Coups de sabots martelèrent le sol du camion. Le paysage défilait devant ces yeux noyés par la peur, son corps tremblant tenait à peine dans ce camion étroit qui le menait vers l'inconnu...

Le camion se stoppa, il pris le peu de force qui lui restait et donna un gros coup de cul sur la porte qui tomba et pendant un instant il crût être libre mais il se retrouva au coeur d'une clairière, au coeur d'une forêt. Ces kidnappeurs le regardaient avec fierté avant de démarrer le camion et de lui lancer "adieu sale bête tu vas pourrir ici pour le restant de tes jours, je pari que il ne tiendra même pas une nuit." Le cheval pris d'un élan de panique se mit à courir partout, huer, se cabrer mais quand la réalité le frappa il se laissa tomber au sol épuisé, il était coincé ici, avec pour nourriture de l'herbe et quelques coin d'eau... Qu'avait t'il fait pour se retrouver ici ?

CHAPITRE 1 PDV DE LA MERE

Aujourd'hui était le premier jour des grandes vacances, et j'espérais que Stella en profite pour sortir de son cocon... Elle venait de terminer le lycée et se consacrait à ses études pour devenir écrivaine, évidemment j'étais fière qu'elle ait trouvé son orientation mais ma petite fille me manquait... "Chérie tu m'écoute ?" Paul me tira de mes pensées.

"Oui excuse moi, tu disais ?

- Je disais que nous devrions interdire la forêt à Stella." Quoi ? Mais que lui prenais t'il, Stella lui en voudrait toute sa vie si elle ne pourrai plus aller dans son coin de calme. Je pris le temps de choisir mes mots pour ne pas le vexer :

"Mais pourquoi lui interdire le seul endroit ou elle se sent en confiance ?

- C'est trop dangereux.

- Paul ! Cela fait 5 ans que elle a cette forêt donc que à moins que tu es une bonne raison je ne serai pas de ton côté.

- Bon sang, il commençait à s'agacait, n'écoute tu jamais les informations ?

- Quoi l'histoire d'un animal dangereux ? C'est du Fake...

- C'est pour de vrai,me coupa mon mari, il s'agit d'un cheval qui a été emmené hier soir et apparemment il serait dangereux et fou !

- Chéri, il doit juste être paniqué et je le comprends, alors détend toi il ne peut rien arrivé à Stella surtout que elle adore les chevaux.

- Pourquoi ça parle de chevaux ici ? Demanda ma fille.

- Stella un cheval vit désormais dans la petite clairière..., commença mon mari, donc il serait préférable que pour un moment tu barres la forêt de ta liste.

- C'est pas la forêt que je vais barrer de la liste c'est toi que je vais barrer de ma vie ! Vous savez que j'adore les chevaux et cette forêt, vous avez pas le droit de me l'interdire !!

- Jeune fille, nous sommes tes parents, tu vis sous notre toit alors obéi !

- Je suis presque majeur ! Maman dit quelque chose." Et voilà c'est reparti pour une dispute ou Stella me met dans une position délicate.. Je sais bien que je devrais soutenir mon mari, mais je ne vois aucun danger avec un cheval, le seul danger réel est son père..

"Bon je vous laisse en discuter je vais prendre l'air". Sur ces mots je sortis de la maison et longea la rivière qui menait à la forêt, mais je m'arrêta quand j'entendis un cri... Un cri de cheval, je tendis plus en détails l'oreille et je perçus les claquements de sabots contre le sol. Je continuais d'avancé mais en direction de la clairière et tout doucement je perçu ce fameux "danger", il était impressionnant et trés en colère, il avait l'air fou... Paul aurait-il raison ? Le cheval galopait comme si sa vie en dépendait, se cabré avec une telle violence que je crus qu'il allait se casser les membres, il huait avec rage, mais ce qui le rendait impressionnant était son regard, il était terrifiant ! Quand il tourna son encolure vers moi et qui se mit à galoper dans ma direction, j'oubliais que je ne courais aucun danger avec la barrière et je courus en direction de chez-moi !! Ce cheval était dangereux.

Monika venait de rentrer et avait l'air d'avoir vu le diable en personne, elle m'inquiétais "Monika tout va bien ?". Elle tourna la tête et je vis une larme coulée le long de sa joue, bordel je vais tuer celui qui lui a fait du mal !!! Je me précipita vers ma femme avant de lui prendre délicatement le visage entre mes mains pour la forcer à me regarder "Chérie je t'en prie parle moi...", elle inspirait un grand coup avant de me répondre d'une voix tremblante :

" Tu as raison..il est dangereux..." Je ne compris pas tout de suite mais quand je remarqua que elle était revenue de la forêt je compris direct que ça avait un rapport avec le cheval. Je la pris dans mes bras en lui murmurant des mots doux et me mettant une claque mentalement, quel genre de mari étais je ?

Mais je voulus savoir qu'est ce qui l'avais fait changer d'avis sur ce cheval "As tu vu le cheval ? T'a t'il fait du mal ?

- Non non, il est dans une clairière il ne pouvait rien m'arriver mais il est fou, c'est un danger pour nous, Stella et lui même.

- Alors me soutiens tu, Monika ?" Je savais pertinemment que Stella serait bouleversé mais on a pas le choix, je refuse de la perdre elle aussi...Toujours dans mes bras, je sentis ma femme inspirait avant de me répondre "Stella ne mettra les pieds dans cette forêt tant que ce monstre y sera ! D'ailleurs où est elle ? Comment c'est fini votre discussion ?

- Ahaha, une question à la fois, mon amour. Stella était en colère, et tu l'as connais avec elle c'est toujours ma faute !

- Chéri, Stella est trés...fragile niveau sentimental, ne le prends pas personnellement."

Monika avait raison tout comme Stella, j'étais autant coupable que innocent. J'étais pasteur ce qui impliquait que j'étais beaucoup à l'église et donc pas assez présent pour ma famille, avec Monika cela n'avait pas eu d'impact sur notre couple, mais avec Stella cela nous avez séparés et je sais que je suis dur avec ma fille mais je l'aime plus que tout au monde, mais il y a des choses que j'ai fait dont je ne suis pas fière. "Paul, il se fait tard allons nous coucher", effectivement il était 23h45.

- Tu as raison, vas y je te rejoins je vais juste faire un peu de vaisselle.

- Mon amour, tu détestes faire la vaisselle, elle a compris mon mensonge, dit moi ce qui va pas...

- Ma puce tu te fais du soucis pour rien, certe je n'aime pas la vaisselle mais de temps en temps je sais me rendre utile.

- PAUL !! Je t'interdis de dire que tu es inutile, tu es mon mari et père, tu es tout ce dont j'ai toujours voulu, je suis heureuse tu entends HEUREUSE !"

Sur ces mots elle m'embrassa et partit se coucher, en me laissant seul avec mes pensées. Bien entendu ses mots m'avaient touchés et je l'aime aussi, mais Monika avait tort de dire que j'étais un bon mari, j'ai trahis ma religion, j'ai trahis Dieu le seul être qui a exaucé mes prières silencieuses. J'avais commis un terrible péché, que je garderai à jamais sur ma conscience. D'un coup, je fus pris de vertige, ma vue se troubla, la température augmenta, je me dépêcha de prendre un verre d'eau avec mes médicaments. Cela faisait maintenant 3 ans que ce scénario se répeta, était ce ma punition ? Était ce elle qui me punissait ? Je chassa cette idée de ma tête et monta me coucher. Monika dormait profondément, j'enfilais un vieux pyjama et me glissa délicatement dans le lit pour ne pas réveiller ma compagne. Je me tourna sur le côté et me laissa emporter par le sommeil...

"Paul, je t'en prie écoute moi." J'avais du sang plein les mains, cette femme aussi, elle était gravement blessé.

" Qui...qui êtes-vous ?

- Enfin, mon grand c'est moi Alberta, ta..."

" Chéri réveil toi, regarde moi, tout va bien ce n'est que un mauvais rêve", j'ouvris péniblement les yeux, j'étais en sueur, j'avais encore fait ce même cauchemar. Je tourna la tête pour regarder Monika, elle semblait inquiète et tout droit sorti de son sommeil, par ma faute. Elle semblait avoir remarqué mon air coupable car elle me pris dans ses bras en me chuchotant " Paul, j'étais déjà réveillée, tu veux m'en parler ?

- Non, c'était juste un cauchemar de rien du tout, ne t'en fais pas.

- Paul Sandell me prendrait tu pour une idiote ? Pour une fois en 20 ans de mariage arrête de me mentir et dit moi la vérité, bon sang.

- Je n'ai rien a cacher, simplement c'est juste un cauchemar et je ne veux pas en parler pour le moment, comprends moi mon amour..

- Te comprendre ? Tu te fiche de moi ? Je fais que ça de te comprendre, mais avec toi c'est peine perdue, tu te renferme sur toi même et me laisse de côté !

- Je t'ai dit que je voulais pas en parler, c'est pas un crime ? Parfois tu ne me racontes pas tout et j'en fais pas un sketch !!

- De mieux en mieux, maintenant c'est ma faute !" Monika se leva du lit, pris sa robe de chambre et partit de la chambre en me lançant" Quand tu auras appris à me faire confiance peut être je te comprendrais sinon je vais prendre mon déjeuner et aller travailler.

- Chérie, c'est moi qui bosses le dimanche.

- Bah j 'ai envie de travailler aujourd'hui.

- Stella restera seule ?

- Elle a 17 ans, elle ira sûrement chez sa copine Amina." Sur ces mots elle quitta mon champ de vision.

Bordel, c'était notre première grosse dispute, je me sentais mal... Dans le couloir se trouvait la cambre de Stella, je décidais d'enterrer la hache de guerre.

TOC TOC

"Stella, j'aimerais te parler. Je viens en paix.

- Trés bien, entre." Ouah, je ne l'aurais jamais cru entendre dire ça sans souffler.

" Ma puce, je tenais à m'excuser pour hier je....

- Nan, tu n'as pas besoin, tu veux juste me protéger et je te remercie, me coupa ma fille.

- Que...quoi tu n'es plus fâché ?

- Papa, je t'ai dit que j'étais ok sur ta décision. Alors maintenant raconte moi ce qui c'est passé avec maman ce matin." Ma fille qui discutait avec moi, j'étais le père le plus heureux du monde. Après avoir raconté la discussion de ce matin, Stella me prit au dépourvu en me faisant un câlin "Je suis sur que ça va s'arranger".

Nous venions de finir de manger quand je pris la route pour mon travail suivit de Monika. Stella allait passer la journée seule, et malgré notre moment de tendresse de ce matin, je la connaissais et je savais que elle irait faire un tour en forêt, ésperons que rien ne lui arrive...

Mes parents venaient de partir de la maison pour aller travailler. Oui, on était dimanche mais mon père était pasteur et ma mère avocate, normalement elle ne travaille pas mais après la dispute elle veut se vider l'esprit. Quand à moi, je vais prendre mon ordinateur, aller dans la forêt et écrire mon livre. D'habitude, je me glisssai au pied de l'arbre de la clairière, mais d'après la radio et mes parents un cheval y réside désormais et je n'ai aucune envie de le déranger. Je pris mon sac avec mon ordinateur et une pomme au cas où j'ai un petit creux. Je sortis de la maison et pris soin de fermer la porte à clé, la forêt était juste en face je devais juste traverser un chemin, longer la rivière, tourner à gauche et la clairière était à 5 pas. Mais pour la première fois je ne m'installa pas tout de suite, nan quelques choses avaient attirés mon regard, exactement à l'arbre de cette fameuse clairière.. Je posa mon sac au sol et fis un pas en avant mais me stoppa quand je l'apercu enfin, il était magnifique. Il galopait, huait, avec l'ombre des arbres on le voyait peu dû a sa robe noire. De loin, on aurait pu croire que il était fou, mais je connaissais assez les chevaux pour savoir qu'il était en colère et appeuré. Pris d'un élan de courage, je franchis la distance qui me séparait de la barrière, dés qu'il me vit il se mit à se cabrer comme pour montrer que je suis dans son territoire, alors que cette clairière je la connais depuis toujours.

" Hey, toi le cheval, tu me fais pas peur. Mais je sais que toi tu as peur !"

Comme réponse il envoya son arrière main en l'air, charmant. Je n'ai pas peur, je posa mes mains sur la barrière, ce geste eu l'effet d'un signe de bienveillance car il stoppa nettement son cirque, il était caché dans l'ombre mais je pus apercevoir qu'il marchait en ma direction et s'arrêta au aprés milieu de la clairière, là ou le soleil l'exposait complètement. Je pris le temps de le détailler : il avait une robe toute noir moitié bleu trés sombre nuit, des crins noir qui lui arrivait à l'encolure, ses sabots arrière avait l'air d'être abîmé un peu comme si il avait tapé une sorte de porte..., mais ses sabots avant eux étaient plutôt dans un bon état, son corps paraissait maigre mais rien d'inquiétant. Mais quand mon regard trouve le sien, l'univers s'arreta, je voyais sa tristesse dans ses yeux, sa peur et la colère innondé ses magnifiques yeux noisettes. Une larme coula sur ma joue en regardant attentivement ce cheval, il était tout simplement parfait alors pourquoi tout le monde prétend que il est un danger ?

Je voulais absolument comprendre son histoire, j'étais à peu près sûr que il me ferait pas de mal. Je sortis la pomme et la jeta dans la clairière, à quelques pas de moi.

Il semblait hésiter, mais aucun cheval ne peut résister à une pomme !! Je ne bougea pas de ma place pour ne pas l'effrayer, il avanca d'un pas sur sans me quitter des yeux, il lisait en moi j'en étais sûr ! Quand il fut devant la pomme, il baissa son encolure et commença à croquer la pomme.

"Pourquoi es tu ici ? Tu sais que tu es dans ma clairière, cheval" À cette phrase, il releva la tête et s'avanca dans ma direction d'un pas peut rassuré, je voulais qu'il ait confiance en moi.

" Tu sais de nous deux c'est moi qui devrait avoir peur, mais je suis confiante, alors toi aussi est confiance en moi." Il continua d'avancer et s'arrêta devant moi, mais je ne pouvais pas encore l'atteindre, et je respectait son choix...