Épisode 5

...Virginia…...

Émilie : Virginia, attendez.

Il était presque trois heures de l'après-midi lorsque j'ai pris mon sac pour partir et Mme Émilie m'a appelée.

Virginia : Mme Émilie, ai-je oublié de faire quelque chose ?

Émilie : Non, ma chère, je voulais vous dire que j'ai parlé à Renan de votre amie ; il lui a demandé de venir pour une brève entrevue demain.

J'étais très heureuse.

Virginia : Mon Dieu, elle sera très contente de cette nouvelle, Mme Émilie, merci beaucoup d'avoir pensé à lui parler.

Émilie : Amenez-la quand vous viendrez demain ; je suis confiante que cela fonctionnera.

Virginia : Moi aussi, Mme Émilie, moi aussi !

Je l'ai remerciée encore une fois, lui ai souhaité un bon après-midi et j'ai quitté le manoir. Alors que j'étais déjà sortie de la copropriété, Kaique m'a encore une fois surprise en me proposant de me raccompagner, ce que j'ai évidemment accepté.

...Julia…...

Je suis dans la chambre de Virginia en train de finir de nettoyer quand elle entre.

Virginia : Julia, que fais-tu ?

Julia : Salut, Virginia, comment s'est passé le travail ? J'aide ta mère à faire le ménage.

Virginia : Le travail s'est très bien passé, et j'ai même une excellente nouvelle pour toi ! Le voisin de mon patron a deux enfants ; il semble qu'il n'ait pas d'employée à domicile et qu'il ait besoin de quelqu'un. Je t'ai recommandée, et il t'a demandé de venir demain pour une entrevue.

Ma mâchoire est tombée ; j'ai failli laisser tomber le balai aussi.

Julia : C'est sérieux, Virginia ?

Virginia : Oui, ma fille, tu as de la chance.

Julia : Merci de me recommander, Vi ; je ne sais même pas comment te remercier pour tout ce que tu fais pour moi... Je ferai de mon mieux pour cette entrevue demain.

Je la serre dans mes bras.

Virginia : Tu l'as déjà ; ce travail est pour toi, Julia !

Julia : Amen !

Son téléphone portable s'est mis à sonner.

Virginia : C'est Kaique...

Elle s'assoit sur le lit.

Julia : C'est ton petit ami ? Pourquoi ne réponds-tu pas ?

Virginia : Ce n'est pas mon petit ami, Ju ; c'est le frère de mon patron... Tu ne vas pas le croire, mais je pense qu'il est amoureux de moi.

Je m'assois à côté d'elle en souriant.

Virginia : Il m'a emmenée au travail et m'a ramenée à la maison ; il a dit qu'il ne voulait pas que j'attrape froid... En plus, on s'est embrassés dans la voiture.

Julia : C'est tellement romantique, comme dans les livres où le héros tombe amoureux de la jeune fille.

Elle se met à rire.

Julia : Qu'est-ce qui est si drôle ?

Virginia : C'est juste que tu le dis d'une façon amusante.

Nous avons ri toutes les deux.

Virginia : Tiens mon téléphone portable, et s'il envoie un message, tu réponds. Je vais prendre une douche rapide.

Elle me met le téléphone dans la main et se lève.

Julia : Attends, Virginia, je ne sais pas comment gérer ça, et encore moins quoi répondre ! Pourquoi n'a-t-il pas répondu ?

Virginia : J'étais timide à cause du baiser, mais ce n'est pas la mer à boire. Il suffit de cliquer sur ces boutons et d'appuyer sur celui-ci pour envoyer le message.

Julia : Je crois que je comprends.

Elle est entrée dans la salle de bain, et j'ai attendu un message.

Julia : Envoyé !

Virginia était déjà sous la douche, et j'étais à la porte de la salle de bain avec le téléphone portable à la main.

Virginia : Qu'est-ce qu'il a dit ?

Julia : " Tu n'as pas répondu ; as-tu regretté notre baiser ? "

Virginia : Réponds non.

J'envoie le message.

Julia : Et maintenant ?

Virginia : Attends qu'il réponde.

Julia : Il a envoyé une photo.

Virginia : Ouvre-la.

J'ouvre la photo et je ne comprends pas très bien ce que c'est.

Virginia : Qu'est-ce qu'il a envoyé, Ju ?

Julia : Je ne sais pas ce que c'est, mais je pense que c'est une sorte de chenille ou quelque chose comme ça.

Virginia : Bizarre, je ne l'ai jamais vu avec un animal au manoir... Demande si c'est son animal de compagnie.

Julia : D'accord !

J'envoie un message pour demander.

Julia : Il a dit oui, et il demande si tu l'aimes bien.

Virginia : Je ne suis pas très fan de ces animaux exotiques. Est-ce qu'il est très gros ?

Julia : Petit et avec quelques rides.

Virginia : Beurk... Mais dis-lui que j'ai trouvé ça mignon.

Julia : D'accord.

J'envoie le message que Virginia m'a demandé d'envoyer et je laisse le téléphone sur le lit.

Julia : Vi, je vais voir si les haricots sont prêts ; quand tu auras fini de te doucher, tu pourras mieux lui parler.

Virginia : D'accord, Ju, merci.

Je descends au salon et Mme Gloria me dit qu'elle sort faire des courses. J'éteins les haricots et je vais m'asseoir un moment.

Virginia : JULIA !!!!!

Je suis surprise par le cri et je cours en haut pour voir ce qui s'est passé.

Julia : Mon Dieu, Virginia, que s'est-il passé ?

Virginia : Julia, c'est son pénis ! Comment as-tu pu le prendre pour un animal !?

Julia : Ne me dis pas ça, Virginia... Ceux des livres d'école ? Mais ce n'est pas quelque chose de trop personnel ?

Virginia : Julia, tu vas me dire que tu n'as jamais vu un vrai pénis ? C'est ça ?

Julia : Bien sûr que non, Dieu m'en préserve... Seulement quand on a eu cours sur ce sujet à l'école et que le professeur nous a demandé de regarder le livre.

Elle m'a tirée sur le lit et nous nous sommes assises.

Virginia : Donc tu n'as jamais couché avec un homme ?

Je secoue la tête.

Virginia : Mon Dieu, Julia, je suis désolée de t'avoir crié dessus... Je n'en avais aucune idée ; je pensais que tu l'avais fait exprès.

Julia : Je ne ferais jamais une chose pareille exprès ; est-ce que je ne vous ai pas fait de mal à tous les deux ?

Virginia : Non, bien sûr que non... Il m'a bloquée, mais quel genre de type envoie une photo pareille à une femme sans crier gare ? J'ai trouvé ça très irrespectueux. Je me faisais des illusions, je pensais qu'il me kiffait...

Je lui pose ma main sur l'épaule.

Julia : Tu trouveras quelqu'un qui t'aimera beaucoup, comme tu le mérites.

Virginia : On trouvera toutes les deux, on trouvera toutes les deux...

Nous nous prenons dans les bras.

Virginia : Maintenant, on va préparer une jolie tenue pour l'entretien de demain.

Julia : Je vais mettre ma robe verte.

Virginia : Non, ma chérie, cette robe est à bout de souffle. Je vais te prêter une très jolie tenue ; viens voir ce que tu aimes.

Nous sommes restées à choisir la tenue et, après le dîner, nous nous sommes préparées pour aller au lit. L'entretien ne me sortait pas de la tête et j'ai même fait un cauchemar.

Virginia : Bonjour, Julia... Julia ?

Je sors de la salle de bain.

Julia : Je suis prête.

Virginia : Tu n'as pas mis la tenue qu'on a choisie ?

Julia : Elle est magnifique, mais je me sens plus à l'aise dans celle-ci... Regarde, elle n'est pas aussi vieille que la robe verte.

Virginia : Mon Dieu, quelle heure est-il ?

Julia : Je n'ai pas pu attendre ; je t'attends dans le salon. Je vais préparer notre petit déjeuner.

Je descends et je discute avec Mme Gloria et M. Joao pendant que Virginia ne descend pas. Après qu'elle soit descendue, nous prenons un café et partons avec M. Joao.

Joao : Bonne chance à toi, Julia ; au revoir, ma fille.

Nous lui disons au revoir et montons dans le bus.

Un peu plus tard, nous arrivons à la copropriété.

Virginia : C'est dans cette maison que je travaille ; celle où a lieu l'entretien est juste là. Tu dis au gardien que M. Diaz t'attend pour un entretien d'embauche ; il te recevra, et le reste dépend de toi.

Julia : D'accord, je peux le faire.

Virginia : Bien sûr que tu peux, Julia. Maintenant, vas-y, et s'il se passe quoi que ce soit, appelle le gardien ici, et il m'appellera. Je vais le prévenir.

Julia : Merci ; à plus tard, Vi.

Virginia : À plus tard.

Je me dirige vers le manoir et appelle le gardien comme Virginia me l'a demandé ; je m'explique et il me dit d'attendre.

La maison était très belle ; j'ai remarqué le gardien qui revenait et, juste derrière lui, un homme de grande taille aux yeux clairs qui me regardait avec une certaine surprise.

Renan : Vous êtes la nounou ?

Julia : Je le crois ; mon nom est Julia.

Je lui tends la main et il la serre.

Nous nous lâchons la main et il continue à me regarder ; je finis par me sentir gênée.

Julia : Y a-t-il un problème ?

Ruan : Un problème ? Non, bien sûr que non... Je ne m'attendais pas à ce que vous soyez si jeune. Émilie a dit que vous aviez de l'expérience.

Julia : Eh bien, c'est une longue histoire.

Ruan : Heureusement que j'ai beaucoup de temps libre aujourd'hui. Allons à l'intérieur.

Il passe devant et je le suis de près.

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