L’Étreinte Du Destin Le goût de la liberté.

Le goût de la liberté.

Un petit parc, en bordure de la ville. Il est presque 21h. Le ciel est teinté de rose et d’orange. Sacha attend, assis sur un banc, les doigts nerveusement glissés entre les sangles de son sac. Il se lève d’un bond lorsque Nolan arrive en courant.

Nolan

(essoufflé, souriant) : T’as pas idée à quel point j’avais besoin de te voir.

Sacha

(souriant timidement) : Moi aussi… Je crois que je respire mieux quand t’es là.

(Ils se regardent quelques secondes, puis Nolan l’enlace sans prévenir. Un long silence suit, plein de tendresse.)

Nolan

(à voix basse, près de son oreille) : T’as été incroyable. Devant tout le monde. Devant tes parents. T’as brillé, Sacha.

Sacha

(légèrement tremblant) : Je croyais que j’étais seul dans tout ça… mais au final, t’étais toujours là. Même dans mes silences.

(Ils s’écartent légèrement, les yeux dans les yeux.)

Nolan

On a traversé beaucoup pour deux gars de dix-huit ans, non ?

Sacha

(riant doucement) : Ouais… Et on n’a même pas encore eu notre diplôme.

quelques jours plus tard. Cérémonie de fin d’année dans la grande salle du lycée. Les élèves portent toges et sourires nerveux. Des parents prennent des photos. La voix du proviseur résonne dans le micro.

Proviseur : …et à vous, chers élèves, je souhaite de porter fièrement ce que vous êtes. Vos différences sont vos forces. N’oubliez jamais que ce que vous devenez ne dépend pas des autres, mais de vous.

(Sacha est assis entre Nolan et Maxime. Ce dernier lui adresse un discret clin d’œil, réconcilié, un sourire sincère au coin des lèvres. Nolan, lui, attrape la main de Sacha sous la table.)

Nolan

(à voix basse) : Tu te rends compte qu’on y est ? C’est la fin. Et le début.

Sacha

(serrant sa main) : Le début d’une vie où je ne me cache plus.

(Leurs noms sont appelés. Ils montent sur scène, l’un après l’autre. Applaudissements. Photos. Regards fiers. Quand Sacha redescend, il se tourne une dernière fois vers la salle, et croise le regard de ses parents. Son père, droit comme un roc, hoche simplement la tête. Un signe discret. Une reconnaissance silencieuse.)

la nuit, dans la même chambre où tout avait commencé. Sacha et Nolan, allongés côte à côte, toges jetées au sol, diplômes sur le bureau.

Sacha

(en regardant le plafond) : J’ai peur de ce qu’il y a après… Mais je sais que je veux le vivre avec toi.

Nolan

(en le regardant tendrement) : Tant qu’on est ensemble, je suis prêt à tout.

(Ils s’embrassent doucement, cette fois sans crainte, sans secret, sans poids. Juste eux. Enfin libres.)

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