En ce mois de Mai, l'anniversaire de Vanille approchait à grands pas. Chaque année, elle le célébrait seule, dans sa chambre, vêtue de son pyjama préféré accompagné d’un plat de spaghetti. Mais cette fois, sa meilleure amie Ivy avait prévu quelque chose de spécial pour marquer le coup. Les deux jeunes femmes s'étaient rencontrées il y a un an et depuis, elles étaient devenues inséparables.
Installée derrière le comptoir, Vanille enregistrait les achats de Madame Davidson, une cliente régulière du supermarché. Le magasin était bondé comme toujours, mais ce jour-là, l'affluence était encore plus importante et les caissières étaient dépassées. C'était déjà les vacances, et les rues déjà animées étaient encore plus bondées. En fin de service, Vanille se dépêcha de ranger ses affaires, car elle avait rendez-vous au restaurant avec Ivy et son petit-ami Jack. Vanille n'appréciait pas vraiment Jack, mais elle ne pouvait rien dire car sa meilleure amie était follement amoureuse de lui.
Elle arriva rapidement à son immeuble, épargnée par les embouteillages qui habituellement l'attendaient. Son appartement était simple mais chaleureux, avec un petit salon, une cuisine, une chambre et une salle de bain. Après sa douche, elle s'attarda devant le miroir, contempla son petit nez, ses lèvres roses, ses beaux yeux verts et sa longue chevelure bleu-noir. Malgré sa beauté évidente, Vanille se trouvait ordinaire, incapable de voir tout le charme qu'elle dégageait. Elle était une jeune fille aussi belle à l'intérieur qu'à l'extérieur, mais ses complexes l'empêchaient de le voir.
Vanille se dépêcha de se vêtir, pour ne pas être en retard. Il fallait qu’elle s’achète une voiture se dit-elle. Ivy voulait essayer le nouveau restaurant qui avait ouvert ses portes il y’a un mois, un restaurant italien. Ivy et Jack étaient déjà assis à table quand Vanille arriva au restaurant. Ivy lui adressa un grand sourire chaleureux, mais Jack resta silencieux, le regard froid. Vanille ne put s'empêcher de ressentir une pointe d'anxiété en voyant le regard dédaigneux de Jack, mais elle chassa rapidement cette pensée de son esprit. Après tout, elle était là pour passer du bon temps avec son amie, peu importe ce que Jack pensait d'elle.
_ Alors le travail ? Demanda Ivy en prenant son verre de jus pour en boire une gorgée.
_ Toujours la même chose, ces temps-ci il y’a beaucoup plus de monde. Ah les vacances, dit-elle de manière théâtrale. Je suis crevé.
_ Désolé ma pauvre. Moi et Jack avons une nouvelle a t’annoncer.
Vanille se redressa correctement sur son siège, appréhendant cette « nouvelle »
Jack prit la parole:
- Nous allons aménager ensemble dans mon appartement, et ça se fête, annonça t’il de sa voix braillarde.
Vanille les observa attentivement, prenant une gorgée de son verre de vin avant de juger. Jack n'était définitivement pas le genre d'homme avec qui elle pouvait envisager de vivre. Il était ennuyeux, colérique, souvent ivre et affichait un comportement tactile inapproprié, non seulement avec Ivy mais aussi avec Vanille.
_ Félicitations, fut La seule réponse de Vanille.
Pendant le repas, Jack monopolisait la conversation, faisant constamment des remarques piquantes et sarcastiques envers Vanille. Il critiquait son choix d'emploi, son style vestimentaire, même sa manière de parler. Chaque mot de Jack semblait être chargé de mépris, Vanille ne se lassa pas faire à chaque pique elle répliquait.
À la fin du repas, Vanille se leva, prête à partir. Ivy lui demanda si tout allait bien, mais Vanille lui sourit faiblement et lui assura que tout allait bien. Elle ne voulait pas avouer à son amie à quel point Jack l’énervait. Alors qu'elle quittait le restaurant, Vanille sentait le poids de la toxicité de Jack peser lourdement sur elle, et elle se promit de mettre des limites à cette relation toxique.
Une fois rentrée chez elle, Vanille ne prit même pas la peine de décrocher l'appel de sa marâtre, sachant pertinemment ce qu'elle voulait : de l'argent. Elle se changea rapidement et se glissa sous les draps, épuisée par cette journée tumultueuse. Des pensées tourbillonnaient dans sa tête, anticipant une journée chargée à venir.
Au petit matin, Vanille fut réveillée par les rayons du soleil qui filtraient à travers les rideaux de sa chambre. Elle se leva, encore endormie, pour enfiler sa tenue de travail. Chargée d'émotions et d'appréhension, elle se hâta vers les transports en commun pour se rendre au travail. Mais sur la route, un petit incident vint troubler sa matinée déjà mouvementée, les forçant à ralentir et à arriver en retard. Une fois de plus, son destin semblait s'acharner contre elle. Juste à l’entrée du supermarché un petit garçon par inadvertance versa son jus sur sa chemise blanche.
_ Génial, dit-elle avec humeur
Vanille s'installa rapidement à son bureau pour débuter sa journée de travail. Plus tard, une annonce surprise : le grand patron allait faire une visite. Le chef était complètement paniqué, il transpirait à grosses gouttes et mettait la pression à tout le monde pour que tout soit impeccable à l'arrivée du grand patron.
- Vanille, appela Margaux sa collègue, J’ai tellement hâte de voir le grand paron il est tellement beau, s’émerveilla la jeune femme.
_ Ah bon, parce que tu le connais ? Demanda vanille d’une voix neutre, comme son visage, tout en mangeant ses biscuits.
_ Je l’ai aperçu tout à l’heure avec le patron, j’en ferais mon quatre heure.
_ C’est pas vraiment Margaux, tu peux pas t’empêcher d’avoir des pensées perverses.
_ Mesdemoiselles, clama Georges le patron, un petit monsieur tous rond d’une cinquantaine d’années.
Tous le personnel se rassembla à l’entrée pour accueillir le directeur. De là où vanille était elle pouvait voir un homme assez grand, un peu en forme des cheveux bruns. Elle détourna le regard pour se concentrer sur son paquet de buscuit qu’elle penait à ouvrir.
Concentré sur son biscuit elle ne remarqua pas les moquassins noir devant elle. L’homme se racla la gorge et elle releva aussitôt. Un bel homme au regard bleuté et aux cheveux bruns. Mâchoire carrée, teint légèrement hâlé avec une stature élancée.
_ Non, souffla t’elle.
_ Bouboule ? Demanda t’elle incertaine.
_ Trésor, dit le jeune homme d’une voix absente.
Ils s'observaient comme s'ils se rencontraient pour la première fois. Il laissa sa main effleurer les mèches de cheveux de Vanille, les chatouillant doucement. Une fois sa main retirée, elle se jeta dans ses bras. Il la souleva avec aisance et elle enroula ses jambes autour de ses hanches, enfouissant son visage dans son cou tout en le serrant avec force.
Monsieur Georges , voulant respecter leur intimité, demanda aux employés de s'en aller.
Vanille, toujours blottie dans les bras d'Ivan, laissait libre cours à ses larmes.
_Tu m'as tellement manqué, Trésor. Tu m'as abandonnée du jour au lendemain. Pourquoi ?demanda Ivan, le cœur serré.
_ Je suis désolée, Ivan. Il s'est passé tellement de choses, mais j'avais laissé une lettre à Lucie pour toi, expliqua Vanille, la voix empreinte de remords.
Lucie était la belle-mère de Vanille, une française avec qui son père s'était marié deux ans après le décès de sa mère. Ivan, quant à lui, était le voisin de Vanille avec qui elle s'était liée d'amitié, une amitié qui s'était rapidement transformée en un lien indéfectible.
Il y a cinq ans, Vanille avait quitté la maison de son père après une grosse dispute avec lui et sa belle-mère l’avait aidée à quitter le pays. Aujourd’hui, en repensant à cette période, Vanille se rendait compte que Lucie lui avait mis une certaine pression pour partir du domicile. Lucie avait parfois des comportements très désagréables envers elle, mais d'autres fois, elle la chérissait comme si elle était sa propre fille. Vanille commençait à douter des véritables intentions de Lucie, mais sur le coup, elle n'y avait pas prêté attention.
_Ivan, je n'arrive pas à croire que nous nous retrouvions enfin après toutes ces années, dit vanille en se mettant devant lui.
_Je sais, Vanille, cela fait tellement longtemps. Comment vas-tu ? Qu'as-tu fait pendant tout ce temps ? Il le lui demandant tout en essuyant ses joues baignées de larmes.
_ Oh, tu sais, j'ai vécu beaucoup de choses. J'ai quitté la maison de mon père il y a cinq ans après une grosse dispute. Ma belle-mère, Lucie, m'a aidée à partir du pays. Mais tu sais, je ne supportais plus son comportement ni celui de la fille de Lucie, répondit Vanille.
_ Attends, qu'est-ce qui s'est passé exactement avec ton père et Lucie ?
_ Eh bien, Lucie avait parfois des comportements vraiment déplaisants envers moi, comme si elle voulait me mettre à l'écart. Mais d'autres fois, elle était tellement gentille, comme si j'étais sa propre fille. J'ai commencé à douter de ses véritables intentions, tu vois ? Mais c’était pas la vrai raison de mon départ. Je t’expliquerai tous un de ces jours.
_ C'est difficile à comprendre. Et ton père dans tout ça ?
_Mon père... il prenait souvent le parti de Lucie, même quand il voyait qu'elle me traitait mal. Ça a fini par devenir insupportable. J'ai décidé de partir sans vraiment réfléchir et voilà où ça m'a menée.
_ Je comprends que ça a dû être difficile pour toi. Mais tu sais que tu peux compter sur moi, n'est-ce pas ? Je suis toujours ton meilleur ami.
_ Merci, Ivan. C'est vraiment réconfortant de te retrouver. Tu as toujours été là pour moi. Tu sais, j'ai réalisé que parfois, il vaut mieux écouter ses propres instincts plutôt que de se laisser influencer par les autres.
_ Exactement. Chacun doit suivre son propre chemin, même si cela signifie prendre des décisions difficiles.
_ Et toi, qu'as-tu fait pendant tout ce temps ?
_ Oh, tu sais, j'ai continué mes études, voyagé un peu et surtout pensé à toi. Maintenant que nous nous sommes retrouvés, je suis là pour toi, quoi qu'il arrive.
_ Merci, Ivan. C'est vraiment rassurant de savoir que tu es là. Je suis contente de t'avoir retrouvé.
_ Moi aussi, Vanille. Ensemble, nous sommes plus forts. On va affronter tout ça, main dans la main, dit IIvan en joignant l’acte à la parole.
Il la suivit jusqu'au bureau du patron, observant attentivement chaque détail de la pièce tout en gardant sa main fermement agrippée. C’était la première fois qu’il mettait les pieds dans son supermarché depuis sa construction. Ivan était devenu un homme extrêmement riche, chaque jour depuis le départ il n’avait fait que penser à elle. Où pouvait bienêtre sa meilleure amie ?
Une fois arrivés devant la porte du bureau, il la relâcha doucement et lui lança un sourire timide. Elle lui rendit un regard reconnaissant, lui montrant qu'elle appréciait son geste. Ivan sentit son cœur fondre un peu plus à ce regard et dit.
_ Je ne te laisserai pas partir une seconde fois, Elena. Je ne peux pas imaginer ma vie sans toi maintenant, déclara-t-il d'une voix ferme et déterminée.
Vanille fut touchée par ses paroles et sentit les larmes lui monter aux yeux. Elle savait qu'Ivan était sincère et qu'il était prêt à tout pour la garder près de lui. Sans dire un mot, elle se jeta dans ses bras, laissant échapper un sanglot de soulagement.
Ivan resserra son étreinte et savait que désormais, rien ne pourrait les séparer.
Vanille était impressionnée par la réflexion et la rigueur d'Ivan, qui semblait vraiment investi dans son travail. Après la réunion, Monsieur Georges remercia Ivan pour sa confiance et lui assura qu'il mettrait tout en œuvre pour continuer à faire croître l'entreprise. Vanille était fière de son ami. Ensemble ils quittèrent le bureau, Ivan lui proposa de prendre le reste de sa journée. Avant de partir Margaux fit un signe à Vanille qui disait « je veux tous savoir ». Ils se posèrent dans un petit café que Vanille aimait bien, ils discutèrent de tous, essayant de rattraper le temps perdu.
_ Merde t’a complètement changé tu es devenu encore plus belle, constata t’il, niveau relation c’est comment ?
_ Je ne vois pas ce qu’il y a de beau, pour répondre à ta question je suis toujours célibataire.
_ C’est pas vrai printsessa, et qu’attendez-vous mademoiselle Yana Melnikov ?
_ Rien Monsieur Ivan J’ai juste pas Le temps, répondit elle en mangeant un cookie.
_ On va y remédier demain je passe te chercher à 19 heure, tu as intérêt à te mettre sur ton 31. On ira en boîte et je te présenterai à l’un de mes amis, nous devions normalement faire une semaine ici à New-York puis retourner en Russie mais je ne peux plus te laisser. Tu m’as tellement manqué, lui déclara Ivan.
_ Toi aussi bouboule. Demain je serai trop fatigué après mon service et j’ai pas envie de rencontrer quelqu’un laisse-moi profiter de mon week-end tranquillement chez moi devant ma télé.
_ Ce n’était pas une proposition mais une information, prépare tes plus beaux sous-vêtements mon chat, on va s’éclater, lui dit-elle avec enthousiasme.
Elle voulut répliquer mais il reçu un appel il aboyait des ordres russes, ce qui faisait rire Vanille on aurait dit une autre personne tant son visage était sérieux.
Ils échangèrent leur numéros puis il la déposa chez elle.
_ Je t’aime printsessa, il lui fit un bisous sur le front. À demain.
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