Ceci n’est pas un chapitre

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À toi qui me lis,

Si tu as vécu, toi aussi, cette douleur silencieuse… cette blessure que peu comprennent, je veux que tu saches une chose essentielle : tu n’es pas seul(e). Même si parfois, tout semble sombre autour de toi. Même si ton histoire paraît invisible aux yeux des autres. Même si tu t’es souvent demandé : “Pourquoi moi ? Pourquoi personne ne voit ce que je vis ? Pourquoi je ressens tout ça, si fort, alors que le monde continue de tourner comme si de rien n’était ?”

Je te comprends. Vraiment.

Quand c’est un proche qui nous fait mal, qui franchit des limites qu’il n’aurait jamais dû franchir, c’est comme un coup de poignard en plein cœur. C’est une trahison qui laisse des cicatrices profondes. Et quand c’est un inconnu, c’est cette sensation d’insécurité qui s’installe, cette peur de sortir, de croiser des regards, de faire confiance à nouveau.

Le pire, c’est ce silence. Celui qu’on garde parce qu’on a peur qu’on ne nous croie pas. Parce qu’on ne veut pas blesser ceux qu’on aime. Parce qu’on a honte. Oui, parfois, on ressent de la honte, alors qu’on n’a rien fait de mal. Rien du tout. Et c’est ça qui est injuste.

Tu n’as pas mérité ce qui t’est arrivé. Ce n’est pas ta faute. Jamais.

Tu méritais d’être aimé(e), protégé(e), respecté(e). Tu méritais un monde sûr. Un endroit où tu pouvais être toi-même sans avoir peur. Et même si cette sécurité t’a été arrachée, même si on t’a fait croire que tu étais faible, je veux que tu saches aujourd’hui : tu es fort(e). Rien que le fait de survivre, de te lever chaque jour, de continuer d’avancer malgré la douleur… c’est une preuve de courage immense.

Tu n’as pas à porter ça seul(e).

Il y a d’autres comme toi, comme moi, qui savent ce que ça fait de se sentir brisé(e) à l’intérieur. Et même si nos histoires sont différentes, nos cœurs, eux, se reconnaissent.

Je ne te connais peut-être pas, mais je t’envoie tout l’amour que j’aurais voulu recevoir dans mes moments les plus sombres.

Je t’écris ce message comme une lumière, une main tendue à travers la nuit. Pour te dire que ta vie vaut la peine. Que tu as encore le droit d’espérer, d’aimer, de rêver. Oui, tu peux encore te reconstruire, petit à petit, même si ça prend du temps. Même si certains jours, tu retombes. Ce n’est pas grave. Chaque pas compte, même les plus lents.

Et si aujourd’hui tu pleures, sache que ces larmes ne sont pas un signe de faiblesse. Elles sont la preuve que tu ressens encore, que ton cœur bat encore, malgré tout.

Un jour, ces larmes laisseront place à quelque chose de plus doux. De plus apaisé. Pas parce que tu oublieras, mais parce que tu auras appris à vivre avec, à transformer cette douleur en force. En lumière. En message, peut-être, pour d’autres, comme celui que je t’écris aujourd’hui.

De tout cœur,

Esther. 💌🕊️

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