C'était une belle nuit de pleine lune, la lune brillait intensément, mais pas assez pour éclipser les étoiles infinies qui l'entouraient.

Cette nuit, aussi belle soit-elle, était froide, et un bel oméga se tournait et se retournait dans son lit, le sentant vide car il était passé minuit et son alpha n'était pas encore rentré.

Fatigué d'attendre son alpha, Saki se lève, enfile une robe de chambre et descend au premier étage de la maison, s'asseyant sur le canapé tout en regardant une fois de plus l'horloge qui indique 01h31, le faisant soupirer et se demandant si une fois de plus son mari ne dormirait pas à la maison.

Quelques minutes passent, seulement quelques minutes pour arriver à 2 heures du matin, son alpha arrive enfin et comme toujours, il se précipite vers la porte pour l'accueillir. Cependant, sa joie s'éteint instantanément lorsqu'il réalise que son alpha est imprégné des phéromones d'un autre oméga, le faisant se mordre les lèvres pendant de longs instants, avant de laisser échapper un soupir et de s'approcher de l'homme plus grand, et d'une voix douce dire...

Saki Preston - Bienvenue à la maison, alpha sourit

L'alpha, à son tour, ne regarde Saki que quelques instants, avant de détourner les yeux de lui et, tête baissée et en silence, se dirige vers la chambre, faisant ressentir à l'homme plus petit une angoisse intense dans sa poitrine, plaçant sa main sur son cœur, et se répétant

Saki Preston - C'est bon, c'est bon, tout va bien, tu vas bien

Prenant une profonde inspiration tout de suite et se dirigeant vers la chambre, écoutant le bruit de l'eau, réalisant que son mari est sous la douche, enlève alors sa robe de chambre, et s'allonge en fermant les yeux attendant que le sommeil arrive

Quelques minutes plus tard, Edgard sort de la douche vêtu seulement d'une serviette autour de la taille, passant devant Saki et se dirigeant vers son placard, enfilant son pyjama, et revenant s'allonger sur le dos à Saki, et une nuit de plus passe avec deux cœurs autrefois amoureux l'un de l'autre, dormant dos à dos

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Le lendemain matin, Saki se réveille tôt pour se préparer, attendant qu'Edgard se réveille, ce qui ne tarde pas, mais même en voyant son mari tout apprêté pour lui tôt le matin, Edgard ne fait rien d'autre qu'ignorer à nouveau, comme toujours, cette attitude et se préparer pour une autre journée de travail

Cependant, cette fois, quelque chose s'est brisé, quelque chose d'important à l'intérieur de Saki s'est simplement effondré, et les larmes qu'il retenait de toutes ses forces roulent sur son visage comme des cascades tombant d'un précipice

Lorsqu'Edgard revient de la salle de bain et voit l'oméga qui un jour a tout juré et tout risqué pour l'amour qu'il lui portait en train de pleurer, quelque chose se réveille en lui, quelque chose qui était en sommeil et qui à cet instant réclamait de faire disparaître ces larmes glaciales pleines de douleur, mais avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit le silence est brutalement rompu par les mots qu'Edgard pensait ne jamais entendre sortir des belles lèvres de son oméga

Saki Preston - Divorçons

La Vision de Saki

J'étais de nouveau dans ce lit, seule. Peu importe le temps qui passe, je n'arrive pas à m'y habituer. Ce lit, qui était autrefois rempli presque chaque nuit des mouvements de nos corps, toujours humide de notre sueur, était maintenant solitaire et froid.

Je me demande si c'est de ma faute. Peut-être que si j'avais fait plus d'efforts, j'aurais pu sauver ce mariage qui semble voué à l'échec.

Fatiguée de rester allongée, je décide de descendre attendre Edgard au salon. J'enfile ma robe de chambre et descends, jetant un nouveau coup d'œil à l'horloge – il est déjà 1h31 du matin.

Je me demande s'il dort encore dehors.

Cependant, je n'ai pas à attendre longtemps avant d'entendre le bruit de la porte. Cela me remonte le moral et je me dirige rapidement vers mon alpha. Mais mon corps est lourd et mon cœur me fait mal lorsque je réalise que mon mari est recouvert des phéromones d'un autre oméga. Je me mords la lèvre pour retenir mes larmes et m'approche simplement de lui, lui offrant un accueil qu'il ignore, comme toujours.

Je me répète que tout va bien et je me calme. Je me dirige vers la chambre, entendant le bruit de l'eau et réalisant qu'il est sous la douche. J'enlève ma robe de chambre et m'allonge, espérant m'endormir rapidement, ce qui ne tarde pas.

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Le lendemain, comme toujours, je me réveille avant lui. Je m'habille comme il l'aime et je m'assois sur le bord du lit, attendant quelque chose – même si ce n'est qu'un simple bonjour, juste quelque chose à quoi me raccrocher, quelque chose qui me permette de continuer.

Je voulais juste quelque chose à quoi me raccrocher, mais au lieu de cela, il m'ignore à nouveau.

Suis-je un fantôme pour lui ?

Suis-je si insignifiante dans sa vie ?

M'a-t-il vraiment aimé un jour ?

Je suis fatiguée, je n'en peux plus. Même si cela signifie que je suis la seule à souffrir ?

Combien de temps dois-je supporter cela ?

Je ne veux pas de ça... Je suis fatiguée.

Ces pensées me restent en travers de la gorge, et je ne peux plus retenir mes larmes. Elles commencent à couler, les larmes que je retiens depuis trois ans, depuis ce jour maudit, inondent maintenant mon visage.

J'en ai assez. Je ne veux plus vivre comme ça. Si ce mariage est voué à l'échec, alors j'abandonne.

"Demandons le divorce", dis-je en essayant de contenir mes larmes incontrôlables. Je remarque sa surprise, et je m'en fiche. J'ai passé trois ans de ma vie à m'en vouloir pour ça, mais c'était mon bébé aussi, et je ne l'ai jamais traité de cette façon. J'ai toujours tout essayé pour arranger les choses, pour qu'elles redeviennent comme avant, mais s'il ne le veut pas, alors j'abandonne. Je ne vais pas me condamner à cette vie de souffrance juste pour lui faire plaisir... Je suis fatiguée.

Fin de la Vision de Saki

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La Vision d'Edgard

E-Edgard Colin - D-divorce ?

Je bafouille, le cœur battant la chamade. Je ne voulais pas de ça, je n'arrivais pas à croire ce que je venais d'entendre. Mais là, d'une voix dénuée d'émotion et d'un regard que je ne lui avais jamais vu auparavant - un regard d'épuisement, de souffrance, un regard sans vie - il me dit,

Saki Preston - J'aurais dû demander ça il y a trois ans. Cela m'aurait épargné tant de peine. Mais à quoi bon parler alors que tu t'en fiches ?

Il se lève et se dirige lentement vers la porte de notre chambre.

Saki Preston - Je l'aimais autant que toi, mais contrairement à toi, je ne t'ai jamais rien reproché. Je suis fatigué. À partir de maintenant, je dormirai dans l'une des chambres d'amis.

Il s'en va, me laissant seul.

Il ne va pas demander le divorce !

Il ne me quitterait pas, si ?

Le loup d'Edgard - tu en es sûr ?

Mon loup me parle dans ma tête, me faisant m'asseoir sur le bord du lit dans le doute, et toujours dans le doute je réponds

Edgard Colin - Il m'aime...

Le loup d'Edgard - Et tu l'aimes, mais cela ne t'a pas empêché de le blâmer et de le blesser pour quelque chose que tu as fait

Je remarque la colère dans le ton de la voix de mon loup, réalisant qu'il est irrité, je laisse échapper un long soupir en passant une main dans mes cheveux essayant de remettre mes pensées en ordre...

Edgard Colin - J'étais dévasté par tout ça, et il...

Mon loup ne me laisse pas finir, parlant fort et avec colère

Le loup d'Edgard - C'ÉTAIT SA FILLE AUSSI, BORDEL. Il l'a portée pendant 9 mois, follement heureux de tout, et le bébé... Et toi, tu lui as simplement tourné le dos et l'as laissé souffrir seul, tu l'as juste mis enceinte, il l'a portée dans son ventre, il était sa mère... tu as agi comme s'il l'avait fait exprès, comme s'il était un criminel qui avait tué sa propre fille...

Edgard Colin - Il n'aurait pas dû partir...

Le loup d'Edgard - IL N'EST PAS PARTI, IL A ÉTÉ KIDNAPPÉ DANS CETTE PUTAIN DE MAISON, PARCE QUE TU AS IGNORÉ LES MENACES DE CETTE PETASSE. Alors dis-moi, c'est la faute de qui vraiment ?

Edgard Colin - ...

Le loup d'Edgard - Qu'est-ce qui se serait passé si tu avais engagé plus de sécurité ? Si tu l'avais emmené dans un endroit sûr ? Si tu étais resté près de lui dans ces moments de danger au lieu de faire comme si de rien n'était ? C'est la faute de qui, bordel, si c'est arrivé ? N'oublie pas, vermisseau, que c'est de l'intérieur de lui qu'elle a été arrachée de sang-froid

Edgard Colin - Je ne te permets pas de me parler comme ça...

Le loup d'Edgard - Tu n'as rien à me permettre, j'espère qu'il nous quittera, même si je l'aime, je le préfère heureux avec quelqu'un d'autre que de souffrir avec nous. Et toi... tu n'es qu'une ordure et je pense qu'il n'y a jamais eu de loup plus dégoûté que moi de partager ce corps avec quelqu'un comme toi

Mon loup se tait, me laissant seul avec mes pensées, et les souvenirs s'emparent lentement de mon esprit, me rappelant mon cauchemar, m'étouffant et me faisant réaliser que je ne mérite vraiment pas l'oméga que j'ai...

Je me demande s'il est trop tard pour essayer de tout arranger

Puis-je encore sauver ce mariage, et guérir la douleur que j'ai causée à mon oméga ?

La vision d'Edgard a pris fin

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Vision de Saki

Je suis entré dans la pièce, ai verrouillé la porte et me suis allongé sur le lit, je ne peux pas retenir mes larmes alors je me suis contenté de pleurer jusqu'à ce que je m'endorme.

Je me réveille plus tard dans la journée à cause de légers coups frappés à la porte de ma chambre, je me demande qui cela peut être, alors que je me relève dans le lit en me frottant les yeux qui sont gonflés et endoloris d'avoir tant pleuré. Je me lève lentement et vais à la porte

Saki Preston - Qui est-ce ?

Je demande en me tenant derrière la porte, le silence se fait pendant quelques instants quand j'entends enfin une voix familière de l'autre côté

Edgard Colin - Edgard... On peut parler mon oméga ?

Je ne sais pas quoi faire, je ne veux pas voir son visage mais je me souviens vaguement de la dernière fois que je l'ai entendu me parler si affectueusement, sentant mon cœur s'emballer et mes joues brûler je réponds

Saki Preston - Laisse-moi tranquille s'il te plaît, je n'ai pas envie de parler pour l'instant

Edgard Colin - ... D'accord, je te laisse te reposer encore un peu mais s'il te plaît, mange quelque chose, il est plus de midi et tu n'as encore rien mangé