- Hé, est ce que vous allez bien?
Mais qu’est-ce qu’il raconte celui-là? Si j’allais bien je ne serais pas par terre. Cet idiot de bicycle m’a bousculé et ne s’est même pas arrêté. Je vais le poursuivre en justice cet enfoiré!
- Mademoiselle, vous...
Mais qu’est-ce qu’il veux bon sang? Je relève la tête et que fut ma surprise lorsque je vis un bel homme- un putain de missile- penché vers moi et m’offrant son aide. Merde, on dirait trop une demande au mariage. Oui je le veux!
- J’ai mal aux pieds... dis-je tremblotante.
- Vous vous êtes foulé la cheville. Donnez moi votre main, il m’aide à me relever. J’arrive pas à croire qu’il vous ait laissé pour morte et s’est quand même enfui.
Laisser pour morte? Qui ça? Mais non, qu’est ce qu’il raconte encore? A-t-il autre chose de bon que sa beauté?
- Je vous emmène chez moi, c’est juste en face. Je vais vous soigner et vous pourrez rester un peu pour vous reposer. Il fait vous soigner sinon ça risque de s’infecter.
- Ah, vous avez l’air de vous y connaître monsieur. Vous êtes un infirmier?
- Je suis médecin.
Ah médecin il a dit? Mais il parait tellement jeune et déjà médecin. Ça doit être un prodige. Je le regarde de plus prêt sur le chemin vers sa maison et il est vraiment attirant je dois dire. Sa peau pâle et parfaite, déformée juste avec un grain de beauté sous l’œil gauche, quel magnifique spectacle mon Dieu. On dit bien que ce sont les défauts qui font toute la beauté des choses!
Il m’aide à m’asseoir sur le sofa du salon et se dirige vers l’étage dans une pièce qui je suppose doit être les toilettes. Mais n’a t’il pas peur? Il a une inconnue chez lui et il est aussi insouciant. Je pourrais lui faire n’importe quoi et même le voler. Faut dire que chez lui est vraiment luxueux, c’est une maison résidentielle et tout ici est high tech. Encore un autre spectacle pour mes yeux!
- Désolé pour l’attente.
- Mais ce n’est rien, vous m’aidez alors que j’étais laissée pour morte. Vous n’étiez pas obligé de le faire.
- Vous vous trompez! En tant que médecin, j’ai l’obligation de soigner quelqu’un qui en a besoin. En plus vous m’aviez l’air si désemparée dans la rue par terre que je n’ai pas pu résisté.
Pourquoi est ce que sous ses mots gentils, je sens du sarcasme comme si il me charriait un peu. Ah, tant pis et puis, je n’ai même pas mal au pied. Je ne sais vraiment pas pourquoi je lui ai menti.
- Aïe, l’alcool picote.
- Est-ce la première fois que vous avez une blessure?
- Non mais l’alcool picote toujours autant.
- Pourtant j’ai fait attention.
- Ce n’est pas de votre faute monsieur.
Il me fait un bandage mais tellement bien fait. Alors c’est vraiment un médecin, il n’a pas menti tout à l’heure. Impressionnant!
- Et voilà, remise à neuf! Ce type me prend vraiment pour une faiblarde. Vous vous sentez un peu mieux mademoiselle?
- Oui merci pour tout, vraiment.
- Mais dites moi. Pourquoi une belle jeune demoiselle comme vous étiez seule, marchant dans une rue pratiquement déserte? Pourquoi l’homme qui était avec vous ne vous a pas raccompagné?
Ah la gênance! Comme est-ce que je suis sensée lui dire que je suis juste sortie de chez moi toute habillée, que je suis allée manger dans un resto chic toute seule et que sur le chemin du retour un pauvre fou m’a heurté? Tu es beaucoup trop misérable Rikkani.
- On... s’est juste disputé! Oui voilà, c’est ça.
- Ah... reposez vous un peu. Je vais préparer du thé, vous voulez un Green tea?
Il a bel et bien abandonné. Merci du fond du cœur!
- C’est gentil.
Il va vers l’autre pièce qui sert de cuisine puis commence à préparer le thé. Ça m’a fait un peu bizarre, cela fait vraiment longtemps qu’un homme ne m’a pas touché. Ce n’était pas désagréable mais juste... bizarre, ouais bizarre. En regardant bien chez lui, il semble aimer les Idols ainsi que tout ce qui concerne la médecine. Il y aussi beaucoup de plaque, est-ce que ce serait les siennes? En plus, vit-il ici tout seul? Ce ne serait pas un peu trop pour lui?
Il est beau, gentil, généreux, agréable à regarder, c’est un médecin et il est riche. N’est-ce pas un bon parti? Si je n’avais pas renoncé à une vie amoureuse, on aurait pu faire un bon marché. Dommage! je m’installe plus confortablement sur le canapé mais il y a quelque chose de dur et désagréable sous le coussin. Je le dégage et que vois-je? Un manga. Plus précisément le volume I de Jujustu kais*en. Oh mais j’adore ce manga et j’ai même regardé l’adaptation en animé, c’était vraiment super! Mais, que fait ce livre ici? Se pourrait-il que...
- Et voilà le thé!
Il le dépose sur la table du salon et avant que je n’ai le temps de cacher le livre, il relève la tête et son visage devient tout blême. Serait-ce...
- Euh, je, je... Il me gênait un peu alors je l’ai juste sorti de sous le coussin. Je ne voulais pas le voir, je ne voulais pas fouiner, je vous le jure!
- Ah ne vous inquiétez pas, ce livre... Il est à mon neveu, il n’est pas à moi.
Il ment et c’est sûr. Je crois que c’est son livre et que c’est un Otaku comme moi. Mon Dieu! C’est la première fois que je vois un homme Otaku, enfin en dehors des **Comiket. **Ah je n’arrive pas à résister à son expression du pris au dépourvu.
Il est beau, gentil, riche, ah je l’ai déjà dit! Il a tout ce qu’il faut. Sans compter une maison sublime mais il est un Otaku alors sa vie doit être si difficile. Moi même j’en ai fait les frais. Étant une Otaku Fujoshi dès mon très jeune âge, il m’a toujours été difficile d’avoir une vie amoureuse. Il y a même ce garçon au lycée qui m’a ridiculisé devant tout le monde juste parce qu’il avait trouvé sous mon bureau un bouquin de Naruto, c’était vraiment la galère. Comme quoi, les mangas c’est pour les gosses! C’est sûr qu’ils n’ont jamais lu de Hentai.
Cet homme est comme moi, un Otaku. On affronte les mêmes difficultés tous les jours à cause de ce qu’on aime. Je te comprends, et tu souffres beaucoup plus que moi vu que tu es un homme. Quitte à mentir et dire que le livre n’est pas à toi.
Et merde, je ne peux vraiment pas résister à sa bouille d’ange qui fait tant d’efforts pour me convaincre. En vrai, il est canon et ça fait déjà deux ans qu’un homme ne m’a pas touché. Voulez-vous coucher avec moi monsieur? Et re merde...
Je me lève comme un automate et m’approche de lui sans m’en rendre compte. Son expression passe à l’incompréhension totale de la situation qui va suivre.
- Mademoiselle...
- Shut!
Mon doigt suit la ligne au milieu de sa lèvre inférieure, magnifique! Avant même qu’il ne scille des yeux, mes lèvres se posent sur les siennes.
Un baiser ardent s’en suit alors. Ah ça veut dire que je lui plaît aussi, c’est très bien, trop bien même! Ma main droite remonte le long de son torse pour toucher le bout de sa poitrine épaisse...
- Je suis désolée, je suis désolée, je suis désolée...
- Moi aussi je suis désolé, désolé, désolé...
Nous nous excusions mutuellement entre plusieurs baisers alors que tout indiquait que ça allait finir en partie de baise. Je ne sais pas si c’est une erreur ou si c’est parce que j’ai un peu abusé du vin. Impossible, d’habitude je bois du Soju pourtant je vais bien. De toute façon je m’en fiche, mon bas ventre est en feu et ma tête en désordre. J’ai trop envie pour que je m’arrête.
Et avant même de m’en rendre compte, mes jambes entourent ses hanches et nous montons vers les escaliers menant sûrement vers sa chambre. S’il ne peux pas être l’homme de ma vie, j’en ferais bien mon quatre heure. Mais que dis-je? Il est déjà vingt-et-une heure et la nuit s’annonce longue et enrichissante...
Voilà comment tout à conmencer!!!
...Misérable ...
La vie a toujours été ainsi.
Injuste!
- Putain, je m’ennuieeee...
Depuis des années, Rikkani a toujours été dans une routine infernale. Se lever tous les jours à 6h, se rendre au boulot à 8h, rentrer chez elle vers 4h30, lire un WEBTOON BL, et vers 8h du soir, se ruer vers son ordinateur pour jouer le dernier MMO. D’ailleurs son surnom était -enfin celui qu’elle s’était donné après avoir regardé un animé célèbre- The Junkie of MMO.
Et oui, c’est bien elle. Rikkani Saotome!
Cependant, cela fait déjà un mois qu’elle n’a plus ouvert son ordinateur. Pas parce qu’il était cassé ou que son compte ait été supprimé. Non. Elle s’ennuyait enfin de la vie ennuyante qu’elle aimait tant. Ceci dit après deux ans mais vaut mieux tard que jamais! Déjà que sa meilleure amie n’était pas là, comme quoi elle était en voyage romantique parce qu’elle au moins avait su se tromper un homme.
- Akane, tu es la pire. La pire des amies au monde! Tu laisse ta meilleure amie célibataire toute seule à Tokyo. Quelle genre de personne tu es?
- Rikkani, est-ce que tu aurais bu du soju par hasard?
- Hein? C’est plutôt toi qui est ivre non? Pourquoi je ne pourrais pas dire ce que je pense vraiment? Je m’ennuie, est-ce que tu peux me comprendre?
- Non justement, je pense que tu n’as pas assez de travail à faire.
- Ah...
- Écoute Rikkani, je te le dis tout le temps. Si tu t’ennuie, sors. Mets tes plus beaux vêtements et sors un peu. Pourquoi es-tu obligé de rester chez toi? Ne gâche pas ta vie à cause de cette ordure, ça fait déjà 2 ans.
- Tu sais que je ne peux pas sortir toute seule, c’est gênant. Et puis, pour aller où?
- Arrête de mentir, même quand j’étais là tu ne sortais pas.
- C’est parce que tu étais toujours avec ton petit ami Killua...
- Eh c’est de moi que vous parlez?
- Ah mais c’est... Pourquoi t’as mis sur haut parleur? En plus de me lacher t’es une traîtresse! Hazukashi, je raccroche!
* Hazukashi: Gênant, honteux.
- Rikkani...
Cela fait déjà deux semaines que Akane est partie sur l’île Honshū, la plus grande île du japon. Ça aurait pu être différent, comme un sentiment nouveau mais même quand Akane était là elles ne se voyaient pas souvent. Akane est une Mangaka de renommé et elle doit soumettre des œuvres assez régulièrement à son éditrice alors que Rikkani travaille dans une joalerie de luxe donc, il est vraiment difficile pour elle de se rencontrer.
Pourtant, en rentrant du boulot et en voyant les paquets de chips vides par terre, elle s’est soudainement sentie envahi d’une nostalgie. Un sentiment profond qu’elle a toujours su garder en elle jusqu’à présent.
- Franchement, elle arrête pas de me dire de sortir sortir sortir. Pour aller où? En plus, si ce n’était pas à cause de son copain elle ne sortirait jamais de chez elle cette folle.
Un vendredi soir comme les autres. Rien de particulier pourtant c’est le début du changement...
\~
Après avoir ranger la cuisine et nettoyer le salon, Rikkani se jeta vulgairement sur son lit. Elle se demandait ce qu’elle allait bien pouvoir faire de sa soirée de week-end. Elle avait déjà lu toutes les nouvelles mise à jour sur WEBTOON ainsi que toutes les nouveaux épisodes d’animé sortis cette semaine.
- Qu’est-ce que je pourrais bien faire?
Elle descendit à la cuisine pour voir si il ne manquait rien et se souvenu que hier elle avait fait les courses alors sur un coup d’énervement, elle se déshabilla et pris une douche pour aller se coucher.
En ouvrant son placard, elle vit une robe rouge pailletée, longue avec une fente sur le côté droit remontant le long de sa cuisse et un décolleté super plongeant. Et elle se souvenu que cette robe, cela faisait deux ans qu’elle l’avait. Après le départ précipité de son ex, elle s’était vidée la tête en faisant du shopping et en se disant qu’elle allait sortir avec tous les mecs qu’elle rencontrerait mais hélas, ça n’a jamais marché avec aucun alors elle s’était décidé de ne penser qu’à elle et à elle seule. Mais elle se souvenu aussi des paroles d’Akane, donc elle le sortit et l’enfila.
- Oh mais on dirait que je n’ai pas perdu la forme. Mais pas du tout, je suis en pleine forme même. Elle se regarde dans le miroir en faisant des demi-cercles sur elle-même. Le contraste du rouge et du bleu de mes yeux est si joliment fait, ah je ne vais pas l’enlever, et je vais aussi en profiter pour me coiffer et me maquiller un peu... Ah ça fait si longtemps que mes mains en tremblent.
Le résultat était bluffant! Subarashi!
*Subarashi: merveilleux.
Elle même ne se reconnaissait pas, on aurait dit une autre personne et ce qu’elle voyait dans le miroir était particulièrement agréable à regarder. Elle se demanda alors comment a-t’elle pu passer deux années sans jamais ressentir le confort d’être éblouissante. Baka.
*Baka: Idiote.
- Bon Rikkani, où est ce que tu vas? Où est-ce que tu pourrais aller un vendredi soir.... Ah mais je pourrais aller manger quelque chose, mais oui il y a ce resto chic du coin et j’ai toujours voulu y aller. Tant pis si je mange toute seule, de toute façon avec l’apparence que j’ai, personne ne pourra me reconnaître. Se dit-elle à elle même.
C’était devenu une vraie habitude que de se parler toute seule car cela fait deux ans qu’elle n’a pas vraiment de rapport social et même au travail, elle est à part puisqu’elle est la numéro une de la catégorie d’hôte. Faut dire que notre protagoniste est d’une grande beauté même sans grands efforts.
Elle sortit des escarpins toute neuve et se dit qu’elle allait enfin avoir l’occasion de les mettre. Munie de son sac à main, elle se dirige vers le salon pour éteindre les lumières et fermer la porte. Dans l’ascenseur, elle se sentit un peu nerveuse -beaucoup trop nerveuse- et embarrassée d’être apprêtée comme ça. Être si joliment habillé pour aller manger seule, tchier minable.
Elle monte le premier taxi disponible puis descends devant le restaurant Sugalabo. Et dire qu’elle a prit un taxi pour même pas 10 km!
- Voulez-vous une table? Suivez-moi madame.
Madame? Elle se dit que cela faisait un peu vieux jeu et qu’elle n’était pas si vieille que ça. Le serveur la raccompagne vers une table pour deux.
- Est-ce que je vous sers quelque chose en attendant que votre compagnon arrive?
Mais de quoi il parle? Lui ai-je dit que j’attendais quelqu’un!
- Euh non, je suis toute seule.
- Ah je suis désolé alors, nous n’avons pas de table pour une personne. Ça ne vous dérange pas?
- Pas du tout. Apportez moi juste le menu s’il vous plait.
I
- Tout de suite madame.
D’habitude, en début d’année et surtout le week-end, il n’y a plus de place libre dans ce restaurant et il faut réserver une semaine à l’avance. Mais à cause de l’effervescence du monde gastronomique et de tous les coins qu’il y a par ici pour manger, on a l’embarras du choix et c’est plus accessible.
Le serveur revient avec le menu tout en regardant intensément Rikkani.
Mais qu’est ce qui lui prend encore? Je sais que je suis belle mais faut pas abuser non plus. Ah, j’aurais du savoir que ce genre de restaurant n’aurait pas de table pour une personne.
- Je prendrai du Gimbap et un plat de Tteokbokki, ainsi que votre meilleur vin.
- Tout de suite madame.
*Ah je dois avoir l’air d’une Chaebol vu comment je suis chic. Je ne suis pas riche mais je ne manque pas d’argent non plus, faut dire que ma carte bleue va chauffer ce soir.*
* Chaebol: Personne faisant partie d’un grand groupe industriel muni d’une puissance économique en Corée du Sud.
Rikkani profite de son repas copieux tranquillement et vu qu’elle mange beaucoup, elle ne se sent pas du tout gênée puisque ces gens ne vont plus jamais la revoir, enfin telle qu’elle est ce soir.
- Je suis rassasiée et quel plat délicieux! Ce vin est parfait.
- Je suis content que cela vous ait plu!
Rikkani était tellement concentrée sur la nourriture qu’elle n’avait même pas remarqué le serveur de tout à l’heure lui rôdant autour. Mais pourquoi était-il toujours là? N’y a t’il que lui comme serveur dans ce resto. Faut dire qu’au lieu d’entrer à l’intérieur, elle avait préféré rester dans l’espace extérieur vu qu’il a aussi un côté de resto en plein air. Et c’était se serveur qui était principalement responsable de ce secteur.
- Ah vous étiez là. Je ne vous avais pas remarqué.
- Ce n’est pas grave, je ne voulais pas vous déranger non plus.
Menteur ! Tu me rodais autour et si je n’étais pas quelqu’un qui aime la nourriture, j’aurais été offensée.
- Apportez moi juste l’addition.
- Vous partez déjà ?
- J’ai fini mon repas et j’ai quelque chose à faire chez moi. Faites vite s’il vous plait.
- Comme vous voulez madame.
En vérité, la chose urgente qu’elle avait à faire chez elle était de « dormir ». C’était aussi une excuse pour s’échapper d’ici, maintenant que son bide était rempli, il n’y avait plus aucune raison pour elle de rester dans un endroit où il y a tant de gens. Elle n’aime pas les endroits souvent fréquentés.
Elle paya l’addition mais au moment où elle se leva, elle remarqua un des clients réguliers de là où elle travaille.
Et merde, qu’est ce qu’il fout ici? C’est bien ma veine, pourquoi est-ce que je dois tomber sur ce type le jour où je décide enfin de sortir de chez moi?
Il s’agissait de Cocytus, d’où son surnom Cytus-sama. Rikkani était sa préférée -comme la plupart des clients d’ailleurs- de la maison de Joalerie et il avait maintes fois essayer plusieurs approches pour être dans ses soins mais hélas. Il avait de l’argent mais il était moche et vieux. Et Rikkani n’était pas dans une assez grande nécessité pour devoir s’enticher de lui.
S’il me voit il va vouloir m’inviter ici la prochaine fois. C’est pour ça que j’aime pas sortir de chez moi, on rencontre toujours quelqu’un qu’on veut pas voir
Le serveur était toujours entrain de la regarder et vit qu’elle essayait tant bien que mal de se cacher pour quelqu’un d’une autre table aux alentours.
- Madame, est ce que je peux vous aidez?
- Ah vous étiez encore là, vous m’avez fait peur.
- Je suis vraiment désolé, dit-il en s’affolant un peu. J’ai remarqué que vous essayez de vous cachez pour quelqu’un, dites le moi si je peux vous aidez je le ferai.
- Et bien je...
- Cet homme sur la table 8 accompagné d’une femme, vous ne voulez pas qu’il vous voit, c’est ça?
Il a l’œil. Est-ce une bonne idée ? Putain, après tout je n’ai pas le choix.
- C’est exact.
- Laissez-moi faire. Je vous donnerai le signal alors vous pourrez vous faufiler discrètement et partir, d’accord?
- Ah mais vous êtes gentil en faite. Pourquoi faites vous cela pour moi?
- Parce que vous me plaisez bien madame, ça ne doit pas être facile de venir manger toute seule.
Ah en faite il a juste pitié de moi.
Elle lui fit un sourire totalement hypocrite qu’il fit comme s’il n’avait pas vu puis se diriger vers la table prononcée tantôt. Lorsqu’il émit le signal, elle se faufila comme si de rien était, en remerciant discrètement le serveur d’un sourire reconnaissant puis se mit à courir sans savoir où aller.
Arriver dans le quartier voisin, elle ralentit la cadence puis se mit à marcher tout en soufflant bruyamment. Le sport et elle, ça a toujours fait dix millions.
Ah merci mon Dieu. Ce serveur est gentil même s’il a eu pitié de moi, je dois aller le remercier spécifiquement la prochaine fois donc je reviendrai pour lui. Mais en passant, qu’est-ce que ce vieux croûton faisait là, en plus il était avec une femme de sa trempe, serait-ce sa femme? Ah et il me nargue comme ça depuis deux mois, tchier salopiaud.
Perdue dans ses pensées, elle ne vit même pas venir une bicyclette sur le côté gauche de la route et celle-ci la percuta de front. Elle se retrouva par terre, incapable de se lever alors que le chauffard ne s’arrêta même pas.
- Je suis désolé madame, vraiment désolé... crit le chauffard tout en partant.
- Ah mais putain, ce type il est con ou quoi? Il s’arrête même pas après m’avoir bousculé avec son deux roues. Hé, arrête toi sinon je te traîne en justice. Salopard de me deux seins, tu vas voir ce qui va t’arriver.
Le garçon était déjà bien loin et elle se sentit tout d’un coup si misérable. Habiler comme tel, aller manger seule dans un resto chic, fuire une connaissance et maintenant se retrouver par terre dans la rue à cause d’un deux roues, et encore heureux que ce ne soit qu’un deux roues.
Ah quand est-ce que tu vas t’améliorer Rikkani? Change un peu ta vie non.
Elle ne sentait même pas capable de se relever. Honte et douleur à la cheville, ah mais elle avait aussi une crampe au pied gauche. La galère ! Tasukete...
* Tasukete: à l’aide.
- Hé, est ce que vous allez bien?
...Salut Salut, et oui c’est l’auteur. Un chapitre tous les jours jusqu’au chapitre 10. J’espère que l’histoire vous plait déjà min’na!...
...** Min’na: tout le monde, les amis.*...
...Honte...
...Narration de Rikkani ...
- Hé, est ce que vous allez bien?
Mais qu’est-ce qu’il raconte celui-là? Si j’allais bien je ne serais pas par terre. Cet idiot de bicycle m’a bousculé et ne s’est même pas arrêté. Je vais le poursuivre en justice cet enfoiré!
- Mademoiselle, vous...
Mais qu’est-ce qu’il veux bon sang? Je relève la tête et que fut ma surprise lorsque je vis un bel homme- un putain de missile- penché vers moi et m’offrant son aide. Merde, on dirait trop une demande au mariage. Oui je le veux!
- J’ai mal aux pieds... dis-je tremblotante.
- Vous vous êtes foulé la cheville. Donnez moi votre main, il m’aide à me relever. J’arrive pas à croire qu’il vous ait laissé pour morte et s’est quand même enfui.
Laisser pour morte? Qui ça? Mais non, qu’est ce qu’il raconte encore? A-t-il autre chose de bon que sa beauté?
- Je vous emmène chez moi, c’est juste en face. Je vais vous soigner et vous pourrez rester un peu pour vous reposer. Il faut vous soigner sinon ça risque de s’infecter.
- Ah, vous avez l’air de vous y connaître monsieur. Vous êtes infirmier?
- Je suis médecin.
Ah médecin il a dit? Mais il parait tellement jeune et déjà médecin. Ça doit être un prodige. Je le regarde de plus prêt sur le chemin vers sa maison et il est vraiment attirant je dois dire. Sa peau pâle et parfaite, déformée juste avec un grain de beauté sous l’œil gauche, quel magnifique spectacle mon Dieu. On dit bien que ce sont les défauts qui font toute la beauté des choses!
Il m’aide à m’asseoir sur le sofa du salon et se dirige vers l’étage dans une pièce qui je suppose doit être les toilettes. Mais n’a t’il pas peur? Il a une inconnue chez lui et il est aussi insouciant. Je pourrais lui faire n’importe quoi et même le voler. Faut dire que chez lui est vraiment luxueux, c’est une maison résidentielle et tout ici est high tech. Encore un autre spectacle pour mes yeux!
- Désolé pour l’attente.
- Ce n’est rien, vous m’aidez alors que j’étais laissée pour morte. Vous n’étiez pas obligé de le faire.
- Vous vous trompez! En tant que médecin, j’ai l’obligation de soigner quelqu’un qui en a besoin. En plus vous m’aviez l’air si désemparée dans la rue par terre que je n’ai pas pu résisté.
Pourquoi est ce que sous ses mots gentils, je sens du sarcasme comme si il me charriait un peu. Ah, tant pis et puis, je n’ai même pas mal au pied. Je ne sais vraiment pas pourquoi je lui ai menti.
- Aïe, l’alcool picote.
- Est-ce la première fois que vous avez une blessure?
- Non mais l’alcool picote toujours autant.
- Pourtant j’ai fait attention.
- Ce n’est pas de votre faute monsieur.
Il me fait un bandage mais tellement bien fait. Alors c’est vraiment un médecin, il n’a pas menti tout à l’heure. Impressionnant!
- Et voilà, remise à neuf! Ce type me prend vraiment pour une faiblarde. Vous vous sentez un peu mieux mademoiselle?
- Oui merci pour tout, vraiment.
- Mais dites moi. Pourquoi une belle jeune femme comme vous étiez seule, marchant dans une rue pratiquement déserte? Pourquoi l’homme qui était avec vous ne vous a pas raccompagné?
Ah la gênance! Comme est-ce que je suis sensée lui dire que je suis juste sortie de chez moi toute habillée, que je suis allée manger dans un resto chic toute seule et que sur le chemin du retour un pauvre fou m’a heurté? Tu es beaucoup trop misérable Rikkani.
- On... s’est juste disputé! Oui voilà, c’est ça.
- Ah... reposez vous un peu. Je vais préparer du thé, vous voulez un Green tea?
Il a bel et bien abandonné. Merci du fond du cœur!
- C’est gentil.
Il va vers l’autre pièce qui sert de cuisine puis commence à préparer le thé. Ça m’a fait un peu bizarre, cela fait vraiment longtemps qu’un homme ne m’a pas touché. Ce n’était pas désagréable mais juste... bizarre, ouais bizarre. En regardant bien chez lui, il semble aimer les Idols ainsi que tout ce qui concerne la médecine. Il y aussi beaucoup de plaque, est-ce que ce serait les siennes? En plus, vit-il ici tout seul? Ce ne serait pas un peu trop pour lui?
Il est beau, gentil, généreux, agréable à regarder, c’est un médecin et il est riche. N’est-ce pas un bon parti? Si je n’avais pas renoncé à une vie amoureuse, on aurait pu faire un bon marché. Dommage! je m’installe plus confortablement sur le canapé mais il y a quelque chose de dur et désagréable sous le coussin. Je le dégage et que vois-je? Un manga. Plus précisément le volume I de Jujustu kais*n. Oh mais j’adore ce manga et j’ai même regardé l’adaptation en animé, c’était vraiment super! Mais, que fait ce livre ici? Se pourrait-il que...
- Et voilà le thé!
Il le dépose sur la table du salon et avant que je n’ai le temps de cacher le livre, il relève la tête et son visage devient tout blême. Serait-ce...
- Euh, je, je... Il me gênait un peu alors je l’ai juste sorti de sous le coussin. Je ne voulais pas le voir, je ne voulais pas fouiner, je vous le jure!
- Ah ne vous inquiétez pas, ce livre... Il est à mon neveu, il n’est pas à moi.
Il ment et c’est sûr. Je crois que c’est son livre et que c’est un Otaku comme moi. Mon Dieu! C’est la première fois que je vois un homme Otaku, enfin en dehors des **Comiket. **Ah je n’arrive pas à résister à son expression du pris au dépourvu.
Il est beau, gentil, riche, ah je l’ai déjà dit! Il a tout ce qu’il faut. Sans compter une maison sublime mais il est un Otaku alors sa vie doit être si difficile. Moi même j’en ai fait les frais. Étant une Otaku Fujoshi dès mon très jeune âge, il m’a toujours été difficile d’avoir une vie amoureuse. Il y a même ce garçon au lycée qui m’a ridiculisé devant tout le monde juste parce qu’il avait trouvé sous mon bureau un bouquin de Naruto, c’était vraiment la galère. Comme quoi, les mangas c’est pour les gosses! C’est sûr qu’ils n’ont jamais lu de Hentai.
Cet homme est comme moi, un Otaku. On affronte les mêmes difficultés tous les jours à cause de ce qu’on aime. Je te comprends, et tu souffres beaucoup plus que moi vu que tu es un homme. Quitte à mentir et dire que le livre n’est pas à toi.
Et merde, je ne peux vraiment pas résister à sa bouille d’ange qui fait tant d’efforts pour me convaincre. En vrai, il est canon et ça fait déjà deux ans qu’un homme ne m’a pas touché. Voulez-vous coucher avec moi monsieur? Et re merde...
Je me lève comme un automate et m’approche de lui sans m’en rendre compte. Son expression passe à l’incompréhension totale de la situation qui va suivre.
- Mademoiselle...
- Shut!
Mon doigt suit la ligne au milieu de sa lèvre inférieure, magnifique! Avant même qu’il ne scille des yeux, mes lèvres se posent sur les siennes.
Un baiser ardent s’en suit. Ah ça veut dire que je lui plaît aussi, c’est très bien, trop bien même! Ma main droite remonte le long de son torse pour toucher le bout de sa poitrine épaisse...
- Je suis désolée, je suis désolée, je suis désolée...
- Moi aussi je suis désolé, désolé, désolé...
Nous nous excusions mutuellement entre plusieurs baisers alors que tout indiquait que ça allait finir en partie de baise. Je ne sais pas si c’est une erreur ou si c’est parce que j’ai un peu abusé du vin. Impossible, d’habitude je bois du Soju pourtant je vais bien. De toute façon je m’en fiche, mon bas ventre est en feu et ma tête en désordre. J’ai trop envie pour que je m’arrête.
Et avant même de m’en rendre compte, mes jambes entourent ses hanches et nous montons vers les escaliers menant sûrement vers sa chambre. S’il ne peux pas être l’homme de ma vie, j’en ferais bien mon quatre heure. Mais que dis-je? Il est déjà vingt-et-une heure et la nuit s’annonce longue et enrichissante...
\~
Ah ma tête! Merde, j’ai la tête qui tourne. J’ai fait quoi hier soir moi? Mais qu’est ce qui se passe? Pourquoi j’arrive pas à bouger? Il y a quelque de lourd qui entoure ma poitrine. Où est-ce que je suis? Ce n’est pas chez moi.
Flashback
- Je suis désolée, je suis désolée, je suis désolée...
- Moi aussi je suis désolé, désolé, désolé...
•
Oh mon Dieu, j’ai couché avec un inconnu. Mais qu’est-ce qui m’a pris bon sang! Rikkani, je sais que tu es en manque mais pourquoi fais-tu des choses si honteuses. Je dois me débarrasser de ce bras pour pouvoir partir comme si de rien était.
Faites qu’il ne se réveille pas!
Faites qu’il ne se réveille pas!
Mais pourquoi il est si enlacé à moi aussi?
Je réussis enfin à dégager son énorme bras et me faufile doucement hors du lit. J’enfile précipitamment mes vêtements et cherche tant bien que mal mon sac.
Où est-il? Fais chier, je dois rien laisser ici. Après plusieurs recherches je réussis à le trouver et je me précipite vulgairement vers la porte.
Ah... Je devrais lui laisser un mot non? Ça ne se fait pas de partir comme ça après avoir profité de lui, il a été si gentil avec moi. Faut dire aussi que j’ai pris mon pied hihi.
Je le regarde endormi sur le lit et la soirée d’hier me revient à l’esprit. Mon Dieu, c’était quoi cette bête en chaleur? Et pourquoi il est si canon? Trêve de bavardage Rikkani. Cherche du papier et de quoi écrire, et surtout retiens toi de ne pas lui toucher ce visage si virile. Il est vraiment beau quand il dort. Putain, c’est trop tentant!
Mais s’il me voit la maintenant, la honte que ça sera!Je saurai pas quoi dire ni comment réagir face à lui. Lui dire que c’est parce que j’avais bu trop de vin? Impossible. Je n’étais même pas un peu pompette à dire vrai. Allez hop, on lui laisse un mot puis on s’en va.
Je trouve mon chemin tant bien que mal puis appelle le premier taxi que je trouve.
- Dépêchez vous, je dois aller travailler. Dis-je au chauffeur.
Heureusement que j’ai l’habitude de me lever tôt sinon j’aurais été à la bourre. La réceptionniste et la numéro une de la catégorie d’hôte ne doit surtout pas être en retard.
Je me prépare en vitesse grand V et avant de fermer ma porte à clef, je vérifie l’heure. 7h40, génial! Cependant, nous sommes SAMEDI aujourd’hui. Pourquoi on est le week-end déjà ? Oh c’est vrai, hier c’était vendredi et évidemment qu’après vendredi vient samedi. PUTAIN DE MERDE, je me suis fait un sang d’encre alors que je suis en congé aujourd’hui.
Oh et puis j’ai sommeil!
Je laisse tomber mes tentatives d’être une bonne employée et me déshabille devant l’entrée même. Je prends une bouteille d’eau et monte comme un robot les escaliers menant à ma chambre. Je me jette sur le lit et me voila pour une bonne journée de repos. Midi c’est bon non? Justement l’heure du dîner. Ah je suis trop fatiguée moi.
...Narration de l’auteur ...
Vers 8h et demie, l’homme avec lequel Rikkani a passé la nuit se réveille ENFIN et se rend compte qu’il n’y a plus personne à côté de lui. Mais où est-elle partie?
Le salon. Vide.
La douche. Vide.
La cuisine. Vide.
Et même le jardin. Vide.
Il revient alors dans la chambre en se disant qu’il était impossible qu’elle se soit barrée. Mon pauvre! Après une nuit comme ça, tu pensais qu’elle serait restée? Bon après une NUIT comme ça, elle aurait dû rester mais ça aurait été trop honteux.
Il remarque un papier plié en quatre sur la table de chevet près de son lit et comprends qu’elle lui a laissé un mot avant de s’échapper.
Oh moins elle a laissé un mot sinon, il aurait pensé que ce n’était qu’un rêve.
...Euh Bonjour!...
...Je connais pas votre nom donc on va faire tout comme. Je suis vraiment désolée pour ce qui s’est passé hier soir, je ne suis pas comme ça d’habitude. Ne croyez pas que je le fais avec tout le monde hein. Et je suis désolée aussi de me sauver mais je suis assez occupée. De toute façon, ce n’est pas comme si nous allions nous revoir alors j’espère que vous irez bien dans le futur. Et encore merci de m’avoir aidé dans la rue....
Il esquisse un sourire moqueur en remarquant la gêne et le manque de temps qu’elle a ressentit en écrivant ces quelques paroles.
- Alors comme ça, nous n’allons plus jamais nous revoir! N’en sois pas si sûr... Hmm, je promets de te retrouver un jour sinon je ne m’appelle plus Ryo.
^^^Ici l’auteur ^^^
^^^Oui ne soyez pas comme ça et lisez un peu! Alors je voudrais juste vous demander si vous aimez l’histoire et si c’est facile à lire. Dites moi ce que vous en penser et autre chose aussi.^^^
^^^Étant donné que l’histoire se déroule au Japon, je faufile par ci par là quelques mots en japonais qui des fois je traduis en dessous bien sûr, donc j’aimerais savoir si ça vous dérange ou si je peux continuer ainsi.^^^
Les chapitres sont de 2000 mots minimums.
Merci d’avoir lu!
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