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Les Larmes De L'Ombre

Chapitre 1

Les condoléances adressées, l'inhumation terminée. Aucune famille, aucun ami tout le monde était parti. Seul la pluie et l'inconnu caché sous les branches du grand saule était les témoins de la pierre sur laquelle ruisselait les gouttelettes d'eau.

Personne ne voyait l'ombre, ni même les larmes sur son visage. L'inconnu était encore là et ceci jusqu'à la fermeture du cimetière, dans le silence de la nuit. Il admirait les étoiles et la pierre froide, sur lequel on pouvait lire "Wesley Avery 11 octobre 1934, 12 septembre 1964". Rien n'occupait son esprit déformé par le manque.

Le jour n'en avait que faire d'un être voué à rester à l'écart, et lui aussi ne le lui a pas permis. Aucune larme ne devait être versée au grand jour, "même la peine que tu ressens doit rester secret " il aimait dire. Mais il a beau le lui dire, que ceci ne l'empêchait pas d'espérer vainement. À quoi bon pleurer si ce pourquoi l'on pleure ne vous apporterais que critique et moqueries. On en a que faire des gens comme lui, éloigné du devant de la scène, c'était là son destin même s'il finissait par disparaître on ne remarquera même pas la poussière laisser derrière lui.

On aurait pu croire qu'il est fou, mais qui ne l'est pas ?. Ne sommes-nous pas tous des fous dans un grand asile ?. Personne ne l'a crû quand il a dit et personne ne le voit quand il ne dit plus. Passez pour un menteur ou être invisible, était les deux seuls choix qui se soient opposés à lui dans sa vie. Mais l'invisibilité se révélait être le meilleur pour lui, même si avec venaient culpabilité et le chagrin de la solitude.

Un soupir tremblant.

Les mains fourré dans les cheveux.

Il se sentira coupable toute sa vie, il pensait, et peut-être il aurait peut-être dû ne pas l'écouter et tout avouer. Mais qui le croirait ? Sûrement aucun de ces gens.

Un rire quitta ses lèvres.

Il ne pouvait que rire de sa naïveté, aussi flagrante que le nez au milieu du visage. On ne pouvait pas le croire, pas quand il n'était qu'un vil campagnard sans aucune éducation remarquable, dirait Lady Katherina. Et il faut croire qu'elle n'avait pas totalement tort, pour qu'on vous crois dans cette société, il fallait être fils de duc, de marquis, faire partie de la noblesse. Lui, il n'était que... Lui. Keith... juste Keith. Aucun nom de famille parce qu'il n'en venait d'aucune, même son qualificatif ne lui appartenait, il le lui avait donné. Tout se rapporte à lui, enfin qui était-il vraiment ? Un inconnu. Inconnu au monde, à la société [...] inconnu à lui-même.

Il lui est même arrivé de se demander s'il est né de la même manière que tout le monde. Une mère, un père [...]

Il ne dirait pas qu'il est tombé des cieux, ça jamais. Un être aussi insignifiant ne peut pas tomber des cieux. Le vent... il serait comme le vent, car personne ne sait d'où il vient, ni où il va s'arrêter.

Il se comparaît aussi à l'écume de la mer sur le sable. Car eux aussi ils ont échoués quelques part, mais la seule différence il ne passe pas inaperçu tout contraire de lui même.

Peut-être que lui aussi tout comme l'écume sera un jour remarqué, sans ça il finira peut-être bien sa vie au fond d'une petite cabane abandonné dans les bois, moisi par le froid et la misère.

Une larme glissa.

Ses pensées s'égare.

Un rêve en avait-il un, en a t-il déjà eu ?. Ce n'est pas parce que l'on existe qu'on rêve où qu'on en a. Mais lui existe-t-il ? Même à ses côtés, il n'avait pas l'impression d'exister, le sentiment qui l'animait jusqu'à là lui est inexplicable.

Une sombre nuit se dit-il, mais quand est-ce que ces nuits ont déjà été claire? Comparé à la noirceur habituelle pour lui celui-ci est ce qu'il caractériserait de clair. "Mais sa vie n'a rien de clair", il pensa sombrement.

Sa vie n'était constituée que de noir et de plusieurs nuances de gris, d'autre plus clair ou plus sombre que d'autre, enfin peut-être qu'il aurait dû abandonner l'espoir.

Un dernier soupir et le souffle allégé, il se résout à fermer les yeux. Là dans ce cimetière, sur sa pierre tombale.

"Il serait dégoûté s'il pouvait voir à quel point je suis pathétique".

furent ses derniers mots avant que le sommeil ne l'emporte.

Chapitre 2

Son maître venait à peine de quitter son lit lorsque le jeune homme déboule des escaliers comme une furie. Il voulait encore éviter la catastrophe d'il y a une semaine, connaissant bien les humeurs de son maître.

L'homme de tout juste 28 ans avait déjà les vices du vieil homme aigri et esseulé. La bipolarité de celui-ci n'était aucunement inconnu des ouvriers du domaine, car s'ils étaient habitué à voir Keith le mettre hors de lui, ils étaient tous aussi habitués à subir ses foudres et son regard de dégoût qu'il se trimballe à longueur de journée.

Ce matin, c'était encore au tour du jeune Keith d'en subir le fléau, pas comme si il n'était pas habitué. Comme la semaine précédente, il s'était laissé emporter par le sommeil et ses tâches dont le principal était : "le petit déjeuner du maître" ne sont pas effectué.

Encore ce matin, il allait être puni pour sa négligence. Le grincement du plancher sous les lourdes bottes de Mr. Wesley et sa voix rauque du matin lui font lâcher la casserole qu'il tenait. Misère ! il n'avait même pas eu le temps de commencer à faire chauffer l'eau, et à ce qu'il paraît son maître était d'une humeur massacrante, quand il pense que ce sont ses fesses qui vont en pâtir.

- Encore une fois Keith.

- je... monsieur, je suis désolé.

Son organe vital battait à tout rompre et était à deux doigts de quitter sa cage thoracique. La situation était pire aujourd'hui, car l'homme en soi était de l'humeur la plus exécrable qui lui ait donné de voir durant toute sa vie. Il avait envie de s'enterrer vivant et d'y rester jusqu'à la fin de ses jours.

- Cesse donc tes excuses insignifiantes ! Ne connais-tu pas tes tâches et l'heure à laquelle tu te dois d'être levé !

- Oui- m-mais maître j-je

- La ferme !

Il se tut comme une carpe à la soudaine montée de la voix de l'homme. Il se demandait chaque jour s'il mourait est ce que cela fera de mal à quelqu'un. Mais ci cela devait ce quelqu'un ne sera sûrement jamais son maitre.

Avery Wesley habitait éloigné de toute civilisation, confiné dans son domaine entouré par la dense forêt et situé au sud de la ville... Pas de femme ni d'enfant juste lui. Les commères de l'empire disaient que celui-ci était tellement exécrable et mauvais qu'il faisait fuir toutes les demoiselles, dire que sans le connaître qu'elles n'eurent pas faux pour un sou.

Keith à toujours été au domaine Wesley. Il n'a jamais eu aucune famille, du moins pas à sa connaissance. Il se souvient encore des moments passés, lorsque madame était encore là, elle au moins le traitait bien. Il n'a jamais connu le père du maître, ou du moins de visage, celui ci étant toujours en voyage dans le nord, y a passé beaucoup d'année et c'est aussi la bas qu'il mourut et fut enterré. La rumeur raconte même qu'il eu un enfant (illégitime) avec une autre femme, bien sûr qu'on ne va pas s'y fier, car le monde ne marche pas selon "la rumeur dit que".

Keith malgré lui faisait presque tous de travers et mettait presque toujours son maître en colère, n'étant pas connu pour sa grande patience (inexistante). D'ailleurs celui-ci était à deux doigts de lui sauter à la gorge, 6 heures et aucun déjeuner à l'œil, il allait se faire trucider.

Déjà que monsieur s'est levé du mauvais poil, il faut qu'il apprenne à se coucher tôt, pensa-t-il. Une fois par semaine ce dernier devait effectuer de longues heures à cheval, car le seul marché était à quatre heures de la résidence.

Et aujourd'hui était le fameux jour : jour des courses. Il détestait les samedis plus que tous les autres jours de la semaine, car à chaque fois qu'il se rendait en ville, il devait se résigner à voir les gens faire comme s'il n'existait pas, se prendre les coups d'épaule de plus grand que lui, regarder des gens passés devant lui dans la file d'attente...

Il traitait ce jour "d'injuste". Car oui il l'était et pas qu'un peu, jusqu'à là il était le seul à le remarquer, même si le plus souvent ses jolies fesses de bébé se faisaient tapé par lui, il le remarquait quand même. Parfois il avait même droit à de petites attentions spéciales ou même pouvait jurer voir le reflet d'un sourire. Mais il ne fallait pas trop espérer s'il ne voulait pas souffrir encore plus.

Car c'est bien l'espérance qui rend le goût de la déception encore plus acre et amer.

Une simple petite attention ou remarque, lui faisait désirer plus et garder l'espoir que peut être un jour qu'il pourrait être comme les étoiles dans le ciel qu'il admirait tous les soirs à ses côtés.

Beau et Remarquable.

Il ne s'aimait pas allant jusqu'à ne plus pouvoir se regarder dans un miroir. Trouvant ses cheveux châtains trop ternes, son corps trop maigre, ses yeux gris trop pétillant... peut-être que les gens n'aimait pas les choses pétillantes, se disait-il. Mais alors pourquoi buvaient ils de la liqueur ?, peut-être que son corps n'était pas assez imposant ? Raison pour laquelle qu'on ne le voyait pas même s'il le bousculait et lui marchait sur les pieds.

Où alors est-ce qu'il ne serait pas un fantôme que seul son maître remarquait, et qui se pensait encore vivant ?

Où peut être que tout simplement on ne voulait pas le voir, car il n'a aucune importance remarquable.

Chapitre 3

Le vent s'était soudainement levé et le linge étendu s'envola et s'attacha aux branches des arbres. La lessive était faite il y a, à peine une heure qu'ils avaient déjà séchée. Le vent qui se déchaînait n'arrangeait pas les choses.

Tout le monde se mettait à la tâche se préparant à la venue du prochain cyclone. Une fois assuré qu'il ait assez de bois coupé, le garde-manger rempli, la toiture solide tout le monde se permet enfin de souffler, à l'exception de quelqu'un.

Ce dernier se battait contre le vent et les branches pour cueillir les malheureux vêtements qui se sont malheureusement envolés. Encore une fois, il se rendait compte ô combien sa petite taille était pénible. En plus personne ne levait le petit doigt pour l'aider, à dire qu'on dirait qu'il n'était qu'un mirage parmi les serviteurs. Ceux coincés dans les branches les plus hautes étaient encore plus inatteignables, ne sachant pas grimper aux arbres les décoincer se révélaient presque être une fable.

Dans une dernière tentative, il se résolut à grimper à l'arbre, même s'il n'était qu'un piètre grimpeur, ils ne nous restent qu'à espérer qu'aucun d'accident ne lui arrive...

Une fois le plus petit fait, il nous restait à présent ceux coincés tout au haut, contre toute attente, il réussit à les décrocher, mais le malheur survint quand même, au moment de la descente son pied chuta et il atterrit sur le sol. La douleur électrisa tous ses membres de la tête au pied, tout son corps fut parcouru d'une sécession de fourmillements, il était sûr d'avoir quelques membres cassé.

- Keith putain !

 Le cri de son maître le poussa à tourner la tête et il le vit, il était en colère.

- M- maître

Il murmure dans un souffle tremblant, mais malgré tout l'homme presque trente ans entendit son murmure d'agonie.

- Merde ce sale gosse, t'as encore foutu quoi !?

- Comment ça se fait que vous soyez déjà à la maison ?

- Ça ne te regarde en rien.

- Je ne sens plus mon corps.

- Alors ferme-la et attend.

Il se retourna pour rentrer dans le domaine et laissa le jeune homme couché au même endroit. Une fois à l'intérieur les serviteurs furent interpellés par la voix tonitruante du maître, leur ordonnant d'appeler un médecin, tout de suite.

Quatre hommes emmenèrent le jeunot dans sa chambre et entreprit de le déshabiller dans le but de nettoyer ses plaies dans l'attente du médecin, mais se font arrêter par le maître.

- Non retournez à vos occupations, je me charge du reste.

... ...

...*...

Une fois la pièce vidée de toute présence à part les deux concernés. Il commence par enlever sa chemise en faisant attention à ses bras douloureux, puis vint le tour du pantalon qui subit le même sort. Le froid glacial qui frappa le corps du plus jeune le fit claqué des dents et fut la preuve que la pluie n'allait pas tardé à tomber, ce serait encore plus difficile pour le médecin de les rejoindre, les chevaux ne voudront peut-être pars galoper sous cette pluie et ce vent déchaîné.

- Maître

- Quoi

- Le médecin n'aura peut-être pas le temps de venir.

- Si, il viendra ne t'inquiète pas. Sa voix s'adoucit un peu pour essayer de rassurer le jeune homme qui devait souffrir un martyr.

- Vous devez me soignez.

- Non !. Il hurla presque, catégoriquement il n'acceptait et n'accepterait de soigner quelqu'un. Pas après ce qui s'était passé, c'était au-dessus de ce que sa force lui permettait de supporter, et ça il n'en était pas question de poser les doigts sur quelqu'un dans le but de lui procurer des soins approfondis, jamais, il s'en est fait le serment.

- Voilà le docteur Burk ! Crie une servante

- Le docteur est là maintenant, il va te soigner. Il lui dit voulant le rassurer que sa souffrance prendra bientôt fin.

Accompagné de son Assistant, le docteur pénètre la pièce et va directement prendre les constantes du blessé.

- A-t-il des os fracturés ?

- Non, heureusement pour lui, une chute de cette envergure aurait pu lui être fatal.

- Alors

- Eh bien, monsieur Wesley plus besoin de s'inquiéter, il a juste quelques plaies et une fêlure au bras, il devra rester aliter le reste de la semaine et garder son atèle pendant trois semaines. Une dernière chose, si votre corps vous fais souffrir prenez ceci et appliquer ceci. Il dépose la pommade sur la petite table de chevet. Deux fois par jour sur les plaies.

- Merci docteur

- Oh ce n'est que mon travail après tout.

Ne pouvant pas retourner en ville à cause de l'averse qui battait son plein à l'extérieur, une servante conduit le médecin aux appartements préparé spécialement pour lui.

- J'attendrai que tu te remettes de tes blessures, pour pouvoir te punir.

Keith n'en croyait pas ses oreilles. Encore une fois ses fesses devront souffrir, cette fois-ci ce n'était qu'un accident, alors pourquoi il devait être puni.

- Mais, maître...

- Si j'étais toi je me tairais.

- Commence par essayer de te remettre rapidement.

- Oui maître.

Une fois la porte refermer derrière l'homme, il continue.

- Je prendrais tout mon temps.

Le lendemain la pluie s'était un peu calmé et le vent s'était arrêté laissant derrière lui un total désastre. À son réveil au petit matin, le docteur n'était plus au domaine et devait déjà être loin puisqu'il était parti à l'orée du jour. Son corps était souffrant et il suait à grosse goutte, la douleur dans ces membres s'était réveillé à un moment dont les souvenirs restait flou… Il ne saurait dire s'il est réveillé ou endormi, mais son corps, lui le faisait souffrir et la chaleur dans ses veines s'accumulaient jusqu'à sa tête et le plongeait dans un état de semi-inconscience.

Dans une dernière tentative de s'accrocher à la réalité, il hurla le nom de son maître.

- Que se passe-t-il ici ?. Demanda l'homme à ses serviteurs.

- Maître l'état de Keith a empiré ce matin. Répondit une femme.

L'homme emprunta les escaliers qui menaient à la chambre du plus petit, une fois devant sa porte, il baissa le poignet et pénétra la pièce plongée dans l'obscurité.

- Ouvre les fenêtres. Celle-ci se pressa d'exécuter l'ordre donné à son encontre.

- Keith, m'entends-tu ? Keith !

- Aide-moi à le déshabiller !

- oui maître

- Va faire couler un bain froid, aller dépêche !

Les vêtements jetés négligemment dans la pièce, ils le soulevèrent et l'emmènent dans la salle d'eau. Au contact de sa peau et de la froideur mordante de l'eau, le jeune homme ouvrit les yeux affolés. Il avait l'impression qu'un millier d'aiguilles perçait sa peau, son maître aurait-il essayé de l'électrocuter?, ou était-ce ça la punition ?.

- Bienvenu parmi nous

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