La nuit étend son voile sur la ville, mais même la lueur des étoiles peine à pénétrer l'obscurité qui m'envahit. Un abîme de douleur s'est creusé en moi, engloutissant tout espoir, toute lueur de vie.
Sur ce pont, le vent glacial me caresse le visage, une sensation à peine perceptible face à la tempête qui fait rage en moi. J'ai l'impression de chuter, de sombrer dans un vide sans fond où toute lumière est étouffée.
Les larmes coulent, silencieuses mais criantes, alors que je regarde la ville étaler son indifférence à mon désarroi. Elle m'a vu grandir, mais aujourd'hui, elle ignore ma souffrance, cette douleur qui me déchire l'âme.
Mon corps, engourdi par la douleur, gravite entre l'envie de succomber à l'abandon et la peur de continuer à souffrir. Un vide béant me tire inexorablement, une tentation irrépressible de m'évanouir dans le néant.
Je me retourne une dernière fois, contemplant cette ville qui m'a vu sombrer dans les méandres de la détresse. Puis je m'abandonne à ce gouffre béant, une issue qui semble être la seule réponse à ma douleur insoutenable.
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Laurel se leva, son regard déterminé scrutant le jury.
"Votre Honneur, Mesdames et Messieurs les membres du jury, aujourd'hui nous sommes réunis pour faire la lumière sur une grave injustice. Mon client, Monsieur Wyatt, un homme dévoué et compétent, a été injustement licencié par l'entreprise NovaTech Industries."
Elle exposa avec précision les faits de l'affaire, soulignant le manque de preuves tangibles à l'appui des allégations contre Monsieur Wyatt. L'avocat de l'employeur tenta d'interrompre, mais Laurel resta imperturbable, concentrée sur les faits.
Puis vint le moment crucial : Laurel demanda à faire projeter une vidéo, capturée clandestinement, montrant les avances inappropriées de son employeur et sa réaction refusant ses avances. Le choc parcourut la salle d'audience lorsque l'employeur menaça Monsieur Wyatt de le licencier s'il refusait ses avances.
L'avocat adverse essaya en vain de contester la légitimité de la vidéo, mais Laurel resta ferme, soulignant son admissibilité comme preuve cruciale de harcèlement sexuel et de représailles.
À la fin de son plaidoyer final, Laurel réaffirma son engagement envers la justice et la vérité, appelant le jury à rendre un jugement équitable basé sur les faits et non sur les préjugés.
Après une délibération intense, le jury rendit son verdict en faveur de Monsieur Wyatt. La justice avait triomphé, et Laurel avait prouvé une fois de plus sa détermination à défendre les innocents et à faire éclater la vérité.
Sortie du tribunal, Laurel se retourna vers son client qui s'était effondré en larmes après la délibération.
- Je ne vous remercierai jamais assez de ce que vous venez de faire pour moi. Vous avez cru en moi alors que tous les autres avocats refusaient de prendre mon dossier en charge. Je vous en suis infiniment reconnaissant.
Laurel sourit. Elle était fière de pouvoir redonner espoir à ceux qui en avaient désespérément besoin.
- Je vous en prie. C'était un plaisir pour moi de vous représenter. Maintenant profitez de votre victoire et ne laissez jamais personne vous influencer.
Laurel était une femme au charisme indéniable. Sa silhouette élancée et gracieuse captivait l'attention, tandis que sa démarche assurée révélait une confiance innée en elle-même. Ses longs cheveux bruns, ornés de quelques mèches blondes, encadraient délicatement son visage aux traits fins et délicats. Ses yeux, d'un vert profond, semblaient percer l'âme de ceux qui croisaient son regard, reflétant à la fois sa détermination et sa compassion.
Son style vestimentaire était à la fois élégant et professionnel, reflétant son statut d'avocate accomplie. Toujours impeccablement habillée, elle savait marier avec habileté les pièces classiques et les touches modernes, créant ainsi un look unique qui lui était propre.
Mais ce qui frappait le plus chez Laurel, c'était son aura de force tranquille. Sous son apparence calme et maîtrisée, on devinait une force intérieure inébranlable, forgée par les épreuves qu'elle avait traversées. Elle était une battante, prête à défendre avec passion ce en quoi elle croyait, que ce soit dans sa vie professionnelle ou personnelle.
Après s'être séparé de son client, Laurel monta dans la voiture qui l'attendait à l'autre bout de la rue.
- Alors Max ? Qu'en as-tu pensé ? Demanda-t-elle à son chauffeur.
Maxime, le chauffeur, la regarda dans la rétroviseur avant de démarrer.
- Je n'ai manqué aucune miette de votre prestation. J'avais même envie de faire avaler sa cravate à cet avocat aussi incompétent que mon coiffeur.
Laurel éclata de rire.
Maxime est un homme âgé de la quarantaine, de taille moyenne au tempérament jovial. Son visage est toujours animé par un sourire franc, qui détend l'atmosphère autour de lui.
Laurel apprécie énormément Maxime, qu'elle a tendance à appeler Max. Elle a confiance en lui et sait qu'elle peut compter sur lui dans n'importe quelle situation. Leur relation est empreinte de respect de confiance et d'amitié. Ils se respectent mutuellement et se soutiennent dans les épreuves.
- Oui c'est vrai moi aussi j'en avais une terrible envie.
Maxime est un homme âgé de la quarantaine, de taille moyenne au tempérament jovial. Son visage est toujours animé par un sourire franc, qui détend l'atmosphère autour de lui.
Laurel apprécie énormément Maxime, qu'elle a tendance à appeler Max. Elle a confiance en lui et sait qu'elle peut compter sur lui dans n'importe quelle situation. Leur relation est empreinte de respect de confiance et d'amitié. Ils se respectent mutuellement et se soutiennent dans les épreuves.
Ils arrivèrent enfin devant le cabinet d'avocat Sinclair Vanguard Legal.
Après avoir remercié Maxime, elle descendit de la voiture et entra dans le bâtiment massif dont on ne pouvait voir le sommet.
Devant son bureau, sa secrétaire l'interpella visiblement nerveuse.
- Bonjour madame Sinclair.
- Bonjour Emma. Répondit-elle souriante. Comment ça va ? Tu as l'air tendue.
- C'est le moins qu'on puisse dire. Vous avez un...un visiteur dans votre bureau. Balbutia-t-elle.
Laurel fronça des sourcils.
- Ah bon ? Pourquoi n'a-t-il pas attendu dans la salle d'attente ? Dit-elle en entrant dans son bureau.
Mais alors qu'elle s'imaginait trouver une de ses amies, elle tomba face à face a l'une des personnes qu'elle aurait souhaité oublié à jamais.
- Que...Sortez de mon bureau immédiatement. Dit-elle rageusement.
Le quinquagénaire en face d' elle n'était pas du tout surtout surpris par le ton de son interlocutrice.
- Je sais que vous ne voulez pas me parler mais..
- Oui exactement donc sortez de mon bureau avant que je n'appelle la sécurité.
- Je vous en prie écoutez-moi, insiste-t-il, le regard alarmé.
Laurel avait le pressentiment qu'il se passait quelque chose, sinon pourquoi l'avocat de son père se trouvait à cet instant même dans son bureau ? Mais elle décida de faire abstraction de cette pensée.
- je ne veux pas, répliqua-t-elle d'une voix sèche.
- Laurel...
- Je vous interdis de prononcer mon prénom. Je vais appeler la sécurité.
Alors qu'elle s'élançait vers son bureau, Laurel se figea brutalement, après ce qu'elle venait d'entendre. Elle se tourna doucement vers lui.
- Qu'est-ce que... Qu'est-ce que vous venez de dire ? Demanda-t-elle d'une voix hésitante.
- Laurel je suis désolé, votre père est mort il y a une semaine d'un arrêt cardiaque.
Laurel n'en revenait pas. Son père était mort ? Il y a une semaine ? Pourquoi c'est maintenant qu'elle l'apprend ? Ses pensées tourbillon aient dans sa tête, sans qu'elle puisse les maître. Mais elle décida de se calmer. Elle devait se reprendre et ne pas laisser voir ses faiblesses.
- Comment cela se fait-il que je n'ai pas été mise au courant maître Owen?
- Votre père a laissé des dispositions spéciales vous concernant. Lui dit-il en lui tendant un lettre qu'elle prena.
- Quand se déroulera son enterrement ?
À cette question, maître Owen détourna le regard et demeura silencieux.
- Quoi ? Vous ne savez toujours pas quand cela va se passer ? S'exclama-t-elle
Owen se racla la gorge.
- Laurel, votre père... Il a été enterré il y a trois jours.
Deuxième coup de poignard. Laurel n'avait plus les mots. Elle était confuse. Comment devait elle réagir alors qu'elle venait d'apprendre la mort de son père et qu'elle n'avait pas assisté à son enterrement ?
Laurel se retrouvait submergée par un tourbillon d'émotions contradictoires. La nouvelle de la mort de son père la frappa comme un coup de tonnerre dans un ciel serein. Elle se sentait déconcertée, trahie, et pourtant, elle n'avait pas de quoi s'étonner. Son père avait décidé de l'écarter de lui, et donc naturellement de son enterrement. Depuis des années, la relation avec son père avait été empreinte de ressentiments et de non-dits, une distance émotionnelle insurmontable qui semblait les séparer irrémédiablement.
Dans son bureau, alors que Maître Owen lui révélait la triste nouvelle, Laurel se sentait comme écartelée entre la douleur de la perte et l'amertume des années de conflit non résolu. Pourquoi son père avait-il décidé de l'exclure même de son dernier adieu ? Pourquoi lui infliger une telle douleur, une fois de plus ?
La lettre que lui remit Maître Owen tremblait entre ses doigts. Laurel rangea la lettre dans un tiroir de son bureau, décidant qu'elle la lirait plus tard, lorsque ses émotions seraient moins tumultueuses. Pour l'instant, elle devait se concentrer sur l'urgence du moment : faire face à la perte de son père et à la complexité des sentiments qui l'assaillaient.
Laurel se tourna vers Maître Owen, son visage marqué par la douleur et la confusion.
" Mais alors que faites-vous là?" demanda-t-elle d'une voix tremblante.
Maître Owen ajusta ses lunettes, son expression empreinte de solennité.
"La lecture du testament ne peut être fait en votre absence"
Laurel se retourna vivement vers lui.
" Il ne veut pas que je sois présente pour son enterrement mais plutôt pour la lecture de son testament ?" S'exclama Laurel, d'une voix amère.
" Votre père était un homme énigmatique, vous devriez le savoir. Il souhaite votre prestation absolue à cette cérémonie " Dit-il solennellement
Laurel savait de ce que cela relevait. Elle devait retourner à Los Angeles. Dans cette ville qu'elle qualifiait de ville de malheur. Elle ne le pouvait, c'était au delà de ses forces et l'homme devant elle le savait très bien.
Alors elle tenta de se calmer, en se concentrant sur les battements bruyants de son cœur comme lui avait conseillé son psychologue. Et cela marchait, quelques instants plus tard, elle retrouva une certaine sérénité.
L'avocat de son père ne pouvait pas venir ici et lui exiger sa présence, alors que c'était ce même homme qui l'avait dénigré devant toute sa famille. Il n'avait pas ce droit. Et ça elle était bien déterminée à le lui montrer.
Alors qu'elle rassemblait ses pensées, Laurel se rendit compte que Maître Owen était toujours là, attendant probablement une réponse à sa demande.
- Maître, la dernière fois que l'on s'est vu, vous étiez entrain de me traiter d'alcoolique et de toxicomane devant ma famille. Alors vous devez bien comprendre mes réticences à retourner à Los Angeles.
Maître Owen ne sourcilla pas devant les propos de Laurel
- Une raison de plus d'y retourner.
Laurel fronça des sourcils. Décidément, la vieillesse ne lui allait pas, pense-t-elle. Il n'était plus capable de penser logiquement.
- Écoutez c'en est trop pour moi, pour aujourd'hui. Pourquoi ne pas seulement faire cette lecture en visio, ce n'est pas compliqué. dit-elle négligemment
Le vieil homme devant elle se renfrogna à cette idée.
" Je suis désolé, mais votre père tient absolument à ce que vous soyez présente en chair et en os, pour cette lecture"
Laurel se passa une main dans ses longs cheveux. Son père était si complexe qu'elle ne le comprenait que très rarement, voire jamais.
- Laurel je peux comprendre votre réticence mais vous devez absolument venir avec moi. Ce sont les dernières volontés de votre père qui sont en jeux.
- Alors la question est réglée cette cérémonie ne se fera jamais. Répondit Laurel spontanément.
Malgré la réponse déterminée de Laurel, l'avocat du défunt ne se découragea pas. On aurait dit qu'il avait prévu une telle résistance de la part de la fille de son client décédé. Il ne voulait pas repartir défaitiste d'emblée.
- Réfléchissez-y encore. Et n'oubliez pas la lettre, elle est importante. Sur ce, je vais prendre congé.
Puis il partit sans un mot.
- Oui c'est ça allez vous en vieux schnock. Marmonna-t-elle dans sa barbe
Une fois Maître Owen parti, Laurel se retrouva seule dans son bureau, enveloppée par le silence oppressant qui régnait maintenant. Les souvenirs du passé remontaient à la surface, des moments de bonheur éphémère entrelacés avec des disputes amères et des silences glaciaux.
Puis, comme une éclaircie dans la tempête, une pensée s'insinua dans l'esprit tourmenté de Laurel : peut-être que la lettre de son père contenait des réponses, des explications qui pourraient éclairer les zones d'ombre sur cet affaire.
Mais elle n'avait pas le courage de l'ouvrir. Elle avait l'impression qu'en l'ouvrant, elle ne pourrait plus jamais revenir en arrière. Cette lettre représentait la boîte de Pandore pour elle. Elle n'avait qu'une certitude, c'est qu'en l'ouvrant, elle devra affronter des souvenirs qu'elle s'était interdite de penser.
Laurel décida alors de repousser la lecture de la lettre jusqu'à ce qu'elle sera décidée. Elle avait besoin de temps pour rassembler ses pensées, pour se préparer à affronter les vérités cachées dans ces mots posthumes.
« Alors, que vas-tu faire ? » demanda Stacy à Laurel.
« C'est évident. Je n'irai pas. La question est réglée. »
« Ne te précipite pas trop », intervint Lana. « Tu dois prendre le temps de réfléchir. »
Laurel se renfrogna suite aux propos de Lana. Elle ne voulait pas y réfléchir. C'était clair et net qu'elle ne souhaitait pas aller à la lecture du testament de son père. Elle avait du mal à assimiler sa mort. Pourquoi aller à cette cérémonie alors qu'elle savait pertinemment que sa présence ne changerait rien ?
Elle savait que son père ne lui avait rien laissé. Ce n'était pas plus mal, car elle ne voulait rien de lui. La seule chose qu'elle lui avait réclamée, son amour, il n'avait pas su le lui donner.
« Je n'arrive pas à croire qu'il soit mort », ajouta Laurel avec un sourire amer.
Il était tellement impassible qu'on aurait pu croire qu'il était immortel.
« Il faut dire que ton père faisait sacrément flipper, avec son air sérieux et son regard qui disait "je suis au-dessus de vous, bande de lépreux" », dit Stacy.
« Tu as sacrément un problème toi, tu le sais ça ? » répliqua Ava d'un ton ennuyé.
« Rabat-joie », répondit Stacy.
Après le départ de l'avocat de son père, Laurel était directement rentrée chez elle et avait appelé ses meilleures amies, qui étaient venues tout de suite pour lui tenir compagnie.
« Vous savez le pire dans tout ça ? Je n'arrive même pas à pleurer sa mort. À croire que je suis aussi insensible que lui. »
« Non, tu n'as pas le droit de dire ça », intervint aussitôt Ava. « Ce n'est pas parce que tu ne pleures pas que tu es insensible. Après tout ce qu'il t'a fait, tu as tout à fait le droit de ne pas ressentir grand-chose à son décès. »
Lana vint poser une main réconfortante sur l'épaule de Laurel.
« Tu n'as pas à te sentir coupable de quoi que ce soit, d'accord ? » dit-elle avec un sourire réconfortant dont elle seule avait le secret.
« Je vous remercie encore les filles d'être là pour moi », leur dit Laurel sincèrement.
« Balivernes. Pas de besoin de remerciement entre amies, sinon ce ne serait pas une amitié », rétorqua Stacy.
« Ce ne serait pas une phrase dans un manga, ça ? » demanda Laurel en fronçant les sourcils.
Aussitôt, Stacy fit la moue.
« Non mais tu n'es pas drôle, laisse-moi paraître cool même si je dois emprunter des citations aux mangas », répondit Stacy.
« Et n'oublions pas le "balivernes" ! Ce n'est pas à prendre à la légère », ajouta Lana en riant.
« Mais je vous emmerde ! » s'exclama Stacy. « Laissez-moi juste paraître un peu cultivée. »
Les quatre amies rirent en chœur et Laurel se sentit un peu mieux. Elle avait bien fait de faire appel à ses amies. Elle avait le cœur un peu plus léger. Ses amies étaient le meilleur remède contre ses soucis. Elle donnerait tout pour elles. Quand elle était au plus bas, abandonnée par tous, ce furent Stacy, Ava et Lana qui la relevèrent. Elles avaient été un grand soutien pour elle et elle n'hésiterait pas à donner sa vie pour elles.
Stacy était comme un feu d'artifice, toujours prête à faire rire avec son humour unique. Avec sa silhouette élancée et ses cheveux couleur de feu, elle avait l'air tout droit sortie d'un défilé de mode.
Ava était réfléchie et exigeante, mais aussi dévouée envers ses amis. Avec son allure sophistiquée, elle avait tout d'une femme d'affaires accomplie.
Lana, c'était l'image de la grâce et de la compassion. Avec ses cheveux bruns soyeux et son allure douce, elle inspirait la confiance et la sérénité.
Alors que les rires des amies de Laurel résonnaient dans la pièce, un objet attira soudainement son regard. Sur son bureau, la lettre que Maître Owen lui avait remise reposait là, presque oubliée dans l'agitation du moment. Laurel se figea, le cœur battant un peu plus vite. Cette lettre, qu'elle avait délibérément repoussée jusqu'à présent, semblait maintenant la défier du regard, l'invitant à affronter les secrets qu'elle contenait.
Un frisson parcourut l'échine de Laurel alors qu'elle se rappelait les paroles de Maître Owen : « La lecture de cette lettre est importante, Laurel. Votre père avait des dispositions spéciales pour vous. » Elle se demanda ce que son père aurait bien pu lui dire dans ces derniers mots, ce qu'il n'avait jamais pu lui exprimer de son vivant.
Les voix de ses amies semblaient lointaines alors que Laurel se saisissait lentement de la lettre.
« Oh, qu'est-ce que c'est ? » demanda Stacy, curieuse, en fixant le bout de papier dans les doigts de Laurel, ce qui attira l'attention des autres.
« L'avocat de mon père me l'a donnée. Il a insisté pour que je la lise, mais je ne l'ai pas encore fait. »
Laurel avait omis de parler de cette lettre, car rien que d'y penser, cela la mettait mal à l'aise.
« Oh mon Dieu, mais ça ne va pas ? » s'exclama Stacy. « Pourquoi tu ne l'as pas lue immédiatement ? » s'indigna-t-elle.
Ava souffla, visiblement désespérée par le cas de son amie.
« Stacy, ce n'est pas tout le monde qui a une curiosité légendaire comme la tienne », rétorqua Ava.
« Tu ne veux pas la lire ? » s'enquit alors Lana, qui remarqua l'anxiété de Laurel.
L'anxiété de Laurel montait de plus en plus. Elle n'était toujours pas décidée à lire cette lettre, mais quelque chose l'attirait inlassablement vers elle, qui paraissait de plus en plus mystérieuse.
« Comment ça, elle ne veut pas la lire ?! » s'exclama Stacy. « Ah non, Laurel, je ne sais pas toi, mais moi cette lettre me donne très envie, alors pour l'amour du ciel, ouvre-la ! » débita Stacy comme à son habitude.
« Oui, je suis d'accord, pour une fois cette folle n'a pas tort », intervint Ava. « Lis-la et après tu aviseras. »
Laurel hocha la tête.
« Oui, vous avez raison, mais j'ai peur », murmura-t-elle. « Je ne veux plus souffrir comme avant. »
Les filles demeurèrent silencieuses suite à la déclaration de leur amie.
« Mais vous avez raison », se reprit-elle. « Je veux savoir ce qui se trouve dans cette enveloppe. Après tout, il ne peut pas y avoir pire que de ne pas savoir que son père est mort il y a une semaine, n'est-ce pas ? Et puis... » Avant même de terminer sa phrase, Stacy la coupa.
« Laurel, ouvre cette enveloppe », lui ordonna-t-elle.
Elle sentait son cœur battre la chamade alors qu'elle brisait le sceau et dépliait le papier. Les mots écrits semblaient danser devant ses yeux, et une étrange mixture d'appréhension et de curiosité l'envahit.
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