« Yusuké, Windi, où êtes-vous ? » C’était Gilbert qui cherchait à connaître la position de Yusuké et de sa sœur jumelle, Windi. Ils s’étaient cachés dans la forêt, dans une grotte qu’ils avaient découverte tous les deux. Yusuké était le fils de Nindou, le mage le plus puissant du royaume de Kubilus, et de Ghirata, la tacticienne la plus intelligente après le roi Grimsone III. Quant à Windi, elle appartenait à la famille Burgo. Son père s’appelait Robert et sa mère Safia. Elle avait pour frère aîné Albert et comme jumeau Gilbert. Ce jour-là, Windi et Yusuké avaient décidé de vivre dans la grotte. Selon eux, ils pourraient ainsi devenir des adultes et leurs parents ne leur imposeraient plus ce qu’ils devaient faire ou ne pas faire. « Si j’arrive à vivre ici comme une grande, je demanderai à maman de me laisser préparer le repas comme une grande », disait Windi d’une voix déterminée et sans crainte. Quant à Yusuké, il affirmait que s’il réussissait, il demanderait à son père de ne plus l’entraîner en magie.
Windi demanda alors à Yusuké :
- Ton papa est-il méchant pendant les entraînements ?
- Oui. Il me frappait même quand je n’arrivais pas à lancer un sort, répliqua Yusuké.
- Mon papa aussi me frappe quand je n’arrive pas à exécuter les techniques familiales, reprit Windi.
Après cela, ils se promirent de revenir le lendemain dans la grotte pour échapper aux entraînements rigoureux. Ils se séparèrent et chacun retourna chez lui pour préparer son départ vers une nouvelle vie. Arrivé à la maison, Yusuké salua sa mère et se dirigea directement vers sa chambre. Là, il commença à ranger des vêtements qu’il emmènerait le lendemain pour sa mission d’échapper aux entraînements de ses parents. Après mûre réflexion, il décida d’emporter des vêtements pour trois jours. Quelques instants plus tard, la mère de Yusuké appela toute la famille à table. Yusuké sortit de sa chambre, ferma la porte, descendit les escaliers avec un air détendu mais crispé, et prit une chaise à la salle à manger. Autour de la table se trouvaient Nindou, le père de Yusuké, Ghirata, sa mère, Léa, sa petite sœur, et Yusuké lui-même. Nindou commença à se servir puis le reste de la famille fit de même.
Après le repas, Yusuké rentra immédiatement dans sa chambre. Léa dit alors à sa mère :
- Maman, Yusuké est bizarre ce soir.
- Ah, ce sont des choses qui arrivent à son âge. Il se croit assez intelligent pour nous duper. Mais laisse-le, il a le droit de s’amuser de temps en temps, répliqua sa mère.
- Maman, c’est vous qui êtes bizarre au final, répondit Léa.
Ghirata sourit légèrement à cette remarque et alla faire la vaisselle. Le lendemain matin, très tôt, vers cinq heures, les deux jeunes enfants se retrouvèrent à leur point de rendez-vous. Ils devraient rester dans la forêt pendant trois jours et trois nuits en se nourrissant des provisions qu’ils avaient apportées. Le premier jour se passa sans encombre. Yusuké et Windi s’amusaient bien et envisageaient même de ne plus retourner chez leurs parents et de vivre ensemble dans la grotte pour toujours. Mais dès que la nuit tomba, ils oublièrent cette idée et commencèrent à avoir peur. Mais de quoi avaient-ils peur ? Des fantômes, des goules, des vampires, etc.
Comme ils vivaient dans le noir total, Windi demanda à Yusuké de produire de la lumière grâce à sa magie de lumière. Mais Yusuké ne s’en croyait pas capable car il ne prenait pas les entraînements de son père au sérieux. Dans le noir, ils ouvraient grand les yeux pour apercevoir n’importe quel objet ou personne. Soudain, Windi cria d’une voix fine :
- AAA…H. Yusuké, j’ai entendu quelque chose. Mon oreille ne me trompe jamais, quelqu’un marche vers ici. Yusuké, s’il te plaît, produis quelque chose, ne serait-ce qu’une étincelle.
Mais malgré toutes ses tentatives, Yusuké ne put produire aucune lumière. Windi sursauta et dit à Yusuké qu’elle avait vu un vampire dans le noir. En tâtonnant dans le noir, Yusuké finit par trouver Windi. Ils crurent tous deux être entrés en contact avec le vampire. Ils hurlèrent de peur et sans se préoccuper de l’autre, chacun prit la fuite de son côté, abandonnant derrière eux leurs chaussures, vivres, jouets, etc. Pendant leur fuite, le bruit des feuilles mortes de la forêt sous leurs pas leur donnait l’impression d’être poursuivis par plusieurs vampires. En courant à toute vitesse, ils finirent par arriver au village et furent soulagés de voir enfin la lumière des lampadaires. Ils croyaient l’avoir échappé belle mais ce n’était pas encore la fin du calvaire. Certes, les lampadaires étaient allumés, mais le silence, les aboiements des chiens, les bruits des insectes et des crapauds leur faisaient froid dans le dos. L’enfer n’était pas terminé selon eux ; les vampires pouvaient désormais les voir puisqu’ils étaient éclairés par les lampadaires. Sauve qui peut ! Chacun regagna sa cour. Yusuké et Windi se séparèrent alors. Chacun courut vers sa cour à une vitesse hallucinante. Jusque-là, le vampire ne les avait pas encore rattrapés. Mais il restait la dernière épreuve : frapper à la porte. Arrivé devant chez lui, Yusuké trouva que la porte de la maison était fermée à clé. S’il frappait et que tout le monde dormait, il se ferait, selon lui, dévorer par le vampire. Il tapa à la porte et, pour se cacher de la vue du vampire tout en accélérant le processus d’ouverture de la porte, il alla frapper à la fenêtre de la chambre de ses parents et fit le tour de la maison en surveillant ses arrières. Quand il tapa une deuxième fois à la fenêtre de la chambre de ses parents, sa mère, réveillée, lui dit qu’elle venait lui ouvrir. Il lui proposa de rentrer par la fenêtre, mais le regard assassin de sa mère, due à la perturbation de son sommeil, lui fit comprendre de partir devant la porte s’il tenait à la vie.
Il alla s'arrêter devant la porte en attendant que sa mère l'ouvre, mais c’est alors qu’il vit quelqu’un qui semblait venir vers lui. Cela le mit dans tous ses états et il se mit à taper la porte sans relâche. L’homme venant vers lui l’interpella en disant :
- Hé, mon garçon, bon sang, arrête de faire du bruit, tu nous déranges.
Le jeune garçon, terrifié, entendit :
- Hé, mon garçon, tu as du bon sang, arrête-toi, je vais te faire mon fruit. Tu me démanges.
Terrifié, son cœur battait la chamade, il se sentait de plus en plus lourd et commençait à voir flou. L’homme insistait en disant :
- Arrête, arrête !
Mais le jeune homme, à moitié mort de peur, n’avait même plus la force de crier au secours. Quand l’homme fut à moins de cinquante mètres, la porte de la maison s’ouvrit, mais il était déjà trop tard. Yusuké s’était déjà évanoui en se faisant dessus. Le lendemain matin, Windi vint rendre visite à Yusuké pour voir s’il était bien rentré. Mais Yusuké, par honte de ce qui s’était passé la veille, préférait rester seul. Malgré tout, Windi alla dans la chambre de Yusuké pour essayer de le réconforter, mais hélas, pris par la honte et la colère, il chassa son amie, qui rentra chez elle en pleurant.
Après ce qui s’était passé avec Windi, Yusuké décida d’aller lui demander pardon. En chemin, il acheta les bonbons dont elle raffolait pour les lui offrir. Arrivé chez elle, il utilisa un sifflet qu’ils employaient pour se fixer des rendez-vous secrets et s’amuser. Il siffla trois fois, ce qui signifiait dans leur code secret : « rendez-vous sous le grand arbre derrière le jardin de ton père ». Il attendit des heures sous l’arbre, mais Windi ne venait toujours pas. Elle était probablement en colère contre lui.
Il retourna près de la maison Burgo et siffla en morse cette fois-ci. Il savait que toute la famille Burgo comprenait le morse, c’est pourquoi ce n’était pas le plan idéal pour leurs petites escapades. Cependant, c’était le seul moyen de communiquer avec Windi. Il se plaça derrière le potager de la mère de Windi et siffla : « .--/../-./-../../ /-./. /-/. /..-./.-/-.-./…./ . /.--./.-/… /---./. /-/.----./.-/../--/. /./- /..-././.-./.-/.. /-/---/..- /--.-/---/.-././…/-/. /./-./…/./--/-…/.-.././ -/---/..- /.-../.- /…-/../ /.-/.-../---/.-./… /.-/-/-/./-../… /--/---/../ /-.././…/-./-/.-/.-../.- /.--./---/.-./-/./».
En résumé, il disait : « Windi, ne te fâche pas. Je t’aime et ferai tout pour que nous restions ensemble toute notre vie. Attends-moi devant la porte. » Il se dirigea vers la porte et, juste au moment où il s’apprêtait à frapper, elle s’ouvrit. C’était la mère de Windi. Elle l’invita à entrer, lui offrit un siège et de l’eau, et commença à lui demander des nouvelles de sa famille. Il affirmait que tout le monde se portait bien tout en cherchant Windi des yeux, mais elle n’était pas présente dans le salon. Déçu, il donna les bonbons à la mère de Windi et dit : « S’il vous plaît, pouvez-vous dire à Windi que je suis vraiment désolé pour ce qui s’est passé ? Bonne journée à vous, madame. » Il ouvrait la porte lorsqu’il fut interrompu par la voix de Windi qui disait : « Yusuké, attends ! » en sanglotant. « Je suis désolée », dit-elle.
Yusuké tourna la tête et vit que le visage de Windi était baigné de larmes. Il ne voulait pas la voir pleurer, alors il décida de faire de l’humour pour détendre l’atmosphère. En réponse à ses excuses, il dit : « Ah ! Ce n’est pas trop tôt ! Tu voulais me faire attendre encore longtemps ? »
— Désolée, dit Windi en souriant.
— Ah ! La théorie de maman fonctionne vraiment. Deux négatives donnent souvent un positif, se dit-il à voix basse.
— Quoi ! Tu veux dire que c’est ta mère qui s’occupe de ton éducation ? reprit la mère de Windi.
— Oui, cela pose-t-il un problème ?
— Oui, tu risques de ne pas être normal ou pire, de devenir une calculatrice humaine, répondit la mère de Windi.
— Vous la connaissiez ? demanda Yusuké.
— Oui, elle était la tacticienne de notre équipe d’aventuriers. Elle prévoyait tout, on aurait presque dit qu’elle pouvait prédire l’avenir. À nos côtés, nous avons accompli des exploits, répondit la mère de Windi.
— Wahou ! Je n’aurais jamais imaginé cela de ma mère, affirma Yusuké.
— Ce n’est pas tout, elle a aussi des défauts. Comme quand elle joue aux échecs toute seule, elle se met à converser avec elle-même. Et quand nous décidions de jouer avec elle, elle nous infligeait une raclée à tel point que nous perdions l’envie d’y jouer, ou quand elle pesait le sel pour sa cuisine, ou encore son regard de tueur quand on la dérangeait.
Tout cela rappela des souvenirs à Yusuké. Ils se moquèrent quelques instants, puis Yusuké et Windi partirent s’amuser. Le frère de Windi voulut les suivre, mais ils le semèrent comme d’habitude.
Cinq ans plus tard, Yusuké avait treize ans et Windi douze ans. Il était temps pour Yusuké d’aller étudier à l’Académie de Magia, dans la capitale. Comme Windi n’avait pas encore l’âge d’y entrer, elle devait attendre encore un an. Yusuké devait suivre un marchand qui se rendait à la capitale. Avant son départ, son père s’approcha de lui pour lui donner des conseils. Il dit : « Mon fils, vois-tu, la capitale est très grande et là-bas, il n’y a pas que de la bonne nourriture, de belles maisons et de jolis objets de tout genre. Il y a aussi de la discrimination, de la pauvreté, de la souffrance, de l’antipathie et bien d’autres mauvaises choses. Je t’ai enseigné les deux formes de magie qui existent : les ténèbres et la lumière. Tu as un don inné pour la magie de lumière. Tu as même été béni par le Dieu du Soleil en personne. Écoute-moi bien, fiston, n’utilise jamais la magie ’es ténèbres là-bas, sinon tu seras exécuté. Pour la lumière, tu peux en faire ce que tu veux, même si je doute que tu puisses accomplir des exploits avec. Sois prudent et respecte tes professeurs et tes aînés. Surtout, ne cherche pas d’ennuis à la famille royale. Compris ? »
— Oui, père, répondit Yusuké.
— Alors bonne chance.
Puis ce fut au tour de sa mère.
— Yusuké, je t’ai appris tout ce que je savais sur les sciences physiques, chimiques, vitales et les mathématiques. Ce que tu feras là-bas sera encore plus difficile que ce que je t’ai appris ici. Un conseil, tâche de ne pas t’attirer d’ennemis et n’oublie pas qu’en combat, la théorie et la pratique ne font plus qu’un. Sois prudent.
Windi, quant à elle, lui dit :
— Yusuké, dans un an, je te rejoindrai et je serai beaucoup plus forte que toi.
C’est ainsi que Yusuké quitta sa demeure familiale pour se rendre à la capitale.
Yusuké était arrivé dans la capitale du royaume de Kubilus. Comme il s’y attendait, la capitale était belle et animée. Les femmes étaient belles, les enfants joyeux et les hommes comblés. Du moins, c’était la première impression de Yusuké. Il admirait le paysage quand, tout à coup, il vit des hommes rassemblés en un point. Ils semblaient frapper quelque chose. Yusuké s’approcha pour constater ce qui se passait et vit qu’ils étaient en train de frapper une créature du royaume démoniaque. C’était une fille ordinaire, mais le problème, c’est qu’elle avait une corne sur le front et une queue noire qui lui servait de ceinture sous l’effet de la torture. La pauvre fille ne souhaitait plus que mourir. Ils lui avaient crevé les yeux avec des épines sans même les retirer. En dépit de tout cela, elle avait été victime de viols. On lui avait aussi griffé des pointes féeriques dans ses membres et sur ses fesses, de telle sorte qu’elle ne pouvait plus s’asseoir. Quand on la forçait à s’asseoir, elle hurlait de douleur. Ces éléments faisaient marrer les hommes qui la torturaient. Au début, la jeune fille criait à l’aide, s’il vous plaît, aidez-moi, sauvez-moi. Mais maintenant, elle murmurait d’une voix basse et agonisante : « Tuez-moi, s’il vous plaît. » Yusuké fut dégoûté par la scène.
C’est alors qu’il vit une vieille dame peinant à transporter ses bagages et décida d’aller l’aider. Il alla vers la vieille dame et lui dit : « Madame, laissez-moi vous aider. Il semblerait que vous peiniez. »
- « Ah, merci beaucoup, jeune homme », répondit la vieille dame.
Il attacha ses affaires sur son dos et tenait celles de la vieille dame par les mains. Sur la route, il demanda à la vieille dame pourquoi les hommes frappaient la jeune fille. Elle répondit :
- « Es-tu un étranger ? »
- « Oui, madame, je viens d’un village lointain du nom de Salva », répondit Yusuké.
- « D’accord, je vois », dit la vieille dame. « Puisque tu es nouveau, j’aimerais te donner un conseil : ne fais confiance à personne. Sous la beauté et la splendeur de cette ville se cache le mal absolu. Méfie-toi de ceux qui prétendent être tes meilleurs amis aujourd’hui, car ce seront les premiers à te tourner le dos demain. L’amitié ne se demande pas, elle se mérite. Vois-tu la jeune fille martyrisée il y a quelques instants, dans la rue ? C’est son meilleur ami qui l’a vendue aux hommes pour simplement quatre pièces d’argent. Regarde toi-même, la valeur d’une amitié : quatre pièces d’argent. Et pour revenir à ta question, mon garçon, dans ce royaume, les démons ne sont pas les bienvenus. Si un démon est arrêté dans ce royaume, alors il connaîtra la pire manière de mourir. À l’école, on te dira que le royaume démoniaque veut envahir la terre, mais c’est faux. L’homme est un être égoïste. Il se méfie de tout ce qui ne lui ressemble pas, n’est-ce pas ? Et il veut lui imposer sa domination. Mais lorsque celui-ci est potentiellement dangereux pour lui, il veut l’éliminer à tout prix. Vois-tu, nous avons tous peur de Dieu parce que nous ne l’avons jamais vu. Mais s’il décide de descendre sur terre, les humains chercheront un moyen de le tuer parce qu’il est capable de nous faire disparaître. L’homme veut devenir le maître du monde et les démons sont sur leur chemin. » Ces mots sortant de la bouche de la vieille dame laissèrent Yusuké perplexe.
La vieille dame fit signe de s’arrêter et lui dit qu’elle était arrivée à destination. Yusuké lui remit ses bagages et se dirigea vers l’académie. À son arrivée, il fut stupéfait par la taille des bâtiments. L’académie était immense. Quand il arriva devant la porte, il trouva deux gardes qui vérifiaient l’identité de tous ceux qui devaient entrer dans l’académie et une dizaine d’autres faisaient le tour de l’académie.
Quand Yusuké arriva, il fit un constat au garde :
- « C’est une académie vraiment très sérieuse. Même la sécurité n’est pas négligée. »
- « Pauvre fou », répondit un garde. « Nous ne sommes pas là pour la sécurité de moins que rien comme vous. Nous sommes là pour sécuriser sa majesté la princesse A… »
Son collègue l’interrompit en posant sa main sur son épaule et lui fit signe de la tête de ne pas continuer. Yusuké avait déjà compris que l’information était confidentielle. Les gardes lui demandèrent alors de donner son nom, son prénom et ceux de ses parents, afin qu’ils puissent les noter dans un registre qu’ils avaient sur eux. Yusuké répondit :
- « Je m’appelle Nana Yusuké. Ma mère, c’est Girata Nana. Quant à mon père, il s’appelle Nindou Nana. »
Les gardes, stupéfaits, réagirent au nom de son père. L’un d’eux dit :
- « Nindou, tu dis ? Le plus grand mage que ce royaume n’ait jamais connu ? »
Yusuké répondit :
- « Comment ça ? »
Puis un des gardes demanda :
- « Tu ne sais même pas que ton père est le mage le plus puissant de ce royaume ? »
Yusuké répliqua :
- « Je ne vous comprends pas. Je ne l’ai jamais vu combattre. »
Les gardes le laissèrent de côté et continuèrent la discussion en disant : « Il paraît que Nindou a déjà battu un chancelier du roi démon juste avec de la magie de lumière. » Tandis que l’autre répliquait : « Ah, c’est vrai. Il paraît même qu’il peut maîtriser toutes les magies de ce monde. »
Yusuké leur dit : « Puis-je passer, monsieur ? »
Et il lui répondit : « Oui, oui, tu peux y aller. » Yusuké partit.
Quand il entra dans l’académie, il fut stupéfait par le nombre d’élèves présents. Le premier jour se passa sans encombre. Il passa bien sa première journée. Mais le lendemain, quand les élèves de l’académie apprirent que Yusuké était le fils du célèbre Nindou, ils le vénéraient désormais comme un dieu. Les nobles de la cour, qui accaparaient toutes les attentions des élèves, n’étaient plus que des figurants devant Yusuké. Tout cela les mettait en rogne. Mais ils craignaient la colère de Yusuké, étant donné que son père était le mage le plus puissant que le royaume n’ait jamais connu.
Jusqu’à présent, la vie de Yusuké était facile. Il venait sans effort et s’imprégnait de la renommée de son père. Tout se passait bien pour Yusuké. Il avait des gens pour porter ses bagages. Il avait des soi-disant amis sur qui il pouvait compter, et qui l’accompagnaient partout. Cependant, ce qui le rendait puissant, c’était sa maîtrise de la magie, étant le numéro 1 du lycée. Un soir, Yusuké rentra chez lui. Dans son dortoir, il entra dans sa chambre, se coucha sur son lit et commença à réfléchir, sans même se douter que c’était la veille de son cauchemar. Il pensait à la princesse A, que le garde avait mentionnée quand il était arrivé à l’académie. Il se disait que si son identité était restée secrète, c’était qu’elle ne voulait pas que les gens sachent qu’il y avait une princesse A dans l’académie. Et donc, la princesse dissimulait son identité. Une des preuves était que, depuis son arrivée, il n’avait jamais entendu parler de princesse parmi les nobles. Peu importe. Tout cela ne le concernait pas. Il fallait qu’il dorme. Demain encore, il devait commencer sa vie de roi. Il s’endormit avec un esprit d’hypocrisie démesurée et d’égocentrisme. Le lendemain, les cours devaient commencer de 9h à 12h et la pratique de 15h à 17h. Pendant la théorie, Yusuké, déjà formé par sa mère, était très doué. Pour lui, c’était comme une révision. Il se disait même : « Ah, difficile mon œil. Ce que tu m’as appris, maman, est bien plus difficile que ce que je vois ici. » Il participait activement aux cours. Tous les élèves étaient fiers de lui en disant : « C’est digne du fils de Nindou. »
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