Cassidy Wilson n’était, en toute logique, qu’une simple jeune femme de 22 ans. Cheveux noir corbeau, grands yeux bleus et une peau de porcelaine, son physique ne la démarquait pas spécialement des autres jeunes femmes de son âge. Sa mère étant morte tout juste après sa naissance, elle grandit avec son père, PDG de la plus grande société pharmaceutique du pays, qui lui donnait tout l’amour du monde.
C’est aussi lui qui pris soin de lui enseigner tout ce qu’elle devait savoir pour prendre sa suite quand il prendrais sa retraite et fermant les yeux sur le fait qu’une femme PDG serais mal vue. Mais alors que sa princesse chérie avait déjà atteint la majorité depuis trois ans avec pas l’ombre d’un début de relation amoureuse, il commença à s’inquiéter. Et si elle restait seule pour le restant de ses jours tout comme lui après la mort de sa femme?
Pris de panique, il embaucha une femme, madame Cécile, une professionnelle des rencontres arrangés, ce qui nous conduit à l’instant présent :
- Mais papa! Pourquoi devrais-je rencontrer des hommes? Je n’est besoin d’aucun homme dans ma vie! Et puis regarde cet homme, il a l’air à deux doigts de faire un malaise.
L’homme en question sentit le regarde du PDG se poser sur lui et se recroquevilla un peu plus sur lui-même en tremblant, lui qui avait accepté un entretien avec le patron pensant recevoir une promotion se retrouvait maintenant en pleine rencontre arrangé ! Comment expliquer au père de cette femme qu’il est gay et amoureux de son meilleur ami depuis le collège ?
Cassidy vit la panique envahir le regard de son rendez-vous surprise et sentit la pitié prendre le dessus, le pauvre n’avait sûrement rien demandé et se retrouvait malgré tout mêlé aux manigances de son père. Au fond elle comprenait pourquoi son père agissait ainsi, il s’est toujours fait beaucoup trop de soucis à son sujet, elle se rappelait très bien des gardes du corps que son père lui faisait emmener à chaque pas hors de leur immeuble quand elle était enfant, tout comme la multitude de gadget défensif qu’elle devait trimbaler partout « au cas où elle se ferais agresser », une fois entré dans l’adolescence. Son père a toujours été un papa poule un peu extrême et elle, en tant que fille et unique héritière du plus riche homme du pays, n’avait d’autres choix que de se plier à sa volonté et de se laisser emprisonner dans du papier bulle. Rose gomme et à paillettes, merci bien.
Son père pris ses mains dans les siennes :
-Ma chérie, ma princesse, mon doux trésor, pardonne à ton vieux père de t’avoir contrariée mais je m’inquiète pour toi, tu a déjà vingt-deux ans et aucun mariage en vue, ta mère et moi nous somme marié dès nos 19 ans!, dit-il, la larme à l’œil.
-Je sais papa, seulement je dois me concentrer sur mes études en commerce et économie si je veux pouvoir prendre ta suite à ta retraite.
-Peut tu faire un essai pour faire plaisir à ton vieux père ? Et si ça ne fonctionne pas, je promet de te laisser tranquille!
- Je n’est ni le temps et ni l’envie d’avoir un petit ami pour l’instant et encore moins un mari. Mais je veux bien faire un effort. D’ailleurs, qui a choisis ce type? D’où tu a pu penser que je serais intéressé par un homme plus jeune et qui plus est, un homme gay.
Son père lança un regard noir à l’autre femme dans la salle, elle était resté silencieuse depuis le débit de la rencontre et à la remarque de Cassidy, elle semblait vouloir s’enterrer six pieds sous terre. Elle tenta de s’expliquer :
-Pardonnez-moi, monsieur Wilson, mademoiselle Wilson. N’ayant aucun point de comparaison avec des ex petits amis , il fut impossible de composer une liste de prétendants basé sur vos goût en matière d’hommes.
-Autrement dit, vous avez improvisé et choisis un homme de la société au hasard?
-…Oui, monsieur Wilson, répondit madame Cécile.
-Vous êtes virée, continua l’homme.
-Je comprend, monsieur Wilson, finit la femme.
Cela semblait mettre fin au fiasco qu’était ce rendez-vous, puisqu’elle sortie immédiatement après ses derniers mots. Cassidy et son père se regardèrent dans les yeux et au même moment, éclatèrent de rire. De leurs yeux glissa lentement des larmes de joie alors qu’ils réalisaient ensemble à quel point toute cette scène était stupide.
Pour résumer, un père inquiet embauche une professionnelle de l’amour et complote avec elle pour tendre à sa fille un guet-apens -un rendez-vous, ma chérie-, alors que l’homme choisis pour être le premier prétendant se trouve en fait être homosexuel. Dure de faire pire comme premier rendez-vous forcé.
Se remettant calmement de leurs crises de rires communes, le PDG s’assit sur l’un des deux fauteuils de la pièce et demanda, sans porter attention à l’autre homme encore présent :
-Comment as-tu deviné qu’il est gay?
Elle lui lança un regard ennuyé comme s’il avait dit un truc idiot.
-Papa, il a un bracelet arcs-en-ciel, il appel tout le monde « chéri » et sur son t-shirt il y a d’écrit « J’aime les hommes » . On est le mois de la fierté, il le porté depuis 20 jours.
-J’espère qu’il l’a lavé, conclut son père.
Comprenant que la conversation s’arrêtait là, elle sortie de la pièce avec toujours un sourire sur son beau visage. En passant devant la multitude de bureaux alignés, elle aperçu par-dessus l’un des ordinateurs le début d’une tête blonde et immédiatement elle se précipita vers elle comme une fusée. Au derniers moment elle ralenti et se positionne pour se mettre dernière l'employé, s’avançant à pas de loup jusqu’à être à un cheveux de le touché.
-Boo!, Cria-t-elle en lui empoignant violemment les épaules.
-Ahhhh! L’homme sursauta si fort qu’il en renversa son café, humidifiant par la même occasion les documents posé sur le bureau.
-Nom de dieu Cassidy, ne me fait pas des frayeurs pareils! J’ai presque eu une crise cardiaque!, s’exclame-t-il, d’une voix faussement colérique.
Cassidy partie dans un fou rire, toujours euphorique de celui partagé avec son père. Son ami d’enfance, Conrad, avait le don d’avoir toujours une réaction hilarante à la moindre surprise. Même s’il faisait mine d’être en colère, épongant comme il le pouvait les papiers mouillé avec sa propre chemise, il était facile de remarquer le sourire discret et ses yeux remplis de la complicité qu’ils avaient passé des années à forger ensemble.
Une fois que Conrad eu fini de nettoyer le désordre, il passa une mains distraite dans ses cheveux et fit pivoter sa chaise pour être face à elle. Croisant ses jambes, il lança :
-Alors dis-moi, je t’es vue entrer là-dedans à 14h30 et il est déjà…-il lança un regard vague à la montre à son poignet-déjà 15h45, il y a eu un problème ?
Il semblait inquiet même s’il tentait de le cacher, Cassidy se dit à elle-même qu’il avait toujours eu une façon spécial de montrer son affection.
-Un très gros! Mon père essai de me caser.
Il y eu un blanc.
Conrad pris un moment pour traiter l’information. Puis, remis du choc, il commenta :
- Eh bah Cass, tu est dans la merde.
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