Chapitre 6

Après des minutes à bercer sa nièce dans ses bras dans la chambre, la petite finit par s'endormir et Ayann la dépose sur le lit de sa mère, avant de quitter la chambre pour rejoindre ses amis qui sont au salon.

Entre temps, Javier était déjà revenu lui aussi et les trois amis du garçon sont assis sur le canapé, ils se lèvent immédiatement quand ils voient celui-ci s’approcher d’eux.

Emile : Nous avons entendu ce que tu lui à dit et je pense vraiment que c’était la meilleur façon de lui dire ça. - Béatrice se joint au propos d’Emile et Ayann les remercie, avant de leurs dire que celle-ci s’était endormie.

Sans plus tarder, Ayann s’est mis à fouiller dans le sac de sa sœur pour voir si le téléphone de celle-ci ne se trouve pas à l'intérieur. Mais quand il regarde, il n' y était pas.

Javier : La police l’a sûrement gardé pour son enquête. - Ils approuvent tous ce que vient de dire Javier, cependant, Ayann continue à fouiller dans le sac à main de sa sœur et fait pas mal de découvertes surprenantes. Il y trouve deux courriers déjà ouverts et aussitôt, le garçon décide de les lire. Le premier vient du propriétaire de l’appartement et quand Ayann à fini de lire le courrier, il a le visage qui devient tout pâle.

Emile : Qu’est-ce qu’il y a? Qu’est-ce que ça dit? - ces trois amis s’approchent pour regarder eux aussi le courrier et Béa s’est mise à lire à haute voix, les autres écoutant avec stupéfaction que la défunte sœur de Ayann doit plus de six mois de loyer au propriétaire. Ayann est encore incapable de réagir à cette nouvelle.

Javier : En plus, il lui donne un délai qui prendra fin la semaine prochaine pour tout régler. - Malheureusement pour Ayann, les mauvaises nouvelles ne vont pas s’arrêter là. En effet, quand il ouvre le deuxième courrier, il tombe sur une lettre de licenciement datant de plus de 8 mois et selon cette lettre, ça fait plus de six mois que la jeune femme ne travaillait plus.

Ayann : Non, ce n'est pas possible. Dis- moi que je suis en train de rêver. - Le jeune homme ne peut pas faire autre chose que de craquer, face à toutes ces mauvaises nouvelles qui lui tombent tous déçu d’un coup.

Ces amis ne savent plus quoi dire, tellement ils sont eux aussi sur le choc.

Ayann : Je suis un mauvais frère, je ne me suis pas rendu compte qu’elle avait tous ses problèmes. - Ayann s’en veut encore plus quand il pense qu’il lui avait en plus demandé de l’argent, alors que la pauvre avait tous ces soucis. Le problème est que la défunte cachait très bien ses inquiétudes à son petit frère, ne voulant pas préoccupé celui-ci.

Béatrice : Tu sais que les services à l’enfance risque de t’enlever la petite, surtout sachant que tu es étudiant et qu’en plus, sa mère avait une situation financière aussi compliquée? - Même si ce que venait de dire la demoiselle semble dure, c’était pourtant la vérité. Dès que les services sociaux se rendrons comptes que la femme est décédée et que Ayann n’est qu’un jeune étudiant de 18 ans, ils ne vont pas se gêner pour prendre la petite et la placer en famille d’acceuil.

Ayann : Non. Il est hors de question que je laisse une telle chose arriver. C’est décidé, j’arrête le lycée et je vais me trouver un travail. Et je ne sais pas encore comment je vais faire, mais je trouverais de l’argent pour payer les loyers en retard. - Le garçon s’est mis débout pour prononcer ces paroles avec conviction et la rage de ne pas se laisser abattre.

A ce moment-là, Ayann s’est dit qu’il était temps pour lui de faire exactement ce que sa sœur avait fait à l’époque, quand ses parents étaient décédés et que celle-ci ne l’avait tout simplement pas abandonné. Maintenant, c’est à son tour de tout laisser pour s’occuper de sa nièce et peu importe si cela signifie abandonner ses études et son rêve de devenir un grand dessinateur.

Emile : J’ai peut être une idée pour trouver l’argent pour payer les loyers, mais je ne sais pas si cela va te plaire. - Emile dit cela avec enthousiasme, après s’être mis debout lui aussi précipitamment.

Ayann : Dit moi ton idée, au point où je suis, je suis prêt à tout faire, tant que cela peut m’aider à ne pas laisser ma nièce aller en famille d'accueil.

Tout le monde se retourne pour regarder Emile avec attention et écouter cette solution qu’il dit peut-être avoir pour trouver l’argent du loyer.

Emile : J’ai un voisin qui habite mon immeuble, il s’appelle Gérald mais il demande à tout le monde de l’appeler Géraldine. L’autre jour, je l’es entendu parler d’un bar gay où le propriétaire fait parfois des propositions étranges à ces clients. - Ce que dit le garçon commence à intéresser encore plus à Ayann et les autres, qui incite celui-ci à continuer de raconter la suite.

Emile : Il semblerait que le propriétaire de ce bar à déjà fait cette proposition à mon voisin, qui l’avait visiblement accepté. Et la proposition est de passer une nuit avec un homme mystérieux et ainsi gagner de 1500 et quelques à 2000€.

Béatrice : Tout cet argent pour passer juste une nuit avec lui? - la jeune femme pose la question avec étonnement et elle n’était pas la seule à être étonner par ce que venait de dire Emile.

Javier : Mais comment Ayann pourra faire une telle chose, s’il à déjà du mal à se laisser approcher par des inconnus? Il devient tout nerveux dès que quelqu’un essaie de le toucher. - Javier à complètement raison et pour bien connaître le garçon, ils savent tous qu’il serait très compliqué pour lui de faire une telle chose.

Ayann : Je vais le faire. Je m’en fou, je vais le faire. Comme je vous l’ai dit, je suis prêt à tout pour ne pas que l'on m’enlève ma nièce. - Ayann semble plus déterminé que jamais, c’est la première fois que ces amis le voient dans un tel état.

Alors , les jeunes ont convenu de se rendre dès demain chez cette Géraldine pour qu’ils puissent obtenir plus d'informations sur cette fameuse proposition.