(Le jour se lève lentement. Une lumière pâle filtre à travers les rideaux. Il ne pleut plus. Tout est silencieux, sauf le bruit calme de deux respirations entremêlées.)
Léo ouvre les yeux. Il est encore à moitié endormi. Il sent quelque chose contre lui. Quelqu’un. Élina.
Ses bras sont autour d’elle. Et ses hanches, collées aux siennes. Trop proches. Bien trop proches.)
Léo (pensée confuse, voix basse) :
Qu’est-ce que… ?
(Il ne bouge pas. Parce qu’il comprend. Que c’est réel. Qu’elle est là. Son corps contre le sien. Et que... c’est trop. Trop bon. Trop dangereux.)
(Il ferme les yeux. Inspire profondément. Il ne veut pas bouger. Et pourtant, il sait qu’il doit le faire.)
Trop tard. Élina se réveille.
Elle bouge à peine la tête. Et comprend instantanément.
Le rouge lui monte au visage, brutalement.)
Élina (voix aiguë, paniquée) :
Oh putain… !
(Elle essaie de se dégager, mais dans sa panique, elle fait pire : elle glisse à moitié, et sa main s’appuie exactement là où il ne faut pas.
Léo grogne doucement, surpris, et se redresse en sursaut, la couverture tombant à moitié sur le sol.)
Léo (gêné, la voix rauque) :
Aïe… doucement.
Élina (yeux écarquillés, terrifiée) :
Je... j’ai pas fait exprès ! J’voulais pas... enfin, je voulais pas ça ! C’était un réflexe ! J’ai glissé ! Et puis—
Léo (voix cassée, regard brûlant) :
C’est rien. C’est... pas grave. Mais faut que tu te calmes, parce que... là, c’est pire.
(Silence. Un long. Un très long silence. Ils se regardent. Tous les deux rouges. Tous les deux débordants d’une tension qu’ils n’avaient pas prévue.
Et juste à ce moment-là… le téléphone d’Élina vibre violemment sur la table.
Elle sursaute, rompt le contact visuel, attrape l’appareil. Une notif. Un message.
De Niels.)
> « Dis donc, t’as disparu du radar... J’peux passer te voir ce matin ? »
(Elle blêmit. Léo le remarque tout de suite.)
Léo :
C’est qui ?
Élina (rangeant vite le téléphone) :
Personne. Juste un message.
(Il fronce les sourcils. Il sait qu’elle ment. Elle sait qu’il a compris.
La tension change. De physique… elle devient émotionnelle.)
Léo (sec, blessé malgré lui) :
Tu recommences, là ?
Élina :
C’est rien, Léo. Vraiment. Je voulais pas—
Léo (se lève, passe une main dans ses cheveux) :
C’est toujours "rien" avec toi. Jusqu’au moment où ça l’est plus.
(Ils se regardent. Trop proches. Trop pleins de ce qu’ils n’osent pas dire.)
Élina (murmure) :
Et toi, t’étais bien content de dormir collé à "rien", cette nuit, non ?
(Silence. Chargé. Brûlant. Il s’avance d’un pas. Elle recule à peine. Leurs souffles se mélangent de nouveau.)
...----------------...
(Élina est encore sonnée par le réveil brutal. Léo ne dit plus un mot. Il s’est rhabillé en silence, ramassant la couverture froissée comme si elle brûlait ses doigts.
Elle, elle s’agite. Le message de Niels tourne en boucle dans sa tête. Elle n’a même pas eu le temps de lui répondre que... la sonnette retentit.)
Élina (blême) :
Non... pas maintenant...
Léo (croisant les bras, froid) :
Tu veux que je me cache dans un placard ?
Élina (gênée) :
C’est pas ce que tu crois…
(Mais il est déjà trop tard. La porte s’ouvre. Niels entre, trempé par la fin de l’averse, un sourire charmeur aux lèvres — jusqu’à ce qu’il aperçoive Léo, debout dans le salon, les cheveux encore en bataille.)
Niels (ton neutre, mais regard perçant) :
Tiens, t’as un invité. Je dérange ?
Élina (vite) :
Non, c’est pas… il a juste dormi là à cause de la pluie.
Léo (sec) :
Mais je m’apprêtais à partir.
(Il attrape sa veste, mais Niels pose sa main sur son épaule comme s’il voulait jouer les dominants.)
Niels :
Pas besoin de te presser. On peut discuter, non ? Entre amis.
(Le silence tombe. Élina serre les poings. Léo le fusille du regard.)
Léo :
Tu veux discuter ? T’étais pas là hier soir. Ni la nuit où elle pleurait. Tu débarques toujours au bon moment, hein ?
Niels (souriant, venimeux) :
C’est marrant, j’ai pas le souvenir qu’elle t’ait choisi, toi.
(Élina explose.)
Élina :
Stop ! C’est bon, arrêtez !
Vous croyez quoi ? Que je suis un trophée ? Une foutue récompense à gagner ?!
(Ils se taisent. Ses joues sont rouges. Sa voix tremble. Elle tourne son regard vers Léo, les yeux brillants.)
Élina :
Léo… j’ai jamais voulu te blesser. Mais je suis paumée. Et j’ai peur. Peur de tout foirer. Encore.
Léo (avançant doucement) :
Tu crois que moi, j’ai pas peur ?
Je me réveille avec toi dans les bras, et j’ai qu’une envie, c’est de t’embrasser… mais je fais rien. Parce que j’ai pas envie que tu regrettes. Parce que t’es importante pour moi Élina.
(Elle le regarde, muette. La tension est à son comble. Même Niels baisse les yeux, à court d’arguments.
Puis, sans réfléchir, Élina attrape Léo par le col de son sweat et l’embrasse.
Pas un baiser sage. Un baiser qui dit tout.
La peur, la colère, la frustration, le désir, l’amour.)
Élina (contre ses lèvres, à bout de souffle) :
Tais-toi. Et reste.
(Léo l’embrasse à nouveau, cette fois plus fort, plus profond. Le monde peut attendre. Niels peut partir. Parce qu’à ce moment précis, ils sont enfin là où ils doivent être : ensemble.)
à suivre ☺️☺️☺️☺️
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Comments
Mimi 😘😘😘😍😍
ça me fait penser que je suis célibataire 😭😭🤧🤧🤧
2025-05-25
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