Mon nom est Elisa. J'ai une vie tranquille, mais la seule malchance que j'ai eue a été de naître dans une famille mafieuse. Mes parents étaient formidables, toujours prêts à aider ceux qui en avaient besoin. Cependant, leur défaut était de s'impliquer dans cette vie épuisante. Il arrive toujours quelque chose de mal à ceux qui choisissent un chemin aussi compliqué.

Alors que je n'avais que 10 ans, j'ai perdu mon père. Il était à la poursuite d'autres mafieux et a fini par perdre la vie dans un accident de voiture. Heureusement, ma mère n'était pas avec lui ce jour-là. Non pas que je me réjouisse de la mort de mon père, mais cela aurait été plus douloureux si je les avais perdus tous les deux.

Mon frère aîné a repris la mafia, poursuivant ce que notre père avait commencé. Avec son audace et son intelligence, il a cherché ceux qui avaient causé la mort de notre père, et justice a été rendue. Je n'ai jamais été favorable à la violence, mais cette mort ne pouvait rester impunie.

Des projets que j'avais faits, des rêves que j'avais nourris pour moi-même. Tout cela a été perdu au moment où le scélérat qui a le même sang que moi a osé me vendre.

C'est à ce moment-là que j'ai découvert que ma vie allait devenir un enfer, car j'étais promise à Don Montanari, de la mafia italienne. Mon frère a jugé bon de me vendre à lui, comme si j'étais un morceau de viande ou toute autre chose ayant un prix.

Lorsque notre mère l'a appris, elle était désespérée. Tout en me serrant dans ses bras, elle s'est disputée avec lui et lui a dit en face que papa n'aurait jamais fait une chose pareille à notre famille. J'ai serré ma mère très fort, comme si cette étreinte était un adieu.

Lorsque Matheus m'a dit, devant ma mère, la raison pour laquelle il m'avait vendue, je l'ai simplement giflé. Je n'arrivais pas à croire ce que j'entendais. J'ai mis mes mains sur ma poitrine, sentant mon cœur battre la chamade.

Matheus a eu le courage de s'approcher de moi et de me demander pardon pour ce qu'il avait fait. En me tenant le visage dans ses mains, il m'a dit qu'il avait fait tout cela pour sauver l'empire que papa avait bâti.

Je me suis dégagée du contact de Matheus en le maudissant de tous les noms d'oiseaux que je connaissais. La colère que je ressentais à ce moment-là était inexplicable. J'ai essuyé les larmes qui coulaient. C'était douloureux de voir que mon frère préférait ce satané empire à moi, sa propre sœur.

Maman s'est placée devant moi et a demandé à Matheus pourquoi il faisait ça à notre famille. Il y avait tant d'autres façons de résoudre les choses.

" Pourquoi n'as-tu pas contracté un prêt ? "

" Non, maman ", a lâché Matheus d'un souffle frustré. " La banque a refusé le montant parce que mon nom est sali. "

" Et tu as choisi de demander de l'aide à notre ennemi ? Vraiment ? " ai-je dit, déjà fatiguée de tout cela.

" Arrêtons le mélodrame, Elisa, c'est fait. D'accord ? Ai-je merdé ? Oui ! Mais cet empire qui est sur le point de s'effondrer est ce qui fait vivre ma mère et qui t'a fait vivre jusqu'à présent. Tu devrais être reconnaissante que j'aie... "

" Reconnaissante de quoi, Matheus ? Hein ? De m'avoir vendue ? Dis-le-moi, espèce de fils de pute. Tu veux savoir ? Je te déteste, et tu ne sais pas à quel point je suis déçue par toi. Papa a toujours dit que tu serais l'homme d'affaires et que tu continuerais le beau travail qu'il avait commencé. Et quel bel exemple de travail, et quel bel homme d'affaires tu es devenu ", ai-je dit avec mépris. " Dis-moi juste une chose, Matheus, pourquoi as-tu décidé de me dire ça maintenant ? Allez, dis-le-moi, je veux savoir ", ai-je lancé en croisant les bras sur ma poitrine.

" Parce que Montanari m'a appelé et m'a dit qu'il te voulait immédiatement ", a-t-il dit calmement.

" Comme si j'allais partir avec ce démon, tu m'entends, Matheus ? Allez au diable, tous les deux, avec cet argent maudit et votre empire de merde. Je quitte cette maison, tout de suite. " Je suis sortie de là pour aller dans ma chambre, entendant la voix de ma mère, qui se disputait maintenant avec Matheus tout en m'appelant.

J'ai attrapé une valise en haut de l'armoire et j'y ai mis mes vêtements. J'ai pris une douche, me suis habillée et je suis sortie. Lorsque je suis arrivée au salon, il n'y avait plus personne. Je crois que maman est allée se coucher et que Matheus est allé en enfer, là où est sa place.

Je me suis dirigée vers la porte d'entrée, tirant ma valise, et juste au moment où j'allais partir, l'un des gardes du corps s'est placé devant moi.

" Où pensez-vous aller, mademoiselle ? "

" Ce ne sont pas vos affaires. Maintenant, poussez-vous de mon chemin, ou je vous frappe avec cette valise ", ai-je dit entre mes dents serrées.

" M. Ferrari a donné l'ordre de ne pas vous laisser partir, mademoiselle. "

" Sans blague ! " Je l'ai regardé d'un air furieux.

" Jason, laissez-la-moi ", a ordonné Matheus.

" Oui, monsieur. "

" C'est quoi, cette mascarade ? Tu peux m'expliquer ? " ai-je demandé.

" Oui. Tu ne vas nulle part ; tu ne pars d'ici qu'avec Don Montanari, un point c'est tout. "

" Va te faire foutre. " J'ai attrapé ma valise et j'ai continué à marcher pour sortir de là.

J'ai été arrêtée par tous les chiens de garde de mon frère, et en plus de cela, avec plusieurs armes pointées sur moi. J'ai esquissé un léger sourire, n'en croyant tout simplement pas mes yeux devant ce qui se passait là, sous mes yeux.

" Je pense qu'il vaut mieux que tu sois en vie et que tu épouses Don Montanari plutôt que de mourir ", a dit Matheus.

" Je préférerais être tuée plutôt que d'épouser ce misérable et d'avoir à regarder ton visage. "

" Ne sois pas dramatique, petite sœur. Allez, viens. Demain, tu seras plus calme, j'en suis sûr. " Matheus m'a ramenée à l'intérieur de la maison, m'a conduite jusqu'à ma chambre et, sans crier gare, m'a giflée.

" Pourquoi m'as-tu frappée ? " ai-je demandé, le visage en feu et la gorge nouée par la rage qui montait en moi.

" Parce que tu parles comme une enfant gâtée, Elisa. Et parce que je ne veux pas que tu me défies devant mes soldats. Aie un peu de respect pour moi, je suis le Don de tout ce bordel. "

" Un putain de Don, qui a dû vendre sa sœur pour payer ses putains de dettes. C'est quoi, ce genre de Don ? Admets-le, même toi tu le sais, tu es la raison pour laquelle les affaires vont mal ", ai-je dit, la colère me dévorant.

Je l'ai regardé avec encore plus de haine tandis que je regardais Matheus sortir de la pièce et verrouiller la porte. J'ai couru jusqu'à la porte et j'ai frappé pour qu'il l'ouvre, mais l'idiot ne l'a pas fait.

Je me suis allongée sur mon lit et j'ai pleuré. Je ne sais pas combien de temps je suis restée comme ça parce que je me suis endormie peu après.

Je m'appelle Ethan Montanari, et j'ai 30 ans. Je suis le Don de la mafia italienne, une position que j'ai assumée après la mort de mon père. Il a été abattu plus de trente fois par une mafia rivale alors que nous fêtions mon neuvième anniversaire dans un restaurant. Alors que nous partions, notre voiture a été touchée par une grêle de balles. Mon père est mort rapidement, et je me suis baissé sur le siège arrière. Quand ils sont venus vérifier si nous étions morts, j'ai prétendu être inanimé.

Après cette maudite incident, j'ai passé des années à cauchemarder à propos de ce jour-là. J'ai l'impression de revivre tout cela encore et encore. Je me réveille chaque matin en sueur et avec la bouche sèche. Maintenant, je prends des somnifères, et c'est ainsi que je peux passer une nuit paisible.

Personne ne sait cela, évidemment! Cela fait partie de ma vie privée, et le révéler pourrait compromettre le respect que tout le monde a pour moi. Pour mes ennemis, ce serait une faiblesse.

Aujourd'hui, je suis un homme craint par tous, respecté partout où je vais, et connu dans chaque mafia, partout. Je suis le célèbre 'Ethan le Sans-Pitié'.

Celui qui ose croiser mon chemin, je le tue sans aucun remords.

De ma famille, les seuls qui me restent sont ma sœur Elida et mon frère Enrico, mon frère adoptif. Je ferais n'importe quoi pour eux. J'éloigne toujours ma sœur de tous les problèmes liés à la mafia. Je ne veux jamais la voir impliquée dans ce monde.

Ma mère est décédée plus tard, des suites de complications cardiaques. Elle a passé de nombreuses années tristes dans les coins à cause de mon père. Elle a eu de nombreuses dépressions et a combattu un cancer, qui a été guéri avec grande difficulté. Cependant, son cœur était très compromis en raison de toute la tristesse qu'elle avait traversée.

Avec le petit empire que Papa m'avait laissé, j'en ai construit plusieurs autres qui se sont étendus, me rendant le Don le plus réussi de toute l'Italie.

J'ai toutes les femmes que je désire et profite de toutes les bonnes choses avec elles. Je peux remercier ces années de ma vie, qui ont été bien dépensées, et je n'ai vraiment rien à redire.

A propos de mes ennemis ? Eh bien, j'en ai beaucoup. Que ce soit par envie ou par colère, sans raison apparente. Cependant, il y en a un qui est devenu un véritable casse-pieds dans ma chaussure coûteuse. "Matheus Ferrari".

Ce type a toujours voulu se montrer fort. Il a récemment rejoint la mafia et voulait déjà commencer des ennuis avec moi. Matheus voulait que j'abandonne le territoire et laisse tout entre ses mains. Mais, cela n'arriverait jamais. Que les agacés reculent.

Et quand je m'y attendais le moins, il a d'une manière ou d'une autre obtenu mon numéro et m'a appelé, disant qu'il avait quelque chose d'important à discuter.

Nous avons organisé une réunion discrète dans un endroit privé. Je ne fais jamais de réunions dans des endroits publics parce que je sais que beaucoup peuvent comploter contre moi. Pour mes ennemis, ma tête vaut de l'or, et je ne laisserais jamais ma précieuse vie devenir une offre tentante.

Matheus Ferrari m'a demandé une somme d'argent considérable pour sauver la mafia de son père, qui était en train de sombrer dans la dette et, si elle n'était pas payée bientôt, entraînerait sa mort aux mains des créanciers. En retour, il m'a offert la main de sa sœur en mariage. Je ne m'attendais pas à cela, mais j'ai fini par accepter. C'était une offre tentante. Après tout, à un moment donné, je devrais me marier, et pour éviter la fatigue de chercher une mariée digne de quelqu'un comme moi, j'ai immédiatement accepté.

Je ne l'ai jamais rencontrée en personne, seulement à partir de la photo que Matheus m'a montrée. Mes yeux se sont remplis de fierté en la voyant. C'est une femme très belle et attirante. Elle serait la femme parfaite pour un Don. Le seul problème est que la fille n'avait que 17 ans. Je devrais la laisser avoir 18 ans pour pouvoir la rendre mienne, ce qui arriverait dans un mois.

Matheus m'a averti qu'Elisa est assez tempéramentale et très têtue. Mais, ce n'était pas un problème pour moi, je peux m'en occuper à ma manière. Je la ferai s'adapter à mes règles et devenir une belle femme et épouse d'un Don.

Après cette brève réunion, j'ai avancé et ai transféré la moitié de l'argent demandé par Matheus sur son compte. Cependant, j'ai clairement précisé que j'aimais que les choses soient bien faites et que s'il ne jouait pas le jeu avec moi, des têtes tomberaient. J'enverrais l'autre moitié quand j'aurais la ragazza entre mes mains.

Il faisait déjà nuit lorsque je suis monté dans ma voiture pour aller retrouver l'une de mes conquêtes, que je qualifie de délirante. Elle raconte à tout le monde que nous allons nous marier, pauvre chose ! Je me sens presque désolé de la contredire, pour ne pas gâcher ses rêves ; je préfère la laisser rêver en grand. Nous avons passé la nuit ensemble, dîné dans l'un de mes restaurants, et après ce délicieux repas du soir, nous sommes allés dans un appartement pour nous amuser à ma manière. Peu après, elle serait mon amuse-bouche.

Nous sommes entrés dans le bain à remous tout en discutant pendant longtemps. Ma main a automatiquement exploré son intimité, et elle s'est tournée vers moi, posant sa bouche sur la mienne. Lentement, nous avons commencé à faire l'amour là, dans la baignoire. Mais plus de ces choses affectueuses. C'était tout du sexe brutal, à ma manière, la façon sauvage, avec le droit aux fessées et aux succions, juste pour qu'elle se souvienne de moi quand je me marierai dans deux jours.

Après cette séance de bons moments, nous avons quitté la baignoire pour la chambre à coucher, et avons eu une autre séance de thérapie. Parce que pour moi, c'est ce que c'est, une thérapie sexuelle.

Déjà assez épuisé, j'ai fini par rester là. Nous avons dormi enlacés, et comme toujours, je me réveille tôt le matin avec les terribles cauchemars qui me tourmentent jour après jour.

Sans prévenir Keyla, j'ai pris mes clés et mon portefeuille et je suis descendu au rez-de-chaussée. J'ai pris ma voiture et suis rentré chez moi. Je l'ai laissée là sans même dire au revoir. Ce soir pourrait être un au revoir, une belle fête de célibataire.

Je suis rentré chez moi tard dans la nuit. Ma résidence est un imposant manoir, situé dans un quartier isolé et sécurisé, avec des gardes armés patrouillant constamment sur la propriété. Je ne peux pas me permettre d'être négligent, surtout avec autant d'ennemis qui rôdent.

Je me suis réveillée tôt le matin, j'ai pris une douche et j'ai fait ma toilette. Après m'être séchée, j'ai enfilé des vêtements modestes et sobres. Lorsque la porte a été déverrouillée, la dernière personne que je voulais voir est entrée dans ma chambre, portant un plateau de petit-déjeuner.

" Bonjour, Elisa. Je t'ai apporté ton petit-déjeuner. "

" Depuis quand es-tu le domestique de la maison ? Ou es-tu juste venu ici pour m'ennuyer ? "

" Ta colère envers moi ne te mènera nulle part, petite sœur. Prends ton petit-déjeuner pour que l'on puisse bien s'occuper de toi. Et au fait, ton mariage avec Don est après-demain, ce qui veut dire qu'il te reste trois jours à partir d'aujourd'hui ", a-t-il dit en quittant la pièce.

J'ai regardé le plateau sur la table de nuit. Malgré toute la haine que je ressentais, j'ai fini par m'asseoir sur le lit et prendre un café et un gâteau.

Ma mère est entrée dans la pièce et s'est assise au bord du lit.

" Bonjour, ma princesse ", a-t-elle dit en me regardant.

" Bonjour, maman. Mon mariage est dans trois jours ", ai-je dit tristement.

" Chérie, ton père et moi n'avons jamais voulu une vie comme ça pour toi. Il n'a jamais voulu que tu sois mêlée aux affaires de la mafia ", a dit ma mère. " C'est pour ça qu'il n'a jamais pris la peine de t'apprendre quoi que ce soit en rapport avec ça. "

" Et toute cette protection n'a servi à rien, maman ", ai-je répondu en reposant la tasse sur le plateau.

" Même ainsi, ne laisse jamais personne te voler ce sourire, ni ternir cette belle étincelle que tu as dans les yeux, ma princesse ", a-t-elle dit en me serrant fort dans ses bras.

" Merci, maman. Je t'aime, je t'aime tellement, et tu vas terriblement me manquer ", ai-je dit en pleurant.

Maman m'a laissée seule dans la pièce. Je savais que Don Montanari était un homme très riche et très beau. J'avais déjà entendu beaucoup de gens parler de lui. On disait même que c'était un homme très sérieux et mystérieux. Mais, même avec toute la beauté et la richesse du monde, épouser quelqu'un est une affaire sérieuse, une étape qui doit être bien réfléchie. Dans mon cas, j'y étais contrainte, sans aucun choix, et de surcroît, à me marier sans une once d'amour.

...🌼 Trois jours plus tard......

Maintenant, je suis dans la voiture. Montanari m'a fait venir à la maison, avec mes bagages et tout le reste. Aujourd'hui, c'était le maudit mariage, et je n'avais nulle part où aller. Nous avons roulé pendant près d'une heure et demie jusqu'à sa maison, qui est loin de tout. Plus la voiture se rapprochait de l'endroit, plus je versais de larmes. Des larmes de haine, pour ce que Matheus avait fait de ma vie.

Dès notre arrivée, le chauffeur a garé la voiture devant le manoir. Je suis descendue et j'ai été accueillie par une femme aux cheveux gris. Elle m'a conduite à la chambre, et en entrant, j'ai vu une équipe de maquilleurs professionnels m'attendre et une robe de mariée parfaitement sculptée sur un mannequin.

" Comme c'est joli ", ai-je pensé.

J'ai enfilé la robe avec l'aide de deux femmes qui étaient là pour m'aider. La robe était magnifique, mais trop à mon goût ; j'aurais préféré quelque chose de plus simple. Dans un mois, j'aurais 18 ans, et c'était mon cadeau.

"Vie réussie ruinée."

Une fois la robe enfilée, je me suis levée pour ne pas la froisser. L'équipe de maquillage est arrivée et s'est occupée de mon visage. Il n'a pas fallu longtemps pour que tout soit prêt. J'étais déjà préparée à mon supplice.

Je suis sortie, aussi calmement que possible. Je suis montée dans la limousine, ce que j'ai considéré comme une autre exagération. J'aurais préféré y aller à dos d'âne, pour embarrasser Montanari et le faire renoncer à cette idée absurde. La voiture a démarré, et cette fois, je n'ai pas pu pleurer pour ne pas gâcher mon maquillage. Je voulais arriver à l'église belle, même si c'était contre mon gré.

La voiture s'est arrêtée devant l'église. Il y avait beaucoup de gens que je ne connaissais pas, mais qui étaient connus de mon futur mari. Peut-être avait-il même payé ces gens pour qu'ils soient là, ce qui ne serait pas surprenant.

La marche nuptiale a commencé à jouer. J'ai remercié Dieu mentalement que le voile me couvre le visage. J'ai regardé sur les côtés et j'ai vu ma mère assise au premier rang, à côté de mon frère cynique. Il n'a décidément aucune honte.

J'ai continué à marcher jusqu'à ce que j'atteigne Don Montanari. Il était vraiment beau, comme on le disait, mais son regard était intimidant et pénétrant, comme s'il voyait à travers mon âme. La cérémonie s'est déroulée comme prévu, et le temps a semblé s'éterniser. Et puis, nous avons finalement entendu :

" Je vous déclare maintenant mari et femme. Vous pouvez embrasser la mariée ", a annoncé le prêtre. Mon cœur s'est glacé à cet instant.

Montanari a souri et a dévoilé mon visage. Il m'a fixée pendant quelques secondes, tandis que je gardais ma posture, droite et sérieuse.

" Tu devrais sourire, c'est notre mariage après tout ", a-t-il murmuré.

" Malheureusement, je ne suis pas heureuse, je ne suis pas hypocrite ", ai-je commenté doucement.

Il a posé ses mains chaudes sur mon dos, m'a serrée avec colère et m'a embrassée, écrasant mes lèvres. Tout le monde dans l'église a commencé à applaudir.

" Ne tombe pas amoureuse ", m'a-t-il avertie en souriant aux paparazzi qui étaient là pour prendre des photos.

" Pourquoi tomberais-je amoureuse de toi ? Donne-moi une seule raison ", ai-je murmuré entre mes dents serrées.

" Parce que j'embrasse bien ? " a-t-il souri calmement.

" Si je tombais amoureuse de tous ceux que j'ai embrassés, je serais mariée avec eux tous, parce qu'ils embrassent mieux que toi. Tu y crois ? " ai-je murmuré ironiquement.

" Je ne crois pas ", a-t-il répondu.

" Eh bien, crois-moi, je dis la vérité ", ai-je dit, le sentant me serrer la main.

Nous sommes sortis main dans la main, nous sommes montés dans la voiture et nous nous sommes dirigés vers le manoir. Je savais que je commençais une vie que je ne voulais pas. Je suis trop jeune pour voir ma vie détruite, mais je l'ai laissé faire.

Sur le chemin du manoir, le silence dans la voiture était épais, presque palpable. Je pouvais sentir le regard pénétrant d'Ethan sur moi, comme s'il évaluait chacun de mes mouvements, chaque respiration.

" As-tu la moindre idée de ce dans quoi tu t'embarques ? " Sa voix a brisé le silence, rauque et directe.

J'ai dégluti difficilement avant de répondre, essayant de garder mon sang-froid face à la brutalité de ses paroles.

" Je n'ai pas demandé ça. Je ne t'ai pas demandé ", ma voix est sortie plus ferme que prévu.

Il a tourné son visage vers moi, ses yeux noirs brillant d'un mélange de curiosité et de dédain.

" Peu importe ce que tu as demandé ou n'as pas demandé. Tu es ici parce que cela a été décidé ", sa voix était comme de l'acier tranchant.

" Tu penses pouvoir décider de mon sort comme ça ? " Mon incrédulité s'est échappée, mes mains serrant le tissu de ma robe.

Un sourire ironique est apparu sur son visage, un sourire qui n'a pas atteint ses yeux durs.

" C'est exactement ce que je fais. Si tu ne l'as pas encore compris, tu le comprendras avec le temps ", son ton était menaçant, indiquant clairement que mes options étaient limitées.

Le reste du voyage s'est fait en silence, chaque minute semblant une éternité alors que j'essayais de réaliser ce qui m'attendait.

J'étais littéralement foutue.