chapitre 5

Le réveil d’Annita vibra dans le silence de la pièce. Rayan, encore plongé dans ses pensées, se tourna vers elle, un regard fatigué accroché à l’écran du réveil.

— Rayan : « Annita, c’est ton réveil ? »

— Annita : « Oui. »

Anna, qui semblait être à moitié endormie, murmura d’une voix légèrement éteinte, encore trop tôt pour elle.

— Anna : « Tu as fait une nuit blanche ? »

Annita répondit d’un simple hochement de tête. Elle n’avait pas le temps de s’attarder sur ces détails. Il fallait qu’elle se prépare, que tout soit prêt avant que sa mère ne vienne la chercher.

— Annita : « Ce n’est rien. Ma mère va venir me chercher pour préparer le petit-déjeuner. Essayez de vous reposer encore un peu, je reviendrai vers 8h20. »

Elle se leva silencieusement, ses mouvements rapides et décidés. La journée ne pouvait pas commencer autrement. Elle était déjà en train de penser à ce qu’il fallait faire, à la suite des événements.

— Rayan : « On a encore 2h20 pour se reposer. »

Annita lui lança un regard rapide, un sourire à peine visible sur ses lèvres.

— Annita : « Oui. »

Sans un mot de plus, elle s’éloigna. Elle s’enfonça dans la tranquillité de sa chambre, prenant un moment pour souffler avant de partir retrouver sa mère. Le temps, déjà pressant, continuait sa course.

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Quelques heures plus tard, Annita se tenait devant la pharmacie. Son dos lui lançait quelques douleurs persistantes, mais il n’était pas question de faiblir. Elle chercha dans son sac, son esprit tourné vers les médicaments qu’elle devait trouver : des antidouleurs, des bandages, des vitamines. Tout cela pour Rayan, pour qu’il puisse affronter la journée sans trop de souffrance.

En revenant chez elle, elle monta rapidement les escaliers, frappant à la porte de Rayan avant d'entrer sans attendre de réponse.

— Annita : « Bonjour, Monsieur. »

— Rayan : « Entre. »

Elle pénétra dans la pièce avec assurance, ses yeux se posant sur lui. Il avait l’air épuisé, mais toujours aussi sûr de lui.

— Rayan : « Ferme la porte derrière toi. »

Elle obéit, un geste rapide et précis, comme si elle avait l’habitude de ces manœuvres silencieuses.

— Rayan : « Anna, tu peux sortir, la voie est libre. »

Anna hocha la tête sans un mot, et s’éclipsa aussi vite qu’elle était venue, laissant Annita seule avec Rayan.

— Annita : « Je vous ai ramené des vêtements propres, lavés et secs. Il faut se dépêcher, ils sont tous sortis pour l'instant, mais ça ne va pas durer. »

Anna, déjà en train de se changer, était rapide. Mais Rayan, fidèle à lui-même, ne fit aucune remarque. Cela surprit Annita, elle s’attendait à une observation déplacée. Mais non, il ne fit que l’observer en silence. Elle n’en comprenait pas tout à fait la raison, mais ne se laissa pas démonter.

Elle déposa les médicaments, les bandages, les vitamines sur le bureau

Rayan la regarda longuement, une lueur de défi dans ses yeux.

— Annita : « Je vous ai ramené des antidouleurs, des nouveaux bandages et des vitamines pour vous aider à tenir aujourd’hui. »

Il marqua une pause, observant la scène autour de lui, avant de se détendre légèrement.

— Rayan : « Merci, c’est gentil. J’aimerais aller à la douche, mais je ne pouvais pas avec Anna ici. »

L’air de rien, Annita poursuivit :

— Annita : « Elle n’est pas votre copine ? »

Rayan lui lança un regard, un sourire en coin.

— Rayan : « Ah, ça te démangeait ? »

Elle ne répondit pas tout de suite. Puis, son esprit se focalisa sur cette question qui venait de surgir.

— Annita : « Vu qu’elle vous a embrassé, je me demandais juste. »

Il haussait les épaules, un geste presque indifférent.

— Rayan : « Elle est mon ex. Mais contrairement à ce que tu pourrais penser, je n’ai rien fait de plus que l’embrasser. Je tiens énormément à elle. »

Un silence s’installa. Annita resta là, perdue dans ses pensées, avant de briser ce calme avec sa voix.

— Annita : « D’accord, donc que voulez-vous que je fasse pour vous maintenant ? »

Il la regarda avec intensité, comme s’il n’attendait qu’elle pour faire le prochain mouvement.

— Rayan : « Aide-moi à prendre un bain, s’il te plaît. »

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Annita prit une grande inspiration. La situation était étrange, elle en avait conscience, mais elle s’exécutait sans un mot. Après tout, il ne lui demandait rien qu’elle n’avait déjà fait auparavant. Elle prépara le bain, allumant l’eau chaude avec soin. Il était important qu’il puisse se détendre, qu’il ne soit pas en douleur tout au long de la journée.

Lorsqu’elle revint vers lui, elle lui annonça que tout était prêt.

— Annita : « Votre bain est prêt, Monsieur. »

Il la regarda d’un air satisfait, comme si tout cela ne l’étonnait pas vraiment.

— Rayan : « Je ne sais pas si garder tes vêtements serait utile… Enfin, surtout ton haut, il risque de prendre cher. Va prendre un de mes t-shirts, si tu veux. »

Elle hocha la tête, ne voulant pas trop relever la remarque.

— Annita : « J’ai un débardeur, il fera l’affaire, Monsieur. »

Il la regarda un instant, avant de sourire légèrement.

— Rayan : « Quand on est entre nous, appelle-moi par mon prénom et tu peux me tutoyer. Nous avons le même âge. »

Elle s’arrêta un instant, surprise par sa remarque. Mais sans hésiter, elle répondit simplement.

— Annita : « Comme il te plaît, Rayan. »

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Les gestes devinrent plus précis, plus simples, comme une danse bien rodée. Annita aida Rayan à se lever et le guida vers la salle de bain. Une fois là-bas, elle commença à désinfecter ses plaies et à lui refaire ses bandages. La température de l’eau était parfaite.

— Annita : « Est-ce que la température te convient ? »

— Rayan : « Oui, très bien. Attends, je me pose. Annita, commence par le dos et sois douce. »

Elle obéit, prenant soin de ses gestes. Une fois qu’il fut bien installé, ils commencèrent à parler à nouveau, de manière moins tendue.

— Annita : « Il est temps que je me venge de ce que tu me fais vivre. »

Rayan se redressa légèrement, ses yeux brillants de malice.

— Rayan : « Oh, tu n’oserais pas, moi, ton patron adorable. »

Elle se pencha légèrement en avant, un sourire en coin.

— Annita : « Adorable ? Permets-moi d’en douter. »

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Le temps passa vite. Une fois la douche terminée, Annita refit les bandages de Rayan et l’aida à s’habiller. Elle s'apprêtait à partir pour se changer.

— Annita : « Bon, Rayan, je pars en premier, il faut que je me change. »

— Rayan : « Tiens, mets ça sur toi jusqu’à ta chambre, ce serait dommage que quelqu’un d’autre profite de ce que j’ai vu. »

Elle le fixa un instant, avant de répondre avec un air faussement indifférent. Tout cela faisait partie du jeu, un jeu auquel elle ne savait pas encore s’elle en sortirait indemne.

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chaque geste, chaque échange, était comme un pas de plus dans un chemin plus sinueux qu’elle ne l’aurait cru.

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