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Amour Toxiques

Nouveau départ.

La nuit grondait sous un orage violent. La pluie tambourinait contre les vitres, éclipsant presque les voix qui s’élevaient dans une ruelle sombre.

Sous la lueur tremblante d’un lampadaire, Yūri fixait Ethan droit dans les yeux.

— Désolé, Ethan, dit-elle d’une voix calme mais ferme.

— Euh ! répondit-il, interloqué.

Elle détourna légèrement le regard, puis planta les mots comme des flèches.

— C’est fini entre nous. Je ne veux plus continuer cette relation.

Ethan esquissa un sourire amer.

— Tu t’attends à ce que je te retienne ? Je suis sûr que tu reviendras vers moi en rampant.

Un silence. Puis Yūri tourna les talons.

— Adieu, Ethan.

Elle s’éloigna sans se retourner, laissant derrière elle un silence plus pesant encore que l’orage.

Deux ans plus tard

Le soleil baignait la ville dans une douce lumière dorée. Dans un petit appartement, Yūri ouvrit lentement les yeux.

Encore ensommeillée, elle saisit son téléphone du bout des doigts et vérifia l’heure. Ses yeux s’agrandirent aussitôt.

— Oh non ! s’écria-t-elle en se redressant d’un bond. Mon entretien d’embauche est aujourd’hui, je suis presque en retard !

Elle se précipita sous la douche, en ressortit rapidement, s’habilla à la hâte et enfila ses chaussures en courant.

— Je m'appelle Yūri et j'ai 21 ans, pensa-t-elle en descendant les escaliers quatre à quatre. Célibataire et sans emploi, j'ai finalement rompu avec mon ex petit ami pour me consacrer à ma vie.

Elle franchit la porte de l’immeuble.

— Est-ce qu’il me manque ? Même pas un peu. J’espère ne plus jamais le revoir de ma vie.

Elle marchait d’un pas pressé dans les rues animées, quand soudain, une voiture surgit à toute vitesse et éclaboussa une immense flaque d’eau en sa direction.

L’eau glacée la trempa des pieds à la tête.

— FAIS ATTENTION OÙ TU VAS ! hurla-t-elle, furieuse. Maintenant je suis toute trempée pour mon entretien !

Elle serra les poings.

— Si j’attrape ce chauffard, il va me le payer très cher.

Une heure plus tard, Yūri sortait d’une boutique, vêtue de vêtements de rechange flambant neufs.

— Heureusement, j’ai pu me changer dans ce magasin. Cela m’a vraiment sauvé la vie… Même si ça m’a coûté cher.

Elle arriva enfin devant l’entreprise où elle avait rendez-vous. Le bâtiment était impressionnant, aux allures modernes et luxueuses.

— Quel magnifique bâtiment, murmura-t-elle, les yeux brillants.

Elle poussa la porte d’entrée, s’avança vers l’accueil et salua poliment.

— Bonjour.

Le réceptionniste lui répondit avec un sourire professionnel.

— Bonjour mademoiselle, que puis-je faire pour vous ?

— Je suis là pour mon entretien. J’ai un rendez-vous aujourd’hui.

— Parfait, un petit instant s’il vous plaît.

Il vérifia la liste des candidats.

— Quel est votre nom, s’il vous plaît ?

— Yūri Chance.

— Oui, vous êtes sur la liste. Vous serez prise en charge un peu plus tard. Merci de patienter quelques minutes, vous passerez après l’autre candidat.

— Merci beaucoup.

Elle s’installa dans la salle d’attente. Son regard se posa alors sur un jeune homme assis à quelques mètres d’elle. Le choc fut immédiat.

— Toi ! s’exclama-t-elle.

— Vous ! répondit le garçon, tout aussi surpris.

— Que fais-tu ici ? Tu me suis maintenant ?

— Non, je suis ici pour...

— Pas la peine de t’expliquer ! Tu n’as pas assez sali mes vêtements ce matin, maintenant tu dois me suivre partout, c’est ça ?

— Justement, à propos de ce matin, je voulais...

— Je préfère ne pas te parler. Laisse-moi tranquille.

À ce moment-là, la réceptionniste en chef, alertée par l’échange, intervint.

— Tout va bien, mademoiselle ?

— Oui, ne vous inquiétez pas.

— Très bien, vous pouvez y aller.

— Merci. Je m’en vais tout de suite.

Yūri lança un regard glacial au jeune homme avant de tourner les talons.

De son côté, le garçon resta figé, encore troublé.

— Cette fille est vraiment étrange… Elle a un caractère particulier.

---

Quelques heures plus tard, l’entretien était terminé. Et contre toute attente…

— Je suis embauchée ? répéta Yūri, stupéfaite.

— Oui, toutes mes félicitations, déclara le Chef.

— Merci, monsieur. Je pensais que cela prendrait beaucoup plus de temps avant que vous m’embauchiez.

— Vous avez l’air d’être une jeune femme sérieuse. Je suis sûr que vous serez parfaite pour ce poste.

Il sourit.

— Bien sûr, vous serez d’abord assignée au rang de stagiaire.

— Je ne vous décevrai pas.

— J’espère bien. Vous commencez demain, et vous serez présentée à toute l’équipe.

— D’accord. Merci, monsieur.

Elle sortit du bâtiment, le cœur léger.

— C’est ainsi que j’ai obtenu mon travail.

Le soir venu, Yūri prit le métro pour rentrer. Mais, au lieu de rentrer directement chez elle, elle fit un détour par un petit restaurant de quartier qu’elle aimait beaucoup.

— Bonsoir, lança-t-elle en entrant.

— Ah, Yūri ! Je suis ravi de te revoir, répondit monsieur Franck, le propriétaire du restaurant.

— Moi aussi, monsieur Franck.

— Alors, que puis-je te servir ?

— Je vais prendre une salade, des frites et un soda, s’il vous plaît.

— Bien sûr, ça arrive tout de suite.

Quelques minutes plus tard, le plat fumant arriva devant elle.

— Voilà, bon appétit.

— Merci, monsieur Franck.

Elle mangea avec appétit. Le restaurateur l’observait avec bienveillance.

— Et comment s’est passé ton entretien d’embauche, au fait ?

— J’ai été embauchée.

— Vraiment ? C’est une très bonne nouvelle !

— Oui, je le sais.

— Tu commences quand ?

— Demain matin.

— Toutes mes félicitations, ma chère Yūri.

— Merci, monsieur Franck.

— Je te souhaite bonne chance dans ta nouvelle vie. Qui sait ? Peut-être vas-tu trouver l’amour.

— Il n’en est pas question. Je ne suis pas encore prête à faire de nouvelles rencontres.

— Tu préfères te concentrer sur ta nouvelle vie, c’est ça ?

— L’amour n’est pas ma priorité pour l’instant.

Franck sourit doucement.

— Tu sais, l’amour n’est pas simple. Mais il ne faut pas perdre espoir, même quand on n’a pas encore trouvé la bonne personne.

— Euh…

— L’homme qui t’a fait souffrir ne mérite tout simplement pas ton amour.

Il la regarda avec bienveillance.

— Un jour, tu rencontreras quelqu’un qui te fera sourire pour toujours.

Yūri sourit doucement.

— Vous savez bien que je ne crois pas aux contes de fées… mais je vous remercie. Vous avez réussi à me remonter le moral.

— Heureux de t’avoir aidée, ma petite.

— Après la journée que j’ai passée, j’en avais besoin.

— Ah oui, vraiment ?

— Il y a un garçon qui…

— Un garçon, déjà ?

— Ce n’est pas ce que vous croyez ! Il m’a éclaboussée avec sa voiture ce matin, j’étais trempée.

— Ah…

— À cause de ça, j’ai dû acheter de nouveaux vêtements pour l’entretien.

— C’était juste un accident.

— Peut-être… mais il aurait quand même dû payer.

Franck haussa les épaules.

C’est ainsi que la soirée de Yūri s’acheva, dans une atmosphère familière et rassurante.

Le lendemain matin

Yūri arriva à l’entreprise pour son tout premier jour.

— J’espère que tout se passera bien, murmura-t-elle, nerveuse.

Le directeur l’attendait à l’entrée des bureaux pour faire une annonce.

— Bien. Mesdames et Messieurs, je vous prie de me prêter attention.

Le silence s’installa immédiatement.

— J’aimerais vous présenter nos deux nouveaux collègues qui nous ont rejoints aujourd’hui.

Il fit un signe de la main.

— Voici Yūri… et Saydou, qui vont désormais travailler avec vous.

Les yeux de Yūri s’agrandirent. Elle reconnut immédiatement le garçon à ses côtés.

— Oh ! souffla-t-elle.

Apprenons à nous connaître

Le directeur se tenait devant tous les employés, bien droit, son regard affirmé sous ses lunettes.

— Je vous présente Yūri et Saydou.

À l’instant même où leurs noms furent prononcés, Yūri ouvrit de grands yeux, figée.

— Oh ! s’exclama-t-elle.

— Toi ! répondit Saydou, tout aussi surpris.

Ils se dévisagèrent brièvement. Le chef, lui, poursuivit comme si de rien n'était :

— Je vous souhaite la bienvenue parmi nous. J’attends de vous tous que vous leur appreniez à s’adapter à notre entreprise.

— Oui, monsieur, répondirent les employés en chœur.

Le chef leur adressa un dernier regard approbateur avant de tourner les talons. Sitôt la porte refermée, une jeune femme bondit de joie comme une pile électrique.

— Bienvenue les amis ! s’écria-t-elle avec un large sourire. Je suis ravie de faire votre connaissance. Je suis Sofía ! J’espère que nous deviendrons de bons amis !

Yūri, encore un peu tendue, lui répondit poliment.

— Oui… moi aussi…

Une autre voix féminine, plus posée, intervint.

— Laisse-les respirer un peu, Sofía. Ils doivent juste s’installer, pas la peine de t’exciter.

— Non, ce n’est rien, répondit Yūri.

— Sofía a toujours été comme ça, expliqua la jeune femme. Elle est toujours surexcitée quand il s’agit d’accueillir de nouvelles recrues.

— Je le vois, répondit Yūri avec un léger sourire.

— Je ne me suis pas présentée. Je m’appelle Célina.

— Enchantée.

— Et voici Camilla et Rosalía.

— Salut, lança Rosalía.

— Salut, ajouta Camilla.

— Ravie de vous rencontrer, répondit Yūri.

Célina désigna ensuite trois jeunes hommes de l’autre côté du bureau.

— Et du côté des garçons, il y a Alex, Stéphane et Katsu.

— Salut, fit Alex.

— Salut, enchaîna Stéphane.

— Salut, termina Katsu.

— C’est notre petite équipe, ajouta Célina avec fierté.

— Heureuse de faire votre connaissance, répondit Yūri, un peu plus détendue.

Pendant ce temps, Saydou était resté silencieux, observant les lieux comme s’il était ailleurs. Célina s’en aperçut.

— Tu as l’air bien calme, mon jeune ami. Tu n’as rien dit depuis tout à l’heure.

Saydou releva légèrement la tête.

— Désolé, j’étais un peu perdu dans mes pensées… Je suis heureux de vous rencontrer.

Célina le regarda, intérieurement troublée.

(Quel garçon mignon… comment peut-on être aussi mignon ?) pensa-t-elle.

— J’espère que vous allez bien vous plaire ici, ajouta Rosalía avec un sourire sincère.

— Moi aussi, je l’espère, répondit Saydou.

Alex s’approcha alors de lui, l’air détendu.

— Allez viens maintenant. Laissons les filles papoter entre elles. Je vais t’expliquer tout ce qu’il y a à savoir dans les moindres détails.

Les garçons emmenèrent Saydou, laissant les filles seules.

— Sacré Alex, lança Camilla. Il est toujours disponible pour faire le clown.

— Oui, c’est vrai, acquiesça Rosalía en riant.

— Eh bien, puisque les garçons s’occupent de faire visiter l’entreprise à Saydou, nous, on va s’occuper de toi, dit Célina à Yūri avec entrain.

— D’accord, répondit-elle.

— Allez viens, fit Camilla en prenant l’initiative.

Les filles guidèrent Yūri à travers les couloirs de l’entreprise. Les deux groupes passèrent la journée à découvrir, apprendre, et échanger. Le premier jour de travail de Yūri s’avéra agréable. Elle aimait déjà l’énergie de l’endroit, l’ambiance qui y régnait, et surtout, elle appréciait cette nouvelle sensation d’appartenance.

La journée s’acheva, et à leur sortie de l’entreprise, la nuit était déjà tombée.

— Je vous remercie infiniment pour votre aide, dit Yūri, sincère.

— Oh, c’est rien, répondit Célina.

— Nous l’avons fait avec plaisir, ajouta Camilla.

— Pas la peine de nous remercier, confirma Rosalía.

Elles virent alors les garçons approcher.

— Voilà les garçons qui arrivent, annonça Célina.

Sofía, toujours aussi expressive, agita les bras.

— Oh les garçons ! cria-t-elle.

— Salut les filles, lança Alex.

— Vous avez enfin fini ? demanda Célina.

— Oui, le petit nouveau ne va plus jamais se perdre, répondit Alex en riant.

— Ah oui ? Vraiment ?

— Oui, grâce aux explications fournies par Stéphane, j’ai pu mieux comprendre le fonctionnement de l’entreprise, répondit Saydou calmement.

— Ah ! s’exclama Alex. Je t’ai quand même aidé à lui expliquer.

— Bien sûr… je pourrais te croire, rétorqua Célina avec un sourire narquois.

Ils éclatèrent de rire tous ensemble. L’ambiance était bonne, la complicité naissante. C’est alors que Sofía s’écria :

— J’ai une excellente idée !

— Oh ! fit Rosalía.

— Pour célébrer notre rencontre, allons dîner ensemble ! On fera connaissance, on apprendra à se connaître mieux.

— Oui, pourquoi pas, répondit Célina.

— Ouiiiiii ! s’enflamma Alex. Une nuit entre collègues, j’approuve totalement !

— Une soirée pour accueillir nos nouveaux amis ? C’est une excellente idée, ajouta Camilla.

— Allez les amis, ce soir on va s’amuser, lança Katsu.

— Oui ! dirent plusieurs voix.

Ils se retrouvèrent dans un petit restaurant chaleureux. L’atmosphère était détendue et joyeuse. Alors qu’ils riaient autour de leurs plats, Sofía aperçut une scène au fond du restaurant.

— Eh les amis ! Il y a un karaoké là-bas ! Et si on y jouait ?

— Non merci, fit Célina, gênée. Je chante plutôt mal.

— Allez les amis ! cria Alex. Nous sommes ici pour nous amuser ! Tout le monde au karaoké !

Ils se laissèrent tous emporter par l’enthousiasme, chantant à tour de rôle, riant, se chamaillant gentiment. La soirée fut un vrai succès.

Plus tard, en quittant le restaurant…

— Quelle soirée, c’était très drôle, dit Camilla en souriant.

— Ton idée était merveilleuse, Sofía, ajouta Rosalía.

— Maintenant, nous devons rentrer nous reposer pour pouvoir travailler demain, rappela Célina.

— Oui, tu as raison, approuva Katsu.

— On se revoit demain au travail, les amis, lança Stéphane.

— Oui, à demain ! répondit Yūri.

Soudain, Sofía, visiblement un peu éméchée, annonça :

— La prochaine fois, nous viendrons chez toi Yūri ! Et cette fois, nous ferons la fête chez toi !

— Oui, pourquoi pas, répondit-elle, amusée.

— Super cool ! Super idée ! Super, super, super ! cria Alex.

— Calme-toi, fit Katsu, hilare.

— Allez, à demain ! lança Sofía.

— Oui, à demain. Soyez prudents sur la route, leur conseilla Yūri.

— Promis, répondit Sofía.

Une fois les autres partis, Yūri se rendit compte qu’elle était restée seule avec Saydou.

— Et toi, qu’attends-tu pour partir ? demanda-t-elle.

— Je dois prendre le métro.

— Vous prenez le métro ?

— Si tu veux, nous pouvons faire route ensemble.

Elle hésita un instant, puis hocha la tête.

Ils prirent le métro côte à côte, dans un calme serein, puis continuèrent leur trajet à pied.

— Tu sais, dit Saydou doucement, je tiens vraiment à m’excuser pour hier matin. Je n’avais pas l’intention de gâcher ta journée.

— Pas grave. C’est le passé, répondit-elle sans colère.

— Mais tu es toujours en colère contre moi…

— Pas du tout.

— C’est normal, après tout. Je suis responsable de t’avoir salie. Mais… je tiens à t’offrir ceci.

— Oh ?

— Veuillez accepter mon cadeau.

Yūri le fixa, interdite. Ce geste la surprit énormément. En rentrant chez elle, elle prit une douche, se sécha les cheveux… mais son esprit restait troublé. Elle posa le paquet qu’il lui avait offert sur sa table.

Intriguée, elle l’ouvrit.

Une boîte raffinée.

Elle en souleva le couvercle… et découvrit à l’intérieur un sublime ensemble de vêtements féminins, soigneusement pliés. Une robe élégante, aux teintes douces.

— Oh… murmura-t-elle.

Ses doigts frôlèrent le tissu.

— Une robe… ?

Elle resta un moment silencieuse, incapable d’y croire. Et pourtant, ce cadeau était bien réel.

Elle murmura, comme pour elle-même :

— Saydou…

En direction de l'Australie

Le soleil venait à peine de se lever quand Yūri, déjà prête et élégamment vêtue, sortit de chez elle pour entamer sa première vraie journée de travail. Pourtant, tandis qu’elle descendait les escaliers, son esprit était encore marqué par les souvenirs de la soirée passée avec Saydou.

Yūri (pensant) : Au final, ce n'était pas si mal que ça.

Après un petit-déjeuner simple mais réconfortant, elle prit la route vers la station de métro. Malgré ses efforts, elle arriva une fois de plus en retard. Le métro qu’elle devait prendre était déjà parti. Frustrée, elle soupira… avant de reconnaître une silhouette familière sur le quai.

Yūri : — Saydou ?

Le garçon se retourna, légèrement surpris.

Saydou : — Oh !

Yūri : — Dis-moi que je rêve…

Elle s’avança jusqu’à lui.

Saydou : — Bonjour Yūri.

Yūri : — Qu’est-ce que tu fais ici ?

Saydou : — J’ai raté le premier métro. Donc j’attends le suivant pour partir.

Yūri : — Tu étais en retard ?

Saydou : — Pas exactement. Il y avait plusieurs personnes âgées, alors j’ai jugé bon de les laisser passer avant moi.

Yūri (amusée) : — Tu es trop gentil.

Saydou : — Tu trouves ? On me le dit souvent, mais… il est normal d’aider les autres de temps en temps.

Yūri : — Oui. C’est bien, tout se passe comme prévu.

Le métro arriva enfin, et tous deux montèrent à bord. Le trajet fut long, bercé par les secousses légères du train. Une fois arrivés à destination, ils prirent un taxi ensemble.

Yūri & Saydou : — Merci beaucoup !

Ils rejoignirent leur équipe dans les bureaux. L’ambiance, ce matin-là, était différente. Beaucoup semblaient encore souffrir de la soirée passée.

Yūri : — Bonjour à tous !

Célina : — Salut Yūri, comment vas-tu ?

Yūri : — Je vais bien.

Rosalía (taquine) : — Tu es venue accompagnée.

Yūri : — Ce n’est pas ce que vous pensez. C’est juste une coïncidence.

Rosalía (en riant) : — Détends-toi, c’était juste pour plaisanter.

Un peu plus loin, Sofía et Alex, visiblement encore fatigués, gémissaient dans leur coin.

Saydou : — Qu’est-ce qu’il leur arrive ?

Camilla : — Disons qu’ils n’ont pas bien supporté la nuit dernière…

Sofía : — Je n’arrive pas à fonctionner dans ces conditions…

Alex : — Je suis tellement fatigué que je pourrais m’effondrer sur place…

Katsu : — Vous survivrez.

Saydou : — Qu’est-ce qu’on fait aujourd’hui ?

Stéphane : — On attend la prochaine mission.

Saydou : — La prochaine mission !?

Yūri : — Quel est réellement notre travail ?

Rosalía : — Il est vrai qu’on n’en a pas beaucoup parlé.

Sofía : — Nous faisons de la photographie sous-marine.

Célina : — Nous le savons, Sofía.

Yūri : — Je sais ce que vous faites, mais j’aimerais en savoir plus.

Célina : — La photographie sous-marine est une activité de plongée. Nous explorons les fonds marins avec nos caméras.

Katsu : — Nous avons une passion pour ça.

Célina : — On reçoit des demandes de scientifiques, d’aquariums, de zoos…

Saydou : — C’est vraiment amusant.

Stéphane : — Notre mission, c’est de photographier la faune aquatique dans le monde entier.

Yūri : — Je suis certaine que ça va me plaire.

Célina (souriante) : — J’en étais sûre.

À ce moment précis, Stéphane ouvrit sa messagerie et fronça les sourcils.

Stéphane : — Quand on parle de travail…

Sofía : — Un nouveau courrier ?

Stéphane : — Tout à fait.

Rosalía : — Qu’est-ce qu’il dit ?

Stéphane : — Un parc aquatique nous demande de photographier une créature mystérieuse : le dragon de mer feuillu.

Camilla : — Tu crois qu’ils sont biologistes ?

Stéphane : — Peut-être.

Célina : — Il faut trouver où vit cette créature.

Katsu (consultant sa tablette) : — Trouvé. Le dragon de mer feuillu vit dans les eaux du sud de l’Australie. C’est une espèce protégée.

Célina : — Tu es trop fort, Katsu !

Célina : — Il faut se préparer, les amis.

Yūri : — Ne me dis pas que…

Célina : — Si. Demain, on part pour…

Sofía : — L’Australie !

Yūri : — Vous êtes sérieux, là ?

Camilla : — Très sérieux.

Alex : — Direction l’Australie !

Saydou (moqueur) : — Tu étais censé être mort il y a une heure…

Le lendemain, toute l’équipe monta dans un avion direction le sud du globe. Une fois sur place, ils prirent un taxi jusqu’à leur hôtel. En pénétrant dans les chambres, les yeux brillèrent.

Sofía : — Waouh, quelle belle chambre !

Rosalía : — Oui, c’est vrai.

Katsu : — Oh…

Saydou : — Ne me dis pas qu’on doit partager la même chambre ?

En entendant cela, Alex s’exclama de joie :

Alex : — Génial ! On partage la chambre avec les filles !

Célina (d’un ton sec) : — N’y pense même pas, sale pervers.

Stéphane (explorant la pièce) : — Il y a une autre chambre derrière cette porte.

Célina : — Vraiment ?!

Ils ouvrirent la porte et découvrirent une autre pièce. Saydou soupira de soulagement.

Saydou : — Je suis soulagé.

Célina (curieuse) : — Pourquoi ?

Célina : — Tu avais si peur de passer la nuit avec nous ?

Saydou : — Oui… enfin pas seulement ça…

C’est alors qu’on frappa à la porte. Rosalía alla ouvrir.

Deux inconnus souriants se tenaient là.

???: — Bonjour.

Rosalía : — Bonjour, qui êtes-vous ?

???: — Excusez-nous. Je suis Staël, et voici Steve. Nous sommes des guides marins.

Rosalía : — Des guides marins ?!

Staël : — Oui. Nous sommes là pour vous accueillir et vous accompagner dans votre mission.

Célina : — Enchantée, je suis Célina. Voici Camilla, Rosalía, Yūri, Alex, Stéphane, Sofía, Saydou et Katsu.

Sofía : — Salut.

Staël : — Ravi de faire votre connaissance. Nous passerons vous chercher demain.

Après leur départ, chacun s’installa dans sa chambre. Ils passèrent l’après-midi à visiter la ville. La beauté des lieux les émerveilla tous. Après quelques emplettes pour la mission, ils retournèrent à l’hôtel, fatigués.

Plus tard dans la soirée…

Saydou : — Tu ne dors pas ?

Yūri : — Non… Je suis un peu stressée pour la mission de demain.

Saydou : — Tu es une fille très intelligente. Je suis convaincu que tu seras incroyable.

Ses mots, simples et sincères, réchauffèrent son cœur. Elle tourna doucement la tête vers lui.

Yūri (souriante) : — Oui.

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