Épisode 6

Dante m'a déposée à l'hôtel et j'ai enfin pu m'allonger. J'ai pensé à prendre une douche, mais il n'y avait pas d'eau chaude. J'ai pris un médicament et je me suis allongée. J'ai commencé à penser au gâchis que ma vie était devenue. M. Rude ne savait pas comment accepter un non comme réponse, mais c'était impressionnant de voir comment il me dominait avec sa voix.

J'ai fini par m'assoupir. Quelque temps plus tard, je me suis réveillée au son de mon téléphone portable. J'ai hésité à répondre car c'était un numéro inconnu, mais je l'ai fait.

"Allô ?" ai-je demandé.

"Vous allez mieux ?" m'a demandé cette voix rauque et puissante.

Impossible de ne pas reconnaître qui c'était, mais pourquoi m'appelait-il ?

"M. Dante ? Comment avez-vous eu mon numéro ?" ai-je demandé.

"Mauvaise réponse, et je sais tout", a-t-il répondu, arrogant comme toujours, et j'ai ricané.

"Je vais bien. J'ai pris une douche, des médicaments et j'ai dormi. Maintenant je vais aller manger quelque chose, pas que ça vous regarde", ai-je dit, la deuxième partie plus bas, mais il l'a entendue.

"Commandez quelque chose à manger ici. Vous n'avez pas besoin de sortir et ne ricanez pas quand je ne suis pas là pour vous gronder en personne", a-t-il dit, et je n'ai pas pu m'en empêcher.

"Excusez-moi, M. Dante, mais vos ordres s'arrêtent aux portes de l'entreprise. Je ne vous dois aucune satisfaction et vous ne pouvez pas me dire où aller. En fait, je viens de recevoir un message de Julie qui m'invite à sortir. Je pense que pour oublier mes problèmes, je vais aller danser et peut-être flirter un peu", ai-je dit en raccrochant précipitamment. Je ne sais pas pourquoi, mais cette situation m'excitait.

Voilà, je vais m'habiller et sortir, m'amuser, non ? Du moins, c'est ce que je voulais, ou pensais vouloir.

Dante...

Dès que j'ai vu le type dire qu'il ne voulait pas de mon argent et qu'il avait d'autres projets pour elle, j'ai su qu'il ne voulait pas lui prendre sa virginité, mais la vendre. Elle ne le savait pas, mais mon homme était sur sa piste.

Voulant lui faire sortir cette arrogance à coups de claques, laisser la marque de ma main sur ce gros fessier, la petite têtue, j'ai appelé mon soldat et lui ai dit de rester sur ses talons, de ne pas la quitter des yeux une minute.

"Oui, Don, je vais la surveiller", a-t-il dit, et j'ai raccroché.

Quelques minutes plus tard, j'étais déjà en train de dîner lorsqu'il m'a appelé :

"Parlez-moi."

"Ils sont arrivés ici, dans votre club, Venus. Je suis déjà à l'intérieur, et elle est là, sur la piste de danse. Son amie est partie avec un type, et elle boit, assez vite d'ailleurs. Que dois-je faire ?" a-t-il demandé.

"Emmène-la dans mon bureau et ne la laisse pas sortir. J'arrive dans 10 minutes."

Le Venus est une boîte de nuit spécialisée dans les pratiques BDSM. Samira y est une sacrée prise, un air innocent, jamais mis les pieds dans une boîte de nuit comme celle-là, une vierge avec un corps parfait, et encore une fois, ce malaise m'a envahi. J'ai quitté la maison et je suis monté dans ma voiture, serrant le volant en imaginant quelqu'un d'autre la toucher, ce corps que je désire tant.

J'arrive au club et la voiture de Fernando est déjà là. Je suis entré et me suis dirigé vers mon bureau. Mon soldat était à la porte et elle hurlait à l'intérieur. Apparemment, elle était furieuse.

J'ai ouvert la porte, elle était assise. Lorsqu'elle a levé la tête, on aurait dit qu'elle n'arrivait pas à croire que c'était moi.

"C'est pas possible. Qu'est-ce que vous faites là ?" a-t-elle dit en colère et visiblement ivre.

"Je suis venu te ramener à la maison. Ce n'est pas un endroit pour toi", ai-je dit, et elle a essayé de se lever en titubant.

"Écoutez-moi bien, M. le Tout-Puissant, je ne vais nulle part avec vous. Je vais bien et je suis ivre. Je veux danser et être avec quelqu'un." Pendant qu'elle parlait, je sentais son parfum, la douceur de sa peau, et le désir d'embrasser sa bouche me consumait.

"Vous n'avez pas le choix. Venez avec moi. Oui, je suis votre patron", ai-je dit en essayant de résister au désir qui me dominait.

"Vous n'êtes pas mon patron. En dehors du travail, je ne vous connais même pas. Je reste ici et je vais me trouver quelqu'un. Il veut ma virginité, et je ne le laisserai pas faire", a-t-elle dit en bafouillant, et j'ai répondu :

"Si c'est du sexe que tu veux, je te le donnerai, mais pas comme ça et pas pour cette raison. Et il ne te touchera pas, tu sais quoi ?" J'ai fini par la mettre sur mon épaule et sortir de là. Je l'emmènerais ailleurs et je trouverais une solution à tout ça.

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