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La Dix-septième

I

Quand je vois tous ces enfants de riche profiter de l’argent de leur parents, je me dit que je leur cracherais bien toute mon amertume à la gueule.

J’entretiens une profonde haine envers tous ces mioche qui roule en porche, qui s’habille en Louis Vuitton, qui habite dans des villas énormes et qui passe leur vacances à Miami. Certain diront que c’est de la jalousie. Et oui, ils ont raisons. Il y a une partie de moi qui les envie, qui les jalouse pour ce qu’ils ont et que je n’ai pas. Mais pas que. Je les déteste aussi pour eux. Eux tous entier et pas simplement pour ce qu’ils ont.

Combien de fois s’est t’on moquer de moi parce que je n’avais pas de voiture ? Combien de fois m’a t’on évite comme la peste pour ne pas porté de vêtement de marque ? Combien de fois m’a t’on hué à la cantine parce que je mangeais un sandwich ?

Ils ne comprennent pas la chance qu’ils ont.

C’est gens là ne connaissent pas le froid qui vous glace quand vous devez marcher durant deux heures sous la pluie pendant qu’eux sont au chaud dans leur bagnole.

Nous ne sommes pas du même monde. Pourtant nous sommes dans la même école, le lycée St-Arminne.

Ma mère n’ayant pas les moyens de nous payer une éducation prestigieuse.

Elle nous avait mit, mes frères et moi, dans le collège-lycée publique à côté de cher nous.

A peine deux mois après la rentrée en sixième, les professeurs ont décidé de me faire passer un examen. Je l’ai réussi et ils m’ont obtenu une bourse pour finir mes études au Collège-Lycée St-Arminne.

Je dois avoué que le niveau n’est pas le même. Mais j’arrive quand même à suivre même si certain s’amuse à balancer mes cahiers dans la flotte.

En effet, j’ai du mal à m’intégrer.

Nos niveau de vie ne sont pas les mêmes et beaucoup m’évite comme si j’avais le choléra.

Au début, j’ai essayé de m’intégrer. Mais après m’être pris vent sur vent sur râteau, j’ai vite abandonné l’idée d’une vie sociale.

Mais je n’ai pas le droit de me plaindre, je suis dans une très bonnes école. Et même si je dois marcher pendant deux heures tous les matins pour rejoindre mon lycée à New-York, que je ne vois presque plus mes frères qui ne sont pas dans le même établissement et que je me fais craché dessus tous les jours, je ne dois pas me plaindre.

- T’es toujours là la S.D.F ?

Je ne répond pas et continu d’avancer. Il me reste dix minutes avant la sonnerie. Sa voiture roulant à mon allure, il est à côté de moi et je pourrais certes lui mettre une claque facilement mais je n’ai pas vraiment envie de finir la tête dans les chiottes voyez-vous.

- C’est ça. Fait comme si tu m’entendais pas.

- ****** ! continu la blonde sur le siège passager se trouvant être sa sœur.

Marcus referme la fenêtre de son Audi R8 noir et reprend sa route. Ce que je les haï tous les deux.

N’ayant pas de montre, je regarde sur la devanture de la pharmacie. *****, je suis en retard.

En plus, il fait que je pense à me racheter des médicaments.

•••

- Vous êtes en retard mademoiselle.

- Je suis désolé madame.

- Aller vous assoir en vitesse, me balance t’elle sèchement.

- Merci.

Je me dirige vers ma place au fond de la pièce. Ma voisine de classe s’appelle Mari.

C’est une ami de Lilia, la blonde qui m’a insulté plus tôt. Donc autant vous dire que c’est le genre de fille sur qui je cracherais bien ma fameuse amertume. Vous voyez cette catégorie insupportable, qui crois qu’elles sont parfaite en tous point ?

Vous l’avez ? Oui bas ça, c’est le genre typique de fille qui règne dans ce lycée. Il y en a partout. C'est simple, il n’y a que ça ici.

Quand la pause arrive enfin, je file aux toilettes.

Marcher ça donne envie de faire pipi. J’entre dans une cabine et une fois fini, je sort et me dirige vers le lavabo. Celui ci est occupé par toute la clic de Lilia qui sont occupées à se remaquiller. Les trousses de beauté éparpillée sur les rebords des quatres pauvres lavabos surpeuplés d’une dizaine de fille toute entassée autour me donne la désagréable sensation de ne pas être à ma place.

Je lance un timide pardon à une fille pour pouvoir accéder aux robinets. Celle ci se retourne vers moi, me dévisageant sans pitié. Ne déscidant pourtant pas de se pousser, elle s’accoude au meuble sans lâcher mon regard. Toute les filles autours de nous se retourne pour me regarder de haut en bas.

- Tu veux quelque choses la poulleuse ?

Certaines d’entre elles lâchent un petit rire, tandis que d’autre reprennent leur rouge à *****.

- Je voudrais pouvoir me laver les mains.

Elle se retourne.

Dégouté, je quitte les toilettes et me dirige vers d’autres.

Je me lave les mains et retourne en classe.

La professeur arrive dans la pièce. Elle pose son manteau sur son siège et se retourne vers nous. Puis elle commence son cour.

•••

La sonnerie retentit. Je m’abaisse pour ranger mes affaires dans mon sac quand je constate que celui ci a disparue. Je me retourne vers Mari.

- T’a vu mon sac ?

Elle glousse et sort de la pièce sans me répondre. Bas va-y snobe moi j’te dirais rien, Pétasse. La classe se vide mais aucune trace de mon sac. Je l’avais pourtant se matin, et il était là à la pause.

- Dépêcher-vous jeune fille.

Je sort alors de la piece en pensant à vérifié sous les tables. La professeure ferme la classe et part, me laissant seul dans le couloir. Je marche alors vers les toilettes que j’avais utilisé ce matin en sachant toutefois que je n’avais pas pris mon sac.

Marchant dans les couloirs, un rassemblement d’adolescents surexcités me fait tourné la tête vers l’extérieur du bâtiment.

Quel bande d’enfoiré !

Je sors en vitesse. Marcus se tourne vers moi, un sourire de fierté sur les lèvres.

- Tu cherche quelque chose ?

- Petit con !

J’en ai ma claque de lui et ses conneries à deux balles.

- Pardon ? J’ai pas bien entendu. Tu peux répéter?

Avant que je puisse rajouter autre chose il m’attrape part les cheveux et m’oblige à relever la tête vers lui.

J’ai l’habitude à force mais c’est vrai que ça surprend toujours un peu.

Il fait souvent ça. C’est un peu son moyen de dissuasion préféré. Dans cette position, je ne peux rien faire. Si je riposte il me cole généralement une droite dans le bide. Et je suis vraiment pas d’humeur à me faire cogner aujourd’hui.

J’opte donc pour le silence et grâce à cette sage décision, son sourire s’agrandit et sa poigne se desserre.

- Je préféré ça.

Il me relâche et se recule. Le public éclate de rire.

Je déteste ce genre de moment.

Ce moment où tu comprend qu’ils se foutent de ta gueule, que tu n’auras jamais d’ami parmi eux parce que personne ne veux l’être avec toi, ce moment où tu comprends qu’ils se fichent royalement de ce que tu peux ressentir. Ce moment où ils éclatent de rire par ce que tu viens d’être dénigré devant tout le monde comme si tu n’avais aucune valeur.

Je déteste tous ces moments. Tous ces gens. Pour autant de raisons qu’il n’y a de personnes sur cette Terre.

Voir mon sac accroché dans un arbre qui se trouve au milieu de l’étang du jardin des lycéens me donne envie de tous les étriper un par un.

•••

Poussant la porte, elle s’ouvre toute seule. Huit mois qu’il n’y a plus de serrure. Il faudras penser à en remettre une si on ne veux pas se faire cambrioler. Remarque, y a rien à voler dans cette baraque délabrée.

- T’as vu l’heure ?

- J’avais perdu mon sac, répond-je en balançant ce dernière dans le placard.

Je me dirige vers la cuisine. Ce bouffon n’a même pas fait les courses.

- T’entends quand j’te parle ?

M’accordant au comptoir, je prend un ton sec et désintéressé.

- Quoi ?

Il se retourne bière en main.

- Me parle pas comme ça, sale gosse.

D’ici je peux voir les cadavres de bouteilles qu’il n’a pas jeté à la poubelle depuis trois jours et les mégots qu’il a négligemment posé sur la table basse. Mais d’ailleurs, il est où le meuble télé ?

- Il est où le meuble qui était sous la télé ?

- Je l’ai vendu, j’avais besoin de thune pour aller joué.

Prenant une gorgée, il continu :

- J’ai faim.

- Et ?

Il pose sa bouteille sur la table.

- Fait ton boulot.

Je soupire et monte à l’étage. Ce trou du cus prend ses beau enfants pour ses esclaves. Et en plus je déteste faire à manger.

Ah ****** !! J’avais pas vu le trou dans la marche.

Et *****.

Et une réparation en plus. Yes ! Ouais ben ça attendra plus tard.

J’ouvre la porte de notre chambre.

- Je fais à bouffer, vous voulez quoi ?

Les garçons relève leur tête vers moi.

- Y a quoi comme possibilité ?

- Des pâtes ou de la farine ?

- C’est tout ?

- Ouais faut allez faire les courses, je répond en passant ma main sur mon visage.

Mon jumeau tapote la place à côté de lui. Je soupire et m’assois avec eux. Ils sont en train de jouer aux cartes. Les parties avec mes frères durent longtemps, très longtemps.

Étant une fratrie de 17 enfants dans une toute petit maison en ruine, nous n’avons pas vraiment d’intimité, on se retrouve donc vite entassé les uns sur les autres. Tout le monde se marchent dessus. La maison ne compte que deux chambre, une cuisine ouverte sur un petit salon, une buanderie aménagée en chambre et une petite salle de bain. Pour une superficie totale de 75 mètres carrés. Et tout ça pour 19 personnes.

Donc pour la répartition des chambres, c’est le ******. Mes deux jumeaux et moi dormons avec six autres de nos frères entassés dans la deuxième chambre, tandis que huit autres dorment dans la buanderie. La dernière chambre est occupée par ma mère et mon beau-père qui ont eu le culot de s’y installer confortablement.

Au départ, cette habitation n’étais faites que pour une ou deux personnes, mais ma mère étant femme de ménage et mon beau père étant au chômage, ils n’avaient pas les moyens pour une maison plus grande. Je vous jure que pour la sale de bain, c’est bagdad. Ça gueule de partout. Le planning est si serré que les horaires douche terminé parfois à 23h. Les tubes de dentifrice ne tiennent même pas deux semaines et la machine à laver étaient tellement surchargés de linges sale qu’elle a rendu lame il y a un mois.

Même la canapé n’est pas assez grand pour qu’on puisse tous s’y assoir dessus.

De plus, mon obèse de beau-père prend la moitié du canapé à lui tous seul et c’est sans compte tous ses potes du bistrot qu’il ramène à chaque fois. Il ne daigne jamais levé le petit doigt pour nous aider et passe la plus part de son temps à dépenser notre argent durement gagner au casino.

- Lune la bouffe ****** !

- J’arrive.

•••

Il est actuellement 21h. Nous sommes tous calmement installés dans nos chambres respectives quand mon nom résonne dans la maison. Les garçons relèvent leurs têtes tous intrigué en même temps. On dirais un gang de fouine. L’image est assez drôle.

Aucun d’eux ne parle, mais je sais qu’il me demande ce qu’il se passe.

- Quoi ? je lui répond en criant.

- Descends.

Je me lève du lit et slalome entre les différentes affaires qui parsème le sol. N’ayant ni la place, ni l’argent pour s’acheter une armoire nous sommes obligés de les laisser part terre.

En bas des escaliers, je le vois m’attendre. Il est assis sur le canapé à regarder un matchs de Rugby. M’entendant arriver, il mets la télé sur pause et se retourne avec un faux sourire sur les lèvres. En général, il ne souris jamais, et ne prend même pas la peine de faire semblant.

Vous la sentez vous aussi la douille ?

- Viens, me fait-il.

Je m’assois à ses côtés, mal à l’aise. Ce mec m’a toujours mît mal à l’aise. C’est le genre de gars que toute les filles ont peurs de croise le soir, seule dans une ruelle.

- Ça va ?

Je hausse un sourcil. Ce n’est vraiment pas son genre, ni de poser cette question, ni de sourire, ni d’adopté un ton gentil et serein.

- J’aimerais te parler.

Il se frotte les mains, signe qu’il va m’annoncer quelque chose qui risque de ne pas me plaire.

- Je ne vais sûrement pas t’apprendre qu’on est fauché.

J’acquiesce. Ne surtout pas lui dire que c’est en partie à cause de lui.

- T’a mère bosse jours et nuit, vous êtes 17 et nous sommes surendettés.

En même temps, si tu dépensais pas 65 % de notre thune aux casino on serais pas obliger de passer nos vacances à bosser à droite à gauche pour rembourser les dettes que TU collectionnes.

- Je sais que tu bosses comme serveuse le week-end mais ça ne rapporte pas assez.

Je commence à flipper un peu. Il paraît étrangement serein.

- Je t’ai trouvé un nouveau job.

- Oui ?

- Écoute …

Il soupire bruyamment et se pince le nez.

- Tu as rendez-vous demain, dans la maison en face de la mairie à 18h15.

- Mais c’est une maison close ?!

- Écoute. On a plus une thunes et…- Je vais pas me vendre à un inconnue parce que tu dépense notre argent !

- Parle moi mieux !

Il se lève brusquement. Son regard est empli de mépris. Il se fiche clairement d’avoir mon consentement ou pas.

- Je fais ce que je peux pour relever votre famille alors tu la ferme et tu fais ce que je te dit ! C’est clair ?

- Mais je suis encore vier- Je m’en fiche !

Il s’avance mais je recule. Je finis plaquer contre le mur. Il se place devant moi et me gueule dans les oreilles.

- Tu sais ce que tu es ? Je vais te le dire moi ! Tu es égoïste ! Tu fais passer TON petit bonheurs avant celui des autres ! Il y a une personne qui doit se sacrifier ici pour sauver toute les autres et c’est toi ! Mais toi tu préfères rester dans ton bon confort que sauver le reste de ta famille !

Sa bouche est à peine à 3 centimètres de mon visage, il me cris tellement fort dessus que je sens le mur derrière moi trembler. Il me fait peur, je baisse les yeux et fourre ma tête dans mes épaules. Je n’ai qu’une envie actuellement, c’est de me mettre en boule dans un coin et de disparaître dans les profondeurs de la planète. Son haleine est si infâme que mes yeux pique. J’ai atrocement mal au crâne à force de l’entendre hurler. Soudain et comme souvent, il commence à frapper le mur juste à côté de mon visage. J’ai tellement peur qu’en un coup de vent, je me prenne une droite. Tellement peur qu’il me frappe. Tellement peur de lui.

- Tu sais que te plaindre ! Tu sais même pas faire à bouffer !

Dans un silence meurtrier, il m’assene une claque monumentale.

On ne peux pas non plus dire que je me sois fait frapper, ce serais clairement de l’abus, mais je peux vous le dire que celle la je l’ai sentie passer.

- Donc demain 18h30 ?

J’acquiesce sous son faux sourire et son regard de faux gentil.

Enfin, j’ai pas vraiment le choix.

Je remonte. En ouvrant la porte de la chambre, les garçons se retourne vers moi. Mais je m’empresse de me recoucher et m’endors en espérant oublier cette journée.

•••

II

PDV Lilia :

Si vous saviez comme j’ai hâte de les voirs ! En plus, ils sont dans notre classes. Ça va être trop cool. Et j’ai promis à Mari de lui présenter l’un de mes cousins.

- Arrête de bouge, tu me donne le tournis, me lance mon frère.

- J’ai trop hâte !

- Oui bas j’avais compris.

Une voix résonne dans le hall. Elle nous annonce qu’un avion va bientôt atterrir.

Quatre ans que je ne les ai pas vu.

Marcus lui, prends souvent le temps de les voir pendant les vacances. Il est super proche de ses cousins.

Personnellement, je n’ai pas le temps de les voir pendant les vacances.

Je suis souvent en Grèce avec Mari et les dates ne correspondent pas.

Je les vois arriver, ils sont là. Ma tante accoure vers nous, valise à la main.

- Ma Cherie, mais qu’est ce que tu as grandi.

Je m’empresse de la serrer dans mes bras. Elle me recule d’elle pour mieux m’observer.

- Que tu es jolie.

- Merci

Marcus s’approche accompagné de nos cousins.

Ma tante à eu six enfants et que des garçons.

Son marie étant politicien, il n’est pas souvent présent même si il essaye d’être le plus possible au près de sa famille. J’ai du le voir trois fois tout au plus. C’est un homme gentil et bienveillant qui adore sa famille, il fait de délicieux gâteaux.

Nous montons dans la voiture et rejoignons la maison. L'aéroport n'est pas très loin mais il y a un monde fou sur les routes. Marcus montre leur chambre aux garçons tandis que je m'empresse d'envoyer un message à Mari pour lui annoncer leur arrivée.

Au même moment, ma mère descend dans le hall un large sourire aux lèvres. Elle salue ses neveux et part discuter avec sa sœur dans la cuisine.

Marcus reviens accompagné de ses six cousins et s’installe dans le canapé.

- Alors il est cool votre lycée ? Demande Anton.

- Ouais grave. Y a que des riches, les meufs sont toutes bonne et l’ambiance est trop cool. Tu vas voir tu vas kiffer, lui répond Marcus.

- Ouais fin t’oublie l’autre.

- Ah oui *****.

- Y a quoi avec « l’autre » ? Demande Charlie, le deuxième plus âgée des cousins.

- Rien, c’est juste une chieuse.

•••

PDV Lune:

Il pleut. Les gouttes d’eau se confondent avec mes larmes mais l’homme ne semble pas le remarquer. J’avais espéré jusqu’à la dernière minutes qu’il ne vienne pas.

Évidement que je veux sauver ma famille. Évidement que je dois faire des sacrifices, mais je ne pensais pas devoir en arriver là. Pas devoir faire ce genre de chose.

J’aurais choisi d’arrêter l’école et d’aller travailler si on m’avait laissé le choix.

Mais on ne me l’a pas laissé.

Je me dois donc de subir le poids de ses mains sur mon corps pour aider ma famille. Si vous saviez comme j’ai honte de le laisser me touchée, m’embrasser.

Chacun de ses geste laisse sur ma peau une brûlure désagréable. J’ai envie de vomir à chaque fois que ses ***** se posent sur les miennes. Ses mains sur mes seins me font presque mal. Il passe ses main sous la jupe de mon uniforme. J’ai envie de pleurer si vous saviez. Pourquoi suis-je obligé de faire ça ? Je recule brutalement quand ses doigt essaie de se glisser sous ma culotte. Il me regarde.

- Est-ce que tu es vierge ?

J’ai envie de partir en courant quand je me rend compte de ce que j’ai fait.

Je suis une ****.

Véritablement et inévitablement, une ****.

Ce n’est plus une insulte cette foi. C’est une réalité.

- Je vois. Écoute, je ne suis pas un violeur. Et je peux vite deviner que tu ne fais pas ça par choix. Je vais te payer et tu vas rentrer chez toi.

Il me donne l’argent. Je le prend et part.

Les larmes coulent sur mon visage.

Mais pourquoi ai-je fais ça ?

Je cours jusqu’à chez moi malgré le froid qui ne cesse de me rappeler que mon gilet est trempé.

J’ouvre la porte. Assis sur le canapé, mon beau-père se retourne. Quand il me voit, ses lèvres s’étirent en un sourire. Je jète l’enveloppe devant lui et monte dans ma chambre. Je veux me recoucher dans mon lit et faire comme si rien ne c’était passé. C’est toujours la solution la plus simple. Je veux oublier ma vie, ne serait-ce que quelque heure. Je veux oublier que plus jamais je ne pourrais me regarder dans un miroir sans me rappeler cette honteuse vérité: Je suis une ****.

J’ouvre la porte, mais Arès me barre la route de sa carrure imposante.

- Qu’est ce qu’il se passe ?

- Rien.

- Te fou pas de ma gueule minus.

J’ai pas envie de lui parler. J’ai juste envie de m’enterrer dans un trou et de ne jamais en ressortir. Si il savais, il serrait capable de se battre.

Je sais très bien que lui est capable de résister à notre beau-père mais qu’il ne fait rien car il sait qu’il s’en prendrait à nous, les plus petits, les plus fragiles.

- Tu reviens d’où ?

Sa question sous entend que j’ai fait une connerie, ce qui est vrai en l’occurrence.

Je le sens commencé à s’énerver. Il est du genre sang chaud, je ne voudrait pas qu’il pete un capable et ramène tout le monde ici. J’aurais trop honte de leur avouer.

- Je suis tombée.

Il soupire et se pince l’arrête du nez.

- Si tu ne veux pas m’en parler, tu as le droit. Mais sache que je suis là et que je peux t’aider.

Je lui murmure un « merci » et il me prend dans ses bras chaud.

•••

La pluie s’est enfin calmée pour laisser place aux soleil.

J’ai hâte de rentrer chez moi pour offrir à Olympe son paquet de gâteau préféré. Je le lui ai acheter car il ne mange pas beaucoup en ce moment et je sais très bien qu’il ne résistera pas à la tentation. Lui qui a maigris, il faut qu’il reprenne du poids.

J’arrive et m’assois à ma place habituelle.

Je sors un livre et commence à lire malgré le bruit. J’entends les gens entrer dans la pièce mais ni prête pas attention. Page après page, j’attends que la professeure arrive.

Je déteste lire mais c’est une des seul chose que je peux faire puisque je n’ai ni ami, ni téléphone.

Dans un enchaînement de bruit de talon, la professeur entre.

Je remarque alors la présence de deux garçons près du bureau.

Ils sont assez grand. Le premier a les cheveux noir.

Le second a aussi les cheveux noir mais avec quelque reflet brun. Il ont l’air assez musclé. A les voir, je pense qu’il sont frères. Peut-être même jumeaux.

- Bonjour, je vous présente Anton et Loé. Ils viennes de Los Angeles et je voudrais que vous leurs fassiez le meilleur accueil possible.

Les filles acquiescent. Je peux voir la plus part d’entre elles baver.

- Bien, Loé il y a une place au fond derrière Lune et Mari. Vous leur demanderez de l’aide pour rattraper les cours. Anton vous pouvez aller à côté de Marcus.

Mari s’empresse de lever la main. Le premier garçon s’avance et s’installe derrière nous. Ma voisine se retourne immédiatement vers lui en affichant son plus beau sourire.

- On a deux heure de perm après, tu veux qu’on aille au foyer pour que tu puisses rattraper les cours ?

- Ouais si vous voulez, lui répond le fameux Loé.

- A nan mais, elle elle viens pas.

Je savais très bien, dès le début, que ma présence n’était pas souhaitée. Elle n’est jamais souhaitée. Personne ne m’inclût jamais, sauf sous obligation. Mais je m’en fiche, j’ai quelque chose d’autre à faire pendant cette perm. Je tiendrais compagnie à mon meilleur ami le crayon papier. Lui ne m’exclût jamais.

- Bas pourquoi ?

Je relève le regard vers Loé.

Vient-il réellement de poser cette question ?

Il me regarde intrigué de savoir pourquoi l’on ne m’aime pas. Je baisse vite le regard, ne voulant pas lui manquer de respect.

- Parce qu’elle est chiante.

Je me retourne.

Parfois, je me demande si c’est moi le problème. Peut-être que c’est moi qui ne suit pas assez bien et que je n’arrives pas à le comprendre. Peut-être que la réponse est trop évidente mais que je ne la vois pas. Que les autres essais de me faire passer le message mais que je suis trop bête pour ne pas le voir alors ils s’exaspèrent.

Le cours continu. J’entends Mari et Loé discuter discrètement.

J’ai hâte de terminer cette journée et de rentrer chez moi pour voir les yeux d’Olympe briller quand je lui tendrais ses gâteaux préféré. On se fera un plaisir de les dévorer tous les trois pendant qu'ils me raconteront leur journées. Tiens c’est drôle, je viens de faire le rapprochement entre le prénoms du nouveau et de mon frère.

Nous sommes des triplés : Onix, Lune et Olympe. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, je ne leur ressemble pas tant que ça. On a le même visage, mais pas tous les trois la même couleur de yeux, ni de cheveux et Olympe est un poil plus petit que nous. Je pense qu’on est des faux triplés mais ma mère dit qu’elle a oublier et que dans tous les cas on est quand même frère et sœur.

A oui et pour info, Olympe est un garçon. Certes c’est un prénom assez féminin mais ma mère adore la mythologie. On a d’ailleurs à peut près tous des prénom en rapport avec la mythologie.

Olympe est un garçon très efféminé. Autant dans sa façon de faire que dans son physique. Il ne s’habille pas en fille mais il aime bien porte des trucs ultra mignons. Il aime bien dessine des cœurs et des animaux kawai sur tous ce qui lui passe sous la main. Perso, je trouve ça drôle mais surtout adorable.

Il assume totalement ce côté et nous le soutenons tous. Sauf les parents mais bon on peux pas tous avoir dans la vie.

L’heure se termine et tout le monde range ses affaires. Je me dirige vers le foyer et sort une feuille. Je m’installe à ma table habituelle, dans le fond de la salle. Je l’ai choisi parce qu’elle est loin de toute les autres et que même quand le foyer est rempli je suis tranquille.

J’attrape un crayon. En ce moment, j’aime bien dessiner des fleurs ou des plantes alors aujourd’hui on va dessiner du lierre.

Le matin, je passe devant une maison dont la devanture en est recouverte et je la trouve très jolies. Ça donne un charme.

Je place donc les principaux élément en fesant une forme qui leur ressemble plus ou moins. Ensuite, je trace les trait pour la perspective. A ce stade là, le dessin ne ressemble à rien. C’est juste un gribouillis plein de rond et de trait maladroitement enchevêtrés les uns sur les autres. J’approfondis les formes que j’ai précédemment dessiner pour qu’on puisse les reconnaître. Je dessine toute les feuilles des plantes et- C’est très jolie.

AAaaah ******. Depuis quand il est là le nouveau ?

- Désolé, je voulais pas te faire sursauter.

Je lui fait signe que ce n’est pas grave alors que je tente de calmer le pique de stresse qui s'est emparé de mon être.

- Je peux voir ?

J’hésite a lui donner mon dessin. Peut-être qu’il va se ****** de ma gueule. C’est ce qu’ils ont tous fait la première fois. Mais quelque chose dans ses yeux me dit qu’il ne vas pas se moquer de moi.

Je lui tend alors lentement ma feuille et guète sa réaction.

- Tu dessine très bien.

D’habitude je suis un peu plus bavarde mais j’ai vite appris qu’ici il vaut mieux fermer sa gueule si tu ne veux pas d’ennui.

Alors c’est ce que je fais.

- Comment tu t’appelle ?

Je relève les yeux vers lui. Sa question à l’air sincère.

- Lune

- C’est un très jolie prénom.

Je lui fait un signe de tête pour le remercier et en fesant abstraction du détail que la prof lui avait déjà donné mon prénom.

- Tu veux quelque chose ? Je lui demande.

- Pourrais-tu m’aider à rattraper les cours ?

- C’est pas avec Mari que tu devais le faire ?

- Je dois t’avouer qu’elle est sympa mais un peu trop fausse et collante à mon goût.

Je partage le même avis, alors j'affiche un sourire pour lui faire comprendre que moi aussi. Cette fille est complètement fausse.

Pour ce qui est du reste, elle ne m’a jamais montré un quelconque signe de sympathie, apparemment je la dégoûterais même, comme la plus part des gens ici. Il est donc logique qu’elle ne me colle pas puisque qu’elle me déteste.

Je sors mes cours. Il a l’air sympa finalement, alors autant l’aider.

Je lui indique où aller pour faire des photocopies, l’aide pour recopier les cours importants.

La sonnerie retentit. S’enchaine un cours de S.V.T des plus ennuyeux. A la sortie, Loé me propose de mangé ensemble. J’ai gentiment refusé en prétextant n’avoir pas faim. Mais si vous saviez à quel point mon ventre gargouille en ce moment. On a plus une thune pour faire les courses, et malgré ça j’essaie d’en laisser le plus possible à mes frères surtout que pas mal d’entre eux sont en section sportive alors il leur faut de l’énergie. Mais résultat moi j’ai presque rien pour le midi après. Et ça fait trois jours que je mange un pauvre bout de pain. Donc j'ai la dalle.

Mais je ne veux pas qu’il sache que je suis pauvre.

Je me veux pas qu’il sache que je ne mange jamais à la cantine parce que je n'ai pas de quoi la payer.

C’est le seul qui m’a adressé la parole sans m’insulter depuis des années. Alors même si ça paraît fou, je veux espérer qu’on pourra être ami.

III

- Tu fais pitié.

Si tu savais comme toi aussi avec ton manteau en poil de *** exotique et tes repas à 50 balles le petit poids. Tu profite d’une richesse qui n’est pas à toi.

- J’aurais honte à ta place. Regarde toi avec ton pauvre bout de pain rassi qui profite de notre belle école. S’il t’ont accepter ici, c’est pour se donner bonne conscience mais tu n’as strictement rien à y faire.

- Retourne à la SPA, renchérie un gars qui me semble être l’ami de Marcus en fessants éclater de rire tout le monde.

Après avoir décliné l’offre de Loé, je me suis installé sur un petit mur en pierre d’où je me suis amusé à lancer des cailloux en savourant mon maigre repas. Oui, on peut clairement dire que je me fesais *****. Mais ils sont venue et se sont planter devant moi. Ça fait maintenant 20 minutes qu’il me font la morale et même si je ne le dis pas, ils me saoulent.

- T’es pas avec ton nouveau meilleur ami ?

- T’as des potes maintenant ? Je serais curieux de savoir qui est le pelo qui a perdu son pari pour devoir traîner avec toi ? renchéri Marcus avec un dédain étroitement mêlé à de l’amusement.

- Je vous ai vu ensemble au foyer toi et Loé.

- Loé ?!

Marcus se retourne vers moi, le visage grave.

- Si je te vois encore une fois avec lui, je te déboîte la mâchoire avant de te réduire les bras en bouillie. C’est clair ?

J’acquiesce. Pourquoi ne me laisse t-il pas tranquille ?

- Sale ****, des trainées comme toi on en voit plus.

Dans le silence de leur menace, j’entends leur pas qui s’éloignent.

La journée se termine comme toute les autres et je m’empresse de rentrer cher moi dès que la sonnerie de 17h retentit. Les deux heures de marche qui suivent me parraisse étonnamment rapide à la vue du cadeau que j’ai hâte d’offrir à mon frère.

La porte s’ouvre d’elle même. Rapidement, je me débarrasse de mon sac et lance mes chaussures dans la placard de l’entrée déjà saturé puis monte en vitesse dans notre chambre. A cette heure ci, tous le monde à terminer sa journée sauf peut être deux ou trois qui doivent certainement continuer à faire du sport.

J’ouvre la porte, la chambre est presque vide. Le reste doivent être dans l’autre chambre entassé comme des pingouins. Je m’approche d’Olympe avec sourire scotché sur le visage.

- Oui ? demande t-il méfiant avant meme que je ne fasse un pas.

- Ne soit pas aussi méfiant envers moi.

- Je m’attends à tout venant de ta part.

Je lance un regard outré à Onix qui pouffe en croyant être discret.

Dans un geste théâtral, je sors la boîte de Oreo de derrière mon dos et la place juste sous le nez d'Olympe.

Ses yeux s’illumine de joie et il saisis le paquet avant de l’ouvrir pour nous donner un biscuit chacun.

S’ensuit une soirée exactement comme je l’avais prévu, nous savourons chaque gâteau en discutant tranquillement.

Puis le reste des garçons reviennent s’installer dans leur lit et nous parlons encore.

- Attend j’ai pas compris, Charlotte c’est la meilleure ami de qui déjà ?

- Celle d’Orion, me précise la voie de Déméter.

- Ok, et qui est Julie ?

- C’est l’ami de Charlotte.

- Ok, donc c’est Horace qui veut pécho Julie ?

- Ouais mais Julie aurait apparement dis à Charlotte qu’elle aimait les filles.

- Mais on n'en est pas sûr puisque Charlotte veut rien avouer à Orion, rajoute Cronos.

Les histoires de cœur quand on a 16 frères c’est aussi compliqué que comprendre l’arbre généalogique d’une famille qui pratique la consanguinité. En revanche, l’avantage c’est qu’on a pas besoin d’avoir de télé pour regarder une série passionnante.

- Ok c’est bon, j’ai pigé mais j’ai une question. Orion il avait pas un petit kiffe sur Charlotte ?

- Si je crois faudra lui demander.

- Et toi le lycée, c’est comment ? Tu nous parle pas beaucoup de tes potes ?

Logique, j’en ai pas.

- Ouais ça va, c’est sympa. Les prof sont plus strict.

- Et t’a pas des histoires à nous raconter avec tes amis ?

Si je me fais humilier devant tous le monde, on me crache dessus et mes copains me mettent la tête dans les toilettes quand je refuse de me ****** à poils devant eux.

- Non pas vraiment, on fait rien d’exceptionnel.

- Bon les enfants, nous interrons Cronos, faut se coucher.

Une série de « oui papa » sarcastique s’ensuit et nous nous couchons tous.

•••

Un pied devant l’autre, toujours plus vite. Surtout ne pas tomber !

J’ai pas entendu mon réveille sonner et maintenant je suis en retard.

J’ai essayé de courir mais mon cœur me fessait si mal que j’ai fini par vomir dans une poubelle. Pauvre petit déjeuner.

J’ai loupé les deux premières heure et quand j’arrive la pause a déjà commencé.

- Bas alors, on est en retard moustique ?

Option 1: faire comme si on n’avait rien entendu.

- Bas, tu vas où ? Tu veux pas discuter avec nous ?

Je continue à marché jusqu’à l’entrée du bâtiment et emprunte le long couloir qui mène jusqu’à notre salle de physique chimie. Les fenêtres me donnent une vue sur la cour où se réunissent tous les riches de cette école. Marcus traine avec sa sœur, Lilia et quelque gars qui ont l’honneur d’être son amis. Mais qu’est ce que Loé fait avec eux ?

Ce ne sont pas tes affaires, me rappelle ma conscience.

C’est vrai. Il fait ce qu’il veut mais je pensais qu’il était trop gentil pour traîner avec ce genre de gens.

Tu n’est personne pour juger la bonne compagnie ou pas de « ce genre de gens », me rappelle t-elle encore.

Quand la sonnerie emplie les couloirs de son immondice, je reconnais quelque personne de ma classe qui rejoigne la salle. Chacun rejoins sa place, Marcus ordonne à sa voisine de laisser sa place a Anton tandis que le prof demande à Loé si ça le dérange de venir à côté de moi. Celui ci me lance un regard interrogatif quand au faite que tout le monde le prend en pitié.

Les seul places encore libre sont à côté de moi, enfin vu comment les rangers devant moi se serre pour tous passer et ne pas avoir à s’asseoir à côté de moi, je ne les appellerais pas « place libre » mais plutôt « place de quarantaine ».

Pourtant Loé, ne semble pas s’en apercevoir et prend place à ma droite.

Le professeur récupère les devoirs et commence son cours. Pendant les TP, il me laisse expliquer à mon voisin ce qu’il à rater. Je lui prête mon cahier pour qu’il recopie les cours important pendant que je joue avec mon crayon papier.

Après une heure, c’est la même histoire, la même musique qui emplie le bâtiments tous les jours. Loé se replace derrière nous et le professeur de maths reprend les explications qu’il avait laissé en suspens la dernière fois.

La pose du midi arrive à point nommé, je m’empresse de sortir de classe sans lever les yeux de mes pieds et vais m’asseoir sur mon muret pour engloutir mon bout de pain du jour. J’ai été faire les courses hier avec le peu d’argent que ma mère m’avait laissé sur l’îlot. Les placards étaient heureux d’enfin avoir quelque chose à contenir mais je sais pertinemment que d’ici demain soir, il faudrais que je retourne faire le plein de bouffe même si malheureusement notre budget ne s’y prête pas vraiment. J’étais tellement heureuse d’avoir pu manger un vrai petit déjeuner ce matin que ça m’a fait mal de le voir terminer dans la poubelle d’un inconnu. En plus de ça, j’ai tellement fais exprès de faire tomber ma trousse en cours pour couvrir le bruit des gargouillements de mon ventre que j’ai failli me prendre deux de colle.

Mais bon, c'est pas grave puisque je les ai pas eu. Et on est vendredi donc ce soir, je suis en week-end ! Enfin, on va pas trop s'embaler non plus parce que le week-end je bosse.

Ce n'est pas parce que mon abrutie de beau-père veut que j'arrête mon boulot de serveuse le soir pour que je me conssacre à la prostitution que je vais l'écouter sans broncher. En plus, ce fion ne connait même pas mes horaires. Si seulement je ne bossais que le samedi et le dimanche, j'aurais peut être un peu plus de temps pour réviser ou même dormir.

Ah oui ! Dormir ! Je veux dormir !

Depuis combien de temps n'ai-je pas eu le droit de dormir pendant au minimum 8h ?

A en voir les cernes qui creusent mon visage, je dirais que ça fait bien trop longtemps.

- Tiens, me dit gentillement Loé en me tendant son muffin.

- Nans merci, je lui répond.

Je ne veux aucun ennuie. Je voudrais qu'on me foute la paix, qu'on me laisse tranquille mais si pour ça je dois refuser de la bouffe ou m'éloigner de la seule personne qui aurais pû être mon ami, je le ferai.

J'ai faim, tellement que mon ventre me fait mal. Mais je préfère endurer cette douleur que celle des menaces de Marcus.

- T'es sûr ?

- Oui.

Il soupire et malgré mon ton froid, vient s'installer à côté de moi. Là, il déballe délicatement l'emballage en papier de son gâteau. Une douce odeur de myrtille m'enveloppe, tandis qu'il saisit son muffin et croque dedans.

J'ai faim.

- Bas alors Lulu, on te cherchait partout et on te trouve en train de faire ***** notre pauvre Loé. C'est pas bien ça.

Je vais mourir.

- Je suis désolé, je vais y aller, je me defend tous bas en me levant et en prenant mon sac.

•••

- Je t'avait dit quoi ? De ne pas lui tourner autour ? Et qu'est ce que tu fais ? Tu lui tourne autour.

Je n'ai même pas eu le temps de faire un pas en dehors de la classe que Marcus et sa bande me sont tombée dessus.

- C'est lui qui est venu me voir.

- Viens, on va aller s'amuser dans les toillettes tout les deux.

- Nans ! S'il te plaît Marcus lâche moi !

Traîner devant tous le monde comme un animal, je me sens humilié plus que jamais. Tous le monde le regardent me tirer de force par le poignet mais personne ne fait rien. La vie est injuste, pourquoi moi ? Qu'ais-je fais ?

- Pitié, je t'en supplie lâche moi !

Mais personne ne m'écoute jamais, personne ne se préoccupe de savoir ce que j'en pense, personne ne leve le petit doigt pour m'aider.

•••

- ******, t'as trois heure et demi de retard ! T'étais passé où ***** ! On s'est tous inquiétés pour toi !

Je leur murmure un léger "désolé" et monte les escaliers avant de filer sous la douche.

Je veux juste me coucher. Et dormir jusqu'à ce que tout soit resulu.

- Tu crois quoi ? Qu'on va te laisser rentrer comme ça sans rien nous dire ? Mais pour qui est-ce que tu te prend jeune fille ? gueule ma mère à travers la porte de la salle de bain. Il est 22h30 ! Je ne t'ai pas éduqué comme ça alors tu vas me faire le plaisir de sortir tout de suite ton *** de cette douche et de nous donner une ****** d'explication !

Les cheveux trempés, je sors de la salle de bain.

- Je suis fatigué, je veux juste aller me coucher.

- Oh mais moi aussi je suis fatiguée mais tu sais pourquoi je suis encore debout à cette heure ? A cause de toi ! Alors tu vas venir ici tout suite, et tu vas entendre ce que j'ai à te dire.

Je m'assois sur la canapé pendant que Cronos, Déméter, Onix et Orion m'observe depuis la cuisine. Les reste de mes frères sont tous assis dans les escaliers, quand je pense que je vais me faire engueulé devant eux.

- Vas-y. Quel est ton excuses ?

Que mes amis m'ont trempé la tête dans les toilettes, qu'ils m'ont jeté sous une douche des vestiaires, m'ont fait avaler du gel douche et tout une liste de chose que j'aimerais bien oublier en allant dormir maintenant.

- Je me suis endormie.

- Tu t'es endormi ? C'est ça ton excuse ? Nans mais je rêve, tu te fou de ma gueule ! Pourquoi tu dors en cour ? T'as un lit pour ça !

- Je suis désolé.

- Ouais c'est ça. Vas dormir maintenant et que je t'entende plus moufter jusqu'à lundi sinon tu dors dehors.

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Ouvrir la porte d'un autre monde
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