La lumière du soleil déclinant projetait de longues ombres sur le sol, illuminant la scène d'une douceur trompeuse.
Yuzhen, debout près du jardin, regardait Wei avec une tendresse mêlée de tristesse. Wei, avec son regard innocent et son sourire enfantin, ne semblait pas vouloir la lâcher des yeux. Il tendit une petite main vers elle, offrant un bonbon coloré, son visage s'illuminant de bonheur.
Un léger soupir échappa aux lèvres de Yuzhen, un mélange de résignation et d'affection. Elle ne pouvait vraiment pas lui en vouloir longtemps.
Elle s'accroupit doucement, son cœur lourd de pensées qu'elle ne pouvait partager avec personne et caressa tendrement le sommet de la tête de Wei.
Le geste, aussi instinctif que protecteur, ressemblait à celui qu’on ferait pour récompenser un enfant.
En réalité, Wei n'était plus qu'un enfant dans l'esprit, emprisonné dans un corps adulte par un accident tragique qui avait fauché l'homme qu'il aurait dû devenir. Mais pour Yuzhen, il restait le seul être au monde à vouloir, sans conditions, la faire sourire et la réconforter, même dans les moments les plus sombres de sa vie.
Ces moments sombres avaient été nombreux. Elle se souvenait des nuits sans sommeil, passées à dessiner des croquis de bijoux qu'elle vendait ensuite à des collectionneurs privés. Tout cet argent récolté ne servait qu'à une seule chose : sauver l'entreprise familiale de son premier frère, rongée par les dettes. Mais cela n’avait été que le premier de ses nombreux sacrifices. Son deuxième frère, un acteur prometteur, avait vu sa carrière presque brisée après avoir été gravement blessé par un anti-fan. Yuzhen n'avait pas hésité une seule seconde à lui donner un de ses reins, espérant qu'il puisse un jour se relever de cet incident.
Et puis, il y avait eu son troisième frère, un brillant médecin, qui avait commis une erreur lors d'une opération cruciale. Le patient, proche de la mort, avait dû être réopéré d'urgence, une tâche que Yuzhen avait assumée en secret pour sauver la carrière de son frère. Elle avait risqué sa propre réputation, acceptant le fardeau d'une erreur qui n'était pas la sienne.
Enfin, elle avait sacrifié la dernière parcelle de son identité pour son plus jeune frère. Tous ses trophées, ses prix de formule un, tout ce qui symbolisait son propre parcours, avaient été vendus pour financer les études de ce frère cadet qui, malgré tout, ne montrait aucun intérêt pour l'école. Chacun de ces sacrifices la vidait un peu plus, mais personne dans sa famille ne semblait remarquer à quel point elle se consumait pour eux.
Et malgré tout cela, seule la pureté de Wei semblait reconnaître la valeur de Yuzhen. Lui, dans son monde simple et innocent, la voyait comme une proche, une alliée, quelqu'un qui méritait d'être aimée sans réserve.
Yuzhen se demandait parfois, avec une amertume qu'elle réprimait rapidement, ce qu'il se serait passé si Wei n'avait jamais eu cet accident de voiture. Sûrement, elle aurait accepté leur mariage arrangé, aurait trouvé du réconfort dans l’idée d’une vie partagée avec un homme qui, malgré tout, l’avait toujours considérée comme importante. Mais maintenant, dans son état, accepter ce mariage revenait à l'enchaîner à une promesse qu'il ne pouvait plus comprendre pleinement.
Ses pensées s'évanouirent soudainement lorsqu’elle vit Wei se précipiter sur la route, ses yeux brillants d'excitation en chassant un écureuil effrayé.
Le cœur de Yuzhen manqua un battement lorsqu'elle aperçut la voiture arriver à toute vitesse, ses phares brillant comme des avertissements.
Yuzhen courut vers la voiture. Le bruit des freins résonna dans ses oreilles. Elle n'avait que quelques secondes pour agir. Sans réfléchir, elle se jeta sur Wei, le projetant hors de danger. Un cri, un choc. Puis, le silence.
Yuzhen perdit conscience avant que les ambulances n’arrivent. Quand elle se réveilla, elle était à l'hôpital, chaque respiration lui arrachait un gémissement de douleur. Ses pensées étaient embrouillées, mais une chose était claire : personne de sa famille n'était là pour elle. Ses frères, toujours aveuglés par leurs propres soucis, avaient d'autres priorités. L’aîné était probablement encore plongé dans ses affaires, le second à se remettre de ses blessures, le troisième en train de sauver d'autres vies et le plus jeune... qui sait où il était.
Pourtant alors que Yuzhen était allongé sur une civière couverte de sang à attendre un médecin, elle vit Ren, son troisième frère passer en compagnie de Xiaoyan, sa sœur adoptive. Ce dernier croyait que celle-ci était en danger de mort, et avait donc choisi de concentrer tous ses efforts sur elle, ignorant les blessures graves de Yuzhen.
Les heures passaient lentement, et Yuzhen sentait la vie la quitter peu à peu. Seule dans sa chambre d'hôpital, elle sombrait dans l’oubli, abandonnée de tous, sauf de Wei. Ce dernier, son esprit innocent toujours intact, entra en titubant dans la chambre. Son visage s’éclaira en la voyant, comme s'il ne comprenait pas la gravité de la situation. Dans sa main, il tenait un bonbon, son offrande habituelle. Il lui sourit, comme il le faisait toujours, espérant peut-être qu’elle lui rende ce sourire.
Mais cette fois, Yuzhen ne bougea pas. Ses mains étaient glacées, son souffle à peine perceptible. Quand Wei saisit sa main, quelque chose dans son regard changea. Il comprit, d'une manière qui dépassait même son état, que quelque chose n’allait pas. Sa panique fit écho dans la pièce alors qu'il appelait à l'aide, mais il était déjà trop tard.
Le monde de Yuzhen s'éteignit, bercée par le son des appels désespérés de Wei. S'il lui était donné de revivre alors cette fois-ci, elle choisirai de protéger les personnes qui lui était vraiment précieuse.
Yuzhen émergea lentement de son sommeil, le regard embrumé et la tête lourde. Elle prit conscience des secousses douces du taxi qui la transportait à travers les rues nocturnes de la ville. La lumière des réverbères entrait par les vitres, projetant des ombres dans l’habitacle. Un sentiment de confusion l'envahit. Où était-elle ? Pourquoi se trouvait-elle là ?
Le chauffeur, un homme d’âge moyen avec des cheveux grisonnants, jeta un coup d’œil dans le rétroviseur et rompit le silence.
« Mademoiselle, vous m’avez demandé de vous conduire à cette adresse, n'est-ce pas ? » Il répéta l'adresse d'une voix incertaine, celle de la maison familiale, un lieu qui n'avait jamais été un foyer chaleureux pour elle. Il attendait une confirmation.
Yuzhen, encore groggy, sortit son téléphone pour vérifier la date. Le 15 août. Son cœur se serra soudainement. Le 15 août… La date de l'accident de Wei. Comme frappée par la foudre, elle sentit les larmes monter à ses yeux, coulant bientôt librement le long de son visage. Elle pouvait encore se souvenir de ce sourire qu'il lui adressait innocemment.
Elle repassait en boucle les derniers événements dans sa tête, cherchant désespérément un plan qui pourrait la sortir de cette impasse. C'est alors qu'une pensée soudaine lui vint à l'esprit. Si elle se rendait là-bas... Peut-être qu'elle trouverait une solution. Sans hésiter, elle se pencha vers le chauffeur et changea brusquement de direction, déterminée à suivre cette nouvelle intuition.
Sans perdre une seconde, elle changea frénétiquement l'adresse sur son téléphone et la montra au chauffeur. Si elle avait pu faire quelque chose pour prévenir cette tragédie... Peut-être que tout aurait été différent.
« Non, je… Je dois aller là-bas à la place ! » sa voix tremblait d'urgence. « S'il vous plaît, allez-y vite ! »
Le chauffeur, alerté par le ton pressant de Yuzhen, hocha la tête et accéléra sans poser de questions. Yuzhen, elle, était plongée dans ses pensées, espérant pouvoir changer les choses.
Elle se souvenait clairement des mots du médecin, sa voix résonnant dans sa tête comme un écho douloureux alors qu'elle avait déjà essayé de le soigner.
« Il est resté un long moment sur place avant que les secours n'arrivent… Le pauvre s'est vidé de son sang, et le choc crânien qu'il a subi l'a rendu ainsi. » avait expliqué le médecin avec une tristesse mesurée, mais palpable.
Yuzhen savait que si quelqu'un avait été là plus tôt, si quelqu'un avait pu maintenir une pression sur la plaie avant l'arrivée des secours, les choses auraient pu être différentes. Mais il était trop tard maintenant elle ne pouvait plus rien n'y faire. Elle le grand médecin caché, s'était pour la première fois sentit impuissante face a un patient qui avait besoin de son aide.
Le taxi finit par s'arrêter brusquement, interrompant ses pensées. Yuzhen leva les yeux et aperçut, au loin, la voiture accidentée, écrasée contre un arbre. La scène était telle qu’elle l'avait imaginée tant de fois, et pourtant, la voir de ses propres yeux était un choc.
« Appelez les secours, vite ! » cria-t-elle au chauffeur alors qu’elle se précipitait hors du taxi, courant vers le véhicule endommagé.
Elle atteignit la voiture, son souffle court. Wei était là, assis au volant, la tête penchée en avant, du sang coulant de son front. Il était inconscient. Le monde sembla s’arrêter autour d’elle, le bruit de la ville s’évanouissant, laissant place au silence assourdissant de la panique.
« Wei ! » hurla-t-elle en frappant contre la vitre. « Wei, réveille-toi ! »
Aucune réponse. Son cœur battait à tout rompre, une peur viscérale la saisissant.
Elle tira désespérément sur la poignée de la portière, mais celle-ci refusait de s'ouvrir. Le désespoir la submergea, mais elle ne pouvait pas se permettre d’abandonner. Sans réfléchir, elle chercha frénétiquement autour d'elle et trouva une pierre. Sans hésiter, elle l'abattit contre la vitre de la portière avec toute la force qu’elle put rassembler. Le verre se brisa dans un fracas, la coupant légèrement à la main, mais elle ne sentit presque rien sous l’effet de l’adrénaline.
Elle se pencha à l’intérieur de la voiture pour déverrouiller la portière, ses mains tremblantes. Une fois ouverte, elle se précipita pour tirer Wei hors du véhicule. Il était lourd, son corps mou inerte entre ses bras, mais Yuzhen puisa dans ses dernières forces pour le tirer à l’air libre.
Le voyant ainsi, ensanglanté et vulnérable, elle sentit son propre cœur se briser. Mais il n'y avait pas de temps pour les larmes.
« Tiens bon, Wei… s'il te plaît, tiens bon… » murmura-t-elle en appuyant sur la plaie à sa tête, essayant de stopper l'hémorragie. Le sang chaud s’échappait entre ses doigts, mais elle continua, déterminée, la panique dans sa voix commençant à se muer en prière.
Le chauffeur sortit de son taxi, téléphone à l’oreille, appelant les secours d'une voix urgente. Yuzhen, quant à elle, continuait de parler à Wei, sa voix se brisant sous le poids de l'émotion.
« Tu n’as pas à t’inquiéter, grande sœur est là… » dit-elle, tentant de rassurer autant Wei qu'elle-même. Mais elle sentait ses forces la quitter peu à peu. Son propre bras saignait abondamment, le monde autour d’elle devenait flou.
Elle lutta pour rester consciente, s'accrochant à l'idée que les secours arriveraient à temps. Mais chaque seconde paraissait une éternité, et la fatigue la gagnait rapidement.
« Wei… » murmura-t-elle une dernière fois, avant que ses paupières ne deviennent trop lourdes pour rester ouvertes.
Son esprit vacillait, oscillant entre des images de son passé et la réalité qui s'échappait peu à peu. Elle tenta de garder les yeux ouverts, de se raccrocher à quelque chose, mais une obscurité douce l'envahit, la plongeant dans un abîme de silence. La dernière chose dont elle se souvint fut le visage inquiet de Wei, avant que tout ne disparaisse dans l'oubli.
Le bruit lointain des sirènes se rapprochait, mais pour Yuzhen, tout devenait noir. Le froid s'insinuait en elle, ses mains devenaient engourdies, et pourtant, une étrange paix commençait à l'envahir. Elle avait fait tout ce qu'elle pouvait. Désormais, le destin devait suivre son cours. Cette pensée, bien que terrifiante, lui apportait une sorte de réconfort alors que la lumière s'éteignait doucement dans son esprit.
Juste avant que tout ne devienne noir, elle eut une dernière pensée pour Wei, une prière silencieuse, un souhait ardent : que cette fois, les choses soient différentes, que cette fois, elle puisse le sauver. Puis, elle sombra dans l'inconscience, ses dernières sensations se diluant dans le vide.
Le soleil filtrait à travers les rideaux de la chambre d'hôpital, projetant des rayons lumineux sur le sol carrelé.
Yuzhen se réveilla brusquement, le cœur battant à tout rompre, un cri coincé dans sa gorge. Elle lutta pour reprendre son souffle, ses yeux cherchant frénétiquement un repère dans cet environnement étranger.
"Wei!" cria-t-elle en se redressant, les souvenirs de l'accident la frappant comme un coup de tonnerre.
Ses mains tremblaient tandis qu'elle essayait de calmer sa panique. Son regard parcourut la pièce avant de se poser sur une silhouette familière.
Wei était là, à quelques pas d'elle, un verre d'eau à la main. L'eau éclaboussait légèrement le bord du verre alors qu'il se retournait, surpris par l'appel soudain. Avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit, Yuzhen s'élança vers lui, ses bras entourant son torse dans une étreinte désespérée.
L'homme fronça les sourcils, légèrement déconcerté par cette soudaine démonstration d'affection. Il n'était pas habitué à ce genre de contact, encore moins venant d'une inconnue.
Yuzhen leva lentement les yeux vers son visage, cherchant un réconfort dans ses traits familiers. Son regard s'assombrit en remarquant le bandage qui entourait sa tête, le contraste saisissant avec sa peau pâle.
" Ça doit faire mal... " dit-elle doucement, tendant la main pour toucher le bandage, comme pour apaiser une douleur invisible.
Mais avant qu'elle ne puisse l'atteindre, Wei attrapa délicatement son poignet, l'empêchant de poursuivre son geste. Il fixa son regard sur elle, ses yeux reflétant une émotion indéchiffrable.
C'était la première fois que quelqu'un le regardait ainsi. La plupart des gens l'approchaient avec des intentions cachées soit par peur, soit par cupidité, attirés par sa richesse et son influence. Mais Yuzhen... elle semblait différente. Il y avait dans ses yeux une sincérité qu'il n'avait pas vue depuis longtemps.
" Tu es blessée aussi... " murmura-t-il en détournant le regard, montrant sa main bandée qui reposait sur la couverture blanche du lit.
Yuzhen baissa les yeux vers sa propre main, un sourire se dessinant sur ses lèvres malgré la situation.
" T'inquiètes-tu pour moi... ? " demanda-t-elle, une lueur d'espoir dans la voix.
Le jeune homme resta silencieux, son visage impassible, mais elle pouvait deviner qu'il y avait plus sous cette façade froide. Derrière cette dureté apparente, il y avait toujours, quelque part, le petit garçon de cinq ans qui lui offrait des bonbons avec un sourire timide.
Wei rompit finalement le silence.
"Je vais appeler un médecin."
Ses paroles étaient une excuse à peine voilée pour quitter la pièce, échapper à une situation qui le mettait mal à l'aise.
Yuzhen le regarda partir, un sourire doux flottant toujours sur ses lèvres. Mais à l'instant où il disparut dans le couloir, son expression changea. Un sentiment de tristesse l'envahit alors qu'elle voyait Ren passer rapidement devant la porte, un air d'inquiétude sur le visage. Mais cette inquiétude, elle savait qu'elle n'était pas pour elle.
" Sûrement est-il encore arrivé quelque chose de grave à Xiaoyan... " murmura-t-elle pour elle-même, la tristesse alourdissant sa voix.
C'était toujours comme ça. Leur monde tournait autour de Xiaoyan, leur sœur adorée.
Dans sa vie précédente, elle avait tout fait pour être à la hauteur, pour être digne de leur amour. Mais cette fois-ci, elle avait pris une décision. Elle ne ferait plus partie de leur vie, de leur cercle étroit et exclusif.
Wei revint peu de temps après, accompagné d'un médecin. Il fronça les sourcils en voyant l'expression étrange sur le visage de Yuzhen, mais ne dit rien, se contentant de rester en retrait pendant que le médecin examinait sa main blessée.
"Votre main devra rester au repos pendant un long moment, " expliqua le médecin, un air sérieux sur le visage.
" Il est essentiel que vous suiviez les instructions pour éviter toute complication. "
Yuzhen acquiesça, mais un léger voile de tristesse obscurcit ses yeux. L'idée de rester inactive, de dépendre des autres, ne lui plaisait guère.
Dès que le médecin quitta la pièce, elle tenta de se lever, déterminée à quitter cet endroit le plus vite possible. Mais Wei, anticipant son mouvement, l'arrêta net.
Il l'attrapa par la taille avec une douceur inattendue, la forçant à se rasseoir sur le lit.
Yuzhen le regarda, surprise par ce geste protecteur, mais il ne la lâcha pas, comme s'il craignait qu'elle disparaisse à tout moment.
" Je peux savoir où tu comptes aller ? " demanda-t-il, sa voix plus douce qu'à l'accoutumée.
Yuzhen baissa les yeux, évitant son regard, il n'avait plus du tout les l'allure d'un petit garçon de cinq ans.
" Je veux rentrer chez moi, " répondit-elle d'une voix presque inaudible.
Wei la fixa, ses sourcils se fronçant légèrement.
" As-tu quelqu'un pour prendre soin de toi ? " demanda-t-il après un moment, cherchant à comprendre sa situation.
" Je peux me débrouiller seule... " murmura-t-elle en relevant les yeux vers lui, une détermination obstinée dans le regard.
Wei poussa un soupir face à sa réponse. Il savait qu'elle était têtue, mais il ne pouvait pas la laisser partir ainsi, pas après ce qui venait de se passer. Avec une tendresse inhabituelle, il posa une main sur sa tête, caressant doucement ses cheveux. Ce geste était une manière silencieuse de lui demander de l'écouter.
" Ta main est dans cet état à cause de moi, " dit-il calmement, cherchant à la convaincre.
" Alors, laisse-moi m'occuper de toi, au moins pour un moment. "
Yuzhen leva les yeux vers lui, cherchant un sens à ses paroles. Elle n'avait pas l'habitude que les gens veuille s'occuper d'elle, c'était même plutôt l'inverse la plupart du temps. Pourtant une image du jeune homme souriant lui tendant un bonbon lui revînt en mémoire et après avoir tendu tristement la main vers lui, la jeune fille fini par accepter son offre.
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