convocation des parents

Dans la salle de réunion du lycée, le climat était tendu.

Les parents d’Amir, Jo et Demba étaient déjà là.

Assis autour de la grande table. Les sourcils froncés.

Aucun ne savait vraiment ce qui se passait.

Demba, Jo et Amir attendaient dehors, sur le banc, l'air fermé.

Le proviseur, debout près du tableau, vérifiait ses notes. Il jetait des regards vers la porte toutes les deux minutes.

Puis… enfin… la mère de Rik arriva.

Essoufflée. En retard. Le pagne mal noué. Le sac glissant de son épaule.

— "Désolée du retard… j’étais au marché." dit-elle doucement.

Elle s’approcha de la table. S’inclina légèrement.

— "Bonjour à tous. Vraiment, excusez-moi. Je sais que mon fils a causé des soucis. Rik a toujours été un peu… nerveux. On n’a pas les moyens pour lui payer des encadrements sérieux, mais je vous promets que ça va changer. Je prendrai les choses en main."

Un silence tomba.

Certains parents la regardaient froidement.

Mais le proviseur leva la main.

— "Non, madame. Ce n’est pas Rik le problème aujourd’hui."

Elle s'arrêta, surprise.

Le regarda, inquiète.

— "Pardon ?"

Il inspira profondément.

Sa voix était grave. Sombre. Lente.

— "Ce matin, Rik m’a dit… que votre fille, Jada, aurait été agressée… sexuellement. Collectivement. Par les trois garçons qui sont dehors."

Le cœur de la mère sembla s’arrêter.

Elle ouvrit la bouche. Aucun son n’en sortit.

— "Ce qu’il m’a dit… c’est que Jo, Demba et Amir… ont violé sa sœur."

Un frisson glaça toute la pièce.

Et là, le père de Demba explosa :

— "QUOI ?! Vous croyez ce genre de mensonge là ?! Votre fils est un voyou ! Il est jaloux, voilà tout !"

Il pointa la mère de Rik du doigt.

— "Et toi, madame, au lieu d’éduquer ton fils, tu veux faire pleurer tout le monde ici ?!"

La mère de Rik, pétrifiée, ne savait plus quoi dire.

Elle regarda autour, comme si elle cherchait une sortie.

Les mots lui manquaient.

Mais le proviseur frappa la table.

— "ASSEZ ! Taisez-vous, monsieur ! Vous n’avez même pas demandé ce que vos fils ont fait !"

Silence total.

— "Avant de crier sur cette dame, commencez par regarder ce que vos enfants ont fait… à sa fille."

Un froid terrible.

Et un bouleversement venait de commencera

Le silence était toujours lourd dans la pièce.

La mère de Rik restait droite, mais son visage se vidait.

Ses mains tremblaient doucement sous la table.

Le proviseur inspira profondément.

— "Faites entrer les garçons."

La porte s’ouvrit.

Amir, Jo et Demba entrèrent lentement.

Leur regard fuyait. Aucun ne parlait.

Ils s’assirent à l’autre bout de la pièce, loin de Rik.

Le proviseur s’avança d’un pas, posa les mains sur la table.

— "Voici ce que Rik nous a déclaré."

Il fixa les trois garçons.

— "Il affirme que vous, tous les trois, avez agressé sexuellement sa sœur, Jada. Qu’il vous a vus rire après. Et que vous êtes responsables de ce qui s’est passé derrière le bâtiment de l’école."

Il tourna la tête vers la mère de Rik.

— "Madame, je suis conscient de la gravité de cette accusation. Avant toute chose, j’aimerais savoir si vous acceptez que l’école, en lien avec la police et les médecins, vérifie médicalement ce que votre fille a subi."

La mère, encore sous le choc, hocha doucement la tête.

— "Oui… Si ça peut prouver la vérité… Oui."

Mais à cet instant, le père d’Amir se pencha en avant, les coudes sur la table, et dit d’une voix sèche :

— "Et si elle était mal habillée ?"

Le temps s’arrêta.

Personne ne réagit tout de suite.

Même les autres parents baissèrent les yeux, comme gênés.

La mère de Rik le regarda, figée, les yeux remplis d'incompréhension.

— "Pardon ?" souffla-t-elle.

— "Peut-être qu’elle les a provoqués. À cet âge, les filles d’aujourd’hui… Vous connaissez les jeunes filles maintenant. Faut pas accuser nos enfants trop vite."

Rik, dans le couloir, qui écoutait sans qu’on le sache, serra les poings.

Le proviseur frappa la table avec violence.

— "Monsieur ! Vos paroles sont inacceptables !"

— *"Ce sont des enfants !" rétorqua l’homme.

— "Oui ! Et votre fils en a détruit une autre !" cria enfin le proviseur.

Les trois garçons restaient silencieux, têtes basses.

Mais leur silence en disait long.

Le proviseur se tourna vers les agents de discipline près de la porte.

— "Appelez la police. Qu’on lance les procédures."

Puis il regarda les parents, un à un.

— "Il ne s’agit plus d’un simple problème scolaire. Il s’agit de justice."

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