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Princess Love Story

Prologue: des bottines au Palais

Les volets ne font aucun bruits mais le crissement de la porte en bois a trahit ma bonne. Les rideaux sont tirés d’un coup, laissant pénétrer la lumière aveuglante de l’astre solaire dans la pièce.

_ Bon réveil à La Sainte de l’Empire.

_ Bonjour à toi aussi, Émilie.

Je me dégage des draps de velours et pose un pied à terre, cherchant de sa pointe mes chaussons. Une fois trouvés, j’insère mes pieds à l’intérieur et me lève une bonne fois pour toute.

_ Que comptez-vous porter aujourd’hui, jeune lady ?

_ Merci Émilie mais je peux encore m’habiller seule.

Postée devant la porte de mon immense dressing, ma femme de chambre se décale et incline légèrement la tête avant de sortir de la chambre. Malgré les changements dans la société d’ordre il y avait déjà des siècles, quelques traditions perduraient toujours, notamment pour l’aristocratie. Exemple tout simple et matinal, les femmes adoraient se pavaner dans de belles robes qui elles-mêmes incarnées la richesse d’une famille. Sans plus me soucier de ma tenue, j’attrape les premiers vêtements qui me viennent sous la main. Une robe cependant magnifique, comme toute ma garde de robe. Des motifs sans queue ni tête parcours le buste argenté, allant jusqu’à descendre légèrement sur les voiles aussi légers que des plumes. Le haut de la robe jusqu’au ras-de-cou est d’un bleu foncé et intense, créant un contraste avec le bleu clair du reste du vêtement et les perles étincelantes cousues sur les symboles. Les manches et la cape, quant à elles, sont fait du même voile que le bas. J’enfile des bottines lacés à talons grises et ramène ma chevelure blanche sur mon épaule. La raison même pour laquelle on m’appelle Sainte. Tressées rapidement et de façon vulgaire. Je traverse les couloirs sans fins, en me dirigeant vers la salle à manger où est servie le petit-déjeuner. Je m’arrête quelques secondes pour souffler devant la grande porte avant de pousser cette dernière. La salle est étonnamment pratiquement vide, ce qui ne me change pas réellement de d’habitude. Ma relation avec ma famille est tendue. Carlston, mon beau-père, est un homme gentil. Je sais qu’il essaye de créer des liens avec moi mais je ne peux tout simplement pas m’y résoudre. Mon père n’est pas parti, il est mort. Mais ce n’est pas important car le résultat reste le même, il n’est plus là. Et je sais que, comme toutes les personnes entrant dans ma vie un jour, il en sortira à un moment. Tout comme son fils. Mais avec Calloway, la situation est différente. Je restais près de lui lorsque nous étions enfants. Nous ne parlions pas, ni ne nous regardions. Il était juste présent, comme un rempart, aux quelques événements sociaux auxquels j’avais assisté à cette époque. Mais j’ai bien vite remarqué, même à quatre ans, que tous les regards me dévisageaient, moi et personne d’autre. Alors j’ai décidé de rester cloîtrée entre les nombreux murs du palais, sans plus jamais assister à une fête. Enfin. Je n’ai jamais réussi à créer la moindre relation avec eux, je me suis éloignée de ma mère et on peut dire que la seule personne à qui je parle est la Royale de Monaco, l’ancien continent dit Américain, désormais dirigé par la famille Morgan.

Ah, oui. Quelque chose que je ne vous ai pas dit. Nous sommes en l’An 3075 et je suis la Royale d’Andorra, Aether Castillo. Et ceci est mon histoire.

Chapitre 1: un psychopathe en puissance !

La salle est étonnamment presque vide. Seul Carlston, mon beau-père, est assit au bout de celle-ci. Devant lui trône toutes sortes de fruits, de pâtisseries et de confitures à étaler sur une tranche de pain bien chaude.

_ Tu es en retard, Ae. J'ai fait parvenir tes gâteaux préférés d'Ambra.

_ Je te remercie.

Sans un mot de plus, sans qu'un son ne nous interrompe, je prends place sur ma chaise, laissant une place de libre à sa droite. Ce détail m'interpelle tout d'un coup.

_ Où sont ma mère et Calloway ?

_ Ta mère accueille un invité et ton frère est avec elle.

Les petits cheveux sur ma nuque se dressent, annonçant un mauvais pressentiment. Pourquoi je ne le sens pas du tout ?* Dans mon dos\, une bonne s'avance pour placer des fruits et des tartes aux citrons dans mon assiette. J'empoigne mes couverts et découpe un morceau de la tarte que je dépose sur ma langue. Mon Dieu\, ce gâteau est tout simplement délicieux !* Il faut que je fasse goûter ces merveilles à Maëlie ! Un valet fait son entrée par une petite porte du salon et se dirige vers son collègue\, immobile devant les grandes portes. Il chuchote quelque chose à son oreille et le crieur annonce:

_ La Lune de l'Empire, Son Lion et l'Aigle de Monaco !

Je le savais ! Je ne le sentais pas dès le début ! Je veux mourir ! Je ferme légèrement les yeux avant de de nouveau les ouvrir et de redresser ma posture. Bien droite, je ne me retourne pas sur les pas que j'entends derrière moi.

_ Navrée pour mon retard, chéri. Les domestiques s'étaient trompés de Salon et avaient laissés Calum, seul, dans le Salon de notre Ae.

Je ne fais pas attention aux paroles prononcées. Ce psychopathe n'attend qu'une chose, que j'ouvre la bouche pour répliquer. Ma mère s'installe dans le fauteuil laissé à son attention et la chaise d'en face racle sur le sol. Je sais que tu es là, imbécile ! Pas besoin de faire autant de bruit ! Je retiens de justesse le soupire qui aller franchir mes lèvres. Ma professeure en serait outrager. J'étais jeune à mon entrée au Palais. Ma mère était exploitée comme couturière avant sa rencontre avec Carlston. Pour ne pas lui faire honte dans la haute société, celle-ci a décidé de prendre un professeur de bonne manière et pour ne pas porter préjudice à ma génitrice, j'ai fait de même. C'est donc avec Madame la Duchesse De Novak que j'ai fait mes premiers cours de bonne manière. Ma professeure serait extrêmement déçue d'un tel comportement. Essayant de rester le plus neutre possible, je m'essuie avec ma serviette et me lève de table m'excusant pour sortir. Juste avant que je ne franchisse la porte, sa voix rauque résonne dans la pièce:

_ Content de t'avoir revu, mon ange.

_ Ce n'est pas réciproque, pervers.

Je n'ai pas besoin de me retourner pour savoir que ce psychopathe en puissance sourit. Malade. Calum Morgan, prochain dirigeant de la nation de Monaco. Il a une sœur de mon âge avec qui je me suis liée d'amitié, elle aussi est une Royale: une membre de la famille impératrice sans être une héritière. Je quitte la pièce sans rien ajouter.

Je passe le reste de la journée à me détendre: le matin avec un livre dans les jardins; le midi je pique-nique dans le kiosque sur l’étang et j’enfile ma tenue d’équitation dans l’après-midi. Les écuries sont à seulement quelques mètres du palais sur un territoire non clôturé. La voiture se gare devant la fontaine qui fait face aux écuries. Le domaine est constitué de plusieurs bâtiments: deux écuries où sont entretenues les chevaux, la cantine des chevaliers, leurs dortoirs ainsi que leur académie, Neven. Les étudiants sont actuellement en plein entrainement, alors si ce n'est quelques uns qui trainent dans un peu, il ne reste plus personne. Je passe sous l'arche pour rejoindre le Club House. En tant que membre de la famille impériale, je n'ai le droit de ne rien faire seule. Et monter à cheval en fait malheureusement parti. Je pousse la porte en bois, m'installe dans un des fauteuils de la salle de repos et attends patiemment. Il ne faut pas longtemps à la Cape pour arriver sur le rebord de la fenêtre. Neven est l'académie de chevalerie la plus prestigieuse d'Andorra. Les défenseurs du peuple sont divisés en Cape de couleur selon leurs grades dans l'armée. Les Capes blanches sont généraux, les Capes rouges sont lieutenants, quant aux Capes bleus et grises, elles sont successivement, caporaux et sergents. Les dernières Capes sont les vertes foncés qui regroupent les éclaireurs et les brigadiers. Les gardes impériaux, eux, ne font partis d'aucune de ses catégories car encore au-dessus. Ce sont des Pourfendeurs Noirs. Des machines de guerres. Ils vouent leurs vies entières à la personne qu'ils choisissent de protéger. Il y a de cela des siècles l'Empire a interdit l'entrainement de nouveaux Pourfendeurs alors ceux-là ont voulus devenir indépendants. L'empereur n'étant pas contre, les Pourfendeurs Noirs ont abandonnés cette idée en échange d'une place à l'académie pour quelques uns de leurs professeurs. La sélection de leurs étudiants ne se fait que sur la volonté de ces derniers. Mais certains sont de simples enfants avec un fort sentiment de vengeance ou des adolescents accusés de tentative sur des nobles. On leur donne une seconde chance et ils deviennent des tueurs de sang froid, des assassins sans aucun scrupules. Des machines à tuer.

Puis-je monter à cheval maintenant ?

Allons-y votre Sainteté.

Le garde entre dans la pièce et me tend sa main.

Merci Lacklan. Allons-y.

Je me relève et passe devant lui. Je ne suis pas née noble alors je ne me considère pas vraiment comme telle. Mais je fais désormais partie de la famille impératrice. J'ai certains devoirs et être digne en fait parti. Mon honneur est un de ces devoirs que je ne peux négliger non plus. Une Impératrice se doit d'être froide, intraitable, intelligente et manipulatrice. Par les cieux Du Soleil  ! je ne serai jamais La Lune d'Andorra. Mais j'apprends mes leçons avec attention. Je sais obtenir ce que je veux et je l'obtiens toujours.

Nous traversons la cour jusqu'aux boxes. Je m'arrête devant celui d'un magnifique équidé noir. L'étalon se relève lorsqu'il m'aperçoit et s'ébroue en approchant. Je tire vers moi le placard dissimulé sur le côté de la grille et en sort des gans neufs de cuir noir que je fais coulisser sur ma main. Des trous ont été crées spécialement pour que le gant s'arrête au niveau de ma première phalange, laissant le reste à nu pour une meilleure prise. La grille s'ouvre et je pénètre dans l'hébergement. Je frotte doucement le chanfrein de l'animal puis ma joue contre la sienne. Après une bonne séance de calinage, je commence la préparation de la bête.

Je ne comprendrais jamais comment vous faites pour faire confiance à cette chose.

Éclair Noir s'ébroue et fusille du regard mon garde.

Heureusement que comprendre ne fait pas parti de ton boulot.

Sans vouloir vous contredire Votre Sainteté. La confiance que personne n'accorde à cette bête est la raison même de ma présence en ces lieux.

Je ricane discrètement.

_ Tu as raison

Chapitre 2: Invité surprise et coup tordu

Un écuyer traine le cheval récalcitrant derrière lui. Je regarde discrètement Lacklan soupiré. Une fois encore, la balade sera mouvementée, mon sourire s'agrandit. Mon garde est un excellent cavalier mais les bêtes qu'il monte sont généralement récalcitrantes: tout le monde, et en particulier les chevaux, sait que le Pourfendeur est un être cynique, râleur et ironique. Il n'est pas le plus apprécié de l'académie en partie pour son caractère détestable. Mais Lacklan est un Pourfendeur Noir. Rien que sa présence dans la cantine jette un froid sur les conversations qui se taisent dans la minute. La simple évocation de son nom inspire la crainte parmi les apprentis-capes. Les plus téméraires lui lance des défis... qu'ils perdent tour à tour. Sa réputation d'assassin fait le tour du royaume si ce n'est celui du monde. Je pense que c'est une des raisons pour lesquels Carlston m'a confié entre ses mains gantés. Et surement aussi nos âges presque similaires. Postée devant mon cheval, je réajuste mes étriers par rapport à mes avant-bras.

_ Je suis navré, Ma Sainteté, mais vous ne monterez pas avant moi.

Je souffle bruyamment. Quelle plaie ! Heureusement que ce n'est pas sans arrêt. Á la minute où je quitterai les écuries, je me débarrasserai de ce boulet jusqu'à demain au moins. Pour en retrouver un second dans ma demeure... Je soupire une fois de plus. Le cheval blanc du garde passe à ma gauche et je peux enfin me mettre en selle. Le blanc de mon pantalon et le rouge de ma veste en cachemire détonne sur le noir profond de mon étalon.

Comme à mon habitude, je m’arrête dans une clairière qui aborde un étang, un coin parfait pour se poser.

_ Pourquoi mettez-vous une telle tenue si ce n’est pas pour travailler au centre ?

_ L’équitation n’est pas un travail, c’est un loisir. Il n’y a que ma mère pour penser une chose pareille. Laissons-là croire que je m’exerce.

Je m’allonge sur un drap que je viens d’installer au sol tandis que mon garde se suspend à une branche pour sommeiller. Mon livre est passionnant. Je plonge dans l’univers d’Aeden sans en sortir. Seul le crissement de l’épée sortie de son fourreau me sort de ma lecture. Puis les rênes qui se braquent et le hénissement du cheval qui arrivait en notre direction.

_ Halte là !

La bête recule puis se calme et un apprenti chevalier descend de la monture. Une robe fluette tombe toujours de la selle et il n’est pas compliqué d’en déduire que les enquiquineurs sont deux. Le jeune homme aide une servante à mettre pied à terre et je reconnais Émilie, ses cheveux blonds couverts d’un chapeau flottants malgré tout aux grès du vent.

_ Une missive est arrivée, Votre Majesté !

La jeune femme s’avance et me tend un papier fermé du saut Impérial, celui à qui personne ne peut refuser quoi que ce soit. Et à mes plus grands désespoirs, la famille impératrice ne peut non plus y échapper. Calloway, espèce de sal manipulateur ! Il sait que j’aurai refusé toute rencontre avec lui. Ou au moins le temps que l’Aigle Impérial de Monaco est présent. Je plie la lettre que je range dans une des poches de ma veste.

_ Très bien. Dis lui que je serai présente.

Mais ce n’est pas comme si j’avais réellement le choix. Cette annonce vient de gâcher ma journée.

Et c’est ainsi que je me retrouve le soir dans mon bain, des pétales de roses flottant autour de mon corps. Lassée de mon eau en train de devenir froide, je m'enroule dans une serviette bien chaude et sort de la baignoire. Assise devant ma coiffeuse, j'observe mes servantes fouiner dans mon dressing. Je ne veux pas y mettre les pieds moi-même car cela voudrait dire que je mets un tant soit peu de bonne volonté dans cette requête que m'impose Calloway. Une des bonnes revient avec une nuisette blanche très voyante et qui ne laisse aucune place à l'imagination.

_ Je suis sûre que Sa Majesté l'Aigle de Monaco sera ravi de vous voir dans une telle tenue, jeune Lady.

Je ne me retourne pas, reste indifférente, la seule trace d'un quelconque changement est mon visage qui se ferme. Mon regard croise le sien dans le reflet que renvoie le miroir.

_ Une bonne devrait rester à sa place et ne pas parler de sujet dont elle ignore tout.

_ Oui, mademoiselle. On ne m'y reprendra plus, mademoiselle.

_ Je le sais. Nous le savons toutes.

Mon ton comme mon regard sont une menace sous-jacente suffisante pour foutre une bonne trouille à cette pauvre fille. Je ne m'énerve pas si facilement d'habitude, seulement lorsque les choses ne vont dans le sens que je souhaite. On peut bien dire ce que l'on veut de moi, je suis née dans les bas quartiers, suis devenue un membre de la famille impériale et suis devenue capricieuse. Mais le sujet de Calum est un sujet sensible. Une simple erreur de jeunesse. Pour les deux parties. Je ferme les yeux et me replonge dans le passé.

 

 

 

La porte s'ouvre violemment, laissant apparaitre une chevelure ébène. Le garçon entre sans discernement dans la pièce. 

_ Tu n'as pas le droit d'entrer dans ma chambre. C'est Calloway qui l'a dit.

_ Ton frère c'est un abruti. On est amoureux, on a le droit de se voir !

_ Calloway, c'est ton ami. Et c'est pas mon frère. 

Le garçon balance sa main en arrière comme pour dire: « peu importe ». Il s'approche du bureau en cherchant quelque chose dans sa sacoche. Ses vêtements sont princiers, d'un bleu profond, foncé et intense. Ils sont dignes d'un Aigle, de son titre d'héritier. Il trouve ce qu'il voulait: un bout de papier et un magnifique stylo-plume.

_ Tu veux quoi, Calum ?

_ J'ai trouvé un moyen pour qu'on soit toujours tout les deux. Signe en bas du papier.

_ Tu ne devrais pas faire ça. Je vais bientôt partir de toute façon.

Je prends son stylo et appose ma marque sur le papier. L'héritier semble content de lui au premier abord puis une expression de grande tristesse ravage son visage.

_ Ça n'est pas assez. Il nous en faut plus.

Le petit attrape la main de la petite fille et l'entraine à sa suite. Ils passent d'abord dans la chambre de Calum. Je ne me soucie pas de ce que fait Calum et me concentre sur mon livre imager. Je ne suis pas certaine de tout comprendre: les requins pondent des œufs ? Calum reprend ma main et m'emmène finalement dans le bureau de Carlston. Il fait réchauffer de l'encre tandis que je me  hisse dans le grand fauteuil rouge de mon beau-père. Cela prend un peu de temps mais Calum finit par venir me rejoindre. Il pose ses mains sur mes joues. 

_ Petite princesse, nous ne serons plus jamais séparés. C'est bien ce que tu voulais ? 

_ Oui. Je ferais ce que tu me dis.

Je prends le tampon en main et l'appose sur le papier. Il écrit rapidement quelques lignes au-dessus des deux tampons. C'est ce moment que choisis mon beau-père pour entrer dans la pièce. 

 

 

 

Je soupire une fois de plus en ouvrant les yeux. Je regarde rapidement mon téléphone posé devant moi. Il ne me reste qu'une dizaine de minutes avant que je ne puisse plus être en avance. Et je déteste être en retard. Des coups sur la porte interrompent mes pensées. Ma dame d'honneur va ouvrir la porte et recueille le message de la servante. Lorsqu'elle revient, Émilie me transmet l'annonce, gênée.

_ Je suis navrée, mademoiselle. Un homme demande audience auprès de vous.

_ Qui est-ce ?

_ Il n'a pas donné de nom. Il dit juste être un prêtre d'Ambra.

_ Ambra ? Très bien. Peux-tu prévenir Calloway que je ne pourrai pas le rejoindre tout de suite.

La servante acquiece et se dirige vers le dressing. Elle attrape le premier vêtement qui lui passe sous la main, une robe simple grise, et m'aide à l'enfiler. Toutes les servantes sortent avant moi. Elles me dirigent vers mon Salon privatisé. Seule ma dame d'honneur part dans le sens inverse vers le Salon de Calloway. Lorsque nous arrivons, je suis la seule à entrer. Après tout, cette pièce m'est consacrée mais principalement parce qu'une audience se doit d'être privé, si ce n'est le demandeur et le receveur personne d'autre n'est autorisé dans cette pièce. Il fait sombre lorsque je rentre. Une silhouette noir se distingue tout de même sur le sofa en face de moi.

_ Bonsoir monsieur. Puis-je connaitre la raison de votre venue ?

_ Hé bien, il paraitrait que votre frère tienne beaucoup à sa petite sœur.

_ Mon frère ? Je suis navrée monsieur mais Calloway Castiello ne tient pas à moi. Il ne me considère pas non plus comme sa petite sœur. Je ne fais pas partie de sa famille.

Un petit rire moqueur s'échappe de la gorge de l'inconnu.

_ Je suis navré mais je suis convaincu du contraire. Malheureusement pour vous, il n'y a que cela qui compte.

L'homme se lève et s'approche étrangement. Pour ma part, je ne me suis même pas encore assise. Cette homme me met franchement mal à l'aise et sa simple présence provoque un sentiment de gêne et un mauvais présentiment. Sa taille d'homme d'âge mûr lui donne clairement un avantage sur moi et mon petit mètre cinquante-sept. Maintenant qu'il est debout, il ne me reste plus qu'à m'assoir dignement. Le prêtre en robe blanche s'approche un peu trop près à mon goût. Il se glisse derrière le canapé, dans mon dos. J'ai à peine le temps de me retourner que je ne peux déjà plus respirer. La lame glisse dans mon estomac comme un couteau dans du beurre.

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Ouvrir la porte d'un autre monde
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