_ Comment compte tu l'annoncer à t'a famille ?

..._ je n'ai pas encore réfléchi à ça, mais je suis sûr que ça ira...

Pendant un court instant je me perdis dans mes pensées comme si la réalité me frappait en plein visage

Je ne suis pas une fille ordinaire, comme lui, j'étais la première fille à mes parents, la première à avoir été à l'étranger

Je suis appelé à un grand destin, me le rappelle mon père

J'ai été marié ou comme je préfère le dire vendue, vendue comme un simple objet, comme une simple marchandise à cet inconnu.

Je me rappelle ses derniers mots

*on se reverra ma belle arnis*

À mon âge, je ne comprenais pas ce qu'il me disait tout ce que je voulais, c'étais juste m'amuser comme toute. Autre enfant.

Je me souviens vaguement de ce jour, ce jour où il me passa la bague au doigt

Puis, il me donna une bisse sur la joue.

Après avoir fini mes études, cet inconnu m'envoya à l'étranger pour m'approfondir dans le domaine que j'aurais choisi.

J'ai choisi le droit, car je haïssais la condition dans laquelle je me trouvais

Et je me détestais d'avoir pas sus à cette époque ce qui se passé.

Après mes études, j'ai cru que j'allais changer le monde, mais ma bataille pour la justice était loin d'être remporté.

Vu que le combat commençait chez moi.

Arrivée au pays toute ma famille était là

Et m'attendaient avec impatience au loin j'eus aperçu ma mère, puis mon père.

Je me suis précipitée pour leur embrasser,

et pour m'acquérir de leurs bénédictions

Ce soir-là ma famille organisa un grand festin avec tout le village.

Les invités étaient vêtus d'une tenue traditionnelle comme à la coutume

des femmes dansaient, et d'autres murmurait entre elles

Alors que les hommes buvait dans une salle destinée seulement à l'homme

Tout à coup mon cœur se mit à battre comme si la terre s'ouvrit sous mes pieds pour m'engloutir, je prie un banc pour m'assoir.

C'est comme si mes yeux me jouait un tour, mais, c'était bien lui, cet inconnu.

Il était bien là,

En descendant de sa voiture, il m'aperçut et me jeta un léger sourire puis se dirigea vers mon père.

Bonsoir monsieur Ngema loïc , bonsoir monsieur mon beau-père

Tout cas coup, c'est comme si c'est mots me transperça le cœur me faisant gémir, tout en me laissant un goût d'amertume à la gorge.

Mais...

* viens avec nous ton mari est là *

Reprit ma mère

Comment pouvais-je le regardé et l'appeler mon mari, alors que mon cœur appartenait à Jorge…

Avec des larmes aux yeux, ma mère déchira un bout de son pagne et me l'attacha autour du bras.

Et à cet instant, je vis le regard de ma mère plein d'espoir et fierté

Mon cœur, ce sera davantage…

_ Mon cher beau voici, elle est de retour

_ je vois...

Il se leva de sa chaise et retira le voile de mon visage

Un court instant, il me fixa et nos yeux se croisa

Je restai là, pétrifié, en voyant le désir qui se lisait dans son regard

Ce regard plein d'avidité et de promesses ce même regard que ce jour-là

Après le départ de tous les invités et de mon ''mari '' j'entrepris de parler à mes parents.

Je sortis les retrouver dans leur chambre conjugale je vis mon père et ma mère sur le lit aussitôt, il remarquent ma présence, me fait signe d'entrée dans la pièce.

Je m'assis sur le lit et mis ma tête sur les genoux de mon père

_ Père mé chi li Na nzala ndē vē

 (je ne veux pas de lui)

_ malédiction

á rù mbora mē vē

 (pas chez moi)

" vas dans ta chambre"

 reprit ma mère d'un ton menacent

Comme si chaque mot que je venais de prononcer était un coup de poignard, pour elle

Elisabeth GIONO était une femme au foyer de 45 ans orpheline de père et de mère

Marié de force à l'âge de 13 ans, par son oncle

Pour elle seule la tradition contait

Dans notre tradition seuls les parents ont le doit de choisir l'époux

Déboussolé je sortis de la maison.

Il ne comprenait pas ce que je disais, car le seul langage qu'il connaissait était celui de la tradition

Le jour levé,mes yeux ne s'essaie de couleur

je devais parler à Jorge

où est mon téléphone...ah le voilà

..... .... ..... ....

hallo... Jorge

_ bb comment ça va laba ??

_hum

_qui a til ?

parle moi

je restais la sans rien dire mes yeux n'en pouvais plus de ce tourment et se mit à exploser.

Il ...il...

_ quoi b parle -moi

ok j'arrive

_ non pas maintenant tout vas bien

_ Arrêt, je t'ai dit que je viendrai

À demain

....... ........ ........ .........

Halo .... halo

Mon cœur était brisé, ma bataille pour le droit des femmes anéanti

Comment pouvais-je prétendre me battre pour des droits dont je n'es même pas.

Le jour c'était levé, mais mes sentiments sont restés les mêmes

Comment annoncer à mes parents la venue de Jorge

est-ce que la communauté sera d'accord

Malgré tout je suis une femme mariée devant elles et cela sera reconnu comme une abomination pour elles

Ko. Ko. Ko.

_ Maman

_ Viens ta belle famille est là

* Comment pouvait-elle me dire sa après notre discussion d'hier*

_ Prépare-toi on t'attend au salon et ne gâche rien s'il te plaît, pas aujourd'hui.

Je la regardais s'en aller, même pas une seule fois elle a regardé à la souffrance de son enfant

Comment si la simple idée de croisée mon regard était une torture.

D'un pas lourd je me lève de mon lit me rince le visage , et prix la porte en espérant que ma douleur ne se reflète pas sur mon visage.