Le jour où tout a commencé, où tout à changé dans mon monde. Je m'en souviendrai pour toujours de ce jour fatidique où plus rien n'est allé comme je le voulais, où ce n'était plus moi qui pouvais décider de ma vie. Je ne l'ai pas voulu, mais dans un sens on me l'a obligé, on me l'a prédestiné.
C'est étrange de se rendre compte qu'on a plus contrôle de sa vie et qu'on ne l'aura plus jamais. Ce sentiment fait mal et m'a toujours fait mal, me fait encore mal et me fera toujours mal. Si j'avais pu changer ça je l'aurai fait, mais même lorsqu'on m'a fait croire que j'avais les pleins pouvoirs, même à cet instant je sentais au plus profond de moi-même que je ne les avais pas. Que je n'avais le contrôle de rien et que le contrôle de ma vie n'était qu'un idéal dans ma tête.
Lorsqu'on a plus le contrôle de rien on ne voit pas les choses arriver. Je n'ai pas vu les choses venir, je n'ai rien vu car j'étais dans un cocon, mais lorsque j'ai pu les voir j'ai découvert. J'ai découvert tout ce que personne n'avait jamais pu découvrir et je l'ai regretté. Encore jusqu'à maintenant, je le regrette. Je le regretterais pour toujours et je ne pourrais jamais me le faire sortir de la tête même si je le voulais car cette découverte et celle qui à fait tout changer dans ma vie. Cette découverte est la cause du jour où tout à commencé.
Tout a commencé le jour où elle rentrait chez elle après son cours de violon au coin de la rue. Madame Katie l'avait félicité car elle avait fait beaucoup de progrès à ce cours.
Cela faisait des années qu'Emeraude jouait du violon. Sa mère l'avait inscrite à son premier cours en ayant l'idée que sa fille puisse se faire des amis, car la jeune fille n'était pas sociable et faisait école à la maison depuis la fin de ses années primaires.
Aujourd'hui, Emeraude était contente car la journée commençait bien, jusqu'à ce qu'elle voit la pluie à travers la fenêtre du salon de sa professeur de musique. La jeune fille était venue à son cours juste avec un pull en pensant qu'il n'allait pas pleuvoir. Emeraude était un peu déçue, elle pensait que la journée allait bien se terminer et finalement la pluie tombait à vive allure. Les deux autres élèves, Thomas et Jonas, avaient pensé à une veste légère et étaient partis en courant vers le premier arrêt de bus. Emeraude, elle, n'avait pas la chance de prendre le bus car sa maison n'était qu'à quelques rues d'ici.
Madame Katie qui regardait à travers la fenêtre avec Emeraude, lui proposa sa veste et son parapluie pour rentrer et de les rendre au prochain cours, mais Emeraude refusa. Elle se débrouillerait toute seule et rentrerait en courant à la maison.
En sortant dehors, elle ne voyait presque rien à cause de la pluie, mais ce n'était pas grave. Elle courut avec son violon et son cahier de partition dans son pull, se dirigea vers la gauche, courut jusqu'au feu de signalisation et traversa directement sans savoir si c'était vert ou rouge.
Une voiture était juste à côté d'elle prête à l'écraser, mais la voiture klaxonna seulement car heureusement le conducteur enragé l'avait vu. Emeraude s'arrêta une minute sur le trottoir se rendant compte qu'elle avait failli être écrasée par une voiture, ses partitions étaient mouillées et son violon l'empêchait de courir vite. Alors elle décida de continuer en marchant jusqu'à la maison. Il n'y avait plus d'intérêt à courir car elle était déjà toute mouillée et de toute façon il ne restait plus qu'à tourner à droite et sa maison serait juste devant elle.
Ses cheveux roux et bouclés lui collaient à la peau et tous ses vêtements avec. Elle n'y voyait presque plus rien, mais en s'approchant de sa rue, elle sentit l'odeur de la bonne nourriture de sa mère par la fenêtre de la cuisine. Cela rendit Emeraude très heureuse et elle grimpa les marches d'escaliers jusqu'au porche de sa maison, puis sonna à la porte.
C'est son père qui lui ouvrit la porte. C'était un homme de grande taille, car il faisait deux mètres dix et sa mère en faisait tout autant, de ce fait, Emeraude avait toujours été plus grande et plus forte que les élèves dans ses classes, ce qui lui avait valu beaucoup de moqueries auparavant. On la prenait pour une ogresse moche et sale. C'était une des nombreuses raisons qui l'ait décidé d'arrêter d'aller à l'école.
Son père et ses cheveux aussi roux et bouclés que sa fille l'accueillir avec un grand sourire.
- Bonjour ma chérie, comment ça été ? demanda-t-il en la laissant entrer
- Comme tu peux le voir papa, je suis toute trempée, dit-elle en fermant la porte derrière elle.
- Je te ferai du thé bien chaud pour que tu ne tombes pas malade, dit-il en allant vers la cuisine, va te laver et te changer. Ta mère a bientôt fini le repas.
Emeraude était enfant unique, de ce fait ils n'étaient toujours que trois à la maison. Ses parents n'invitaient jamais personne chez eux et Emeraude non plus, enfin ça depuis un moment seulement, car avant la jeune adolescente invitait constamment son meilleur ami Marc. Depuis son déménagement à l'autre bout du pays, Emeraude et Marc ne pouvaient plus que se voir en facetime et se parler en message. Avant le déménagement de Marc, ils se voyaient presque tous les jours et fêtaient leur anniversaire ensemble depuis leur trois ans, puisqu'ils étaient nés le même jour. Lorsque Emeraude allait encore à l'école, ils faisaient croire à tout le monde qu'ils étaient jumeaux même s'ils ne se ressemblaient pas et ensemble ils étaient heureux. Mais à présent chaque jour loin de son meilleur ami, de son seul ami, lui faisait plus mal encore, surtout depuis que leur premier anniversaire tout seul depuis 13 ans c'était fait. L'anniversaire de leur 16 ans avait donc été le pire pour tous les deux. Mais Emeraude essayait de ne pas trop y penser.
Elle déposa son violon dans sa chambre et mit à sécher ses partitions. Ensuite elle se dépêcha de prendre son pyjama dans sa chambre et d'aller dans la salle de bain pour prendre une bonne douche chaude. Quand elle eut fini, elle alla dans la cuisine pour saluer sa mère qu'elle n'avait pas encore vue de la journée et elle fit un sourire à sa fille. Tout le monde avait l'air d'être de bonne humeur aujourd'hui, même si le temps à l'extérieur avait l'air de vouloir le contraire.
- Bonjour ma fille ! Comment ça été ? Ton père m'a dit que tu es allé à ton cours de violon sans veste. Tu n'as pas vu la météo d'aujourd'hui ? demanda-t-elle en terminant son assaisonnement
La mère d'Emeraude n'avait pas l'air d'être vraiment fâchée. Si cette journée n'était pas spéciale, cela était sûr qu'elle lui ferait des reproches, mais pas aujourd'hui apparemment.
- Je suis désolée maman, je n'avais pas fait attention. J'espère que tu n'es pas très fâché contre moi, dit-elle inquiète de la futur punition que sa mère pourrait lui donner.
Sa mère fit un grand sourire et la regarda dans les yeux.
- Fais la table et tu seras pardonnée.
C'est ce qu'elle fit directement avant que sa mère puisse changer d'avis. La table faite, son père s'installa et sa mère mit le plat à table. Ils mangèrent en se racontant mutuellement leur journée et en rigolant tous ensemble. C'était un magnifique repas de famille comme Emeraude les aimait.
Le repas commençait à se terminer et avant qu'Emeraude décida de débarrasser la table, sa mère lança un sujet dont la jeune fille n'aimait pas parler.
- Demain tu iras voir Amélie, la voisine. Elle fait une soirée pyjama avec ses amies et elle propose que tu passes juste la journée avec elles. Au moins demain tu ne seras pas toute seule pendant que ton père et moi partirons à la fête qu'organise l'agence de ton père. Tu iras avec plaisir, bien sûr ?
Que sa réponse soit positive ou pas, ça ne changerait pas Emeraude serait quand même obligé d'y aller. Elle prit une grande inspiration avant de hocher la tête. Elle ne pouvait pas négocier avec ses parents, elle ne pouvait qu'accepter tout ce qu'ils lui demandaient. Et puis ce n'était qu'une petite journée, elle ne devrait même pas dormir avec elles. Sa mère, Marianne, voulait que sa fille passe le plus de temps avec Amélie qui était une fille de son âge. Marc était son seul ami et il habitait maintenant à plusieurs kilomètres d'Emeraude. Pour sa mère passer une journée avec des filles de son âge était utile. Emeraude la comprenait, car elle s'inquiétait pour sa fille qui était toujours seule, mais ce n'était pas pour autant qu'elle l'aurait accepté, si même elle l'aurait eu le choix.
Le seul problème dans tout ça, c'est qu'elle se sentait si différente des autres. Emeraude savait très bien que cela faisait un peu "victime", mais cela avait toujours été son pressentiment. A l'école, jouer avec les autres l'ennuyaient, car elle trouvait les jeux trop simples, trop facile, peu intéressants. Enfant, elle n'aimait pas les dessins animés qu'elle ne trouvait pas assez réaliste à son goût. Avec les filles de son âge, elle détestait être en groupe et était trop timide pour parler. Elle savait qu'elles s'ennuieraient à coup sûr avec elle dans les parages. Peut-être que cette journée n'avait finalement rien de spécial.
- Oui maman j'irai. Puis-je sortir de table ? demanda Emeraude en se disant bien que ça n'allait pas être aussi simple, car Marianne et James, son père, lui donnerait sûrement quelque chose à faire.
- Oui tu peux. Mais avant de monter dans ta chambre range moi l'aspirateur qui est dans la cuisine et mets les habilles sales dans la machine à laver s'il te plaît, dit son père.
Emeraude s'exécuta sans dire mot. Elle s'y attendait de toute façon. L'adolescente se leva donc et alla prendre l'aspirateur posé contre un meuble de la cuisine et le rangea dans la buanderie qui se trouvait juste à côté. Ensuite elle enleva les habilles propres qui étaient déjà lavés par la machine et mis les sales à la place. Tout ça lui prit un beau gros cinq minutes, finalement elle pu aller dans sa chambre. En montant les escaliers, elle se rendit compte que le soleil venait de se coucher. C'était le printemps et le soleil se couchait de plus en plus tard à présent.
Arrivé dans sa chambre, Emeraude marcha sur son désordre de vêtements sales et de feuilles éparpillé un peu partout, mais elle n'en avait un peu rien à faire, surtout aujourd'hui. L'adolescente était simplement fatiguée, alors elle se jeta sur son lit épuisé par la journée et alluma son téléphone pour parler à Marc par message.
"Raconte-moi ta journée parce que la mienne était presque parfaite."
Il n'eut aucune réponse. Marc était peut-être occupé, ce n'était pas grave, elle lui parlerait demain. Il était tôt, mais Emeraude était épuisée et décida de doucement s'endormir.
Mais soudain... DRING !
Étonnant, la sonnerie de la maison venait de sonner. Qui pouvait bien sonner à la maison à 9h du soir ? Il n'y avait presque jamais personne qui sonnait chez eux, sauf les voisins. Emeraude espérait que ce n'était pas eux qui leur demandaient encore quelque chose. La dernière fois la mère d'Amélie leur avait demandé du shampoing car elle avait oublié d'en acheter. Elle avait promis qu'elle le rendrait mais depuis plus aucune trace. Dans ce quartier, les voisins étaient souvent intrusifs. La mère d'Amélie n'était pas une exception.
Mais si ce n'était pas les voisins alors ça ne pouvait être personne d'autre qui en valait la peine qu'on la dérange, alors la jeune adolescente ne s'en occupa pas et se mit dans sa couverture pour commencer à s'endormir.
Pendant quelques temps se fut tranquille en bas, mais à un moment Emeraude entendit du bruit , beaucoup de bruit. C'était sa mère qui hurlait. Que pouvait-il bien se passer en bas pour que sa mère commence à crier ? Ce n'était pas une femme qui s'énervait rapidement alors pourquoi criait-elle ? Et surtout sur qui ? Emeraude se mit debout pour être sûr de ce qu'elle entendait ? Peut-être dormait-elle déjà, se dit-elle pour se rassurer.
Mais ce n'était pas le cas. Elle entendait toujours sa mère crier, alors elle décida de descendre pour comprendre ce qui se passait.
Elle marcha doucement, sans faire de bruit, jusqu'à la cage d'escalier et ensuite essaya d'écouter ce que sa mère hurlait. Incompréhensible. Emeraude avait l'impression que sa mère parlait carrément une autre langue. Mais ce n'était pas tout ce qu'elle entendait. Il y avait des assiettes qui se brisaient sur le sol. Que se passait-il réellement en bas ? Cela commençait à être très inquiétant, alors Emeraude décida de descendre. Certes, elle était avec son pyjama, mais en bas il se passait quelque chose de grave, à tel point que sa mère hurlait.
En descendant la première marche d'escaliers, elle tomba nez à nez avec son père, James. Il avait un visage grave et sérieux. Emeraude commençait vraiment a paniqué à en voir la tête grave et sérieux que faisait son père qui d'habitude était toujours drôle et amusé.
- Chérie, remonte dans ta chambre tout de suite, dit James en criant sur sa fille.
- Qu'est-ce qui se passe en bas ? Qui est-ce qui est en bas ? demanda Emeraude affolé par tout ce qui se passait.
Son père lui prit le bras avec violence et l'emmena dans sa chambre. Emeraude tenta de se délivrer de la prise féroce de son père, en vain. On entendait toujours les cris de sa maman qui hurlait de plus en plus fort, jusqu'à ce qu'il eut un silence complet.
James s'arrêta avant d'avoir pu entrer dans la chambre de sa fille. Il lâcha Emeraude et prit une tête apeurée. Son père avait peur, peur mais de quoi ? James ne bougeait plus, il s'était laissé tomber sur le sol à genoux et disait des mots inaudibles. Emeraude essaya de le faire bouger, de le faire réagir à quelque chose, mais rien. Il avait l'air complètement possédé, il était ailleurs. Cela faisait de plus en plus peur.
La jeune adolescente décida alors d'aller dans sa chambre, de fermer sa porte à clé et d'appeler la police avec son téléphone. Elle entendit soudain des bruits de pas dans la cage d'escalier. Quelqu'un montait à l'étage et ce quelqu'un avait fait taire sa mère, qui avait pourtant l'air si effrayée et faisait même peur à son père. Ce quelqu'un était dangereux et Emeraude devait absolument s'en cacher.
Elle entra dans sa chambre et la ferma à clé, ensuite elle chercha son téléphone dans sa chambre. L'adolescente transpirait et avait peur, elle avait presque l'impression de se trouver dans un film d'horreur. Les bruits de pas se rapprochaient et son téléphone se cachait toujours, mais où ? La violoniste chercha sur sa table en désordre, fouilla dans son tas de vêtements par terre et lança sa couverture de son lit, mais ça ne donnait rien. Il avait comme disparu.
Les bruits de pas s'étaient stoppés et elle n'entendait plus son père citer des phrases incompréhensibles. L'inconnu l'avait aussi fait taire et était maintenant juste devant sa porte, supposa-t-elle. Qu'est-ce qu'Emeraude pouvait faire maintenant ? Sortir par sa fenêtre, cela serait suicidaire, attendre qu'ils viennent à elle, mauvaise idée, continuer à chercher son téléphone, à quoi bon.
La jeune adolescente était perdue et elle avait l'impression qu'elle était à deux doigts de la fin. Elle était à court de solution. Cette journée devait être une bonne journée. Tout avait pourtant bien commencé, jusqu'à ce que la porte sonne. C'était un invité surpris qui venait de gâcher sa journée et peut-être même sa vie. Emeraude voulait espérer que cela soit un rêve, mais c'était se mentir à soi-même car quand la porte fut déboîté par un homme vêtu de noir Emeraude comprit que ce qu'elle vivait là maintenant et était 100% réel.
Un deuxième homme vêtu de noir au complet entra ensuite dans sa chambre. La jeune fille était sur son lit en boule car elle avait peur et derrière les deux hommes vêtus de noir, elle pouvait distinguer son père qui était allongé par terre. Était-il...mort ?
Tout ressemblait trop à un film. Rien n'avait de sens et ses hommes étaient énormes, plus énormes que son père. Comment cela pouvait-il être possible ?
Pourquoi tout ça lui arrivait-il ? Qu'avait-elle fait de mal ? Allait-elle mourir elle aussi ? Allait-elle mourir là, en ce moment, alors qu'elle était si jeune ?
Et dans un coup de folie, Emeraude se faufila entre les jambes des deux hommes et courut hors de sa chambre jusqu'à la cage d'escalier. Si c'était une journée tout à fait normale, ce qu'elle venait de faire n'était pas possible. Si c'était des criminels normaux, ils ne l'auraient pas laissé s'enfuir comme ça. Si tout ce qu'elle vivait en ce moment était logique, alors au lieu de l'attraper par le bras pourquoi son père n'avait-il pas contacté la police.
Mais Emeraude n'avait pas le temps de penser à tout ça, elle devait trouver un moyen de ne pas mourir. L'adolescente descendit les escaliers aussi vite que possible direction la porte d'entrée. Elle s'étonna que personne ne la suivit, mais c'était tant mieux pour elle. En arrivant près de la porte elle essaya de l'ouvrir, mais ça ne fonctionnait pas. Ils avaient bloqué la porte, pensa Emeraude. C'était quelque chose de plutôt intelligent, mais d' horrible pour elle.
L'adolescente ne pouvait pas sortir de la maison, heureusement elle n'était pas à court d'idée. Il fallait juste trouver le téléphone de la maison pour contacter la police. Le seul problème était que ce téléphone traînait toujours dans des endroits improbables et ils ne pensaient jamais à le ranger là où il devrait être. Que lui restait-il comme solution ? La porte du jardin, mais s' ils avaient eu le temps de penser à verrouiller la porte d'entrée, n'avait-il pas eu le temps de penser à celle du jardin ? Il fallait toujours essayer, mais elle manquait cruellement de temps.
Emeraude avait envie de pleurer, elle avait peur pour sa vie et ne savait pas comment s'en sortir, mais ce n'était pas le moment. Elle se dirigea vers la porte du jardin, fermée. Les clés. Ils rangeaient toujours les clés au même endroit, comment n'avait-elle pas pu penser à ça au début ? La jeune fille courut dans la cuisine et vit les assiettes et verres brisés au sol. Il y avait aussi sa mère par terre. A première vue on pourrait croire qu'elle dormait juste, mais il ne fallait pas se mentir à soi-même. Sa mère était morte et elle était seule à présent. Elle pleura quelques gouttes de larmes, mais elle n'avait pas le temps de s'attarder devant le corps de sa mère.
Les clés étaient toujours rangées dans un panier qui se trouvait sur le plan de travail.
- Youpi ! s'exclama Emeraude, elle avait enfin trouvé un moyen de sortir de la maison.
Elle ne mourrait pas ici, se dit-elle.
C'est à ce moment que les hommes vêtus de noir complets réapparurent. Ils étaient juste devant la porte de la cuisine et l'observaient. De ses hommes on ne pouvait voir que leur yeux, sinon tout le reste était recouvert de noir. Leurs yeux étaient étranges, ils étaient dorés. Emeraude était sûre, leurs yeux étaient dorés, mais elle n'avait vraiment pas le temps de penser à ça. Il fallait qu'elle se concentre et qu'elle arrête de s'éparpiller. La violoniste était réputée pour ça et elle n'espérait pas qu'un de ses défauts soit la cause de sa mort.
Les hommes se rapprochèrent tout doucement d'Emeraude et ça ne lui laissa pas le temps de réfléchir à une autre solution. Tout ceci la stressait et elle en perdait tous ses moyens. Et si elle s'enfuyait comme elle avait fait dans sa chambre, la laisseraient-ils partir comme avant ? La réponse était probablement non. Alors comment pouvait-elle faire pour se débarrasser d'eux ?
Mais elle n'eut plus de temps pour y réfléchir, le noir ce fit dans sa tête. Un des deux hommes avait tiré une flèche tranquillisante sur son bras.La pièce tournait et devint noir, elle n'entendait plus rien, elle ne sentait plus rien et bientôt elle ne vu plus rien. Emeraude venait de perdre tous ses sens et se sentait tellement triste. Il ne lui restait plus que ses émotions qui se percutèrent en elle.
Elle se sentait en même temps bien, mais malheureuse. Elle était triste, perdue et fatiguée. L'adolescente avait envie de tout lâcher, de s'abandonner à un sommeil éternel, mais elle savait qu'elle devait rester éveillée. Épuisée, triste et en colère, Emeraude s'endormit dans une spirale d'émotion et le néant engloutis totalement.
La journée avait pourtant si bien commencé et devait alors bien se terminer mais la vérité fut tout autre.
Il faisait sombre, l'air était chaude et sa tête lui faisait extrêmement mal. L'adolescente n'avait plus aucun souvenir. Dans sa tête des émotions de bonheur et de joie tournoyaient. Il y avait la lumière du soleil sur son visage, le bonheur de personnes dont elle ne voyait pas le visage et l'amour de ces personnes-là qui l'inondait, mais elle n'arrivait pas à donner des noms. Elle avait oublié qui étaient ses personnes.
Tout d'un coup un sentiment de tristesse l'envahit. Elle les avait oubliés. Toutes ces personnes qui l'avaient rendu heureuse, toutes ces personnes qu'elle connaissait, elle ne les connaissait plus.
Sa migraine continuait dans son esprit et les émotions continuaient à déferler dans sa tête. L'adolescente avait l'impression que rien ne pouvait arrêter ce vacarme. Elle avait l'impression que c'était comme un rêve dans un cauchemar. Les émotions de joie essayaient de la faire délivrer de ce cauchemar rempli de tristesse. Ce cauchemar rempli d'un manque. Le manque de ces personnes-là, le manque de leur amour.
Soudainement les émotions se transformèrent en image. L'adolescente pouvait enfin observer les visages de ces personnes qui lui étaient si chères.
Ce fut d'abord des images joyeuses. Tout le monde lui souriait, tout le monde était heureux. Il y avait du soleil, du gâteau, des sourires, que du bonheur. Mais l'adolescente le savait bien. Elle se trouvait dans un rêve à l'intérieur du cauchemar.
Alors, les sourires devinrent des pleurs, le gâteau devint de la bouillie, le soleil fut remplacé par le néant et il ne resta que la tristesse et le vide. Un vide énorme dans ce cœur. Ce cœur qui était autrefois joyeux et illuminé par l'amour et était à présent noir et rempli de tristesse.
Ce cœur là était tellement rempli de noirceur qui en pleura des larmes noires. C'était le cœur d'Emeraude qui saignait de douleur.
Tout d'un coup elle se réveilla en sursautant. Elle était enfin sortie de ce cauchemar. Ses petits yeux s'ouvrirent difficilement à cause de la lumière du soleil qui illuminait son visage. Devant elle, elle voyait une grande fenêtre d'où cette lumière provenait. La jeune adolescente essaya de détourner son regard du soleil, mais il était si grand que peu importe où elle regardait elle était aveuglé par son éclat. Et puis, elle ne comprenait pas pourquoi elle avait aussi froid s' il y avait un si grand soleil. Certes, elle portait une légère robe rose, mais du vent lui était soufflé. C'était étrange et à cause du soleil, elle n'arrivait pas à réfléchir.
La jeune adolescente décida de fermer les rideaux et découvrit alors à quoi ressemblait la pièce dans laquelle elle se trouvait.
C'était une grande chambre de princesse comme on pouvait les voir dans les films Disney ou autre. Il y avait un grand lit à baldaquin rose, quatre ventilateurs roses, une grande armoire rose dans le fond de la pièce, une table rose, trois grands miroirs et une dizaine de tabourets roses dans toute la pièce. En fait, toute la pièce était rose. Même les murs et la moquette l'étaient.
Pourquoi y-avait-il autant de tabourets, de roses et de miroirs ? Non, plus important encore.
La jeune fille se rendit compte qu'il n'y avait aucune porte. Comment était-ce possible ? Était-elle encore dans un rêve...non, dans un cauchemar ou pire...avait-elle fini comme ses parents ? Etait-ce son enfer à elle de se retrouver dans cette pièce rose sans entrée ni sortie?
L'adolescente devait comprendre, elle essaya donc de réfléchir à ce qu'il s'était passé avant de venir ici. Elle se souvenait 'être chez elle avec ses parents, elle avait fini de manger, elle était montée dans sa chambre, sa mère avait crié, sa mère s'était tue, son père était apeurée, son père était allongé sur le sol sans vie, sa mère était allongée dans la cuisine sans vie et puis noire complet. Et puis après...
Emeraude s'assit sur un des tabourets et regarda autour d'elle. Est-ce que tout ça était vraiment réel ? La jeune fille se donna une claque, heureusement elle ressentait la douleur. Emeraude se pinça la main, heureusement elle ressentait la douleur. Est-ce qu'elle respirait encore ? L'adolescente décida de se boucher le nez et de fermer la bouche. Si elle était en enfer, elle n'avait plus besoin de respirer, mais après une vingtaine de secondes, elle ressentit le besoin d'oxygène.
Heureusement, Emeraude n'était pas morte, mais malheureusement elle ne rêvait pas. La pauvre jeune fille se trouvait bien dans une grande chambre rose sans aucune porte.
On devait l'avoir kidnappé. Oui, c'était ça, les hommes en noirs l'avaient kidnappés après avoir assassiné ses parents. Mais pourquoi ? Pourquoi elle ? Pourquoi n'y avait-il pas de porte ? Pourquoi tout était rose ? Pourquoi l'avoir enfermée dans cet enfer ?
La violoniste se mit par terre et commença à pleurer. Que pouvait-elle faire d'autre ? Elle avait tout perdu : son meilleur ami, ses parents et sa liberté.
Tout d'un coup, une lumière étrange jaillit d'un des miroirs et ce fut une grande créature de plus de deux mètres cinquante muni d'un fin pelage orange foncé et recouvert d'une grande robe noire volumineuse qui en sortit.
Qu'était-ce que cette créature qui s'approchait d'Emeraude avec un large sourire. Ses dents étaient blanches et légèrement pointilleuses et ses cheveux étaient bouclés et roux comme ceux d'Emeraude. D'ailleurs, elle ne bougeait plus. Elle ne pensait même plus. Son cerveau était bloqué sur pause. Il y avait comme un bug dans sa tête.
La créature s'assied sur le premier tabouret à sa disposition. La jeune fille ne savait pas si elle devait s'évanouir, avoir peur ou rester tranquille. Elle tremblait de tout son corps. Mais ce qui lui fit encore plus peur c'est quand cette "chose" se mit à parler.
- Bonjour, commença la créature avec une voix douce, calme et munis d'un très fort accent, un accent qu'Emeraude n'avait encore jamais entendu. Je m'appelle Milly. Je sais que vous devez avoir extrêmement peur, mais je suis là pour vous rassurer et vous aider à tout comprendre. Vous devez avoir énormément de questions et c'est tout à fait normal, c'est pour ça que je vais y répondre avec plaisir.
Ce qui était sûr c'était qu'Emeraude avait envie de s'enfuir, de se cacher ou d'aller n'importe où, mais loin de tout ça. Elle tremblait de plus en plus, la pièce parut de plus en plus chaude et le monde de moins en moins réel. Depuis quand les aliens parlant la même langue que les humains ça existait ? Et pire encore, depuis quand les aliens existaient ?
La jeune violoniste l'analysa. Cette alien était pieds-nu et avait trois doigts de pieds, trois doigts à la main. Cela lui fit peur, tout lui faisait peur, tellement peur qu'elle était figé sur place, incapable de faire quoi que soit, bloquer par cette peur, la peur de cette créature prénomée Milly.
- Alors comment allez-vous ? J'espère que vous n'êtes pas trop dérouté par tout ce qui s'est passé. Et si c'est le cas, alors vous pouvez poser toutes les questions que vous souhaitez, même celle qui vous semble peu pertinente, dit-elle en gardant son grand sourire et son accent qui empêchait à Emeraude de comprendre directement ce qu'elle voulait lui dire.
Mais Emeraude ne savait dire mot. Elle était comme bloquée. Il y avait quelque chose qui n'allait pas. Non, en fait, dans tout ce qui se passait depuis tout à l'heure, rien n'allait. De la mort de ses parents à Milly en passant par cette chambre. Rien n'allait, rien n'était logique.
- Je sais que vous devez sûrement avoir peur de moi et de tout ce qui s'est passé, mais ne vous inquiétez pas, bientôt vous comprendrez, dit Milly avec une voix toujours douce.
L'alien l'invita à s'asseoir sur un tabouret mais Emeraude ne réagit pas.
- Calmez-vous et soyez sereine. Tout ce que j'attends de vous c'est que vous puissiez me poser des questions. C'est très important pour vous. Il faut que vous puissiez comprendre tout ce qui vient de se passer. Est-ce que vous comprenez ça ? demande Milly, toujours avec une voix douce, amicale et presque maternelle.
Mais malgré cela, la pauvre adolescente ne savait pas quoi répondre. Est-ce que c'était de la timidité ? Oh, si seulement c'était de la timidité, mais malheureusement la jeune fille savait très bien que ce n'était pas ça. Non, c'était plus encore, c'était de l'angoisse.
L'extraterrestre l'observa intensivement pendant quelques secondes, ce qui n'arrangea pas l'anxiété profonde que ressentait Emeraude. Puis, Milly reprit.
- Je m'en rends bien compte que je peux vous effrayée et que toute cette situation aussi, mais ce n'est pas en ne disant rien que tout va s'arranger. Malheureusement je n'ai pas la capacité de lire dans votre tête pour répondre à toutes les questions que vous vous posez, alors vous devez me les poser. Si vous continuez à rester silencieuse, alors je continuerais à rester ici à vous observer et ça peut durer longtemps, dit-elle d'une manière légèrement agressive tout en gardant sa douceur dans la voix.
Emeraude avait réellement envie de dire quelque chose, mais les mots ne sortaient pas. Et puis qu'allait-elle lui demander en premier. Personne ne se demande un moment dans sa vie ce qu'il pourrait demander comme question à un extraterrestre. Rectification, personne ne pensait rencontrer un jour dans sa vie un extraterrestre. Non, non, changement, Emeraude n'a jamais eu l'idée que les extraterrestres existaient et qui déciderait de la kidnapper !
Alors la seule chose qui sortit de sa bouche fut ceci.
- Pour...pour...Pourquoi moi ? dit-elle d'angoisse
- Pourquoi pas, répondit spontanément Milly.
Puis elle prit un petit moment, regarda un peu bizarrement Emeraude et reprit.
- En fait, je ne comprends pas bien votre question, dit-elle.
- Pourquoi m'avoir kidnappé moi ? Pourquoi ma famille, dit Emeraude en versant quelques larmes.
Milly sortit un mouchoir de la poche de sa robe et le donna à la pauvre adolescente qui n'osa pas l'utiliser.
- Parce que vous êtes notre princesse, dit Milly avec un léger sourire.
Princesse ? Maintenant Emeraude se trouvait être une princesse, vraiment ?
- Je suppose que cela doit vous perturber énormément et c'est normal, mais je suis là pour vous expliquer, alors poser moi plus de question encore.
- Où sommes-nous ?
- Nous sommes sur Dhahabu et je suis une shujaa.
- Une quoi ? demanda Emeraude qui n'y comprit pas.
- Une shujaa. C'est ainsi qu'on appelle le peuple majoritaire qui vit sur Dhahabu. Ici vous êtes dans le château royal de la capitale et moi je suis votre conseillère. Je suis donc là pour vous apprendre, vous expliquer , vous conseiller et vous avertir. Et maintenant je vous apprends que vous êtes une princesse, plus tard je vous expliquerai votre rôle et lorsque vous monterez sur le trône, je vous conseillerai et vous avertirai sur les affaires du peuple.
Emeraude rigola. "Vous êtes une princesse", "Lorsque vous monterez sur le trône". N'importe quoi. Ce qu'elle disait c'était du délire. Bon, Emeraude était consciente que tout ce qu'elle vivait depuis quelque temps étaient complètement n'importe quoi, mais là c'était la cerise sur le gâteau. Il ne manquait plus que ça pour qu'elle en perde la tête. Elle était maintenant devenue une princesse et même que, plus tard, elle monterait sur le trône. N'était-ce pas un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, du grand n'importe quoi ?
- Je pense que vous êtes en train de délirer et que vous me confondez avec une autre personne. Je ne suis pas une princesse, je ne monterai sur aucun trône d'aucun royaume que ce soit et je ne veux pas rester ici. Que l'on soit sur dhabama ou qu'on soit sur Terre, peu m'importe. Je veux simplement rentrer chez moi, dit-elle sérieusement.
- Mais vous êtes chez vous, dit l'alien avec un grand sourire. Enfin, je veux dire à moitié, mais néanmoins vous en restez la princesse. Même mieux, vous êtes la princesse héritière de Dhahabu.
Emeraude rigola de plus belle. Elle n'était pas seulement devenue une princesse en une seconde, mais devenue princesse héritière en moins de dix secondes. C'était un record. L'alien s'enfonçait de plus en plus dans son délire incongru. L'adolescente se leva et regarda droit dans les yeux de l'alien. Tout d'un coup elle n'avait plus peur. Maintenant qu'elle savait que cette alien était complètement dérangé, Emeraude avait comme l'impression qu'elle était devenue inoffensive et qu'à présent c'était elle le prédateur.
- Regardez-moi ! Je ne suis pas comme vous, ni comme votre peuple. Je suis une humaine et j'ai cinq doigts. Vous voyez, dit-elle en comptant ses doigts. Donc je ne peux pas être votre princesse. Cherchez quelqu'un d'autre s'il vous plaît et laissez-moi retourner à la maison, sur Terre.
- Vous avez peut-être cinq doigts, mais vos cheveux sont oranges comme tous les shujaa, tout comme vos yeux qui le sont à la lumière du soleil et votre peau n'est pas si loin du orange. Vous êtes un mélange entre les terriens et les shujaa.
Emeraude n'en pouvait plus. Comment pouvait-elle croire une extraterrestre qui pensait tout bonnement qu'elle aussi en était une. Heureusement qu'elle savait très bien qui elle était. C'était une adolescente de seize ans, qui avait deux parents humains tués par ses extraterrestres shujaa de malheur et malgré le fait qu'elle avait des cheveux oranges, des yeux bruns clairs et une peau métisse cela ne faisait pas d'elle une extraterrestre.
- Bon, voyant le fait que vous êtes assez têtu, ce qui est une bonne qualité, je pense qu'il faut utiliser d'autre moyen pour vous prouvez ce que j'essaie de vous dire est vrai.
L'alien prit de sa poche de sa robe une de sorte de grande bille et la donna à Emeraude.
- Mettez ceci dans votre oreille. Elle contient toute la vérité que vous avez besoin de savoir.
- Vous rigolez ? demanda Emeraude gênée
- Je suis sérieuse. Mettez ceci, lui indiqua-t-elle d'un air sévère.
L'adolescente qui avait toujours peur de cette extraterrestre s'exécuta et tenta de mettre ce mystérieux appareil dans son oreille. Ce fut étrange car elle eut l'impression que cette bille rentra directement dans son cerveau et remplit celui-ci d'informations : Il existe deux soleils et trois lunes sur cette planète, les livres sont exclusivement en tissu ou en argile, les shujaa ne marchent exclusivement pieds-nu, elle est la petite fille du roi actuel de Dhahabu et de ce fait la princesse héritière ...
Puis, la bille sortit de son oreille et tomba à terre.
- Alors, avez-vous eu la preuve qu'il vous fallait ?
Elle ne savait pas si elle était une shujaa, mais ce qui était sûre c'était qu'un nombre incalculable d'informations nouvelles étaient maintenant dans son cerveau. En fait, il y avait tellement d'informations qui se chamboulaient dans sa tête qu'elle n'arrivait pas à tous les analyser et les comprendre correctement.
- Maintenant est-ce que vous êtes prête à m'écouter ?
- Je ne sais plus vraiment qui je suis, mais je sais que je n'ai de toute façon pas le choix, alors dîtes-moi ce que vous avez à me dire.
Milly se dirigea vers le miroir et avant d'y plonger elle s'arrêta.
- Nous avons déjà perdu trop de temps et notre planning est rempli, puis elle traversa le miroir.
Emeraude sut directement ce qui se passait. C'était cette bille qui lui avait donné autant d'informations. Les miroirs étaient comme des portes qui permettaient au shujaa de traverser les pièces. La violoniste trouvait ça presque magique.
De l'autre côté du miroir, Emeraude se retrouva dans un couloir éclairé par des balles illuminées et volantes qui était l'équivalent des lumières chez les shujaa.
Dès qu'elle sortit l'atmosphère changea radicalement, déjà il faisait plus chaud et les murs ni le sol n'étaient plus en rose, non au contraire ils étaient brun clair et doré. En fait, toute l'atmosphère de ce long couloir ressemblait à ceux qu'on pouvait retrouver dans les films historiques. Et plus impressionnants encore, la hauteur du plafond était immense, Milly, avec ses grandes jambes, avançait plus vite qu'Emeraude, qui était plus petite. Elle avait presque l'impression qu'elle courait dans le couloir qui n'avait pas de fin. Arrivé au bout du couloir, il s'y trouvait deux grands miroirs. Emeraude savait qu'un des miroirs allaient l'emmener à la bibliothèque ronde et l'autre dans le grand couloir principal du quatrième étage. C'était totalement bizarre de savoir des informations, sans jamais les avoir apprise.
Cette curieuse journée fut passée a visité toutes les pièces du château royal qu'elle aurait la possibilité d'emprunter. Ensemble, les deux jeunes femmes visitèrent la salle ronde qui comprenait une bibliothèque , la salle verte dédiée à la musique où se trouvait un violon au plus grand bonheur d'Emeraude, la salle à manger, la salle de combat qui ressemblait à une salle de gym et la salle des connaissances. Car oui, Emeraude, afin de former à devenir une bonne reine, devait savoir se battre comme c'était usage dans la culture des shujaa, mais devait aussi avoir cours de politique, d'histoire, de langues et de géographie afin de connaître parfaitement ce nouveau monde.
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