sérieuse pour Nazarick.
Demiurge prit la parole, son visage démoniaque affichant un sourire confiant malgré la situation.
— Ainz-sama, il est clair que cette entité cherche à tester notre force. Ces attaques ne sont que le début. Je propose que nous renversions la situation en prenant l’initiative. Envoyons une équipe pour traquer ce Roi Déchu et découvrir ses intentions.
Albedo, se tenant à côté de Demiurge, acquiesça avec ferveur.
— Je suis d’accord. Nous ne pouvons pas rester passifs face à cette menace. Nous devons montrer que Nazarick ne se laisse pas intimider.
Ainz, en silence, considérait les options qui s’offraient à lui. La prudence était de mise, mais une partie de lui, l’ancien joueur de Yggdrasil, était tentée par l’idée de découvrir si ce Roi Déchu était vraiment un autre joueur. Le risque en valait la peine, surtout si cela signifiait potentiellement trouver un allié, ou du moins, un adversaire digne de ce nom.
— Nous allons suivre ton plan, Demiurge, déclara Ainz enfin, sa voix résonnant avec autorité. Mais nous devons être méthodiques. Envoyons une équipe de reconnaissance composée de nos meilleurs agents pour localiser la base de ce Roi Déchu. Une fois que nous aurons plus d’informations, nous déciderons de la meilleure marche à suivre.
— À vos ordres, Ainz-sama, répondirent les Gardiens en chœur.
Alors que la réunion se terminait, Ainz se leva de son trône et se dirigea vers ses quartiers privés, l’esprit occupé par les préparatifs. Il ordonna à Pandora’s Actor de se joindre à l’équipe de reconnaissance, convaincu que son intelligence et ses capacités de transformation seraient cruciales dans cette mission.
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Plus tard, au cœur des montagnes glacées à l’ouest de Nazarick, l’équipe de reconnaissance avançait prudemment. Pandora’s Actor menait le groupe, entouré d’une poignée de puissants subordonnés de Nazarick. Leur objectif était clair : infiltrer la forteresse supposée du Roi Déchu et obtenir le plus d’informations possibles.
Les montagnes étaient froides et impitoyables, mais cela ne ralentissait en rien leur progression. Grâce à ses capacités, Pandora’s Actor avait pris l’apparence d’un mercenaire humain, facilitant leur passage dans les régions occupées par les forces du Roi Déchu.
Après des heures de marche à travers des sentiers escarpés et des paysages désolés, ils aperçurent enfin une forteresse massive, taillée dans la roche même des montagnes. Ses murailles sombres et imposantes, éclairées par des feux rouges, lui donnaient un aspect sinistre, presque surnaturel.
— C’est ici, murmura Pandora’s Actor, ses yeux perçants scrutant chaque détail de la forteresse. Nous devons être extrêmement prudents. Cette place forte semble être bien plus que ce qu’elle paraît.
Ils se faufilèrent discrètement à travers les ombres, utilisant des illusions et des sorts d’invisibilité pour éviter les patrouilles. Alors qu’ils s’approchaient, ils purent entendre des voix et des bruits de pas émanant de l’intérieur de la forteresse. Mais ce qui attira vraiment l’attention de Pandora’s Actor fut l’aura sombre et oppressante qui émanait de la forteresse. Elle était similaire à celle de Nazarick, mais avec une teinte plus sinistre.
Une fois à l’intérieur, ils se séparèrent pour couvrir plus de terrain. Pandora’s Actor se dirigea vers la salle du trône supposée, une pièce vaste et glaciale où se trouvait un trône noir comme l’ébène. Assis sur ce trône, une silhouette en armure noire, son visage caché derrière un masque terrifiant.
Le cœur de Pandora’s Actor battait plus vite. Il avait devant lui le Roi Déchu.
— Je savais que vous viendriez, Nazarick, résonna une voix sombre et profonde, brisant le silence de la pièce.
Pandora’s Actor se figea. La voix était humaine, mais teintée d’une froideur inhumaine. Le Roi Déchu se leva lentement, chaque mouvement calculé, dégageant une puissance palpable.
— Retourne auprès de ton maître et dis-lui que je l’attends. Le monde n’aura qu’un seul véritable roi. S’il refuse de me rejoindre, alors je le détruirai, lui et tout ce qu’il chérit.
Pandora’s Actor, malgré la menace, parvint à garder son calme. Il se retira rapidement, rejoignant le reste de l’équipe avant de quitter la forteresse.
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De retour à Nazarick, Pandora’s Actor rapporta fidèlement tout ce qu’il avait vu et entendu à Ainz. Les informations étaient à la fois inquiétantes et intrigantes. Le Roi Déchu avait clairement une connexion avec le passé d’Ainz, mais ses intentions restaient ambiguës.
Ainz se tenait devant ses Gardiens, son visage exprimant une détermination froide.
— Préparez-vous, Nazarick. Nous allons confronter cet être suprême. Mais nous le ferons à notre manière, en retournant chacun de ses mouvements contre lui.
Les Gardiens s’inclinèrent, prêts à suivre Ainz jusqu’au bout.
Le jeu d’échecs venait de prendre une nouvelle tournure. Le Roi Déchu avait lancé son défi, mais Ainz comptait bien prouver que Nazarick restait la force dominante dans ce monde.
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Ce chapitre intensifie la tension en présentant directement le Roi Déchu et en montrant que ce dernier est bien au courant de la présence de Nazarick. Ainz, en apprenant cette information, comprend que le temps des préparations est terminé et que la confrontation approche à grands pas.
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