La Princesse Perdue
Au temps de la monarchie, un vaste pays bien heureux et chaleureux, à la terre limoneuse et une vie savoureuse, dirigé par un grand roi nommé : Charlie Difnalius.
Le roi euphorique et anxieux tournait en rond depuis déjà plus d'une heure devant la porte. Sa femme parturiente était à l'intérieur, les personnes du palais ne pouvaient plus attendre et certaines priaient même dans leur cœur pour que ça se passe bien. Après un temps qui leur parut une éternité, le médecin royal sortit de la chambre et on put entendre les vagissements du bébé.
_ Ça y est ! Soupir le médecin essoufflé.
Le roi ne prit pas une minute, il s'empressa tellement d'entrer qu'il percuta le médecin. Il arrive en trombe au chevet de la reine, il attire une chaise et s'assoit brusquement.
_ Pourquoi es-tu si précipité ? Questionne la reine avec une voix frêle.
_ Tout va bien ? Lui demande le roi en lui prenant sa main qu'elle resserre mollement.
_ ... Je t'avais dit que ce serait une fille.
Le roi répond au sourire affectueux de sa femme avec un grand sourire qui exprime tout son sentiment de bonheur. Il embrasse sa femme tendrement sur le front.
_ Elle est avec l'infirmière, qui nous l'apportera dans quelques minutes.
_ Oui oui, t'es fatiguée repose toi.
_ Hors de question d'abord je dois serrer ma fille entre mes bras.
_ Tu l'as déjà fait non ?
_ Oui mais... Juste encore un peu avant.
_ ... D'accord
Le roi exige à l'infirmière de faire vite pour que la reine se délasse après ses efforts. L'infirmière la nettoie avec soin et la remit à ses parents en deux temps trois mouvements. À sa vue, la mère se redresse instinctivement malgré la fatigue et le malaise, elle prit sa fille dans ses bras et ils la regardèrent avec des lueurs de satisfaction et d'amour dans leurs yeux. Du bout du doigt le roi touche la joue blanchâtre et douce du bébé qui sous l'action frémit. Quelques une des servantes, tellement impatiente et qui regardaient par le travers de la porte semi-ouverte, avaient plus que hâte de s'occuper d'elle. Après cela, la reine s'endormit et le roi prit l'enfant pour le mettre dans son berceau, il se dirigea vers la fenêtre et lève la tête au ciel.
_ Je vous remercie grandement. Adressa-t-il au ciel avant de se retourner pour sortir de la chambre en fermant soigneusement la porte.
Trois jours passèrent, la reine se remit sensiblement de l'accouchement, il ne voulait rester à plus de 20 mètres d'eux, le roi refusait de se déplacer et passait la plupart du temps avec eux.
_ Phịlin Sarah Difnalius. Prononce le roi pensif depuis une heure.
_ Qui ?
_ Le nom de notre fille.
_ Phịlin ? Demande la reine perplexe de la signification de ce prénom.
_ C'est du Thaï, cela signifie Saphir en l'honneur de ses yeux bleu marine. Lui répondit le roi en caressant la paume de la main du bébé.
_ ... D'accord, mais le prochain c'est moi qui le nomme. Proclame la reine en levant le petit doigt comme pour dire prums.
De cette petite action à peu près enfantine, le roi rit doucement en disant : « comme on le dit la fille est pour le père et le garçon pour la mère » À ces mots la reine tourne instinctivement la tête pour demander : « Qui dit que ce sera un garçon ? »
_ Ce le sera. Lui redit-il en l'embrassant.
_ ... Si tu le dis, on verra bien.
On verra bien... Ce soir-là, à peine qu'ils fermèrent leurs yeux pour être dans les bras de Morphée, un fracas réveilla le roi, par les bruits de pas et coups d'épées entendus, il estime qu'ils sont attaqués. Il secoue sa femme vivement.
_ Réveille-toi, prends l'enfant !
_ Mmm, pourquoi ? Qu'est-ce qu'il se passe ? Berce-la. La reine somnolente ne comprenait pas pourquoi il la réveillait comme cela.
_ Dépêche-toi de prendre l'enfant nous sommes attaqués !
_ Attaqués !?
Ce mot fait plus que la réveiller, elle bondit du lit et arrache la petite de son berceau. Vu qu'ils n'étaient pas préparés, les gardes eurent beaucoup de mal à contrer l'attaque et de plus ils n'étaient pas nombreux. Ils avaient déjà envahi une grande partie du palais. Le roi les rejoint et essayait tant bien que mal de leur faire face pour protéger sa femme et sa fille mais, en vain, ils étaient trop variés. Ils étaient à un cheveu d'être vaincu, alors le roi et la reine pour le bien de leur fille, ils n'eurent d'autres choix.
_ Je suis désolée ma chérie. Pleura la reine à son enfant qui n'a pas pris longtemps à se réveiller avec ce boucan et pleurait maintenant.
Le roi interpelle l'une des servantes restantes dans le palais et lui confèrent leur enfant bien-aimé en demandant, devrai-je même dire, supplier la servante de partir loin et de prendre soin d'elle, de la protéger, de l'instruire et de s'assurer qu'un jour elle pourrait reprendre le royaume. La servante qui paraît bien fidèle à son roi et sa reine, fit la promesse de tout faire et se précipita hors du palais (par derrière) couverte par les gardes restants...
Le palais fut envahi, la reine et le roi y sont encore on ne sait s'ils sont vivants ou morts. La servante se sauve avec l'enfant au pleur du plus aigu. Elle se faufile hors du royaume et part loin comme demandé et promis. Discrètement, elle traverse divers royaumes et s'installe au diable vauvert, là où personne ne peut les reconnaître et où la vie de la princesse est sauve.
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Les années passèrent, la petite grandissait, jusqu'à devenir une belle femme âgée de (19) dix-neuf ans. Elle était intelligente, active, belle... Elle travaillait dans une petite boulangerie avec Mme Mildrène (la servante) et Monsieur Garis, un homme que Mme Mildrène a rencontré il y a quelques années après son arrivée. Comme les années passaient Mme Mildrène vieillissait à vue d'œil. Il était maintenant temps et elle était prête à y faire face. Un matin revenant de la petite forêt tout enjouée, elle les trouve assissent sur la table l'attendant.
_ Regardez l'oiseau que j'ai eu, je n'ai eu qu'à tirer une flèche. Proclame-t-elle en rangeant son arbalète dans le coin.
_ Belle prise ma chérie. Lui félicite Monsieur Garis.
_ Merci oncle, on mange quoi ce soir ?
_ Bouillie d'avoine.
_ Ma préférée, on préserve l'oiseau pour demain. Merci tante. Elle déposa l'oiseau et mit de l'eau bouillir sur du feu. « En attendant, bouillie d'avoine »
En s'asseyant pour souper, elle remarque dans leur regard, qu'ils voulaient lui dire quelque chose mais n'osait pas.
_ Que se passe-t-il ? Demande-t-elle perplexe.
_ ... Il est temps que nous parlions de tes parents. Lui répond Mme Mildrène.
_ Mes parents ?
_ Oui, tout ce temps je ne t'ai jamais vraiment parlé d'eux. Malgré tes demandes à chaque fois, je ne t'en parlais que peu.
Impatiente et attentive, elle oubliait la nourriture, elle regardait Mme Mildrène d'un regard intense plein de lueur.
_ Sarah... Tu es une princesse.
_ ... Une quoi ? Questionne Sarah sûre de ne pas trop comprendre.
_ Ce n'est ni une blague ni une métaphore. Affirme Mme Mildrène.
_ ... Nonnnn. Manifeste Sarah en essayant d'en rire.
_ Si, t'es la fille du roi Charlie Difnalius et de la reine Elisabeth Catris de Ermirthe. J'ai dû t'emmener pour ta sécurité et ton bien-être, ils sont peut-être en vie en ce moment.
Sarah resta bouche bée, ahurissante, les yeux écarquillés. Au dernier moment, il prononça : « tu m'avais dit qu'ils étaient morts».
_ Ils le sont peut-être, nous ne savons pas vraiment. J'ai essayé de me renseigner plusieurs fois, mais en vain.
Encore une fois, elle ne savait plus quoi dire et quelle émotion afficher. Elle ne savait pas si elle devait être heureuse de savoir que ses parents sont en vie et qu'elle est une princesse ou triste que ses parents sont morts comme elle l'a toujours cru. Monsieur Garis passe sa main dans les cheveux de Sarah pour la réconforter de cette nouvelle en lui déclarant : « Je suis certain qu'ils sont en vie » Et Mme Mildrène affirme de même : « Moi aussi, il est temps que tu t'y mets »
_ Je ne t'ai pas entraîné tout ce temps pour rien. Déclaré Monsieur Garis.
_ C'est pour ça les levés à 5 h pour s'entraîner à l'épée et à l'arbalète ?
_ Oui mon enfant.
_ J'aurais dû m'en douter que ce n'était pas normal tout ça.
Mme Mildrène l'étreint et lui caresse le dos, action d'affection et de réconfort en lui faisant songer qu'elle n'a pas encore mangé sa bouille. Après tout cela, elle la mangea en moins de deux comme si de rien n'était et alla se coucher bien qu'elle ne risque pas de s'endormir ce soir.
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