c'était le 13 Avril ce soir-là monsieur Samuel rentrait chez lui, plus tard que d'habitude. il devait achevér l'inventaire du magasin avant le début du deuxième trimestre l'entreprise pharmaceutique qui l'employait se trouvait au cœur de la zone industrielle de DUNA, à une trentaine de kilomètres de son domicile

ce jour-là quand il quitta le bureau, il était 22 heures. il décida de passe par les ruelles détournées pour rentrer chez lui. il roulait doucement. il longea la clôture du jardin public. des aboiements d'une Meute de chiens le firent sursauter. soudain le moteur de la voiture hoqueta, puis elle s'arrête. monsieur Samuel éteignit les phares et pesta contre cette panne. Au moment où il s'apprêtait à descendre du véhicule, il aperçut des silhouettes par petits groupes se dessiner sous les arbres. il resta Assis dans la voiture. <>se demanda-t-il. peu après il se résolut à descendre de la voiture. il monta les vitres et condamna les portières. il pouvait faire le reste du chemin à pied,son domicile n'était plus trop loin. Samuel marchait à pas vifs et accéléres. un peu plus loin, il remarque d'autres mouvements suspects de gens dans la pénombre. il eut l'impression que ces gens étaient armés et se déplaçaient par petits groupes. monsieur Samuel accéléra ses pas . il lui restait environ un kilomètre à parcourir. il j'étais par moment des coups d'oeil à gauche et à droite pour ne pas se laisser surprendre par un quidam.

soudain, un coup de feu retentit. Samuel se jeta par Terre. quelques secondes plus tard, un autre coup de feu déchira à son tour le silence de la nuit. il fut suivi par des rafales de fusil en même temps, à plusieurs endroits Distincts de la ville. Au moment où Samuel se releva, trois hommes armés le prirent en chasse. il se mit à courir de toutes ses forces. il courut sans se retourner. arrivé devant sa maison, il donna de violents coups à la porte et hurla le nom de son épouse. des qu'elle lui ouvrir, il s'engouffra dans la maison et referma la porte aussitôt dernière lui. Samuel était trempé de sueur et ses vêtements tâches de boue. il haletait bruyamment.

_ Samuel, que s'est il passe ? lui demanda son épouse, toute inquiète.

l'homme se laissa tomber de tout son long. sa femme s'assit à ses côtés et se lamentait. il respirait toujours profondément. il s'adossa au Mur pour reprendre ses esprits. puis, il dit :

_ ma chérie, je ne sais pas ce qui se passe, mais j'ai le sentiment que des hommes armés occupent des endroits stratégiques de la ville... il y en à trois qui m'ont vu et qui ont commencé à me poursuivre. j'ai dû utiliser toutes mes dernières ressources pour leur échapper.

_ mon dieu ! s'exclama-t-elle.

_ oui Jackie... il me semble que quelque chose de grave se prépare.

au loin, les coups de feu se firent plus Violents. les enfants de Samuel, Myra et Kevin,se réveillerent en pleurs. Kevin, le Cadet de la famille, âge de seulement cinq ans était terrifié.il pleurait à chaudes larmes. sa maman se précipita dans la chambre pour le calme. les coups de feux et les bruits fracassants qui les accompagnaient résonnaient si fort qu'on croyait qu'il provenaient d'une des maisons voisines. Madame Samuel invita ses enfants dans sa chambre et les coucha dans son lit. Myra, la petite aînée de huit ans , souffrait d'une forte fièvre subite .sa mère s'employa à lui donner des cachets pour la faire baisser.le père, quant à lui, restait silencieux. il se posait mille et une question à propos de ce qui se passait dehors. il avait fini par comprendre que la situation était très grave,vu l'ampleur des tirs et la puissance des l'arme.

Madame Samuel, tétanisé par la peur, était Assise à même le sol . elle veillait sur les enfants qui pouvaient se réveille d'un moment à l'autre et se mettre à pleurer. À l'aube, les tirs se calmèrent. Samuel n'avais pas réussi à fermer l'oeil de la nuit. il se leva le premier et resta Assis pendant un moment sur le rebord du lit. puis il se traîna lourdement jusqu'au salon. il en revint quelques instants plus tard avec son petit poste transistor. il l'alluma et capta la fréquence de la radio urbaine. la radio diffusait en boucle des informations sur la situation du pays <>

_ une rébellion ! s'exclamèrent en chœur Samuel et son épouse

ils avaient étouffé leur stupeur de peur qu'on les entende du dehors. madame Samuel tremblait de peur.

_ qu'allons-nous faire ? comment allons nous sortir de cette ville ? se demanda-t-elle en pleurs

il était six heures quand Samuel ordonna à son épouse de faire les valises. ils devaient quitter la ville au plus tôt, avec le juste nécessaire :

_ Oui, tu as certainement raison Samuel, mais comment comptez-tu réussir à nous faire sortir de la ville ? comment allons-nous traverser tout DUNA,du nord au sud, sans prendre de risques de nous faire tirer dessus ?interrogea-t-elle, angoisses

elle se mit à pleurer en serrant ses enfants contre elle. son époux la Serra, lui aussi, dans ses bras pour essayer de la réconforter.

_ tu as raison chérie. nous allons encore reste cachés ici en attendant que la situation se calme totalement. pendant ce temps, je vais chercher à joindre monsieur Christian mon patron. il pourrait certainement nous aider à quitter la ville.

Samuel avait de bons rapports avec son patron. il s'entendait également très bien avec l'ensemble de ses collègues de la firme pharmaceutique où il travaillait. il y était d'abord délégué médical, avant de devenir responsable des ventes À présent, même à la retraite , il s'occupe d'approvisionner certaines villes en produits pharmaceutiques. sensible aux problème des autres, il n'hésitait pas à offrir des médicaments à ses voisins du quartier qui en avaient besoin et qui n'avaient pas les moyens de s'en procurer. il était aimable, compréhensible, mais d'un caractère incorruptible. On lui connaissait un défaut : il revenait difficilement sur ses décisions.