Alors que le soleil se couchait, peignant le ciel d'Eldoria de teintes pourpres et orangées, la pénombre s'installait doucement. Les premières étoiles commençaient à scintiller dans le ciel profond. Lentement, le village s'illumina de mille feux : les lanternes s'allumaient aux fenêtres, et les torches s'embrasaient le long des sentiers menant au lac, transformant le chemin en un ruban étincelant. L'air, devenu plus frais, transportait des murmures de conversations, des rires d'enfants, et la douce et lancinante mélodie de la lacrima qui flottait dans l'atmosphère.
Au bord du lac, l'effervescence atteignait son paroxysme. Les bancs étaient désormais remplis, les familles se pressaient, leurs visages éclairés par l'anticipation. Une estrade ornée de feuilles et de fleurs sauvages avait été érigée face à la majestueuse Sylve Étoilée. Le lac lui-même, devenu un miroir d'encre sous la lune montante, reflétait les lumières de la cérémonie, promettant une nuit inoubliable où les destins magiques de la jeunesse d'Eldoria allaient s'éveiller sous le regard bienveillant de l'ancien arbre.
Alors que le soleil se couchait, peignanT le ciel d'Eldoria de teintes pourpres et orangées, la pénombre s'installait doucement. Les premières étoiles commençaient à scintiller dans le ciel profond. Lentement, le village s'illumina de mille feux : les lanternes s'allumaient aux fenêtres, et les torches s'embrasaient le long des sentiers menant au lac, transformant le chemin en un ruban étincelant. L'air, devenu plus frais, transportait des murmures de conversations, des rires d'enfants, et la douce et lancinante mélodie de la lacrima qui flottait dans l'atmosphère.
Au bord du lac, l'effervescence atteignait son paroxysme. Les bancs étaient désormais remplis, les familles se pressaient, leurs visages éclairés par l'anticipation. Une estrade ornée de feuilles et de fleurs sauvages avait été érigée face à la majestueuse Sylve Étoilée. Le lac lui-même, devenu un miroir d'encre sous la lune montante, reflétait les lumières de la cérémonie, promettant une nuit inoubliable où les destins magiques de la jeunesse d'Eldoria allaient s'éveiller sous le regard bienveillant de l'ancien arbre. Puis, les heures passèrent et le lac était animé par les cris de joie, les rires et les conversations de ceux qui étaient présents à l’événement.
Le soleil déclinait lentement à l'horizon, peignant le ciel de teintes oranges et roses qui se reflétaient sur la surface scintillante de l'eau. Des lampions commençaient à s'allumer, jetant des éclats chaleureux sur les visages. L'odeur douceâtre des feux de camp et des mets grillés embaumait l'air, se mêlant à la brise fraîche qui caressait les berges. Enfants et adultes se mêlaient dans une atmosphère de pure insouciance, oubliant un instant les préoccupations du quotidien. Des musiciens improvisaient des mélodies entraînantes, invitant certains à esquisser quelques pas de danse, tandis que d'autres s'installaient confortablement pour observer les étoiles apparaître une à une, transformant le lac en un miroir du firmament. Non loin de la zone de fête, Zane et Jules observaient et discutaient de la fête en mangeant des sucreries provenant des mini stands.
Jules : Waouh ! C'est magnifique, tu ne trouves pas ?
Zane (la bouche pleine d'une friandise collante) : Mmh… Ouais, ouais, t’as carrément raison… Mmh, ces friandises sont magnifiques.
Jules : Hein ? Mais non, je ne parle pas des friandises, mais de la cérémonie de l’Éveil magique. *Soupir* Franchement… regarde, les villageois commencent à arriver. Ils ont l’air si Heureux…s'assembler près du lac pour voir la Sylve en action. C'est un moment si important pour les jeunes, l'instant où ils découvrent s'ils possèdent le don de la magie. Imagines, Zane, la puissance du mana qui t'envahit pour la première fois !
Zane (essuyant un peu de sucre au coin de sa bouche) : Ah, l'Éveil magique... C'est ça. J'avais oublié. Bon, tu crois qu’ils vont distribuer d’autres trucs à grignoter ou c’est juste une cérémonie sérieuse ?
Jules (exaspéré) : Tu penses qu’à manger ou quoi ? C’est peut-être aujourd’hui que tu vas découvrir ton affinité magique… un peu de sérieux !
Zane : Mais je suis sérieux mon pote depuis le matin j’ai évité les repas de sœur Béatrice.
Zane (avec un frisson) : ... Et tu sais très bien ce que ça signifie : son ragoût de chou et navets, c'est une arme de destruction massive ! J'ai dû user de toute ma ruse pour échapper à sa surveillance et me faufiler jusqu'ici. Alors, oui, ces friandises, c'est ma survie !
Jules (éclatant de rire) : Tu es incorrigible ! Mais je te crois, la cuisine de Sœur Béatrice est légendaire... pour de mauvaises raisons. Bref... Je disais, c'est ce soir qu’on aura notre affinité magique. Tu te sens comment perso je suis un peu stressé.
Zane n’écoutait pas un mot de son ami ; il était bien trop concentré à déguster ses bonbons. Ses yeux suivaient distraitement les lueurs magiques de la cérémonie, mais son esprit était entièrement absorbé par la texture fondante d’un bonbon à la framboise enchantée.
Jules (lui lançant un regard agacé) : Tu m’écoutes au moins ? C’est peut-être le moment le plus important de ta vie, là !
Pendant ce temps, le village était désert, sauf que les mages le sillonnaient de fond en comble pour assurer sa protection.
Leurs silhouettes, drapées dans des capes sombres, se déplaçaient furtivement entre les maisons endormies. Des éclairs discrets de mana s'échappaient parfois de leurs mains, révélant des sorts de détection lancés dans l'obscurité. Chaque ruelle, chaque chemin de terre était passé au crible. Ces sentinelles arcaniques ne laissaient rien au hasard, vérifiant l'intégrité des boucliers magiques qui entouraient le périmètre du village, une précaution essentielle en ces temps incertains. Le lointain écho des festivités près du lac parvenait jusqu'à eux, un rappel constant de ce qu'ils protégeaient. Leurs visages, marqués par la vigilance, exprimaient une détermination silencieuse : garantir que la joie et l'espoir de la cérémonie de l'Éveil ne soient pas brisés par les ombres rampantes des Voracis.
Mage patrouilleur : R.A.S., m’sieur. Aucun signe d’individu suspect ou d’un Voracis.
Chef de patrouille : Bien… Fouillez encore. On ne sait jamais. Compris ?
Mages patrouilleurs (en chœur) : À vos ordres !
Ils s’éparpillèrent dans le Village, se glissant entre les ruelles étroites et les toits de chaume. Des sorts de détection planaient au-dessus d’eux comme de fines brumes lumineuses, scrutant la moindre trace d’énergie anormale.
Chaque mage, absorbé par sa tâche, s'efforçait de maintenir sa concentration malgré la joie lointaine des festivités. Lorsque soudain, le chef reçut un appel qui fit frémir le cristal de communication attaché à son brassard.
Voix dans le cristal (haletante) : Patrouille du sud ! Nous avons détecté une signature magique inconnue qui a détruit la barrière magique … ça ne ressemble à rien de répertorié. C’est… mouvant. Instable.
Chef de patrouille (s’arrêtant net, fronçant les sourcils) : Localisation exacte ?
Voix : Proximité de l’ancien puits… celui scellé près du sanctuaire abandonné.
Chef de patrouille : Bien reçu j’y vais de ce pas. Dites aux unités de faire attention surtout ceux qui sont proches de la zone.
Voix : Bien reçu.
Cependant, un duo de mages circulait dans la zone.
Rah là là là… C’est pas vrai. Quand je pense que j’aurais pu être dans le groupe chargé de surveiller le festival, ou même être le garde du corps des Citadelles d’Argent… Mais non, me voilà coincé à garder un village vide, pendant que tous les habitants font la fête.
Le vieux mage (soupirant) : Eh, mon gars, arrête un peu de te plaindre. Si tu voulais vraiment changer de groupe, t’avais qu’à aller en parler au chef. Personne t’a enchaîné ici.
Le jeune mage (en pensant) : Rah là là là mais quelle idée brillante ! Comme si le chef allait dire : "Bien sûr, jeune mage, laisse tomber cette mission vitale pour aller voir des feux d'artifice !" C'est absurde. Je suis coincé ici avec les rats et le silence, tandis que tout le monde s'amuse. Et dire que je me suis entraîné des années pour ça... Pour patrouiller des ruelles vides. Super.
Le vieux mage (le coupant dans ses pensées, avec un léger sourire en coin) : ... Question idiote tu as posée, n'est-ce pas ? Tu sais très bien que le chef t'aurait envoyé balader.
Chaque poste est important, jeune homme. Surtout un soir comme celui-ci. La sécurité du village est primordiale, même quand il est vide. C'est quand on pense que rien ne peut arriver que les choses tournent mal. Et puis, la discipline, ça s'apprend aussi en faisant les tâches les moins gratifiantes.
Le jeune mage (soupire, visiblement agacé mais n'osant pas contredire ouvertement) : Oui, Maître. La discipline. Bien sûr.
Alors qu’ils marchaient à un rythme régulier, l’atmosphère était… étrangement calme. Presque trop calme.
Le jeune homme, à l’allure détendue, imaginait nonchalamment le déroulement des festivités : les lanternes flottant dans le ciel, les rires, les étals de bonbons...
Pendant ce temps, son compagnon, plus vigilant, balayait les environs du regard. Une tension sourde se lisait dans le léger raidissement de ses épaules.
Leurs sorts de détection, habituellement sensibles aux moindres perturbations, restaient parfaitement stables. Trop stables.
Pourtant, le second mage ne pouvait ignorer la brise glaciale qui glissa le long de sa nuque. Un frisson insidieux, sans cause apparente, mais étrangement… familier.
Il tenta de le balayer d’un haussement d’épaules, le mettant sur le compte de la fatigue et de la vigilance exacerbée.
Mais alors qu’ils tournaient au coin du puits abandonné, ils s’arrêtèrent net lorsqu'ils aperçoivent qu’il y a une brèche ouverte dans la barrière.
Le jeune mage : Eh le vieux, on dirait qu’on a bien fait de passer par là.
Le vieux mage : Hmm... Bizarre s'il y avait une brèche ouverte il aurait dû nous prévenir au moins.
Le jeune mage : Peut-être qu’ils ne sont pas encore au courant. Alors, c’est à nous de les prévenir ! Toi, le vieux, tu t’occupes de les alerter, et moi, je vais refermer la barrière.
Le vieux mage (levant un sourcil) :
Tu sais quoi ? On va échanger les rôles. Et si tu veux savoir pourquoi, c’est parce que j’ai plus d’expérience pour refermer une barrière magique sans faire exploser le sol, p’tit malin.
Sans attendre de réponse, le vieux mage s’élança vers la faille dans la barrière, tandis que le jeune activait son cristal de communication pour transmettre l’urgence.
Mais à peine le vieux mage s'était-il approché du point de rupture que quelque chose l’agrippa brutalement à la cheville.
Une main pâle, presque translucide, surgie du sol.
Elle n’était ni chaude, ni froide… juste glaciale, comme si elle aspirait la chaleur de son corps.
Le vieux mage (surpris, les yeux écarquillés) :
Qu’est-ce que…? J’ai… j’ai senti une main me saisir !
Il se retourna brusquement, le cœur battant à la chamade…
Mais rien.
Juste son ombre projetée par la lumière tremblotante de son bâton, et son collègue, à quelques mètres, concentré sur son cristal, tentant de contacter l’unité spéciale.
Le vieux mage (essoufflé) : Ouf… J’ai dû trébucher sur un caillou. C’est rien… juste la fatigue.
Il tenta de calmer sa respiration et s’avança à nouveau vers la brèche magique, les doigts déjà formant les premiers gestes incantatoires.
Mais soudain, une main glaciale l’agrippa violemment au bras gauche.
Il se figea.
La pression était réelle cette fois-ci. Féroce. Presque douloureuse. Pas de doute possible : ce n’était pas son imagination.
Le vieux mage (yeux écarquillés) :
— Non… là, c’est bien réel !
Il pivota en hâte pour se défendre, levant son bâton, prêt à incanter… mais il n’y avait toujours personne.
Rien… à part une marque noire sur son bras, là où la main l’avait saisi.
Le vieux mage était terrifié et transpirait à grosse goutte.
Le jeune mage (criant) : Vieux, ça va ? Je capte plus rien, y a des interférences étranges sur la ligne magique ! Je vais essayer un peu plus loin, j’en ai pour une minute, d’accord !
Le vieux mage observa son collègue s’éloigner en courant vers un point plus dégagé, là où la magie circulait mieux.
Le vieux mage (pensant) :
Allez…*souffle*… Ressaisis-toi, mon vieux. Bon, on y va !
Il se retourna d’un pas décidé, prêt à refermer la brèche coûte que coûte…
Mais il s’arrêta net.
Son regard venait de croiser… autre chose.
Juste là, à quelques pas devant lui, une ombre s’était dressée. Immobile. Silencieuse.
Elle n’avait pas de traits humains. Elle était massive, courbée comme une bête prête à bondir, son dos hérissé de pointes sombres. Sa peau semblait couverte d’un voile mouvant d’ombre poisseuse, et de sa gueule béante s’échappait un souffle fétide chargé de malice et de faim.
Elle ne parlait pas. Elle respirait. Elle grognait. Elle voulait dévorer.
Le vieux mage (blême, reculant d’un pas) :
— …Un Voracis. Par les anciens... ce n’est pas une rumeur. Ce n’est pas un cauchemar. C’en est un vrai…
Il savait que fuir ne servait à rien. Le sceau était brisé, et la créature était déjà là.
Un peu plus loin…
Le jeune mage, concentré sur son cristal de communication, luttait avec la mauvaise connexion magique.
Jeune mage (parlant dans le cristal) :
Ici unité secondaire de patrouille Est ! Nous avons une anomalie au niveau de la barrière sud, coordonnées... argh, les interférences sont folles ici !
Le grésillement sE stabilisa enfin. Une voix calme et grave lui répondit :
Chef de l’unité spéciale (via le cristal) :
Reçu. Ne tentez rien seuls. Le Voracis est une classe Alpha. rompez le contact, mettez-vous à l’abri et attendez les renforts.
Jeune mage (yeux écarquillés) :
Un Voracis ? Attendez, vous êtes sérieux ? Mais… mon collègue est juste là-bas !
Il leva la tête. Se retourna. Et ce qu’il vit le figea complètement.
Là, au centre de la clairière, le vieux mage était à genoux.
Sa barrière brisée, son bâton à terre. Et la créature était sur lui.
Une masse noire, féroce, grouillante d’ombres mouvantes, le dévorait vivant.
Pas de cris. Juste le son humide de chairs arrachées, et un craquement sinistre d’os broyés.
Les yeux du vieux croisèrent une dernière fois ceux du jeune mage.
Plein de douleur. Et de résolution.
Dans un ultime geste, le vieux mage leva la main, et d’un éclair de lumière bleue, projeta un petit cristal vers son collègue, juste avant d’être englouti entièrement.
Le jeune mage (terrifié, tremblant) :
Non… non, non, non… par les cieux…
Il rattrapa le cristal dans un réflexe. Son cœur battait à tout rompre. Sa gorge était nouée. Le sol semblait se dérober sous ses pieds.
Et le Voracis leva lentement la tête.
Des yeux pâles, vides, pourtant fixés sur lui. Il n’y avait aucun langage. Aucun avertissement. Juste la faim.
Le jeune mage restait figé, le cristal tremblant entre ses doigts, les yeux rivés sur la bête qui avançait lentement vers lui.
Son souffle se bloqua. Ses jambes refusaient de bouger. La peur pure.
Il était seul. Et le Voracis avait déjà choisi sa prochaine proie.
Pendant ce temps, au bord du grand lac, les rires et les chants résonnaient.
Les villageois, parés de leurs plus belles tenues, lançaient des pétales dans l’eau scintillante.
Les feux de l’Éveil magique illuminaient le ciel nocturne.
Tous souriaient.
Innocents. Inconscients.
Et dans l’ombre,
la catastrophe approchait.
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