Une vie brisée et une nouvelle chance

Arc 1 : Chapitre 1

Aurélia Kennedy se tenait dans le grand salon de la maison familiale , les yeux baissés, les mains tremblantes. La lumière du soleil traversait les rideaux lourds, mais elle ne parvenait pas à réchauffer l'atmosphère glaciale qui régnait autour d'elle. Son regard se dirigeait vers sa mère,

qui énonçait une fois de plus les mêmes reproches, son ton tranchant comme un couteau. Ses mots étaient remplis de mépris, comme si sa propre fille n'était rien d'autre qu'un fardeau.

Le père d'Aurélia était assis à son côté, les bras croisés, indifférent à la scène qui se déroulait devant lui. Ses yeux étaient rivés sur son journal, son attention totalement ailleurs. Les rares fois où il daignait lui accorder un regard étaient glaciales, comme s'il la voyait simplement comme un obstacle à son confort quotidien.

Aurélia, épuisée par les moqueries incessantes, les jugements cruels, et le poids de l'indifférence de ses parents, sentit ses épaules se voûter davantage. Elle avait toujours été la moins aimée de la famille. Son apparence ne répondait pas aux standards stricts de beauté que sa mère imposait, et ses ambitions étaient constamment étouffées par un père qui ne croyait qu'en l'argent et le statut social.

Au fond d'elle, un cri de désespoir s'éteignait lentement. Comment survivre dans un environnement aussi toxique ? Tout ce qu'elle avait toujours voulu, c'était être vue, être comprise. Mais aujourd'hui, elle n'était plus qu'une ombre dans la maison qui avait été censée être son refuge.

Aurélia se tenait seule dans la pièce, les yeux fixés sur le sol, comme si le poids de ses pensées l'en empêchait de lever la tête. Un soupir profond s'échappa de ses lèvres alors qu'elle murmurait à voix basse, se parlant à elle-même, perdue dans ses réflexions.

Aurélia : Pourquoi moi ? Pourquoi toujours moi ? Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ?

Elle serra les poings, luttant contre les larmes qui menaçaient de s'échapper.

Pourquoi on me maltraite toujours ainsi ?

Elle se sentit submergée par un mélange de tristesse et de colère.

Puis, dans un murmure presque inaudible :

Aurélia : Je ne demande pas grand-chose, juste un peu de respect... mais il semble que je ne vaille rien aux yeux des autres...

Elle leva enfin les yeux, cherchant une réponse dans l'ombre de la pièce, comme si une explication allait surgir. Mais il n'y avait que le silence.

Les mots de sa mère résonnaient encore dans sa tête : « Tu n'es rien, Aurélia. Tu ne seras jamais rien. Pourquoi n'as-tu pas la décence de partir et de nous laisser en paix ? »

C'était la goutte d'eau qui faisait déborder le vase. Aurélia n'avait plus la force de lutter. Elle se sentait écrasée par tout ce qu'elle vivait. D'un ton faible, presque inaudible, elle murmura : « Que tout s'arrête. Que tout disparaisse. »

Elle ferma les yeux, son cœur battant de façon erratique. Elle aurait aimé qu'un miracle se produise, que tout prenne fin, qu'elle puisse échapper à cette cage de froideur et de rejet. Puis, sans prévenir, une lourde douleur s'abattit sur elle, comme si le monde entier s'était effondré en un instant.

Une violente douleur dans sa poitrine la fit vaciller, et en un éclair, tout devint noir.

Ce fut la fin, mais en même temps, le début de quelque chose de totalement nouveau, de totalement inattendu. Un vœu qui s'exauçait dans les circonstances les plus tragiques. Aurélia venait de mourir, mais son histoire n'était pas terminée. Elle se réveillerait ailleurs, dans un monde où la possibilité d'une nouvelle chance se dessinait à l'horizon.

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