Chapitre 4 - Un feu qu'on ne peut plus éteindre

PDV Ethan :

Je l’ai vu dès qu’il a passé la porte du bar.

Rayan.

Je savais qu'il il était. J'avais trouvé beaucoup d'informations a son sujet et pourtant... j'avais l'impression de le redécouvrir.

il est le genre de mec qui a l’arrogance naturelle d’un héros de roman, sauf que lui, il transpire le vrai. Il m’a déjà embrassé une fois, il m'a déjà donné son corps une fois, la semaine dernière, et il m’a promis de revenir. J’ai cru que c’était du vent. Les promesses lancées à moitié bourré, ça ne vaut pas grand-chose. Après tout il appartient à Gabriel Morello.

Mais il est là. Il me fixe. Je fais comme si j'étais surpris, mais en réalité, je l’ai espéré.

— Je t’avais dit que je reviendrais, il lance, avec ce sourire qui me bousille le souffle.

— T’as mis du temps, je réponds, un peu trop calme pour ce qui bouillonne en moi.

Et puis plus rien. Juste ses doigts qui trouvent ma nuque, sa bouche qui écrase la mienne. C’est animal, désespéré. Il sent le tabac froid et quelque chose de sucré. On se cogne à moitié en se tirant jusqu’aux toilettes, mais on s’en fout. Il n'y a plus que nos corps qui parlent.

Quelques minutes plus tard, le souffle me manque. Ma chemise est ouverte, sa main est encore posée sur ma hanche. Je ris. Je sais même pas pourquoi.

— On se connaît même pas et j’ai l’impression de t’avoir attendu toute ma vie, je lâche sans réfléchir.

Il me regarde, un peu surpris. Puis il me frôle la mâchoire du bout des doigts, comme si j’étais fragile, et je le suis.

— On n’a pas besoin de se connaître. Je sais déjà comment tu respires. C’est suffisant pour ce soir, il murmure.

Et là, je suis foutu.

Je sais que c’est con, mais son front contre le mien, ses mots doux au creux du bruit, j’ai envie d’y croire. Juste pour ce soir.

— On va où maintenant ? je souffle, comme un gosse qui sait plus rentrer chez lui.

Il sourit, presque tendre.

— Chez toi. Tant que c’est pas loin de ta bouche.

Et je le suis, sans poser de questions.

On va chez moi, car il a peur de Morello.

On s'abandonne l'un à l'autre, encore une fois. Mais je sais que se n'est pas que su sexe. Il y a quelque chose de beaucoup plus fort, de plus vrai.

J'aimerais pouvoir l'avoir. Pas comme un jouet. Juste comme il est. Je ne suis pas sûr de ce que je ressens mais je ne suis pas bête non plus.

Je suis allongé sur le dos, les draps encore chauds de nous deux. Sa main est posée sur mon ventre, légère, comme s’il n’osait pas vraiment me toucher maintenant que c’est fini. Ou plutôt maintenant que ça commence.

Rayan brise le silence en premier et dis a voix basse :

— C’était pas juste du sexe, hein ?

Je tourne la tête vers lui. Il me fixe déjà. Regard brut. Sincère.

Je réponds :

— Non.

Je laisse tomber un silence entre nous, et enchaîne ensuite :

Je ne sais même pas ce que c’était… mais c’était pas vide. C’était… plein. Trop plein.

Il hoche doucement la tête, les yeux rivés aux miens. On ne se touche presque plus, mais on est collés d’un truc invisible.

— J’ai eu peur, à un moment. J’ai senti ton cœur battre contre moi. C’était pas juste un rythme

— Moi aussi. J’ai senti que je ne voulais pas que ça finisse. Même si je ne te connais pas. C’est débile, non ? Ce n'est que notre deuxième nuit...et pourtant je t'ai attendu.

— Ce n'est pas débile. C'est vrai.

Je le regarde, et d’un coup, j’ai envie de lui raconter ma vie. Comme si mon corps l’avait déjà fait, et que maintenant c’était à mon tour.

Tu crois qu’on se connaît d’avant ? D’une autre vie, ou un rêve bizarre ? Parce que là… j’me sens con de dire ça, mais… j’ai l’impression que t’as pris une place que j’avais gardée vide sans savoir pourquoi.

 Lui dis-je, d'un air peu rassuré. J'ai peur qu'il ne comprenne pas se que je j'essaie de dire.

Il inspire lentement, comme s’il voulait garder chaque mot.

— Si c’est un rêve, je ne veux plus me réveiller.

Je souris. C’est idiot. Mais je crois qu’on vient de vivre le genre de nuit qui commence une histoire. Mais...cette histoire a commencé dès notre première nuit.... Pourtant, je savais.

Je savais les problèmes que j'allais avoir, a force de joué avec le feu. Mais ce feu est différent. Il vient d'être allumé et il brûle en moi, il me consume. Ce feu ne peux plus être éteint. Il est trop tard.

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