L'Amour Après La Haine
1er jour
le maire
Je vous déclare mari et femme. Vous pouvez embrassez la mariée.
Les jeunes époux se regardèrent longuement comme si ils ne comprenaient pas les mots du maire. Le dégoût. C'était la seule chose qui leur traversait l'esprit. Comment poser ses lèvres sur celles d'une abomination ?
Soudain, Aïna se souvint de pourquoi elle faisait tout ça et se ressaisit. Elle regarda furieusement Kenzo avant de s'approcher de son visage et de distraitement lui murmurer:
Aïna
Alors comme ça, on a peur, mon cher et tendre ?
Il fronça les sourcils avant d'attraper son visage et de dévorer ses lèvres. Un baiser qui semblait passionnant devant tous mais qui servait de lutte acharnée pour savoir qui mordrait l'autre en premier. Lorsqu'il la lâcha, il prit soin de furtivement lui chuchoter:
Kenzo
Fais bien attention à ce que tu dis. N'oublie pas qu'il me suffit d'un claquement de mes doigts pourqu'il...
Aïna
C'est bon j'ai compris
Ils se retournèrent face au public avec un beau sourire et en se tenant main dans la main. Ils marchaient vers la sortie de la mairie sous les admirations de tous.
Tante Yva
Monsieur, je vous souhaite la bienvenue chez vous. Et mes félicitations pour votre mariage. Où est madame ?
Kenzo
Merci tante Yva. Ma cousine se charge de la raccompagner. Fais décorer ma maison. Et préparer le dîner. Je veux aussi qu'à son arrivée que tous les employés lui réservent un accueil digne de ce nom. Je veux le meilleur pour ma femme.
Tante Yva
A vos ordres Monsieur. *en se retirant*
Kenzo monta à l'étage pour aller prendre une douche et se reposer un peu. Lorsqu'il finit, il s'allongea un peu. Cela faisait deux jours qu'il n'avait pas fermer l'œil à cause de ce stupide mariage et de cette idiote de femme.
Aïna était assise sur la banquette arrière de la voiture de la cousine de son mari. À côté, se trouvait sa jeune soeur.
L'ambiance était tout sauf détendue. Et seule la musique du lecteur osait briser le silence.
Sam ( la cousine )
Tu n'es pas sans savoir que si je me suis portée volontaire pour te raccompagner c'était pour une bonne raison.
Aïna
Je ne suis pas si stupide que ça
Sam ( la cousine )
Pourtant c'est comme cela que mon cousin te décrit.
Aïna
Dans ce cas, s'il a accepté d'épouser une femme stupide, c'est qu'il lui manque une case. *un air de défi*
Sam se tut un instant. Et quand elles furent arrivées, elle dit:
Sam ( la cousine )
Je te préviens. Si tu oses faire quoique se soit qui pourrait nuire à Kenzo, je te tuerais !
Aïna
Dans ce cas, je tâcherai de me tenir à carreau. *en descendant, suivit de la sœur de son mari*
Aïna poussa la grande porte du domicile et vit des vingtaines de tête inclinées et alignées de part et d'autre. Leur laissant le chemin.
Toutes les domestiques
Nous vous souhaitons la bienvenue chez vous Madame.
Aïna n'y comprenait rien. Ils restèrent comme ça un bon moment dans un silence gênant.
Emily soupira et claqua des doigts. Aussitôt, toutes les têtes de levèrent et elle monta à l'étage.
Aïna
Es ce que quelqu'un pourrait m'indiquer où je dois aller ?
Tante Yva
Ne vous enfaites pas Madame, je suis là. Mon nom est Yva mais tous m'appelent tante Yva y compris Monsieur. J'étais sa nounou à lui et à sa sœur.
Aïna
Alors, je veux vous appelez Tante. _*avec le sourire*_
Tante Yva
Monsieur m'a demandé de vous conduire jusqu'à votre chambre nuptiale. Il vous y attend. Au cas où vous auriez faim, le repas sera servi dans une heure.
Tante Yva
Alice, charge toi d'accompagner Madame jusqu'à sa chambre.
Elle se retourne vers Aïna.
Alice
Madame, c'est par ici.
Elles montèrent à l'étage, virèrent à gauche, puis à droite, avant d'arriver devant une porte joliment décorée.
Aïna
Bien merci. Tu peux t'en aller.
Alice fit une révérence avant de partir. Aïna ouvrit la porte et entra. Sur le lit, dormait Kenzo. Elle s'approcha:
Aïna
Il es pas mal quand il dort.
Elle s'approcha un peu plus et le regarda de plus près.
Aïna
Seulement quand il ferme la bouche.
Lorsqu'elle se retourna, elle se sentit tirer en arrière et se trouva sur le lit avec un Kenzo la serrant contre lui.
Aïna
Mais qu'est ce que...
Kenzo
Quand on me cherche, on me trouve. *avec un sourire pas très rassurant*
Aïna
"Mais pourquoi j'ai pensé à voix haute ?"
Pourquoi pleures-tu ?
Kenzo
Es tu prête à assumer les conséquences de tes actes ?
Aïna
De quoi tu parles ? Lâche-moi !
Elle se débattait comme une lionne pour échapper à ses bras.
Aïna
Si tu ne me lâches pas tout de suite, je vais crier comme une folle !
Kenzo
Vas-y. Fais-toi plaisir. Personne ne viendra te sauver. Et de toute façon, je suis ton mari. J'ai tout les droits sur toi. *serre plus ses bras*
Aïna laissa échapper un cri de douleur. Il lui faisait vraiment mal !
Il la retourna et la positionna de telle sorte qu'il se mit au-dessus d'elle. Son regard n'avait plus rien d'humain. On aurait dit un épervier guettant les petits d'une poule. Il lui faisait peur.
Kenzo
Tu es prête ? Que la partie commence.
Aïna était sous le drap toute en larmes. Cet homme était un monstre. Comme tous les hommes d'ailleurs ! Elle se souvint de ce que vivait sa mère de son vivant. Elle était maltraitée, frappée, violée, battue et était arrivée à accoucher plusieurs enfants morts-nés jusqu'à ce son père se lasse et aille voir ailleurs laissant sa mère dépressive. Si elle avait décidé de se marier avec Kenzo, c'était pour donner une meilleure vie à ses frères et sœurs. Elle devait se ressaisit. Arrêter de pleurer, mais elle n'y parvenait pas.
Kenzo, quant à lui, prenait une douche. Après sa petite partie de plaisir, il était revigoré. Il ne lui avait rien fait. Quelques bisous ici et là et quelques petits suçons dans le cou et c'était tout. Il ne s'était pas attaqué à l'essentiel et en était conscient. Sur un coup de tête, il avait décidé qu'il franchirait le cap dès qu'elle serrait prête. Ça promettait avec elle, se dit-il en souriant comme un psychopathe.
Kenzo sort de sa douche et va s'habiller avant de s'asseoir sur le lit où Aïna pleurait toujours.
Kenzo
Pourquoi pleures-tu ? Je ne t'ai encore rien fait.
Aïna
Si ça te regarde n'hésite pas à me le faire savoir.
Il laissa échapper un rictus.
Puis reprit sérieusement :
Kenzo
Tu es ma chose ne l'oublie pas. Enfin tant que je ne me serais pas lassé de toi. *en sortant*
Aïna
"D'un autre côté, il a raison. Il ne m'a encore rien fait. Je devrais tirer la situation à mon avantage. Pour le moment, je suis sa préférée du moins celle pour qui il a le plus d'intérêt en ce moment."
Aïna
"Je me demande comment il fait pour agir normalement alors que je lui ai mordu le coup, griffé le dos et envoyer un bon coup dans l'entre jambe ? Il devrait avoir mal ou bien c'est à cause de sa musculature."
Par la suite une pensée qui la fit rougir lui vint à l'esprit : et si quelqu'un voyait la marque sur son cou ? Il en conclurait qu'elle vient sûrement d'un « ébat amoureux » avec sa femme. Il faut absolument qu'elle la fasse disparaître, du moins la dissimule.
Elle se leva d'un bond, ce qui lui arracha quelques gémissements et sortit de la chambre. Le couloir était désert. Il devrait être 21 heures. Puis, elle entendit quelques pas provenant des escaliers. Elle vit alors une jeune fille en habit de domestique et en conclut qu'il s'en agissait d'une. La jeune fille la regarda apeurer et l'air timide.
Karissa
Ma ... Madame. Monsieur a demandé que l'on vous fasse monter la soupe encore chaude.
Aïna
Bien merci. Dépose le plateau près de la porte s'il te plait. Je le ferai entrer moi-même.
Karissa
Comme il vous plaira.
Aïna
Oh fait comment t'appelles tu ?
La jeune fille sursauta, surprise.
Karissa
Pard .... pardonnez-moi, mais vous me demandez mon nom ?
Aïna
Je voudrais surtout ton prénom. Comme tu le sais je suis la nouvelle femme de maison et il est de mon devoir de connaitre mes employés. *en lui souriant*
Karissa
Je… je m'appelle Karissa.
Aïna
Dans ce cas, Karissa, pourrais tu me dire où se trouve Monsieur ?
Karissa
Ah. Il regarde un film avec Mademoiselle Emily dans le troisième salon.
Aïna
Apporte lui une pommade contre les blessures.
Aïna
Et retourne directement dans la dépendance te reposer. Dis également aux autres que demain je veux tous les rencontrer.
La maîtresse de maison.
Tous les employés étaient dans le hall formant une ligne comme celles de l'armée. En face d'eux, se trouvait leur patronne à fond dans son rôle.
Aïna était habillée comme ça
Aïna
Bonjour à tous. J'espère que vous avez passé une bonne nuit
Aïna
Pour ceux qui ne le savent pas. À compter de ce jour, je suis la nouvelle maîtresse de maison. Ce qui signifie que je suis votre nouvel employeur. Tout passera par moi.
Aïna
Aussi, je ne veux pas de paresseux dans ma maison. Si quelqu'un estime qu'il n'est pas prêt à me prêter obéissance et soumission, qu'il sorte du rang.
Aucune réponse. Pas le moindre bruit.
Aïna
Bien. Dans ce cas, il y a-t-il des questions ?
Toutes les domestiques
Non madame
Aïna
Alors… j'ai failli oublier. Mon époux m'a permis de choisir une ou deux domestiques qui devront rester prêts de moi. Je prendrai Karissa et la fille là-bas. Comment t'appelles-tu ?
Aïna
Oui. Comment tu t'appelles ?
Aïna
Très bien. Alexis et Karissa, suivez-moi. Quant au reste. Retournez à vos postes.
Toutes les domestiques
Oui, madame.
Kenzo se préparait pour aller au travail. Il avait très mal au crâne et avait passé une mauvaise nuit. Ne voulant pas dormir près de cette chose, il avait dû se contenter de la moquette froide sans couverture alors qu'il pleuvait dehors. Depuis qu'il s'était levé, il n'avait pas encore vu Aïna bien qu'ayant dormi dans la même pièce. Il se demandait où elle était.
Il sortit de la chambre et croisa Emily au couloir.
Emily
Comme un bébé et toi ?
Emily
Ne mens pas. Tu as les yeux tous rouges. *en riant un peu*
Kenzo
Avoue aussi que ce serait bizarre qu'un homme se réveille du mauvais pied le lendemain de son mariage.
Aussitôt, le sourire qu'arborait sa sœur disparu laissant un regard irrité.
Kenzo
En parlant de ça. Où est Aïna ?
Emily
Ta jolie épouse met de l'ordre dans son foyer. Elle fait connaitre ses règles aux domestiques dans la cour.
Emily
Est-ce que tu es heureux comme ça ?
Kenzo
*lui sourit* Bien sûr que oui.
Emily
" Je sais que tu caches quelque chose et je finirai par le découvrir. "
Des pas se font entendre. C'est Aïna.
Kenzo
Oui, mon cœur. *essaie d'être le plus naturel possible*
Aïna
Oh pardon.*ayant remarqué Emily* Est-ce que je vous interromps ?
Kenzo
Ne t'en fais pas. De quoi veux-tu me parler ?
Aïna
Je voudrais changer la décoration d'intérieur. Rendre la maison un peu plus accueillante. Qu'en penses-tu ?
Kenzo
Je pense que c'est une excellente idée. Mais nous en rediscuterons ce soir. Je vais être en retard.
Emily
Quoi ? Non ?! Comment peux-tu être d'accord avec ça Kenzo ?!
Mais t'as perdu la tête ou quoi ?!
Kenzo
Écoute Emy. Je n'ai ni le temps, ni l'envie de gérer une de tes crises de nerfs. Je vais être en retard. Je vous aime toutes les deux. *s'en va*
Emily s'en alla les larmes aux yeux et Aïna regagna sa chambre.
Aïna
" Le moins qu'on puisse dire c'est qu'il sait très bien jouer la comédie. Beurkkkk !!!!! Quand je pense que je l'ai appelé « chéri ». Beurkkkkk ! C'est dégueulasse ! "
Karissa
Madame, navrée de vous importuner, mais le petit déjeuner est déjà servi.
Elle descendit. Et s'installa dans la grande et luxueuse salle à manger.
Tante Yva
La jeune mademoiselle est allée au lycée.
Aïna reporta son regard sur la grande table remplie de nourriture et songea au fait que si sa famille avait pu en bénéficier avant, beaucoup de choses ne seraient pas arrivées.
En même temps, elle se demanda aussi autre chose.
Aïna
Kenzo a-t-il déjeuné avant de partir ?
Tante Yva
Non, madame. Monsieur nous a dit ne plus avoir le temps de manger ce qui n'est pas avantageux pour lui. Car cela fait plusieurs jours qu'il ne se nourrit pas correctement.
Aïna
Je vois. Je vais lui préparer de la soupe au poulet. Je pense que ça devrait suffire.
Aussitôt, Aïna se leva et lui prépara de la soupe qu'elle lui expédia par le biais du chauffeur.
Il était en compagnie son meilleur ami et bras droit.
On toque à la porte. C'est la secrétaire de Kenzo qui leur envoie le colis transmis en précisant que c'était Aïna qui l'avait préparé comme le lui avait dit le chauffeur.
Kenzo
Donc c'est elle qui l'a préparé.
Théo
Au moins, elle prend vite son rôle au sérieux. Elle te m'est carrément au petit soin mec.
Kenzo ouvrit le bocal et une odeur exquise emplie le bureau.
Théo
Mais c'est que ça sent divinement bon en plus. Dis, Kenzo tu ne voudrais pas faire moite avec moi ?
Théo
Steuplait *suppliait quasiment à genou*
Au fond, Kenzo était heureux. C'était quand même la deuxième fois qu'elle pensait à lui...
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