-zayn va me chercher une poche de sang !
crie mon maître en agitant son verre
Je me lève donc en courant suite à l’ordre que je viens de recevoir pour aller cherche du sang à Sébastien ,mon maître.Il n’est pas de très bonne humeur aujourd’hui je ne préfère pas l’énerver davantage en traînant.Qui sait ce qu’il pourrait me faire pour avoir traîné.les poches de sang se trouve dans le frigo,je me précipite jusqu’à la cuisine en faisant tout le plus vite possible.je me mets sur la pointe des pieds pour tenter d’en attraper une sur un des étages,mais en vain.Elles sont placées trop haut pour moi.Avec ma petite taille,je dois sauter pour réussir à attraper la poche
- ça y est ? Crie Sébastien depuis le salon,impatient.
- où-oui, j’arrive !
Je reviens toujours en courant avec la poche de sang dans les mains.je glisse presque en voulant aller plus vite la pression me fait perdre tout mes moyens.le vampire assis sur le siège en cuir noir me regarde d’un regard meurtrier,je déglutis en baissant la tête.Je pense bien qu’il a faim. Je presse le contenu du sachet dans son verre cela me dégoûte de faire ça.le liquide est légèrement pâteux et a une très mauvaise odeur .le pied de Sébastien tape fortement le sol pendant qu’il boit tout en une seule gorgée.
-Quelque chose vous tracasse maître ? Je demande en reculant.
-En quoi ça te regarde sale merde? me crache -t-il à la gueule.
-hum…En to-rien désolé….
-je préfère ouais.
Je sors du salon tête baissée.j’ai l’habitude des remarques dans ce genre.Cela fait deux ans que je sers de soumis à Sébastien,que je dois appeler maître en sa présence.Deux ans que je dois lui obéir,lui apporter des poches de sang et faire le ménage dans notre maison. Je dors dans une petite pièce qui ne lui sert à rien,sur un matelas pas très confortable.j’ai une petite couverture qui ne me tient pas très chaud,mais c’est suffisamment.il est parfois pris d’un élan de gentillesse et me fait dormir sur le canapé l’hiver pour ne pas que je sois frigorifié la nuit.j’ai le droit de me douche une fois par jour,ce qui est normal.j’en suis heureux.je garde les mêmes vêtements depuis quelques mois maintenant je ne peux pas me changer puisque je n’y suis pas autorisé Sébastien a fait brûler une grande partie de mes vêtements à mon arrivée chez lui c’est degueulasse, je sais je me dégoûte.je mange deux fois par jour le midi et le soir.c’est déjà mieux que rien allez-vous me dire c’est vrai mais ce n’est pas facile de vivre dans de telle condition.
Aujourd’hui je dois nettoyer la cuisine qui est la pièce la plus grande de la maison.Nous vivons dans une assez grande villa,je dois l’avouer.Je soupire en allant cherche le balai et quelques chiffons ça m’ennuie de toujours devoir nettoyer pour ne pas être puni.Je commence donc à enlevé toutes les poussières qui se trouvent sur les meubles ainsi que passer l’aspirateur etc…. Un vrai boulot de femme de ménage. Je suis soudainement coupé dans mon travail lorsque je vois Sébastien arriver dans la cuisine.
-zayn,je sors. Je ne sais pas si je reviendrai ce soir. Il y’a des restes de nourriture dans le frigo. Tu n’as qu’à te servir si tu as faim , mais ne mange rien d’autre que ce que je te donne. Je ferme la porte à clé,il n’y a aucun moyen de t’enfuir. Me suis-je bien fait comprendre ? me dit Sébastien en enfilant son manteau.
-oui maître,je réponds tranquillement
Sûr ce,il sort de la pièce. J’entends le cliquetis de la porte d’entrée qui indique que Sébastien est parti et qu’il a bien fermé la porte à clé . Je reprend doucement mon travail maintenant j’ai tout le temps devant moi je peux faire ce que je veux aucune interdiction pour ma personne. Je n’ai plus de pression. Le frigo une fois nettoyé et rangé,je m’autorise à prendre une petite pause. Je souris à cette pensée,cela fait tellement du bien de ne pas recevoir d’ordre. Je suis mon propre patron pour une courte durée.
Je chantonne une chanson tout en allant dans la salle de bain de Sébastien. Elle est plus grande que ma chambre c’est dingue. J’hésite entre prendre une douche et un bain un choix très compliqué. Je choisis de prun bain j’ai besoin de me détendre. L’eau chaud y arrivera certainement. En me déshabillant je vois mon corps dans le miroir. Un corps gâché par des bleus et des cicatrices. Un corps tellement maigre que l’on peut voir tous les os de ma cage thoracique. Je suis un gâchis,une merde. Je ne mérite même pas de vivre je ne fais que servir un vampire qui est un monstre. Tous les vampires sont des monstres.la vie que je mène n’est pas une vie,c’est une corvée. Mes bras ressemblent à des cure-dents,je n’ai pas de force.j’ai de toute petite jambes qui ne peuvent courir sur de longues distances. J’ai des cheveux bruns qui descendent sur mon front et des yeux noisettes. Des yeux noisette que je déteste par-dessus tout. Je n’aime pas mes yeux, c’est comme ça. Ils me rappellent beaucoup trop mon père
Je joue la mousse du dain comme un enfant, on s’amuse comme on peut.cela doit bien faire un quart d’heure que je pense que je me repose. L’eau fait bougé mes cheveux, je me sens bien je ne veux pas sortir de ma petite bulle. Je ne veux pas affronter le monde sanguinaire dans lequel je vis. Je ne veux plus voir Sébastien. Je ne veux plus lui obéir. Je ne veux plus vivre dans la peur qu’il enfreigne les loi et me tué , ou qu’il me viole. Mon corps frissonne d’horreur à cette pensée c’est horrible je préfère encore qu’il me tue plutôt que je me fasse violer . Je me sentirais encore plus sale encore plus gâché
Ma petite bulle de sérénités éclate lorsque je me rends compte que l’eau est froide. Je sors donc de la baignoire en prenant ma serviette,l’enroulant ensuite autour de ma taille mes dents claquent,putain qu’est-ce que j’ai froid je me sèche très rapidement et enfile mon vieux jeans noir et mon pull beaucoup trop large pour moi. Sébastien a dû m’acheter un pantalon parce que les siens étaient vraiment trop grands pour moi.il doit bien mesurer une tête de de plus que moi,il n’était pas vraiment enchanté devoir dépenser de l’argent pour moi mais bon je ne pouvais pas rester en caleçon. Je m’étais senti terriblement gêné lorsqu’il a tendu l’argent à la vendeuse.
Je me brosse très rapidement les dents avec une brosse à dents que je trouve dans un tiroir. Cela doit bien faire un mois que mes dents sont sales,nettoyer parfois par du bain de bouche. J’avais également parfois le droit de mâché quelque chewing-gum. Sentir le dentifrice dans ma bouche me fait un bien fou, je je ne saurais pas vous explique ce que je ressens en ce moment. Sébastien ne part pas souvent, il n’aime pas le principe de me laisser seul dans sa maison.il a toujours peur que je m’enfuisse. Je profite au maximum de son absence.
Je me souviens quand je suis arrivé chez lui pour la première fois c’était il y’a un peu plus de deux ans j’étais le pire des soumis. Je nobeissais pas je ne faisais rien comme il me le demandait. J’essaye de m’enfuir a chaque occasion qui se présentait mais rien a faire, Sébastien me rattrapait toujours.on ne peut pas échapper à un vampire. C’est impossible. J’étais tellement terrifié bien que je ne le montre pas. J’avais l’impression qu’en me rebellant, il allait me laisser partir. Malheureusement pour moi je suis encore dans cette maison. Il faut voir le positif des choses je suis logé et nourri.
Les vampires ont d’autres avantages qu’être immortel. Ils ont une vision nocturne,ils peuvent voir dans le noir comme s’il faisait jour. Impressionnant non? Les vampires se déplacent vingt-cinq fois plus vite que les humains . Ils ont également une force inouïe et une ouïe très sur-développée un vampire peut me soulever d’une main seulement. Ces montres ne se nourrissent que de sang,et uniquement de sang. De préférence frais mais seulement les nobles peuvent mordre leurs esclave Sébastien ne peut pas me mordre sous peine d’être puni par le roi. Il doit aller chercher des poches de sang dans des magasins spécialisés ou dans les hôpitaux. Ai-je oublié de vous explique comment fonctionne notre monde niveaux gouvernement ?
Pour commencer, je vis dans une petite ville d’Angleterre proche de capitale.
Avant je vivais en France avec mon père, mais j’ai du déménager pour vivre avec Sébastien.
Toute l’Europe est gouvernée par un seul et même vampire, le premier de tous. Je pense même qu’il dirige le monde entier, mais avec l’aide d’autres vampires, évidemment. Personne, absolument personne,ne connaît son prénom. Toute sa famille est décédée ils étaient tout humains. Tout le monde est obligé de l’appeler maître. Il vit dans un immense royaume situé en plein milieu de l’Angleterre,dans Londres si je ne me trompe pas. A ce que j’en crois Sébastien, le roi a une cinquantaine d’esclves qui font le ménage, etc…j’ai entendu dire qu’un jour il avait mordu quelqu’un en aspirant très lentement son sang juste pour que la personne souffre le plus possible. Qu’il sente la vie le quitter. C’est un monstre. Rien qu’en imaginant l’avoir devant moi j’ai envie de hurler. Même en ne l’ayant jamais vu, je peux vous dire que j’ai extrêmement peur de lui. Il n’a pas de règle, on n’a pas de limite. Il peut faire tout ce qu’il lui passe par la tête. Mordre, violer, tuer, tout lui est permis. Je pense que c’est ça qui m’effraie le plus chez lui. Par contre, je ne sais pas dans quelles conditions vivent ses esclaves. Où dorment-old? Sont-ils nourri ? Je n’en sais rien, et je ne veux pas le savoir. Ils doivent être très forts mentalement je ne sais pas ce que je ferais si j’étais à leur place. Je regarde l’horloge,il est dix-neuf heures. Déjà pensais-je. Le temps passe vite quand Sébastien n’est pas là je décide d’aller regarder la télévision, cela doit être la première fois que je la regarde depuis quelques mois. D’habitude je suis bien trop occupé à faire le ménage ou à lui servir des poches de sang et même , je n’ai pas l’autorisation de la regarder. Je profite donc qu’il ne soit pas là pour me divertir un petit peu. Même si les programmes sont nuls , cela m’occupe.
Je commence à avoir faim après une heure. Je me souviens de ce que m’avait dit Sébastien à propos de la nourriture. Je vais donc dans la cuisine. Dans le frigo se trouve trois belles parts de pizza, depuis quand elle sont là je n’en ai aucune idée. Sébastien n’a jamais commandé de pizza c’est temps-ci. Bon, ce n’est pas grave. Je prends une assiette et fait réchauffer mon souper. Rien que l’odeur fait gargouille mon ventre.
Une fois mon repas terminé, je décide d’aller me coucher. Mon bain m’a fortement fatigué et mon repas n’a fait qu’empirer les choses. De toute façon, je n’ai plus rien à faire d’autre. J’ai fini de nettoyer la cuisine je me couche sur mon fin matelas dur et dépose la couverture sur mon petit corps. En m’endormant, je pense à la vie que je mène. Je me dis que je n’ai pas envie de me réveiller demain et affronter Sébastien comme tous les autres jours. Je me répète sans cesse que la vie ne vaut pas la peine d’être vécue lorsque nous sommes soumis à un vampire. Je me dis beaucoup de choses déprimantes qui me font perdre espoir. Sébastien finira par me tuer parce qu’il en aura marre de moi, cela fait quand même deux ans que je dois lui mener la vie dure. J’ai essayé de m’améliorer pour ne plus recevoir de punition, mais on dirait que mes efforts ne mènent à rien vu l’état de mon corps. Mais je me dis également qu’à tout moment, ma vie peut changer. En bien comme en mal. Je ne suis à l’abri de rien sur cette planète infestée de monstres sanguinaire.c’est cette pensée bien précise que je m’endort, les dents claquant à cause du froid.
Le lendemain, je me réveille lentement grâce à la lumière du jour qui passe à travers ma petite fenêtre. Non, je plaisante.cela n’arrivera jamais. Je me réveille en sursaut à cause de bruits répétitifs qui m’ont l’air assez qui vient me réveiller alors qu’est-ce que cela peut bien être? Je me frotte les yeux en grimaçant. Les coups cessent pui recommencent immédiatement.
Je me lève, pas besoin de me changer puisque je garde vingt-quatre heures sur vingt-quatre les mêmes vêtements. Les coups ne cessent pas et deviennent de plus en plus rapides . Quelqu’un ou quelque chose est en train de s’impatienter. Je passe pas le salon et je ne vois pas Sébastien. Mais où est-il bordel ? Il dort peut-être encore. Il m’a dit qu’il ne reviendrai peut-être pas hier soir mais je ne l’ai pas cru. Il ne m’aurait jamais laissé seul toute une nuit. Je vais très rapidement dans sa chambre en ne faisant aucun bruit pour vérifier s’il n’es quand même pas là. J’ai l’interdiction d’aller dans sa chambre depuis que je suis arrivé ici. Sa porte est entré-ouvert, pas besoin de rentrer à l’intérieur de la pièce. Je ne le vois pas dans son lit. Dans la salle de bain? Non, j’entendrai l’eau de la douche. Il n’est donc pas là. Mais où est-il bordel?
J’ai l’impression que les coups deviennent de plus en plus fort. Je réalise enfin que les coups viennent de la porte d’entrée. Les personnes qui sont dehors vont la defoncer s’ils continuent. Je cours presque vers l’entrée en essayant de ne pas glisser. Je regarde dans l’œil de bœuf pour voir qui sont les personnes derrière la porte. J’aperçois trois hommes, des vampires. Je sais ce qu’ils sont en voyant leurs yeux rouges pâles. Que me veulent-ils ? Je les entends murmurer, mais je n’entends pas ce qu’ils disent précisément.
-Qui-Qui êtes-vous je bégaye à cause de la surprise
Je commence à trembler fortement. J’ai toujours eu peur des vampires, ce qui paraît normal lorsqu’on est humain. Comment connaissent-ils mon nom? Que me veulent-ils ?
-Nous venons vous chercher monsieur Malik. C’est un ordre du roi que nous avons reçu, vous n’avez pas d’autres choix que de venir avec nous. Votre ancienne maître, Sébastien Saro , s’est suicidé cette nuit. Vous n’avez donc plus de maître à présent. Nous allons vous conduire au royaume, pour que le roi décide de voter sort.
Quoi? Ai-je entendu ? Cela ne peut tout simplement pas être possible.
Je ne comprends rien à ce qu’ils me disent. Sébastien ne peut pas être mort, c’est un vampire. Un vampire ne peut se suicider sans aucune aide, leur corps sont programmés pour ne pas mourir. Chaque organe déplacé se remettra à sa place et chaque os brisé se ressoudera en moins d’une minute. Il ne peut pas mourir, c’est techniquement impossible. Ces trois vampires me mentent donc. Que me veulent-ils à la fin? Pourquoi me menten-ils? Je n’ai rien fais de mal j’ai toujours bien obéir à Sébastien. Enfin, lorsque je dis <
Je ne sais pas quoi leur répondre je me recule doucement de la porte d’entrée en tremblent, j’essaie de ne pas m’écrouler sur le sol. Je doi faire le moins de bruit possible. Je sais qu’il m’entend mais pour l’instant, ils ne disent rien. Je n’ose plus respirer, je n’ose plus rien faire. Je recule juste en essayant de ne pas cogner les meubles du salon. Mon regard reste fixé sur la porte, je la quitte pas des yeux.
-Monsieur Malik ? Ouvrez nous s’il vous plaît.
Je reconnais la voir du vampire qui m’avait annoncé la soit disant mort de Sébastien. Je ne lui réponds pas, je continue de reculer je ne l’es crois pas lorsqu’ils me disent que mon maître est mort pourquoi devrais-je les croire ? Ils n’ont aucune preuve en plus de cela. J’ai peur qu’ils défoncement la porte et viennent me chercher de force.sont-ils capable de faire ça ? Et en ont-ils le droit ? Is en sont capable, c’est sûr je réfléchis à ce qu’il m’ont dit en repassant chaque détail de de notre brève conversation. Ces vampires veulent m’emmener au royaume. Le Roi va décider de mon sort . Mes sourcils se froncent soudainement. De quel Roi veulent-ils parler? Oh non pas lui
Un frisson d’horreur me parcourt l’entièreté du dos. Jamais je ne pourrais l’affronter, ou ne serait-ce que de lui parler je sens que je vais m’évanouir si je me retrouve devant lui il me fait beaucoup trop peur. J’imagine un homme horrible avec un sourire sadique collé au visage. Un homme dont on pourrait voir à travers ses yeux tous les meurtres qu’il a commis et dont il est fier. Un homme qui ne vit que pour donner des ordres et gouverner. Un vampire assoiffé de pouvoir. Un homme qui aime répandre la douleur et la terreur partout où il va. Oui , je l’imagine bien comme ça. Je ne sais pas à quel âge a-t-il été transformé, penser à lui longtemps.
J’ai encore reculé jusqu’à arriver dans le couloir, pressant toujours plus le pas. Je suis maintenant dans ma petite chambre, je m’installe prudemment sur mon matelas. Ma respiration irrégulière brise le silence. Je prie pour rester ici et m’endormir comme si rien ne s’était passé. J’ai l’espoir que les vampires vont abonnés et partir. Mon regard se dirige vers la fenêtre, j’essaie de deviner l’heure. Le soleil ne s’est pas encore levé il doit être un peu moins de sept heures du matin. Je n’ai pas de montre pour me l’affirmer. Je n’entends plus rien ma respiration semble se calme. Je me couvre de ma couverture et la hisser jusque sur ma tête comme pour me protéger. Un simple bout de tissu ne pourra pas me protéger contre de féroces vampires mais je me sens un peu mieux avec.
Quelques minutes passent sans que je ne sois dérangé. Ils sont sûrement parti comme je l’avais espéré mais je n’ose pas aller vérifier pour en avoir le cœur net. Je ne veux prendre aucun risque. La fatigue prenant le dessus je finis par somnoler. Je suis toujours conscient mais je me repose. Je dois quand même rester vigilant je n’ai pas eu beaucoup d’heure de sommeil à cause d’eux j’essaie de les rattraper. Je n’ai plus la notion du temps peut-être que cela fait déjà une demi-heure que je dors. Le soleil ne s’est toujours pas levé je le sais je ne sens aucune lumière sur mes paupières. Cela ne m’étonne pas nous sommes en octobre. Les journées deviennent de plus en plus courtes. Plus le temps passe et moins j’ai envie de me lever. Je suis bien là dans cette pièce. Je n’affronte pas mes problème je n’affronte pas ma vie.
La petite bulle dans laquelle je me trouve exploser trop vite à mon goût. J’entends des ps pui des gens parler. Est-ce Sébastien? Ce sont des voix graves alors que mon maître a plutôt une voix aiguë. Je me demande ce qu’il se passe pendant quelques secondes je suis déboussolé. Puis je me souviens des trois personnes qui veulent m’emmener voir le roi . Je ne sais pas si elles vont me faire du mal pour ne pas avoir ouvert je ne sais rien à vrai dire. Je me fait des hypothèses qui ne me plaisent pas du tout.
-D’accord trouvons-le vite. On sait tous que le roi n’aime pas attendre dit l’un des trois hommes
-oui en effet. Allez!
Je ne sais pas quoi faire je panique complètement. J’ai parfaitement entendu leur conversation . Ils vont me trouver c’est obligé. Je ne peux pas sortir de ma chambre et je n’ai pas d’autres issues. Je sais au fond de moi que je ne dois pas les laisser m’emmener au royaume. Quelque chose d’horrible m’attend là-bas j’ai un mauvais pressentiment. Il n’y a aucun meuble dans ma chambre pour bloquer la porte d’entrée. Mon cœur bat beaucoup trop rapidement il faut que je trouve un moyen pour retarder le moment où ils vont m’emmener avec eux . Je me lève subitement de mon matelas pour me plaquer contre la planche de bois qu’est ma porte. Avec ma force je sais que ce que je fais ne sert à rien. Mais comme on dit qui ne tente rien n’a rien je dois au moins essayer. Je m’appuie contre le bois de tout mon poids j’ai tellement peur que des larmes commencent à couler le long de mes joues.
Je n’entends plus rien pendant quelques secondes.Il sont sûrement en train de me chercher dans la chambre de Sébastien. Mon odeur se trouve partout dans la maison je nettoie presque chaque pièce tous les jours. Mes sens sont à l’affût je guette le moindre bruit une personne recommence à marcher elle se rapproche. J’entends des portes s’ouvrir pour ensuite se claquer violemment.
Pui vînte le moment fatidique évidemment. Je sens la poignée contre mon dos bouger je ferme les yeux en retenant ma respiration. Le vampire en sentant une résistance pousse pour ouvrir. J’essaie de faire contrepoids je me concentre pour que mes pieds ne glissent pas sur le sol. J’y mets toute ma force tout mon poids mais comme je l’avais prédis l’être inhumain défonce la porte d’un seul coup d’épaule. Je me retrouve projeté contre le sol la tête près du mur. Je laisse échapper un juron en me redressant. Mon coude s’est écorché durant ma chute spectaculaire j’ai honte. J’ai vraiment honte de moi.
-les gars ! Je l’ai trouvé ! Devinez où il s’est caché ? se moqua le monstre qui vient d’entrer.
- où ça répondent les autres.
- Dans sa chambre superbe planque n’est-ce pas ?
J’ai envie de leur foutre mon point dans leur gueule à tous. Je me sens rabaissé humilié. Je essaie de me lever mais une douleur à la cheville me fait retomber sur le parque. Comme si je n’étais pas déjà assez honteux. Je lâcher un gémissement de douleur qui ressemble plus à un grognement qu’autre chose en massant doucement mon pied je ne regarde pas les trois hommes je n’ai pas envie de voir leur sourire.
-bien joué en tout cas Jonathan dit l’un des gars au vampire qui m’a trouvé.
-merci mais il n’a pas bien été difficile à cerner.
-c’est vrai.
On m’attrape violemment le bras pour me soulever. Putain il ne connaissant pas la délicatesse ? Ah mais oui ce sont des vampires. Les vampires ne se préoccupent de rien. Je me fais tirer hors de ma chambre comme un vulgaire chiffon cela ne sert à rien que j’essaie de retirer la main du brun enroulée autour de mon avant-bras. Je repasse par le couloir la cuisine ainsi que le salon. J’ai tenté de m’accrocher à l’angle d’un mur je n’aurais pas dû faire ça. Résultat j’ai une belle marque rouge sur la joue. L’un de ces cons m’a giflé.
Je suis jeté à l’arrière d’une camionnette noire j’ai à peine eu le temps de voir l’intérieur du véhicule qu’on referme brutalement les portes. J’ai atterri sur les fesses dans un bruit très glorieux je peine à me redresser. Mes mains sont attachés derrière mon dos avec une corde. À chaque fois que j’essaie de me défaire de cette emprise sur mes poignets j’ai l’impression que cette putain de corde se resserre. J’ai abandonné tout espoir de me libérer après quelques minutes. Je ne sais pas où je vais je suis dans le noir complet. Il n’y a pas de lumière ni de vitre dans cette partie du fourgon. Je sens chaque bosse sur la route et chaque virage. Combien de kilomètres me sépare de mon destin ? Énormément j’espère je ne suis pas prêt à servir quelqu’un d’autre. Peut-être que l’on va me tuer je n’en ai aucune idée.
J’ai fini par m’endormir sur le trajet mon corps était comme bercé par les mouvements de la camionnette. J’ai décidément besoin de dormir. Soudain je suis arraché de mon sommeil par une autre gifle un réveil brutal qui m’a fait sursauter. Est-ce qu’ils aiment gifler les humains ? Est-ce une habitude pour eux ? On dirait que ça les amuse. Non mais là je commence sérieusement à en avoir marre. C’est parfois énervant d’être humain cela évoque la faiblesse. Je ne peux pas hausser le ton avec des vampires par peur d’être tué. Je me rends compte que mes poignets sont toujours attachés en voulant m’étirer j’avais espéré être libre mais non.
On me sort de la camionnette en me tirant encore une fois par le bras droit. Je manque de m’étaler de tout mon long sur le gravier mais un des vampires me rattrape juste avant que je ne m’écrase
-il ne sait même pas tenir debout en plus de mieux en mieux grogna celui qui m’a rattrapée
Je ne fais pas attention à sa réflexion. Ma tête tourne dans tout les directions pour essayer de savoir où je suis . Devant moi se trouve une gigantesque maison ou plutôt un énorme château. Un vieux château extrêmement impressionnant. Sa couleur noire me fait frissonné ainsi que ses hautes tours. Je vois de nombreux jardins qui s’étendent sur les côtés de la résidence il doit sûrement aussi y en avoir derrière. Il y’a même un coin sur ma gauche avec une multitude d’arbres . Est-ce que ce serait ça le soit disant royaume ? J’ai l’impression d’halluciner. J’aperçois également des esclaves travailler au loin dans les jardins. Il coupent du bois ou taillent des haies. Je pense que ce sont les jardiniers.
J’ai a peine le temps d’admirer le paysage quelques secondes de plus qu’on me fît avancer vers je pense l’entrée du château. Deux grands hommes sont devant cette grande porte en bois. Il sont-ils là toute la journée chaque jour ? Les pauvres je les plains. Leurs visages sont froids et renfermés je n’y distingue aucune émotion leurs yeux sont fixés sur nous pendants que nous avançons leurs yeux rouges me foudroient je frissonne et baisse la tête. J’ai peur de leur sévir de casse-croûte pour leurs repas ce midi. Mes membres commencent à trembler mais que va-t-il m’arrive putain ? Je déteste le fait de ne pas être maître de mon destin je ne suis qu’une poupée que l’on manipule comme bon nous semble.
Nous sommes presque à hauteur des deux gardes, l'allée est vraiment gigantesque. Mes deux bras sont retenus par deux des vampires et la troisième marche devant nous fièrement. Je suis presque certain qu'un sourire trône sur son visage. J'essaie d'appuyer mes pieds contre le sol pour gagner du temps, mais une troisième gifle s'abat sur ma joue droite. Décidément. Je ne sais pas pourquoi, mais nous nous arrêtons à deux mètres des gardes. Y a-t-il une distance que l'on doit respecter de l'entrée?
-Nous sommes venus apporter l'esclave du vampire qui s'est suicidé hier, ici. Le roi nous a spécialement confié cette mission, dit le vampire qui menait notre petite troupe d'un ton joyeux.
Pardon? Ai-je bien entendu? Sébastien s'est suicidé ici? Mes yeux s'agrandissent, j'ai tellement envie en ce moment présent de poser des tonnes de questions. Les gardes se déplacent et ouvrent la porte en s'appuyant dessus. Eux-mêmes ont du mal à la pousser. Je ne m'imagine même pas essayer tout seul de l'ouvrir. Une fois la porte bien ouverte, ils se décalent pour nous laisser passer.
Ma bouche s'ouvre de surprise lorsque nous pénétrons dans la demeure du roi. C'est immense, je ne m'attendais pas à autant de décoration et de beauté. Nous sommes dans le hall principal à mon avis. Un énorme lustre accroché au plafond illumine toute l'immense pièce, c'est absolument magnifique. Des tableaux sont accrochés sur les murs, ils représentent tous un jeune homme aux chevaux bouclés avec des yeux rouges effrayants. Je n'avais jamais vu de tels yeux. D'habitude, ceux des vampires sont rouges, mais un rouge très pâle, à la limite du rose. Tandis que l'homme sur le portrait a des yeux rouges perçants comme la couleur du sang. La décoration est ancienne, tout est magnifique.
Un des vampires s'éclipse pour aller dans une pièce hors de ma vue. Il revient quelques minutes plus tard en nous disant de le suivre. Comme si j'en avais envie...Je ne réponds rien, je préfère regarder le haut plafond ou les murs. Nous passons par plusieurs pièces, chacune aussi grande que les précédentes. Mais où allons-nous bordel? Ma bouche reste close, je ne fais que marcher en soupirant par le nez. Je commence à ne plus supporter la corde sur mes poignets, cela devient horrible.
Nous finissons enfin par nous arrêter dans une pièce plutôt particulière. Un grand siège se trouve au fond de cette dernière, on dirait un trône. Il est dans les tons rouges avec énormément de détails dorés. De là où je me trouve, je ne saurais le décrire plus précisément. De nombreuses chaises sont installées partout sauf au milieu pour laisser une sorte de passage. Le sol est recouvert d'un tapis bleu foncé. J'aperçois une porte au fond à droite, que fait elle là?
Le roi arrive dans quelques minutes, il est en pleine réunion, dit Jonathan si je ne me trompe pas.
-D'accord et nous, on fait quoi après?
-Le roi veut être seul avec l'humain pendant qu'il choisira ce qu'il deviendra. On devra donc partir. Un de ses disciples nous donnera une autre mission, sûrement encore un esclave à aller chercher.
-Génial...
-Tu sais qu'on n'a pas le choix, Pierre.
-Ouais, je sais.
Ils continuent leur petite conversation, me laissant de cotés. Ils se sont tous les trois rapprochés pour mieux discuter. Je me retrouve derrière eux sans aucune main qui me tire par le bras. C'est une parfaite occasion pour s'enfuir. J'essaie de partir doucement en faisant des petits pas vers la sortie. Je marche à reculons pour toujours les avoir en visuel et m'arrêter s'il le faut. Ils parlent de plus en plus fort tandis que je me rapproche de la grande porte. Je sens la poignée avec mes mains toujours attachées, je l'abaisse doucement en ne faisant aucun bruit. Je n'en reviens pas qu'ils n'entendent et ne voient rien. Ils sont vraiment cons. Moi qui croyais que tous les vampires étaient intelligents, je me suis trompé. Un sourire idiot se dessine sur mon visage lorsque je suis en dehors de la pièce. Cela a été plus facile que je ne le pensais. Je suis à présent de retour dans le couloir.
J'essaie de m'enfuir le plus rapidement possible, j'ai peur qu'ils voient ma soudaine disparition. J'ai l'impression que personne ne se trouve dans le château, à ma plus grande chance. J'essaie de retrouver le chemin que j'ai emprunté pour aller dans la salle avec le trône, mais tout se ressemble. Je me perds rapidement. J'entre dans des pièces que je ne connais pas, mais putain, pourquoi ce château est aussi grand ?! Je ressors d'une salle en fermant la porte avec difficulté lorsque je percute quelque chose de dur. Je tombe sur les fesses comme un vulgaire sac, je n'ai pas pu me rattraper à quelque chose. Je gémis de douleur en relevant la tête. Oh non, non, non, non et encore non.
Je me retrouve devant l'homme sur les portraitsdans le hall. Celui que je redoute le plus au monde. Ses yeux rouges me fixent,m'analysent. Il essaie de comprendre ce que je fais là. Je le regarde moiaussi. Je regarde ses cheveux bouclés, sa bouche parfaitement dessinée. Il n'aaucune imperfection. Putain de merde, il a un visage d'adulte de 21 ans. Je nel'imaginais, alors,
mais pas du tout de cette façon. C'est un dieu. Je suis très, très mal à l'aise. J'essaie de me remettre sur pieds pour ensuite courir le plus loin possible de ce vampire dont j'ai tant peur. Pourquoi suis-je tombé sur lui? Pourquoi n'ai-je pas pu retrouver le chemin jusqu'à la sortie, tout simplement? Non. Ce serait beaucoup trop facile. Bien sûr, il faut qu'il m'arrive quelque chose en cour de route. Maintenant, je me retrouve face au roi des vampires. C'est incroyablement effrayant. Je n'ose plus le regarder dans les yeux.
-Qui es-tu? Parle-t-il d'une voix grave.
Sa voix me fait frissonner, je secoue légèrement la tête pour me reprendre. Je ne réponds pas, je n'ai pas envie de lui dévoiler mon identité. Je refais une tentative pour me lever, mais rien à faire, je n'y arrive pas. Je commence à avoir honte et son regard dur planté sur moi ne fait qu'empirer les choses. Je sais d'avance que je ne sortirai pas indemne de cette aventure, je vais prendre chère pour m'être enfui.
-J'ai dit : qui es-tu? Lorsque je pose une question, on me répond, répète-il.
Je sens beaucoup d'énervement dans sa voix, je ne dois pas le faire répéter une troisième fois.
-Je...Hum...Je
-Pardon?
-Je suis Louis, Louis Tomlinson...finis-je par dire en tremblant.
D'un coup, il semble comprendre et me relève violemment. Je me retrouve debout, presque collé contre son torse. Son poing tient fermement le col de mon pull, sa force m'impressionne. Tous mes membres tremblent, je sens mes joues chauffer et mes yeux commencent à se remplir d'eau sous la peur. Mon dieu, pourquoi me suis-je enfui de cette salle?
❗️CETTE HISTOIRE APPARTIENT À @Aurore_Payne
Il me regarde de ses iris sombres, je suis complètement bloqué. J'ai l'impression que mon corps ne veut plus m'obéir. J'aimerais me décoller de lui et courir le plus vite possible, mais je ne peux pas, je suis paralysé par la peur. Ses yeux parcourent l'ensemble de son visage. Je le vois fixé mes joues, mon front, mon nez, mes lèvres. Je suis de plus en plus mal à l'aise. Sa main tient fermement mon col contre son torse et en voyant que je commence à avoir du mal à respirer, il prend mon bras gauche. J'inspire un grand coup en tirant mon bras vers moi, quand compte-t-il me lâcher ? Combien de temps va-t-il continuer à me fixer ? Bien évidemment, je n'arrive pas à me dégager. Sa poigne se resserre autour de mon poignet, des larmes se forment aux coins de mes yeux. J'essaie de paraître fort, de ne pas passer pour un faible, mais mes émotions ont pris le dessus. Je baisse la tête et attends que tout ceci se finisse.
Je vois le roi secouer la tête, il me tire ensuite violemment en commençant à marcher. Mon cœur bat plus vite, où allons-nous ? Je pense que nous retournons près des trois autres vampires. En effet, je reconnais les deux grandes portes brunes et les poignées dorées. Je manque de trébucher en entrant, le vampire me traîne sans aucune délicatesse. Presque instantanément, les hommes de la pièce se tournent vers nous. Ils nous regardent avec de grands yeux. Je souris intérieurement parce que je vois de la peur dans leur regard, ils sont dans le pétrin. Puis, je me rappelle l'état de ma situation et je perds mon sourire.
- Ma-Maître... dit l'un des vampires en s'abaissant.
- Pourquoi cet esclave se promenait-il en liberté dans le château ? Interrompt le roi.
À la fin de sa phrase, ce dernier me fait tomber à genoux sur le sol. Je sursaute lorsque mes genoux entrent en contact avec le carrelage, j'ai terriblement peur de la suite des évènements. Je me sens sale, j'ai l'impression d'être une poupée. Je baisse la tête et laisse les larmes dans mes yeux couler librement sur mes joues. Je sais très bien que le roi va me tuer.
- Nous pouvons tout vous expliquer ma-maître...
- Non, vous ne pouvez pas bande de bons à rien. Je vous avais précisément demandé de m'amener cet esclave et de le surveiller jusqu'à ce que j'arrive, mais voilà que je le retrouve dans un des couloirs à essayer de s'enfuir. Heureusement que cet humain n'a pas retrouvé le chemin jusqu'à la sortie, car vous ne seriez déjà plus de ce monde. Maintenant, hors de ma vue.
- Ma-maître, s'il vous plaît... tente Jonathan, beaucoup moins joyeux.
- J'ai dit hors de ma vue ! Crie-t-il d'une voix grave.
J'ai extrêmement peur. Peur de lui surtout. Je n'ose pas relever la tête. Les trois vampires qui m'ont amené ici sortent de la pièce, eux aussi tremblent. Ils disparaissent de mon champ de vision en à peine quelques secondes. Je me retrouve seul avec le roi des vampires. Qui l'aurait cru ? Jamais je n'aurais pensé à me retrouver dans une telle situation et surtout, dans de telles circonstances.
Soudain, mes mains sont libérées. Je le sais parce que je ne sens plus le tiraillement de la corde sur ma peau. Comment est-ce possible ? Elle était vraiment épaisse. Mon premier réflexe est de frotter mes poignets, je vois des traces violettes dessus. J'avais raison lorsque je disais que la corde se resserrait. Ou alors c'est juste moi qui bougeais trop... J'aperçois le roi devant moi, enfin plutôt ses chaussures puisque je suis toujours à genoux. Surtout, ne relève pas la tête Louis... Mon corps commence à trembler de plus en plus fort. Être seul avec lui me terrifie.
- Relève-toi humain.
C'est quoi ce surnom ? J'exécute son ordre, toujours en gardant la tête baissée. Je n'ai pas d'autre choix que de lui obéir. Putain, qu'est-ce qu'il est grand. Avec la tête baissée, je lui arrive à la hauteur de ses abdominaux. Est-ce moi qui suis si petit ? Non, je trouve que j'ai une grandeur normale pour un homme. C'est lui qui est juste trop grand.
Il commence à tourner autour de moi en faisant des pas lents qui me font m'impatienter. J'ai l'impression d'être une proie. Sa proie.
- Relève la tête, m'ordonne-t-il.
Pas de "humain" à la fin, cette fois ? J'hésite à obéir. Je ne veux pas croiser ses iris rouges. Je ferme les yeux et essaie de penser à de belles choses pour me détendre. Rien à faire, sentir la présence d'un vampire qui, en plus, peut me tuer à n'importe quel moment, ne me rassure pas.
- Relève la tête, maintenant, répète-t-il d'une voix qui se veut plus dur.
Je ne peux pas refuser cet ordre une deuxième fois. Je relève donc doucement la tête et ne le vois pas. Où est-il ? Derrière moi ? Je n'ose pas me retourner, alors je reste dans cette position. Je tire sur les manches de mon pull pour cacher mes poignets, bien qu'il les cache déjà. C'est un automatisme que j'ai en présence des vampires. Deux mains viennent brutalement se poser sur mes hanches, je sursaute et laisse échapper un bref cri. Cri que je regrette assez vite. J'essaie de me dégager de son emprise, mais ses mains commencent à compresser mes hanches tellement la force qu'il utilise est grande. Je suis sûr à cent pourcent que j'aurai des marques. Les larmes coulent toutes seules sur mes joues.
- Louis, c'est bien ça ton prénom ? Je l'entends murmurer derrière moi.
- O-Oui, je bégaie.
- Appelle-moi maître, esclave.
- Oui maître.
Je déglutis à la fin de ma phrase. Je ne sais pas les raisons de ma gêne, mais l'appeler maître me rend très mal à l'aise. J'appelais Sébastien de la même façon, mais avec lui, ma gorge se serre et ma voix tremble. Je sursaute une nouvelle fois en sentant ses mains remonter lentement vers mon ventre.
- Si je ne me trompe pas, ce qui n'arrive que très rarement, tu étais l'esclave d'un certain Saro. Le pauvre est venu ici-même, juste à l'endroit où tu te trouves, pour me demander à genoux de le tuer. Il me suppliait. Tu te rends compte à quel point il était ridicule ? Il ne pouvait se suicider seul étant un vampire, il s'est donc résigné à venir me voir moi, le roi. Je n'ai pas hésité très longtemps, il n'est pas une grande perte pour la société. Il a donc laissé un esclave seul chez lui, sans rien lui dire. Cet esclave se retrouve donc maintenant sans maître. Triste histoire, n'est-ce pas ? Tu sais ce qui la rend encore plus triste ? C'est que cet esclave, il se trouve que c'est toi, Louis. Alors, ai-je tort ?
- V-vous avez tué Sébastien... Dis-je en sanglotant.
- Oui, Louis, je l'ai tué. Mais c'est lui qui m'a demandé de lui accorder cette faveur.
Sa prise sur mes hanches se resserre encore, me laissant gémir de douleur.
- Vous mentez ! Je crie en m'éloignant de lui.
Il ment, Sébastien n'est pas venu ici. Il n'a pas demandé à ce monstre de le tuer, c'est impossible. Il n'a pas pu faire ça. Il ne montrait aucun signe de dépression, il n'avait en aucun cas l'air triste lorsque j'étais en sa présence. Je le regarde en pleurant, mes nerfs lâchent. Je recule pendant que le vampire s'amuse à me regarder, un rictus déforme ses lèvres. Qui a-t-il de drôle dans tout ça ? Une forte envie de lui foutre mon poing dans la gueule me prend. Je veux qu'il arrête de sourire. Mais si je fais un tel geste, je peux dire au revoir à ma petite vie. De plus, cela ne servirait à rien puisqu'il est un vampire et que je suis humain. Si je le frappe, il ne sentira rien du tout. Même pas une petite chatouille. Rien, nada.
Il se rapproche toujours et je vois ses yeux changer de couleur. Ces derniers ne sont plus rouge sang, mais deviennent bordeaux. Que se passe-t-il ? Je pense que c'est à cause de la luminosité de la pièce. Je suis bloqué contre le trône, décidément j'ai beaucoup reculé. Je regarde à gauche, puis à droite. Je vois la porte située à ma gauche et soudain, une idée me vient en tête. Je ne perds pas une seconde de plus pour courir jusqu'à ce maudit bout de bois. Il n'y a que quelques mètres, je peux y arriver.
Je me jette dessus et tourne la poignée dans tous les sens. Je commence sérieusement à paniquer lorsqu'elle ne s'ouvre pas. Non, elle ne peut pas être fermée à clé. S'il vous plaît, faites qu'elle s'ouvre. Je mets tout mon poids dessus pour tenter qu'elle s'effondre. Un torrent de larmes roule sur mes joues lorsque je comprends que je ne pourrai pas m'échapper. Je me tourne pour faire face à ce vampire qui me fait tant peur. Il se trouve à une distance raisonnable de moi, mais continuer toujours d'avancer, tel un prédateur. Ce qu'il est en fait. Je ne suis que son repas.
- Qu'as-tu dit, Louis ? Ai-je bien entendu ?
Je ne lui réponds pas, je lui ferai plaisir en parlant. Il verrait toute la peur que je ressens à travers ma voix. Mes yeux me trahissent déjà. Je colle le plus possible mon corps contre la porte en continuant à appuyer sur la poignée. J'ai un tout petit espoir qu'elle s'ouvre et me laisse m'enfuir. Je sais que ça n'arrivera pas, malheureusement.
- Je mens, c'est ça ?
Il prend un malin plaisir à me torturer. Il est fou. D'un coup, mes poignets sont épinglés contre le bois de la porte et ma respiration se bloque. Le roi ne se retrouve maintenant plus qu'à quelques centimètres de ma personne. C'est là que je vois à quel point il est grand. Le haut de mon crâne lui arrive au ras de son cou, même un petit peu plus bas. Mes yeux sont donc entre ses deux pectoraux. Je ferme les yeux et continue à pleurer comme un lâche. Je n'ai jamais eu aussi peur de ma vie, je pense. Je bouge comme je peux, ce qui est une très mauvaise idée. Ses mains se resserrent autour de mes poignets et je sens comme si...comme si quelque chose rentrait dans ma chair. Je crie, putain qu'est-ce que ça fait mal !- Sache que toi, un simple esclave, n'est absolument rien par rapport à moi. Rien. Tu comprends cela ? Je suis le roi, le maître de tous vampires et humains sur cette planète. Je peux te tuer en un simple claquement de doigt seulement en te brisant le cou par exemple. Tu ne verrais rien venir tellement j'aurais été rapide. Ou alors, préfères-tu une mort lente et douloureuse ? Je pourrai te mordre en aspirant ton sang très lentement. Ou même en brisant chaque os de ton petit corps. N'oublie pas, Louis, qu'à chaque instant en ma présence, ta vie pourrait s'envoler.
Il murmure chaque parole près de mon oreille. Je frissonne et essaie de ne plus l'écouter. Je suis conscient que tous ces mots sont vrais. Mais qu'il me tue, ai-je envie de lui dire. Tue-moi, de toute façon ma vie n'a aucune importance dans ce monde. Cela ne me dérangerait absolument pas de rejoindre ma mère. Si Sébastien est vraiment venu ici, je ne comprends pas son geste. Pourquoi vouloir se suicider ? Je suis perdu dans mes pensées. Je sens le regard du monstre sur mon visage, ce qui est très pesant.
J'ai toujours autant mal aux poignets, je sens un liquide mouiller mon pull noir. Ce liquide descend le long de mes avant-bras, c'est froid. Les yeux du roi reviennent au rouge sang. Nous nous regardons droit dans les yeux, les miens doivent être rouges à cause de mes larmes, mais c'est bien le cadet de mes soucis. Je comprends soudainement ce qu'est le liquide. Du sang, mon sang.
Le vampire recule subitement sa tête et prend une grande inspiration, comme s'il voulait renifler quelque chose. Sa bouche s'entrouvre légèrement et je peux voir quelque chose qui me terrifie : des canines. De longues canines qui me font frissonner d'horreur. Je bouge tout mon corps pour essayer de lui échapper. Son torse se plaque violemment contre le mien et j'arrête tout mouvement. D'un parce que je ne peux plus bouger, de deux parce que la peur me paralyse.
Sa tête se rapproche dangereusement de mon poignet droit. Je lui crie d'arrêter, je hurle à m'en déchirer la gorge, mais je m'en fou. Je ne veux pas qu'il fasse ça, non. Sa main se retire de mon poignet pour ensuite abaisser la manche de mon pull d'une lenteur incroyable. Tout mon avant-bras droit est à présent nu. Il prend cette fois-ci ma main pour ensuite l'approcher de sa bouche. Je me retire d'un mouvement sec pour échapper à son emprise, ce qui marche. Pas pour longtemps. Il reprend ma main et la maintient plus fermement. Je sens son souffle contre mon poignet qui me fait souffrir. Je peux voir sur ce dernier la trace de la main du prédateur devant moi. Il y avait aussi cinq petits trous, comme si ses ongles s'étaient plantés dans ma chair. Du sang continue encore à couler, ce qui me donne la nausée. Je déteste voir du sang, que ce soit le mien ou celui de quelqu'un d'autre. Son regard se plante dans le mien pendant l'espace de quelques secondes.
- S'il...S'il vous plaît... Je vous en supplie... je pleure.
Sa bouche rencontre mon poignet et je sens sa langue lécher le sang qui coule. Ce geste me répugne tellement. Il lèche mon sang comme si c'était normal pour lui. Mais bien sûr que c'est normal, Louis ! C'est un vampire. Un putain de vampire.
Sa langue descend le long de mon avant-bras, il ne veut pas perdre ne serait-ce qu'une goutte de ce liquide rouge qui me maintient en vie. Je pleure à chaudes larmes, je voudrais être enterré six pieds sous terre pour ne plus jamais le croiser et revivre ce moment. Une fois qu'il en a fini avec mon bras droit, il recommence son opération, mais cette fois-ci, avec le gauche. C'était déjà horrible de sentir sa langue sur ma peau une fois, mais alors une deuxième... Je pense qu'il a enfin terminé. Sa bouche se décolle de ma peau et il recule doucement. Il n'est plus collé contre moi et je peux enfin respirer correctement. J'ai l'impression que la tension qui s'était installée dans la pièce est retombée. Je regarde l'état de mes poignets, il n'y a plus de sang, mais les sortes de petits trous sont toujours là. Étaient-ce ses ongles ? Je ne sais pas. Mon regard se pose ensuite sur le roi, il se lèche les lèvres et je grimace de dégoût.
- Ton sang, Louis, est absolument délicieux.
Je n'ai pas envie de lui répondre "merci". Il s'approche pour me prendre par le bras pour ensuite me tirer hors de la grande salle. Il nous fait marcher le long d'un énorme couloir, bordel où est-ce qu'il m'emmène cette fois ? J'ai du mal à le suivre tellement il marche vite. Nous nous arrêtons devant une autre porte. Le roi ne prend même pas la peine de toquer qu'il entre en trombe et appelle un homme.
- Desso, vient ici ! Crie le vampire.
- Oui, maître ? Répond le concerné.
- Conduis Louis dans le bâtiment des esclaves. Explique-lui les règles. Quand ce sera fait, reviens me voir. J'ai à te parler. Il se rapproche de l'oreille de ce certain Desso et lui chuchote quelque chose.
- D'accord, maître.
Qu'est-ce qu'il a bien pu lui dire ? Je déteste ne pas savoir quelque chose me concernant sûrement. Le dénommé Desso me dit de le suivre sans poser de question, mais je ne bouge pas d'un pouce. Je veux savoir ce qui se passe. Voyant que je ne vais pas bouger, Desso me prend le bras en soupirant. Beaucoup de questions se posent dans ma tête et le fait de ne pas avoir de réponse me perturbe assez.
- C'est quoi le bâtiment des esclaves ? Je demande en me mettant à sa hauteur.
- C'est là où nous, les esclaves, vivons. Maintenant arrête de parler, je dois t'expliquer les règles par ordre du roi. Cela répondra déjà peut-être à certaines de tes questions.
Je ne parle plus, il m'a carrément stoppé dans mon élan. Il m'explique donc les règles que je n'écoute qu'à moitié. Il y en a tellement, je ne sais pas si je vais toute les retenir. J'apprends qu'il faut appeler le roi "maître", bon ça je le savais déjà. Il ne faut jamais lui désobéir, toujours être disponible lorsqu'il nous appelle. Ne jamais le contredire est très important. Rien n'est interdit par contre dans le logement pour les esclaves. Il n'y a aucun vampire pour nous surveiller si l'on peut dire cela comme ça. Bagarres et insultes sont autorisées seulement dans le bâtiment. Desso me conseille de ne pas chercher les embrouilles avec les autres parce qu'ils peuvent nous faire du mal. Nous entrons dans le bâtiment des esclaves qui devient maintenant ma nouvelle maison. L'humain à côté de moi m'informe que je dormirai au troisième étage, le dernier donc. J'aurai deux "camarades de chambre", génial... Espérons qu'ils seront sympas. À chaque étage, il y a une salle avec les cabines de douche à l'intérieur. Chaque chambre est équipée d'une toilette, bien évidemment.
Nous entrons maintenant dans ma chambre. Il n'y a personne dans cette dernière puisqu'ils travaillent tous. C'est là que je me demande à quel moment de la journée nous sommes.
- Au fait, quelle heure il est ?
- Il est 17 heures, me répond Desso après avoir regardé sa montre.
17 heures, déjà ?! Mais combien de temps a duré le trajet pour m'amener jusqu'ici ? Ma nouvelle connaissance me laisse le temps de prendre mes repères dans ce grand bâtiment et me dit de me reposer. Mais, avant, il m'explique les horaires pour travailler, les repas, le couvre-feu et les levers. Desso sort enfin de la pièce, me laissant seul. Je repense à ma journée et à la langue du roi sur mes poignets. Mon dieu, qu'est-ce que c'était horrible comme sensation. Je décide de me coucher, le temps passera peut-être plus vite. En m'endormant, je repense à Sébastien qui est maintenant mort. Tout ça me paraît tellement impossible à croire.- Louis, réveille-toi. Le maître te demande.
- Q-Quoi ? Dis-je encore endormi.
- Le roi te demande, tu dois venir avec moi.
Je reconnais la voix de Desso. Je me lève en soupirant et le suis donc. De toute façon, je n'ai pas le choix. Nous traversons le petit sentier qui mène au château, il fait presque nuit maintenant.
- Qu'est-ce qui va m'arriver, Desso ? Je demande, inquiet.
- Je ne sais pas, Louis.
Je vois bien qu'il me ment au son de sa voix qui est plus tremblante, mais je ne dis rien. Desso nous fait entrer dans le château par une autre entrée, celle des esclaves, je suppose. Nous traversons encore des pièces que je n'ai jamais visitées. Nous arrivons devant une grande porte en acajou, il me regarde avec un regard rempli d'inquiétude.
- Voilà, le maître t'attends derrière cette porte. Bonne chance Louis.
Sur ce, Desso s'en va et je me retrouve seul, une nouvelle fois. J'hésite à toquer, mon poing reste dans les airs de longues minutes. Je prends mon courage à deux mains et cogne trois petits coups sur le bois. La porte s'ouvre directement et je tombe nez-à-nez avec le roi, vêtu d'un t-shirt basique et d'un pantalon noir. Il me fait entrer en me poussant, quelle délicatesse. Je suis impressionné.
- Vous m'avez demandé, maître ? Je demande en baissant la tête.
- C'est exact, sinon tu ne serais pas là, Louis.
Il a raison. Je baisse la tête et pince les lèvres. Je me sens un petit peu stupide en cet instant.
- Pourquoi ? J'ose poser la question d'une petite voix.
- C'est l'heure de mon repas, Louis. Je dois manger, moi aussi. Il a un sourire sadique collé sur les lèvres.
- P-Pardonnez-moi maître, mais je ne comprends pas ce que vous voulez dire.
- Oh, mais tu vas vite comprendre Louis, ne t'inquiète pas.
Pourquoi toujours dire mon prénom dans ses phrases ? Je ne comprends pas ce qu'il veut dire. Il se rapproche doucement de moi, c'est là qu'un déclic se fait dans ma tête. Lorsqu'il dit "son repas", c'est moi. La porte se trouve derrière moi, je ne suis qu'à un mètre d'elle. Je me jette sur cette dernière et l'ouvre d'un coup sec. Je sais que celle-ci n'est pas verrouillée. Je réussis à mettre un pied en dehors de la pièce, mais je suis violemment ramené à l'intérieur par un bras à l'entour de ma taille. Je suis ensuite projeté contre un mur. Je sens le vampire se coller contre moi, comme il y a quelques heures. Sa main droite tient fermement ma taille tandis que l'autre tire mes cheveux de l'autre côté pour exposer mon cou. Je le vois regarder fixement cette zone si sensible. Ses iris deviennent d'un rouge très sombre et ses canines sortent. J'essaie de me débattre et d'échapper à ce monstre qui veut boire mon sang. Il tire encore plus mes cheveux vers l'arrière, m'arrachant un gémissement de douleur. Nos regards se croisent, il me sourit quelques secondes avant de planter violemment ses crocs dans ma jugulaire. Je hurle comme jamais. Putain, qu'est-ce que ça fait mal.
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