J'étais en train de parler tranquillement avec Emily quand ma mère m'a appelé.
📲Ruth : Renan, mon fils, les enfants sont incontrôlables aujourd'hui, tu vas rentrer bientôt ?
📲Renan : Maman, je viens juste de quitter la maison.
📲Ruth : Et moi je sors d'une opération, je ne vais pas courir après mon petit-fils.
📲Renan : C'est bon, maman, je suis déjà en route pour la maison.
J'ai raccroché sans attendre de réponse de sa part.
Ma mère a élevé Felipe depuis sa naissance, c'est le fils de ma sœur aînée qui vit à l'autre bout du monde, mais quand il s'agit de mes enfants, elle ne peut pas les surveiller une seule seconde.
Renan : Je suis désolé, Emily, mais ce sont les enfants qui font des bêtises à la maison, je vais devoir rentrer.
Emily : Ne t'en fais pas, je sais ce que c'est.
Renan : On reportera, je pense que je n'aurai pas besoin de beaucoup de temps pour régler ce problème avec les enfants, ils me donnent du fil à retordre.
Emily : Tu trouveras une bonne personne pour occuper ce poste, ne t'inquiète pas.
Renan : Je l'espère.
Nous sortons du bureau et elle me raccompagne jusqu'à la sortie.
Je suis voisin d'Emily depuis un certain temps maintenant, elle était encore mariée la première fois que nous nous sommes parlé, même si ce n'était qu'occasionnellement, lorsque nous nous croisions dans l'immeuble, mais son ex-mari était toujours plus renfermé et semblait jaloux.
Après sa séparation, je l'ai croisée par hasard dans un café bondé, elle m'a invité à partager sa table, et c'est ainsi qu'a commencé notre amitié. Emily est une femme intéressante et je suis séparé depuis un peu plus d'un an, elle a une fille, donc je ne pense pas que le fait que j'ai des enfants soit un problème.
J'arrive à la maison et Felipe m'attend à la porte, il va certainement rapporter sur ses cousins.
Felipe : Tonton, tu ne vas pas croire ce que Bia et Gabriel ont fait, grand-mère s'est mise à leur crier dessus pour qu'ils se taisent et j'ai essayé d'aider, bien sûr...
Il continuait à me raconter des choses pendant que je me dirigeais vers le salon.
Renan : Je suis rentré, maman.
Ruth : Enfin, j'en peux plus.
Gabriel était caché dans la cabane et Beatriz essayait de grimper sur la chaise avec ses petites jambes.
Renan : Beatriz.
Ce n'est qu'à ce moment-là qu'elle remarque ma présence et vient en rampant.
Beatriz : Papa !
Je la prends dans mes bras.
Renan : Gabriel, sors de là.
Il est resté immobile.
Renan : Gabriel.
Il est sorti en faisant la moue.
Beatriz...
Gabriel...
Renan : Felipe et grand-mère ont dit que vous faisiez des bêtises, on avait dit quoi hier ?
Il ne me regardait même pas.
Renan : Allez dans votre chambre et ne descendez pas avant que je vous le dise.
Il a regardé Felipe avec colère et est allé dans sa chambre.
Ruth : Tu n'avais pas besoin d'être aussi dur non plus.
Renan : Il a déjà sept ans, il comprend certaines choses... Et tu n'es pas une sainte non plus, je te surveille.
Felipe : Moi ? Mais qu'est-ce que j'ai fait, tonton ?
Je monte avec Beatriz et je sens déjà l'odeur de la couche.
Renan : Je crois que la petite dame a besoin d'un bain.
Je lui chatouille le ventre et elle rit.
Après avoir nettoyé et baigné Beatriz, je l'ai mise dans son berceau.
Beatriz : Papapapa.
Renan : Tu as faim ? Papa va te préparer ton biberon, reste allongée.
Elle était déjà en train de s'endormir, j'en ai donc profité pour aller préparer le biberon que je prépare moi-même depuis trois jours, depuis le décès de leur nounou.
Rosa était déjà très âgée, mais elle travaillait avec moi depuis de nombreuses années, j'avais toute confiance en elle pour s'occuper de mes enfants, maintenant qu'elle est décédée et que, par coïncidence, la femme de ménage est en vacances, je dois m'occuper des enfants jusqu'à ce que je puisse trouver une nounou et une femme de ménage temporaires.
Ma mère est venue avec l'intention de m'aider, mais elle me donne plus de travail. Elle n'a aucune patience avec les enfants, elle ne pense qu'à son apparence et ne sait pas faire cuire un œuf, Rosa s'occupait aussi de la nourriture, alors on commande à emporter tous les jours.
Je prépare la bouillie de Beatriz et quand j'arrive dans la chambre, elle est encore réveillée, je la prends dans mes bras et lui mets le biberon dans la bouche. Même en faisant la moue, elle boit sa bouillie.
Renan : Qu'est-ce qui ne va pas, mon amour, ça ne peut pas être si mauvais que ça.
Elle finit son biberon et s'endort, je la mets dans son berceau et je vais dans la chambre de Gabriel.
Renan : On va parler.
Il était assis sur la chaise du coin, je me souviens que mon père me faisait la même chose et que ça marchait très bien, plus tard il comprendra pourquoi je fais ça.
Renan : Je ne veux plus entendre ta grand-mère se plaindre, partout où je vais elle m'appelle pour me dire que tu fais des bêtises, Gabriel.
Gabriel : Je jouais juste avec ma voiture et grand-mère se plaint même du bruit de la voiture.
Renan : Alors si elle se plaint, tu arrêtes et tu vas faire autre chose, d'accord ?
Il hoche la tête et je me dirige vers la porte.
Gabriel : Papa, je peux sortir du coin maintenant ?
Renan : Oui, descends et mets un film pour regarder.
Il se lève et me dépasse en courant.
Renan : On ne court pas.
Je vais au bureau et j'appelle Emily.
📲Emily : Problème résolu ?
📲Renan : J'ai besoin d'une nounou, Emily, je dois renvoyer ma mère dès que possible...
📲Emily : Wow...
📲Renan : Je sais que mes enfants ne sont pas vraiment calmes, mais ce ne sont que des enfants et elle ne fait aucun effort... Je ne sais pas à quoi je pensais quand je l'ai invitée ici.
📲Emily : Cherche une nounou dans une de ces agences, il y a la fille qui fait le ménage chez moi, elle pourrait venir les jours où elle n'est pas chez moi. Enfin, il faut que je lui en parle d'abord, mais je suis presque sûr qu'elle est partante.
📲Renan : Ce serait génial, Emily, j'ai vraiment besoin de quelqu'un de recommandé, après que cette femme m'a volé mes affaires je ne fais plus confiance à n'importe qui pour travailler ici, et encore moins pour s'occuper des enfants.
📲Emily : Tu as tout à fait raison, je vais lui parler et je te tiens au courant dès que j'ai une réponse.
📲Renan : D'accord, Emily, merci encore une fois, tu as été une amie formidable pour moi, j'attends de tes nouvelles.
📲Emily : C'est pour ça que sont faits les amis, j'ai une fille et je n'imagine même pas le stress que tu dois vivre avec deux enfants. Je t'appelle, à bientôt.
📲Renan : À bientôt.
Je raccroche le téléphone.
Emily...
Emily : Dora, demandez à Virginia de venir dans mon bureau quand elle aura un moment, s'il vous plaît.
Elle sort et j'attends, Virginia ne tarde pas à entrer. Je lui parle de la proposition de travailler chez les Diaz les jours où elle n'est pas là, mais elle me dit qu'elle se consacre à ses études les autres jours de la semaine.
Emily : Je comprends, Virginia, c'est juste que Renan est désespéré... Il n'a d'employé pour pratiquement rien, à part la sécurité.
Virginia : Mais enfin, Madame Emily, et la mère des enfants ?
Emily : Virginia, c'est une affaire délicate et très personnelle, ce n'est pas à moi de te le dire.
Virginia : Je suis désolée, Madame Emily, vous n'aurez plus de questions de ma part... Mais comme je l'ai dit, je me concentre sur mes études pour pouvoir réussir le concours d'entrée à l'université publique.
Emily : Je comprends, Virginia, tu as raison d'investir du temps dans ton avenir, tu réussiras ton examen.
Virginia : Merci, Madame Emily, je l'espère.
Elle se retourne pour partir et revient soudainement.
Virginia : Oh, comme je suis bête !
Emily : Qu'y a-t-il ?
Virginia : J'ai quelqu'un à recommander, elle est chez moi et elle a de l'expérience en cuisine et en ménage.
Emily : Le problème, c'est que Renan est difficile, il veut quelqu'un qui lui soit recommandé par quelqu'un qui a déjà travaillé avec une connaissance, tu comprends ?
Virginia : Oh, je vois... eh bien, c'est dommage, cette femme cuisine comme personne et elle est très patiente avec les enfants, en plus comme le ménage n'est que pour un mois, elle pourrait certainement s'en sortir, et si Monsieur Renan apprécie son travail, elle resterait uniquement comme nounou pour les enfants.
Je m'arrête et je réfléchis.
Emily : Tu sais quoi, tu as raison, je vais en parler à Renan et voir ce qu'il en pense, merci, Virginia.
Virginia : De rien, Madame Emily, vous pouvez lui dire qu'elle est digne de confiance.
Emily : D'accord.
Elle sort et j'appelle Renan, je lui explique toute la situation et il n'approuve pas, comme prévu.
Renan...
📲Renan : Ne le prends pas mal, mais qui sait qui est cette femme, je préfère m'adresser à une société spécialisée qui me recommandera des professionnels dignes de confiance.
📲Emily : C'est comme tu veux... Je ne trouvais pas l'idée mauvaise, après tout, tu n'es pas obligé de la garder, tu peux la remplacer quand tu veux.
📲Renan : Emily, le téléphone sonne, je te rappelle plus tard.
Elle raccroche et je réponds au téléphone.
📞 Renan : Allô ?
📞 C'est Patricia, Monsieur Renan, je voulais vous prévenir.
📞 Renan : Allez-y, Patricia.
📞 La réunion avec les partenaires américains a été avancée de deux jours.
📞 Renan : Quoi ?
📞 C'est exact, Monsieur, on dirait qu'ils sont pressés et la plupart sont d'accord, alors je n'ai pas pu demander un report.
Je m'arrête et je réfléchis un instant, cet accord est très important pour la visibilité de l'entreprise et j'attends cela depuis si longtemps, je ne peux pas laisser passer cette chance.
📞 Renan : Très bien, Patricia, organisez l'agenda et envoyez-le-moi par mail, n'oubliez pas de réserver ma chambre à l'hôtel habituel.
Je raccroche le téléphone et je laisse tomber ma tête en arrière.
Renan : Qu'est-ce que je vais faire...
Je reprends mon téléphone portable et j'appelle Emily.
📲Emily : Salut, Renan.
📲Renan : Dites à la dame que si elle est vraiment intéressée, elle peut venir demain matin.
📲Emily : Tu ne le regretteras pas, Renan, si Virginia l'a recommandée, c'est qu'elle est digne de confiance.
📲Renan : Je l'espère bien.
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