Les corps de Louis et Nestor sont entrés en collision avec force, en raison de la vitesse à laquelle Louis prenait le virage. L'homme a renversé le café chaud qu'il transportait sur sa poitrine et sur une partie du visage de Louis, avant de tomber au sol.
Nestor Grize : Hé ! Espèce de petit fou ! Comment peux-tu courir comme ça ?
Louis s'est relevé et a regardé l'homme nerveux.
Nestor Grize : Tu as ruiné mon dossier, ma chemise et mon café !
Louis Olid : Je suis désolé monsieur, je vais tout payer. Je suis désolé.
Nestor remarqua que le visage du jeune homme était rouge et couvert de café.
Nestor Grize : Mon Dieu ! Viens avec moi.
L'homme prit la main de Louis et entra dans les toilettes avec lui.
Nestor Grize : Lève les yeux.
Il attrapa une serviette en papier et l'humidifia avec de l'eau du robinet pour nettoyer le visage de Louis.
Nestor Grize : Ça fait mal ?
Louis Olid : Ne vous inquiétez pas pour moi, monsieur, je vais bien.
Nestor Grize : Tu t'es blessé avant ça ?
Nestor toucha doucement le visage de Louis.
Louis Olid : Aïe, quoi !? Vous pouvez le voir ?
Le jeune homme se regarda dans le miroir et vit la marque de la gifle d'Eder de la veille.
Louis Olid : Le café... Ça a enlevé le maquillage.
Nestor Grize : Tu te maquilles ?
Louis Olid : Oui. Pas vous, monsieur ?
Nestor Grize : Suis-je obligé de répondre à ça ?
Louis Olid : Désolé... Bien sûr que non. Oh mon Dieu, je ne vais pas pouvoir le cacher maintenant !
Le garçon baissa la tête, visiblement contrarié.
Nestor Grize : Qui t'a frappé ?
Louis Olid : Personne, je... Je me suis juste cogné le visage...
Nestor Grize : Contre la main de quelqu'un. Bon, si tu ne veux pas me le dire, tu n'es pas obligé. Mets de la glace dessus, ça t'aidera peut-être.
Louis Olid : Bonne idée.
Louis sourit à Nestor et se tourna vers la porte, mais il tituba soudainement et perdit connaissance.
Nestor Grize : Hé !? Gamin ?
Un employé des ressources humaines du nom d'Heriberto entra dans les toilettes et vit Nestor avec Louis dans ses bras.
Nestor Grize : Ne restez pas là à me regarder, aidez-moi ! Appelez quelqu'un de la pharmacie d'en face, une ambulance, un médecin ou je ne sais quoi !
Heriberto : Oui monsieur !
Nestor passa sa main sur le visage de Louis.
Nestor Grize : Il est pâle et froid. Sa tension artérielle a-t-elle pu chuter ?
L'homme en détresse approcha son oreille du visage de Louis pour vérifier s'il respirait bien. À ce moment-là, Louis remua et leurs lèvres faillirent se toucher.
Nestor Grize : Gamin ! Ça va ? Hein ?
Louis Olid : F...froid.
Louis posa son visage contre la poitrine de Nestor. Il tremblait et essayait de se blottir encore plus près, cherchant la chaleur.
Nestor Grize : Il a froid. Pauvre petit, tu peux rester comme ça jusqu'à l'arrivée des secours.
L'employé Heriberto arriva au bout d'une demi-heure avec un médecin.
Médecin : Bonjour, laissez-moi le voir.
Nestor Grize : Il a très froid, est-ce normal ?
Médecin : Je ne peux pas le dire simplement en le regardant. Je vais l'emmener à l'hôpital.
Lorsqu'ils ont éloigné Louis de Nestor, il s'est mis à trembler encore plus fort.
Médecin : Monsieur, cela vous dérangerait-il de l'emmener ? D'une certaine manière, la chaleur de votre corps le maintient stable.
Nestor Grize : Oui, bien sûr. Pas de problème. Toi !?
Heriberto : Oui ?
Nestor Grize : Essayez d'appeler un de ses proches.
Heriberto : Ah... Oui. Eh bien, je vais juste les prévenir par son poste.
Nestor Grize : Est-ce que ce proche travaille aussi ici ?
Heriberto : Oui monsieur, c'est notre PDG, M. Eder Olid.
Nestor fut surpris.
Nestor Grize : C'est vrai ?
Heriberto : Oui monsieur, c'est Louis, son frère adoptif.
Médecin : Nous devons y aller maintenant.
Nestor Grize : D'accord.
Nestor suivit le médecin avec Louis dans ses bras, ignorant Heriberto.
III
Heriberto était un célibataire de vingt-huit ans. Il faisait partie du "quatuor Foc" de l'entreprise, un groupe d'employés connu pour tout savoir sur la vie de chacun.
Après avoir été témoin de ragots aussi croustillants, Heriberto courut à l'espace café pour les partager avec quelqu'un. En arrivant là, il trouva Deise, une femme divorcée de quarante-deux ans qui avait réemménagé chez sa mère.
Heriberto : Deise ! Tu ne vas pas croire ce qui s'est passé !
Deise : Dis-le moi tout de suite, ça doit être bon.
Heriberto : Le frère du PDG s'est évanoui dans les bras de M. Effrayant.
Deise : Dans les bras de M. Effrayant ? C'est pas vrai ! Et ils l'ont dit à M. Eder ?
Heriberto : Zut, j'ai oublié.
Deise : Alors laisse-moi y aller !
Heriberto : Vas-y, ma grande !
Deise prit l'ascenseur et monta au dernier étage du bâtiment. Elle fut annoncée par la secrétaire et entra dans le bureau du PDG.
De son bureau, Eder lança un regard intimidant.
Eder Olid : Qu'y a-t-il de si urgent pour que vous me dérangiez aujourd'hui ? Vous ne savez pas que c'est la fin du mois, tout le monde est très occupé. Surtout moi, je viens d'arriver.
Deise : Oui monsieur, mais il s'est passé quelque chose de grave, et vous devez le savoir.
Eder Olid : Qu'y a-t-il de si grave ?
Deise : M. Louis s'est évanoui sur M. Nestor.
Eder Olid : Évanoui !?
Deise : Tout à fait. Un médecin est venu le chercher. Cela doit être grave, monsieur.
Eder Olid : Il est déjà parti à l'hôpital. Dans ce cas, tout va bien. Appelez le directeur financier ici.
L'employée quitta le bureau d'Eder, qui décrocha le téléphone.
Eder Olid : Larissa, Louis est parti à l'hôpital, si vous pouviez aller voir ce qu'il a, je vous en serais reconnaissant.
[La gouvernante Larissa : À l'hôpital !? Oui, bien sûr, monsieur.]
Eder Olid : Ce bon à rien va retarder le travail à cause de ça. Je pense que je vais encore le changer de service. Peut-être aux services de voirie.
[La gouvernante Larissa : S'il vous plaît, ne soyez pas hâtif, il ne ferait rien pour vous nuire.]
Eder Olid : Il me nuit depuis le jour où il a franchi cette porte, main dans la main avec "mes parents" ! J'en ai assez de lui !
[La gouvernante Larissa : Je comprends, je vais à l'hôpital tout de suite.]
Eder regarda la photo sur le cadre de son bureau. Sur celle-ci, ses parents et lui s'embrassaient sur une pelouse. Sur la photo, il n'y avait pas Louis.
Eder Olid : J'aurais dû le laisser au fond de cette piscine... J'en avais tellement envie. Mais à chaque fois, je me souviens de toi. Pourquoi m'as-tu fait promettre de prendre soin de lui, maman ? Enfin, au moins, je peux encore garder celui-là... Mais le tien, papa, est terriblement difficile. Le tien... Je ne pense pas que j'y arriverai.
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