Chapitre 5 – Les Lueurs de l’Aube
Le matin s’était levé sur la ville avec une douceur étrange. Les rideaux laissaient passer une lumière dorée, douce comme un voile, tandis que dans la chambre silencieuse, deux corps reposaient enlacés. Elena ouvrit les yeux, encore bercée par le sommeil. Le souffle de Léo était calme, régulier, chaud contre sa nuque.
Un instant, elle oublia le reste du monde. Il n’y avait que ce lit, ce corps contre le sien, et cette sensation qu’elle n’avait pas connue depuis longtemps : la paix. La vraie. Celle qui ne vient pas d’un mot doux ou d’un geste tendre, mais du sentiment profond d’être à sa place.
Elle bougea légèrement, ce qui fit grogner Léo, encore à demi endormi.
— Tu veux fuir ? murmura-t-il contre son oreille, sa voix encore rauque de sommeil.
Elle sourit. — Pas tout de suite. Je ne suis pas du genre à partir avant le petit-déj’.
Il rit doucement, la serra un peu plus fort contre lui. Elle sentit son torse nu se coller à son dos, ses bras puissants l’encercler comme un abri. Puis il déposa un baiser lent derrière son oreille, la fit frissonner.
— Tu veux que je cuisine ? proposa-t-il, en se redressant à moitié.
Elle se tourna pour lui faire face, l’observant dans cette lumière du matin qui le rendait presque irréel. Ses cheveux en bataille, ce petit grain de beauté sous l’œil droit, ses lèvres encore un peu gonflées de la veille. Elle effleura sa joue du bout des doigts.
— T’es toujours aussi beau au réveil ? demanda-t-elle avec un demi-sourire.
— Toi, oui.
Le silence revint, mais il était doux, confortable. Pas besoin de parler. Ils restèrent ainsi plusieurs minutes, simplement là, à se regarder. Puis, sans vraiment le décider, leurs corps se rapprochèrent à nouveau. Elle grimpa à califourchon sur lui, nue, encore légèrement engourdie, mais le désir renaissait déjà dans ses reins.
— T’es sûre ? souffla-t-il, ses mains glissant sur ses cuisses.
Elle répondit en l’embrassant avec lenteur, profondeur. Le feu, encore tiède de la nuit, reprit rapidement. Léo la tenait fermement, ses doigts courant le long de ses hanches alors qu’elle s’installait doucement sur lui. Leur rythme était lent, presque cérémonial. Pas de mots, juste des soupirs, des souffles mêlés, des regards enchaînés.
Elle bougea lentement, le dos cambré, les cheveux tombant autour de son visage, ses mains posées sur son torse. Léo l’observait, les yeux brillants, fasciné par la beauté brute de ce moment. Ils s’aimaient comme s’ils se connaissaient depuis toujours, comme s’ils avaient traversé mille vies pour en arriver là.
Lorsqu’ils atteignirent l’extase, elle s’effondra contre lui, les jambes tremblantes, le cœur tambourinant. Il la garda contre lui, une main glissant lentement sur son dos.
— Tu m’as manqué. Même quand je ne te connaissais pas encore.
Elle ferma les yeux. Ces mots, simples, avaient quelque chose de vertigineux.
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Une heure plus tard, ils déjeunaient sur son petit balcon. Café, croissants, fruits découpés maladroitement. Léo avait un talent douteux pour la cuisine, mais Elena n’avait jamais autant apprécié un petit-déjeuner.
— Et maintenant ? demanda-t-il, les yeux fixés sur elle.
— Maintenant… on voit où ça nous mène.
Il sembla réfléchir un instant.
— Alexis est ton ex, pas vrai ? Celui qui te traîne encore dans les couloirs avec ses regards de chien battu.
Elle soupira, jouant avec sa cuillère. — C’est compliqué.
— Tu veux que je me tienne à l’écart ? demanda-t-il calmement.
Elle releva la tête, le fixa droit dans les yeux.
— Non. Je veux juste que tu sois prêt à ce que ça devienne un peu bordélique.
Il sourit. — Je suis déjà dans le chaos avec toi. Autant continuer.
Un sourire naquit sur ses lèvres. Il était là. Vraiment là. Pas comme les autres. Pas comme Alexis. Et pourtant, une voix sourde au fond d’elle lui murmurait que rien ne serait simple. Ni avec Léo, ni avec elle-même.
Et dans l’ombre d’un SMS non lu sur son téléphone, le nom d’Alexis clignotait.
Il n’avait pas dit son dernier mot.
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Comments
HEEJIN
😍💕👀 Quand est-ce que tu vas mettre à jour la suite?
2025-05-31
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