Épisode 5

Quand Arnaldo est arrivé à l'entreprise, je me suis figée, j'ai eu un malaise et j'ai fini par m'évanouir. Aujourd'hui, j'ai des courbatures, je suis excessivement fatiguée et quand je me suis réveillée, la réception était bondée. De tous les jours, le patron a décidé d'arriver tôt, et pour couronner le tout, il m'a vue m'évanouir.

" Mademoiselle Samira, je vous veux dans mon bureau dans 15 minutes. " Il a dit ça et est parti immédiatement, son frère l'a suivi, et tout le monde s'est dispersé. J'espère qu'il ne va pas me virer ; maintenant que j'ai quitté la maison de mes parents, je ne peux pas me permettre d'être au chômage.

" Oh mon Dieu, j'espère qu'il ne va pas te virer. J'ai parlé aux filles, et elles vont t'héberger. Tu pourras même y aller demain. Aujourd'hui, nous devons encore régler quelques petites choses ", a déclaré Julie, et je me suis sentie soulagée. Au moins, je ne serai pas à la rue, et j'aurai le temps de chercher un autre emploi.

" J'irai là-bas demain. Maintenant, laisse-moi aller dans l'antre du lion ", ai-je dit en riant pour dissimuler ma nervosité, qui était palpable entre nous. Elle aussi est retournée travailler ; je ne pouvais pas mettre en péril le travail de quelqu'un d'autre.

Je me suis levée et me suis dirigée vers son bureau, et en descendant les couloirs, j'ai attiré plus de regards que d'habitude, ce que je n'aimais pas beaucoup. Jusqu'à présent, j'avais été presque invisible, et je voulais que cela continue.

Entrer dans son bureau était terrible. Dante se prend pour le nombril du monde. Qu'il est exaspérant ! Au moins, il m'a donné le reste de la journée. J'espère que les représailles ne seront pas pires plus tard.

Je suis allée au vestiaire pour me changer. J'ai de la fièvre. Je vais profiter de ma journée de congé pour me reposer. La sensation de son contact sur mon visage persistait, et j'aimais ça.

J'arrivais à son bureau lorsque son frère m'a arrêtée.

" Sami, attends. Comment vas-tu ? J'espère que mon frère n'a pas été désagréable avec toi ", a-t-il dit, et j'ai souri.

M. Fernando était gentil et poli. Il était parti avec Julie et m'avait raccompagnée à l'endroit où je prenais habituellement mon transport. J'aimais le voir être poli avec elle. C'était super. Donc, s'il est gentil avec mes amies, il est gentil avec moi, et il est mon ami aussi, sans parler de son père. J'adore ce cher homme bienveillant. Il m'a toujours si bien traitée, contrairement à son infirmière qui me semble fausse. J'ai l'impression qu'elle le maltraite, mais je ne peux rien dire ; ce n'est peut-être que mon imagination.

" Non, étonnamment, il a été très poli. Il m'a même donné le reste de la journée et a proposé de me raccompagner chez moi ", ai-je dit en voyant l'avocate arriver. C'était une femme magnifique, et elle est entrée immédiatement. Voir la porte se refermer derrière elle était le signe qu'ils allaient faire quelque chose de mal là-dedans. Je m'apprêtais à partir lorsque la porte s'est rouverte à nouveau, et je me suis dit : " Ça a été rapide. "

J'avais l'impression qu'ils parlaient de moi. J'ai continué aux côtés de Fernando, et elle lui a donné un rapide baiser sur la joue avant de partir. Il a soupiré et a fermé la porte derrière lui, puis s'est dirigé vers nous, et nous avons quitté le bâtiment.

Nous sommes allés à la voiture dans le parking, et M. Dante a demandé :

" Où dois-je vous déposer ? "

" Vous n'êtes pas obligé de me raccompagner. Je prendrai un Uber ou je marcherai un peu ", ai-je dit, mais il a ouvert la portière de la voiture sans me laisser le temps de reculer. Quel homme arrogant ! Il ne sait pas accepter un refus.

" Vous ne savez pas accepter un refus, n'est-ce pas ? " ai-je rétorqué, furieuse de ne pas avoir voix au chapitre, et son frère a ri de la situation. Je ne sais pas ce qu'il trouvait de si drôle.

Il a claqué la porte et est monté de son côté, puis son frère a demandé :

" Sami, dis-nous où aller. Mon frère ne te laissera pas tranquille tant que tu ne le feras pas. "

" Vous pouvez me déposer à l'hôtel en face de la gare routière. J'ai une chambre payée pour aujourd'hui là-bas, et demain, j'irai chez Julie. Elle m'a déjà trouvé une chambre ", ai-je dit, et il a acquiescé.

" Cet endroit est dangereux ", a déclaré Dante, et je n'ai pas pu m'empêcher de rétorquer.

" Excusez-moi, Monsieur Argent, je n'ai pas autant d'argent que vous. " J'ai réalisé que j'avais dit une bêtise lorsque Fernando a ri, alors j'ai rapidement ajouté :

" Oh, désolée. C'est la fièvre qui parle. Je veux juste m'allonger ", ai-je marmonné en me recroquevillant.

Dante...

J'ai laissé la femme effrontée à l'entrée de l'hôtel. L'endroit grouillait de toxicomanes. Je me suis approché du soldat dans la voiture derrière moi et j'ai dit :

" Je veux que tu gardes un œil sur la porte numéro 9, et ne laisse personne s'approcher d'elle ou lui faire du mal. "

Il a hoché la tête, et je suis parti avec mon frère.

" Où allons-nous ? " a-t-il demandé.

" Régler une dette en suspens que Samira a avec ce Arnaldo. Le type est un violeur. La rumeur dit qu'il est impliqué avec Banin Harum, cet imbécile qui organise des soirées aux enchères de virginités et de jeunes filles. Je vais mettre fin à ça ", ai-je répondu avec colère.

Nous sommes arrivés au club dans la zone rurale, près de l'endroit où vivait Samira. Sa famille était originaire d'ici. Je suis entré avec mon frère, et tout le monde savait déjà qui j'étais.

" Don ? Que veux-tu ici ? " a-t-il ricané.

" Je suis venu régler la dette que tu as envers mon employée. Cet argent n'est pas exactement propre, mais je la règle. J'attends de toi que tu la laisses tranquille ", ai-je dit en lui jetant une liasse de billets.

" Mes affaires sont avec sa famille, pas avec la mafia. J'ai des projets pour cette garce, et je ne veux pas de ton argent. " Le type ne voulait pas de l'argent ; il la voulait elle. Il avait probablement déjà quelqu'un d'intéressé par une nuit avec elle, mais je tuerais, exterminerais quiconque oserait.

" Les affaires se feront directement avec ma famille. Comprends-moi bien, et laisse-la tranquille. Je vais te laisser vivre aujourd'hui, mais n'oublie pas mon avertissement. Tes enchères sont comptées. Les violeurs comme toi méritent d'être exterminés ", ai-je dit en partant. Je n'allais pas déclencher une guerre ici. J'étais en infériorité numérique, mais je pourrais facilement en finir avec lui. Il y a un temps pour chaque chose.

Nous sommes partis et nous nous sommes dirigés vers notre entreprise. Puis mon frère a pris la parole :

" Chercher la bagarre avec le gang à cause de Sami ? Qu'est-ce que j'ai manqué ? "

Je n'ai pas répondu parce que je ne comprenais pas moi-même la raison. Depuis hier dans l'ascenseur, la femme ne m'est pas sortie de l'esprit.

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