Elle, c'est une adolescente de 16 ans qui vit avec sa mère, son beau père et ses deux demi frères jumeaux depuis la mort tragique de son père suite à une chute dans les montagnes et le départ de son grand frère pour les États-Unis. Sa vie n'est que successions de plans et de complots qui lui feront perdre un peu plus chaque jour son humanité.

Lui, est un jeune majeur héritier d'une grande famille. Ses parents lui mettent la pression pour qu'il présente une fille, ils arrivent même à lui organiser des rencards chaque semaine. Désespéré et fatigué de cela, il sombrera dans l'indifférence et la froideur.

*Comment ces deux personnes aux situations similaires vont elles appréhendées l'arrivée de l'autre dans leur vie* ?

***Et surtout, quel est le rôle de la plaine lune*** ?

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    Elle était actuellement dans sa chambre, assise sur son lit. Elle réfléchissait, une fois de plus à sa vie, son existence. Jusqu'à ce qu'on fasse irruption dans son encre.

- Louise, qu'est ce que tu fais ? on va être en retard. Fit la fine voix du garçonnet de cinq ans qui lui servait de frère.

- J'arrive. Je suis déjà prête. Laisse moi juste le temps de prendre deux, trois petits trucs et c'est bon. Lui répondit elle.

- D'accord. Je vais prévenir Jade. Lui répondit le gamin avant de refermer ma porte derrière lui.

 Louise soupira fortement. Être une grande sœur était tout sauf facile comme le pensaient certains. Elle se leva d'un bond, se changea et pris une pochette qui contenait son portable et sa carte de crédit. Ensuite, elle sortit de sa chambre et ferma la porte. Elle se dirigea vers les escaliers avec lassitude. À la dernière marche, deux têtes blondes sautèrent sur elle.

- Enfin ! S'exclama la petite Jade. Nathan et moi en avions marre de t'attendre.

- Excusez-moi pour mon retard. Fit Louise en inclinant la tête.

- C'est bon. Et puis n'oublie pas que chaque minute perdues à parler ici nous sera enlevée au parc d'attractions. Lui rappela Nathan

- Sidonie !

- Oui, mademoiselle.

- Les jumeaux et moi sortons. Si mère ou beau-père nous demande, donnez-leur l'information.

- Oui, mademoiselle. Répondit leur gouvernante âgée d'une bonne cinquantaine.

- Nathan, Jade, allons-y. Leur dit Louise pendant qu'elle ouvrait la porte d'entrée.

Une fois à l'extérieur, ils se dirigèrent vers l'une des nombreuses voitures où les attendait déjà le chauffeur, Joe.

Bien installés à l'arrière du véhicule, les jumeaux gigotaient dans tous les sens à l'idée d'aller dans ce nouveau centre de jeux. Ce qui ne manqua pas d'amuser Louise.

Cela faisait combien de temps qu'ils n'avaient pas fait une sortie pareille ?

Elle n'en avait aucune idée. Ça devait faire un bon moment. C'était avant que tout ne devienne compliqué. Que tout ne dégénère.

Ils venaient d'arriver au parc et les deux boules d'énergie ne tenaient plus en place.

- Parc d'attraction ! Parc d'attraction ! Parc d'attraction ! Oui !!!!!!!!! Criaient-ils en chœur.

- Revenez dans une heure ou deux. Dans tous les cas, je vous tiendrez au courant.

- Oui, mademoiselle. Lui répondit le chauffeur avant de partir.

- Les enfants, tenez vous droits, ne vous séparez pas les autres et ne restez pas trop loin de moi. Si vous avez besoin de quelque chose...

- On vient te voir. On le sait ça. Complétèrent les jumeaux fatigués de se voir répéter les mêmes choses tout le temps.

- Très bien. Allez-y. Leur ordonna t-elle avant de s'asseoir sur le banc le plus proche.

Elle ne tenait plus sur ses jambes depuis un bout de temps, mais ne voulait pas inquiéter Nathan et Jade. Depuis la scène avec son beau-père, elle croyait bien avoir une fracture. Il l'avait frappé vraiment fort aussi. Mais à quoi bon le dire à sa mère ? Ce n'était ni la première et sûrement pas la dernière fois qu'il ferait ça. Depuis le temps, Louise avait fini pas s'y habituer. Elle ne faisait plus comme avant où elle pleurait et se lamentait. Se demandant pourquoi le monde s'acharnait sur elle depuis le divorce de ses parents. D'une fille extravertie et souriante, elle était passée à une fille introvertie qui ne souriait que pour rassurer les autres et se mentir à elle même. Elle s'était doucement habituée à ce mode de vie, à cette mascarade, cette souffrance. À présent, elle attendait patiemment que la mort l'emporte, persuadée de n'avoir plus rien à faire sur cette terre, dans ce monde. Au fond, personne ne l'aimait, et sa mort n'en serait qu'une parmi tant d'autres...

...ΩΩΩΩΩΩΩΩΩΩΩΩΩΩΩΩ...

 Il était assis à son bureau avec un air absent. Son corps était bien là, mais son âme, elle, vagabondait sans qu'il puisse y faire grand-chose. Il se demandait pourquoi il était né, quelle était sa mission sur cette terre ? À quoi servait-il, si ce n'était à qui ? Toutes ces questions et le fait qu'il n'y trouvait aucune réponse le mirent dans une sourde dépression. Il se sentait comme pris au piège dans une immense cage, privé de sa liberté, tel un majestueux phénix auquel on arracha ses ailes.

Il voulait savoir pourquoi le monde avait permis son arrivée, pourquoi la terre acceptait que ce soit lui qui la piétine. Du haut de ses 18 ans révolus, il était le prodige unique héritier de la plus grande société de marketing du monde. Il devait tout le temps faire non pas ce qu'il souhaitait, mais ce que les autres attendaient de lui. Toute sa vie, il avait entendu des " Marc, tu dois…", "jeune maitre, il vous faut..." et des " tu es l'héritier des Blackstone, tu as l'obligation de ...". Et tout cela le fatiguait.

                                                   ***Vision_de_Marc***

 Combien de fois mes rêves, mourront en plein vol ?

Je ne peux en vouloir à personne, si ce n'est à pas de chance. Oui, je suis poisseux, malchanceux !

Je ne peux accuser personne à part la providence, le destin. Oui, ce maudit destin ! Ce même destin qui m'a fait naître au milieu de cette famille factice, pleine de mensonges ! Parfois, je veux m'enfuir. Partir loin, où je pourrai mener une existence joviale loin des ambitions démesurées de mon père et des doléances excessives de ma mère.

Je voudrais savoir pourquoi on a permis ma venue au monde. Après tout, avant moi mes parents avaient déjà eu deux fils qui nous ont malheureusement quitté de suite de maladie grave. Quand je suis arrivé, ils réfléchissaient déjà à un moment de faire un autre enfant. Mais lorsqu'ils se sont aperçus que mon organisme était plus résistants que ceux de mes défunts grands frères, grande fut leur joie !

  Toc, toc, toc

- Entrez. Dis-je

- M.. Monsieur Blackstone, Mlle Camille vous attends en bas. M'informe ma secrétaire.

   Je soupire. Il ne manquait plus qu'elle.

- Faites lui part de mon arrivée. Lui répondis je en rangeant mes affaires

- Très bien

   Camille est une jeune femme âgée de dix huit ans tout comme moi. Nous avons grandi ensemble comme deux frères et sœurs sans savoir que nos deux familles avaient déjà planifié pour nous une vie de couple idéale. Elle a toujours été amoureuse de moi depuis tout petits mais avait du mal à le cacher. De mon côté, je ne la voyais que comme une sœur. Avant, elle était douce, gentille, attentionnée et timide. Mais maintenant que l'influence des rêves de nos parents ont déteint sur elle, elle a changé. Elle est devenue matérialiste, cruelle, sans cœur, arrogante. Le genre de femmes que je déteste tout à fait.

- Marc te voilà enfin. S'exclame Camille lorsqu'elle m'aperçoit

- Hn.

- Tu m'as tellement manqué. Dit elle en se rapprochant de moi pour me prendre le bras

- Je t'ai déjà dit de ne pas me toucher. Lui répondis je en la repoussant. Ne perdons pas plus de temps. Où voudrais tu qu'on aille ?

- Au parc du coin.

Plus vite on partira, plus vite on en finira.

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