HOMME OU LOUP

HOMME OU LOUP

CHAPITRE 1 : LE COMMENCEMENT

Biographie de l’auteur : Mamadou Dia Mbodji, jeune auteur prometteur originaire de la région de Ziguinchor au Sénégal, incarne la richesse et la diversité de la culture sénégalaise à travers ses écrits. Né de parents profondément ancrés dans leurs racines. Dès son enfance, Mamadou a été bercé par les récits traditionnels de sa région, où les légendes et les réalités se mêlent harmonieusement. Aujourd'hui, il s'efforce de capturer l'essence de son héritage dans ses œuvres, abordant des thèmes universels tels que l'identité, l'amour et la quête de sens, tout en rendant hommage à la beauté de son terroir. Avec une plume à la fois poétique et incisive, Mamadou Dia Mbodji aspire à toucher le cœur de ses lecteurs, les invitant à explorer les nuances de la vie à travers son regard unique.

Présentation des personnages principaux de l’œuvre :

Daniel Hiller : Un détective au regard perçant, hanté par des affaires non résolues. Son intuition est son arme la plus redoutable, mais elle le pousse parfois à flirter avec la ligne rouge. Daniel revient à Panama Village, sa ville natale, pour un nouveau départ, mais le passé semble décidé à le rattraper.

Mariane: L'esprit vif et l'œil acéré, Mariane est la partenaire idéale pour Daniel. Elle compense son côté sombre par une énergie communicative et un sens pratique à toute épreuve. Ensemble, ils forment une équipe redoutable, mais leurs méthodes parfois divergentes risquent de les mettre à l'épreuve.

Oliver Marsh : Le proviseur de Peaghton, l'école la plus prestigieuse de Panama Village. Un homme charismatique et respecté, mais derrière son sourire se cachent des secrets bien gardés. Son influence s'étend bien au-delà des murs de l'établissement, et il semble prêt à tout pour protéger sa réputation.

Don Branston : Chef de la police de Panama Village, un homme de terrain, pragmatique et respecté. Brangoston est confronté à une vague de criminalité qui dépasse ses forces et se voit contraint de faire appel à Daniel Hiller. Une collaboration forcée qui ne sera pas sans heurts.

1-Dans l'ombre persistante qui plane sur l'université de Peaghton, un nouveau meurtre a été signalé ce soir, plongeant à nouveau le campus dans la consternation. La victime, une étudiante en lettres, a été découverte dans sa chambre, portant les stigmates d'une violence inouïe. Ce crime odieux vient s'ajouter à une série d'événements tragiques qui ont secoué l'établissement ces derniers mois, semant la peur et l'incertitude parmi les étudiants et le personnel.

# Face à cette escalade de la terreur, le directeur Don Branston a pris une décision audacieuse. Dépassé par l'ampleur des événements et conscient de l'incapacité des forces de l'ordre locales à élucider ces crimes, il a décidé de faire appel à un ancien disciple, Daniel Hiller. Hiller, autrefois un inspecteur brillant de Panama Village , est devenu un profileur renommé, réputé pour son esprit tautologique et sa capacité à déchiffrer les motivations les plus obscures. L'espoir renaît, porté par la venue de cet expert qui pourrait bien être le seul à pouvoir percer les ténèbres qui enveloppent Peaghton.

2-Le téléphone de Daniel Hiller sonna, brisant le silence de sa soirée. À l'autre bout du fil, la voix grave de Don Branston, son ancien mentor, trahissait une profonde inquiétude. "Daniel, j'ai besoin de toi", commença Branston sans préambule. "Peaghton est en proie à une série de meurtres... c'est un véritable cauchemar." Il lui expliqua brièvement la situation : l'atmosphère pesante, la peur qui rongeait l'université et l'incapacité des autorités locales à faire face.

"Oliver Marsh m'a autorisé à te contacter", poursuivit Branston, sa voix empreinte d'urgence. "Tu es le seul que je connaisse capable de démêler cet écheveau. Daniel, je t'en prie, accepte de venir enquêter. Peaghton a besoin de toi." Un silence suivit, le poids des mots de Branston pesant lourdement sur Daniel. L'écho du passé, les souvenirs de l'université, tout remontait à la surface.

3-Un froncement de sourcils marqua le visage de Daniel. "Don, après mes récents... revers, es-tu sûr de me faire confiance ? Les journaux m'ont déjà enterré six pieds sous terre." Un silence pesant s'installa.

La voix de Don Branston, ferme et rassurante, brisa la tension. "Daniel, j'ai eu l'occasion de travailler à tes côtés. J'ai vu de quoi tu étais capable, ton acuité, ta perspicacité. Les échecs arrivent à tout le monde. Ils ne définissent pas qui tu es. Ce qui compte, c'est ta capacité à te relever. Je crois en toi, Daniel. Plus important encore, je sais que tu es le seul à pouvoir comprendre ce qui se passe à Peaghton. Ne laisse pas les doutes te ronger."

4-Un soupir s'échappa des lèvres de Daniel. "Don, ce n'est pas une question de capacité. Je sais pertinemment que je peux le faire. Mais les rumeurs... les critiques... elles sont tenaces. Ce qui m'inquiète, c'est de savoir si Oliver Marsh, le corps professoral, seront prêts à travailler avec moi malgré tout ça."

# Il continua, la voix empreinte d'une amertume contenue : "Seront-ils capables de mettre de côté ce qu'ils entendent, de voir au-delà de l'image que les médias ont dressée de moi ?" Daniel resta silencieux un instant, laissant ses doutes planer. "Es-tu certain qu'ils me laisseront m'approcher de l'enquête, qu'ils ne me mettront pas des bâtons dans les roues à chaque étape ?"

5-"Daniel, écoute-moi attentivement," reprit Don Branston, sa voix emplie d'une détermination sans faille. "L'heure n'est plus aux doutes ou aux interrogations. Peaghton est à genoux, terrifiée. Oliver Marsh est prêt à tout, absolument tout, pour mettre fin à ce cauchemar."

Il insista, sa voix prenant un ton plus persuasif : "Chaque membre du corps professoral, chaque étudiant, est prêt à collaborer. Les vieilles querelles, les préjugés, tout ça est mis de côté. Ils savent que tu es notre meilleur espoir. Ils ont besoin de toi, Daniel. Et je te promets que tu auras carte blanche. Fais-moi confiance."

Un silence s'ensuivit, puis Daniel soupira. "Très bien, Don. Je viens. Mais je ne fais aucune promesse. Je ferai de mon mieux."

6-L'aube se levait, pâle et furtive, lorsque Daniel Hiller quitta son refuge temporaire. Sa valise, discrète, contenait bien plus que de simples effets personnels : une nouvelle identité, méticuleusement construite, et l'écho persistant d'une affaire irrésolue. Le bus, son vaisseau de fortune, l'attendait, crachant un nuage de fumée grise. À bord, Daniel choisit une place à l'arrière, l'ombre comme alliée. Le paysage défilait, banal et familier, mais ses yeux, eux, scrutaient les détails avec une attention nouvelle. Chaque visage, chaque panneau indicateur, pouvait receler un indice, un fragment de vérité. Demain, il foulerait à nouveau le sol de sa ville natale, non pas en tant que Daniel Hiller, mais en tant que quelqu'un d'autre, prêt à démasquer les secrets enfouis et à rendre justice, sous un voile de mystère. La traque pouvait commencer.

7-À peine avait-il posé le pied sur le sol familier de sa ville natale, Daniel Hiller se dirigea vers la demeure de Don Branston. L'urgence le dévorait, l'impatience le consumait. Il devait partager son plan, cette stratégie audacieuse et risquée qu'il avait mûrie pendant son absence. La porte s'ouvrit et le visage buriné de Don Branston apparut. "Don, c'est Daniel. Je suis rentré." L'homme le scruta, puis un sourire lent se dessina sur ses lèvres. "Daniel, mon garçon! Entre, entre donc."

Dans le bureau sombre, Daniel se planta devant le Don. "J'ai un plan pour infiltrer Peaghton. Un plan qui pourrait enfin nous donner l'avantage." Il attendit, le cœur battant, guettant la réaction de l'homme qui avait jadis été son mentor. L'avenir de leur famille, peut-être même leur survie, reposait sur sa prochaine décision.

8-Don Branston, le regard perçant , rompit le silence. "Alors, Daniel, dis-moi, quel est ce fameux plan ?"

Daniel prit une inspiration. "Je vais intégrer Peaghton, Don. Sous un faux nom. Bruno. Personne ne doit savoir que je suis un enquêteur. Je me fondrai dans la masse, parmi les disciples, peut-être même les enseignants. De là, je mènerai mon enquête, discrètement, sans éveiller les soupçons."

Un long moment de silence suivit, puis Don Branston hocha la tête lentement. "C'est risqué, Daniel, mais c'est audacieux. Et c'est peut-être notre seule chance. J'approuve ton idée. Sois prudent, mon garçon."

9-"Je serai prudent, Don, je vous le promets. Je ne me ferai pas démasquer." Daniel, rassuré par l'approbation de son mentor, s'empressa de contacter Oliver Marsh. Il lui exposa son plan : l'infiltration, le faux nom, l'enquête discrète au cœur de Peaghton.

Un silence sur la ligne, puis la voix grave d'Oliver résonna : "C'est un pari audacieux, Daniel, mais je dois dire que j'adhère à ton idée. C'est le genre d'initiative qu'il nous faut pour déstabiliser Peaghton de l'intérieur. Je te couvrirai, sois sans crainte. Tiens-moi informé de tes progrès." Le feu vert était donné, l'opération Bruno pouvait commencer.

10-Deux jours plus tard, sous le soleil matinal, Daniel Hiller, désormais Bruno, franchissait les portes de Peaghton. Le cœur battant, il se dirigea vers le bureau des inscriptions, récitant mentalement sa fausse identité. Tout se déroula sans accroc. Bruno était officiellement un nouveau disciple .

Il récupéra la clé de sa chambre, un espace spartiate mais propre, situé dans un bâtiment annexe du campus. En posant sa valise, un sentiment étrange l'envahit : un mélange d'excitation et d'appréhension. L'infiltration avait commencé. L'enquête, elle, ne faisait que débuter. Bruno, l'étudiant, allait devoir faire oublier Daniel Hiller, l'enquêteur.

11-L'arrivée de Daniel Hiller à Peaghton se fit sous le signe de la normalité. Les premiers jours s'écoulèrent paisiblement, rythmés par la découverte du campus et l'intégration progressive. Il s'imprégna de l'atmosphère studieuse des lieux, arpentant les allées verdoyantes et explorant la bibliothèque imposante. Rapidement, il se démarqua par une intelligence vive et une curiosité insatiable, qualités qui lui permirent de s'intégrer aisément parmi ses semblables. Son adaptation se déroula sans heurts, le confortant dans l'idée qu'il avait trouvé sa place au sein de cette communauté académique stimulante.

12-Dans l'enceinte sacrée du campus de Peaghton, où les jours s'écoulaient au rythme paisible des études et des brises printanières, un calme trompeur régnait. Les étudiants, habitués à la sérénité des lieux, ignoraient que leur sanctuaire de savoir était sur le point d'être le théâtre d'événements bien plus sombres. Les échos des rires et des débats animés allaient bientôt se mêler aux murmures angoissés de la peur et de l'incertitude. Car, dans l'ombre des bâtiments majestueux et des arbres centenaires, un nouveau crime se tramait, menaçant de briser la quiétude de Peaghton. Un voile de mystère allait bientôt recouvrir les allées bien entretenues, et les esprits calmes seraient hantés par le spectre d'une menace invisible, transformant à jamais le campus en un lieu de suspicion et d'angoisse.

13-Le campus était à nouveau en proie à la peur. Cette fois, la victime était un jeune homme de vingt-cinq ans, abattu dans sa propre chambre. La police a été appelée sur les lieux par les voisins, alarmés par le bruit de la détonation. Comme d'habitude, aucune trace de l'assassin. La scène de crime était propre, ne révélant aucun indice sur l'identité du tueur. Les enquêteurs ont immédiatement pensé à celui qu'on surnomme « le loup », ce mystérieux criminel qui semble se fondre dans l'ombre après chaque forfait. La communauté est en état de choc, se demandant qui sera la prochaine victime de ce prédateur insaisissable. La pression monte sur les forces de l'ordre pour mettre fin à cette vague de terreur.

14-Daniel Hiler, le pas déterminé, se dirigea vers le bureau d'Oliver Marsh. Il avait besoin de ces enregistrements, et vite. La porte s'ouvrit sur un espace encombré mais organisé, où Oliver, les traits tirés, était déjà derrière son écran. "Oliver, j'ai besoin des derniers enregistrements des caméras de surveillance," lança Daniel sans préambule. Oliver, sans poser de questions, comprit l'urgence dans la voix de Daniel. Il s'empressa de récupérer les fichiers demandés. Quelques clics plus tard, une clé USB contenant les précieuses séquences était tendue à Daniel. "Merci, Oliver. Je te revaudrai ça," dit Daniel avant de s'éclipser, emportant avec lui l'espoir de trouver des réponses dans ces images.

15-Après des heures à éplucher les enregistrements de sécurité, une anomalie a enfin capté mon attention. Au début, rien ne semblait hors de l'ordinaire : des étudiant allant et venant, des livraisons matinales, le ballet habituel du campus . Mais en y regardant de plus près, une silhouette se distinguait. Un individu, entièrement vêtu d'une combinaison noire intégrale, se déplaçait avec une agilité suspecte dans les couloirs peu fréquentés. Le visage dissimulé derrière un foulard sombre qui remontait jusqu'aux yeux, ne laissant entrevoir aucune identité. Ses mouvements étaient rapides, précis, presque furtifs, comme s'il connaissait les lieux par cœur. La présence de cet homme masqué soulevait de nombreuses questions. Qui était-il ? Que cherchait-il ? Et surtout, quel était son but en se cachant ainsi ?

16-Le plus dur dans cette affaire, c'est de percer le mystère de celui qui se cache derrière le masque du loup. Chaque indice est une énigme, chaque piste un labyrinthe. Daniel, rongé par l'incertitude, compose le numéro de Don Branston. "J'ai une information, Don. Le loup... c'est un homme, moins de trente ans, et de teint blanc." Un silence, puis la voix grave de Branston répond : "C'est déjà ça, Daniel. Continuez vos recherches. Chaque détail compte." Daniel acquiesce, le poids de la mission pesant sur ses épaules. Il sait que la vérité est enfouie, cachée sous des couches de mensonges, mais il est prêt à tout pour le démasquer.

17-À peine avait-il raccroché, le souffle encore court, qu'une voix douce et pourtant chargée de menace le fit sursauter. « Inspecteur, on dirait bien que vos petits secrets ne le sont plus tellement. » Il se retourna, le cœur battant la chamade, pour découvrir une jeune femme aux yeux perçants et à l'allure déterminée. Elle se tenait là, adossée nonchalamment au mur, un sourire énigmatique flottant sur ses lèvres. «Mariane, c'est mon nom. Et je sais tout de votre double identité. Ne faites pas semblant de ne pas comprendre. Votre couverture est grillée, inspecteur. Alors, on coopère, ou les choses se compliquent ? » Son ton était calme, mais la menace était palpable, glaciale. Il était pris au piège, démasqué. Comment avait-elle découvert son secret ? Et quelles étaient ses intentions ?

18-Daniel, le regard perçant, fixa Mariane . "Comment avez-vous découvert mon double jeu ? Qui vous a mis sur ma piste ?" Son ton, bien que surpris, restait ferme, celui d'un inspecteur habitué à mener l'interrogatoire. Jora esquissa un sourire énigmatique. "Disons que les murs ont des oreilles, inspecteur. Et les secrets, une fâcheuse tendance à se répandre." Elle marqua une pause, savourant son effet. "Quant à ce que j'attends de vous... disons que j'ai besoin d'un allié. Quelqu'un qui a accès à des informations sensibles, quelqu'un qui sait comment contourner les règles. En échange, je peux vous garantir que votre identité restera un secret bien gardé. Alors, inspecteur, prêt à jouer avec moi ?"

19-"Mariane, je comprends que tu cherches une alliance, et dans un sens, moi aussi. Mais pour être franc, je suis perplexe. Tu viens ici, me demandant de te faire confiance, de me joindre à ta cause. Mais pourquoi devrais -je te faire confiance ?Je ne te connais pas, et votre proposition semble… opportuniste. Nous avons nos propres problèmes, nos propres alliances à considérer. Alors dis-moi, Mariane, qu'est-ce qui nous assure que tu ne nous trahiras pas au premier signe de difficulté ? Qu'est-ce qui prouve que ton allégeance est plus qu'un simple moyen d'atteindre tes propres fins ? Je dois savoir pourquoi je devrais risquer ce que nous avons pour toi."

20-"Daniel, je vois bien que mes actions passées ont semé le doute. Mais je ne peux pas te blâmer. Que dirais-tu d'un rendez-vous, dans un cadre plus détendu ? Une terrasse, peut-être, où nous pourrions discuter ouvertement ? Je crois sincèrement que nous avons un intérêt commun. Je ne te demande pas de me croire sur parole. Mais, comme on dit, dans la confiance, on se donne mutuellement des ailes. C'est une réciprocité, un échange. Si tu me donnes une chance de m'expliquer, je te promets d'être transparente. Alors, Daniel, ça te dit ?"

21-Daniel a réfléchi à la proposition de Mariane. Un restaurant avec terrasse serait un cadre agréable et détendu pour apprendre à se connaître davantage. Il a reconnu que cela faciliterait une meilleure communication et collaboration au travail. "Mariane, je suis d'accord avec votre suggestion. Rencontrons-nous dans un restaurant avec terrasse. Cela nous donnera l'occasion de mieux nous connaître et de discuter de nos projets professionnels dans une ambiance plus conviviale. J'ai hâte de discuter de nos projets et de trouver des moyens de travailler ensemble efficacement", a répondu Daniel, enthousiasmé par la perspective d'une collaboration fructueuse. Mariane, ravie de la réponse positive de Daniel, a répondu avec enthousiasme : "C'est parfait, Daniel ! Je suis contente que vous soyez d'accord. Je pense que cela nous aidera à mieux comprendre nos idées et à établir une relation de travail solide."

22-Quelques heures passèrent, l'attente alourdissant l'atmosphère de mystère. Aux alentours de vingt heures, l'instant tant espéré arriva. Les deux protagonistes se retrouvèrent enfin face à face, séparés seulement par le bois poli d'une table. La lumière douce d'une lampe jetait des ombres dansantes sur leurs visages, accentuant l'intensité du moment. L'air vibrait d'une tension palpable, un mélange d'appréhension et de curiosité. Le silence s'étira, ponctué seulement par le tic-tac discret d'une horloge. Chacun observait l'autre, cherchant des indices, des faiblesses. L'instant était venu d'entamer les discussions, de dévoiler les cartes et d'affronter les enjeux qui les avaient menés jusqu'ici. L'issue de cette rencontre restait incertaine, suspendue au fil fragile des mots qui allaient être échangés.

23-Daniel croisa les bras, un regard perçant planté dans les yeux de Mariane. « Je dois admettre, » commença-t-il, sa voix calme mais empreinte d'une certaine méfiance, « je suis curieux. Pourquoi moi ? Pourquoi souhaites-tu m'aider, former une alliance avec moi, alors que tant d'autres te verraient comme une ennemie ? Qu'est-ce qui te pousse à prendre ce risque ? » Il marqua une pause, scrutant sa réaction. « Je ne suis pas dupe, Mariane. Je sais que tu as tes propres motivations. Alors, dis-moi, qu'espères-tu gagner en m'offrant ton aide ? Quelle est ta vision, et comment est-ce que je m'y intègre ? » Il attendit sa réponse, impatient de comprendre les véritables raisons derrière cette proposition inattendue.

24-"Daniel, je ne peux plus rester les bras croisés face à toute cette violence. Voir ces horreurs sans rien faire me ronge de l'intérieur. Je sais que les affaires policières, ce n'est pas vraiment mon domaine. Je ne suis pas une experte en investigation, loin de là. Mais je tiens à te dire que je veux aider, à ma façon. L'informatique, par exemple, c'est mon truc. Je pourrais fouiller des bases de données, analyser des informations en ligne... Et puis, je connais bien le campus, ses membres, leurs habitudes. Je pourrais peut-être te fournir des renseignements utiles, des pistes que tu n'aurais pas envisagées. Dis-moi ce que tu en penses, Daniel. Je veux me sentir utile."

25-"Écoute, je suis prêt à te faire confiance. J'ai vu quelque chose dans tes yeux, une sincérité... ou peut-être suis-je simplement naïf. Mais tu dois comprendre, ce que tu fais est extrêmement risqué. Si tu es découverte, les conséquences seront terribles, non seulement pour toi, mais peut-être pour nous tous. Sois prudente, chaque pas que tu fais doit être calculé. N'oublie jamais que le mensonge est une arme à double tranchant. Il peut te protéger, mais il peut aussi te détruire. Comme on dit, le mensonge est l’arme la plus dangereuse car elle est capable de dissoudre des liens familiaux et d’engendrer plusieurs conflits. Alors, utilise-le avec sagesse... ou pas du tout."

26-Cher Daniel, je tiens sincèrement à vous remercier de m'offrir cette opportunité de collaborer avec vous. Je suis très enthousiaste à l'idée de travailler ensemble et je suis persuadée que nous pouvons accomplir de grandes choses.

Je suis tout à fait d'accord avec vos paroles concernant l'importance de la vérité. Je crois fermement qu'il est préférable de dire la vérité à une personne, même si cela peut être difficile, plutôt que de lui mentir. La vérité peut être douloureuse, mais elle est nécessaire pour construire des relations solides et durables. Le mensonge, quant à lui, ne fait que créer des illusions et des malentendus. Je suis donc tout à fait d'accord avec vous sur ce point et je m'engage à toujours dire la vérité, même si cela peut être difficile.

27-Après des heures de discussions animées, parfois tendues, Mariane et Daniel parvinrent enfin à un accord. Leurs différences s'estompèrent devant la gravité de la situation : un loup rôdait, semant la peur et la suspicion. Une alliance fragile, mais déterminée, se forgea entre eux. Mariane, avec son intuition et sa connaissance du terrain, accepta de collaborer avec l'esprit méthodique et l'accès aux ressources de Daniel. Ils se regardèrent, une lueur de détermination dans les yeux. L'enquête serait ardue, les responsabilités lourdes, mais ils étaient prêts. Ensemble, ils affronteraient les ombres, démasqueraient le loup et rétabliraient la paix, peu importe le prix à payer. Leur entente scellée, ils se mirent immédiatement au travail, conscients que le temps pressait.

Episodes

Télécharger maintenant

Aimez-vous ce travail ? Téléchargez l'application et vos enregistrements de lecture ne seront pas perdus
Télécharger maintenant

Bien-être

Les nouveaux utilisateurs peuvent télécharger l'application pour débloquer 10 chapitres gratuitement.

Recevoir
NovelToon
Ouvrir la porte d'un autre monde
Veuillez télécharger l'application MangaToon pour plus d'opérations!